Le mot qui arrêta la guerre – Audrey Alwett & Ein Lee

Le mot qui arrêta la guerreTitre: Le mot qui arrêta la guerre
Auteur: Audrey Alwett
Illustratrice: Ein Lee
Éditeur: nobi nobi !
Nombre de pages: 56
Quatrième de couverture: Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s’envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C’est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c’est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âgé d’au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre. En trois jours, il peindra trois calligraphies. Trois mots pour arrêter la guerre, trois mots pour sauver son frère.

L’opportunité de découvrir cet album m’a été offerte grâce à la dernière Masse Critique Babelio que je remercie énormément pour cette chance ainsi que les éditions nobi nobi !
Vous l’aurez compris, j’ai été enchantée par cette lecture. Je l’ai choisi pour deux raisons : la couverture que j’ai trouvée sublime et le titre qui m’a interpelée. Le résumé est sympa, mais petit point noir pour moi, d’un premier abord, il révèle un peu trop de l’histoire.

Commençons par le premier point, les illustrations : j’espérais que l’intérieur soit semblable à l’extérieur… Je n’ai pas été déçue, bien au contraire, les planches sont splendides, on y retrouve un souci des détails, une harmonie dans les couleurs qui prouvent une grande maitrise de l’illustratrice Ein Lee… tout ça contribue à créer une atmosphère douce, emplie de mélancolie. A tel point que même une image aussi simple que les mains de Sei et de Shigeru qui se referment sur un origami est sublimée.
On note une différence de teintes lorsque les “méchants” de l’histoire interviennent mais malgré le choix des couleurs (noires et rouges principalement), ça ne rend pas l’atmosphère vraiment plus sombres ni plus menaçante, même si la seconde intervention l’est davantage, ce ne l’est pas suffisamment à mon goût.

Le mot qui arrêta la guerre p 9Pour le récit, j’ai bien aimé le style de l’auteure, même s’il y a quelques inégalités : parfois, le texte est très poétique, d’autres pas, quelques fois, les phrases riment mais pas toujours. Ça m’a un peu dérangée mais ça a amusé les enfants – parce que oui, je leur ai lu cet album et ils sont restés scotchés tellement ça leur a plu. C’est un conte intéressant, le petit bémol pour moi est que le récit fait très européen malgré l’époque et le contexte dans lequel il se situe donc le dépaysement n’était pas total.
Revenons-en maintenant à la seconde raison qui a motivé mon choix pour cet album : le titre Le mot qui arrêta la guerre. Je me suis demandée quel pouvait être ce mot. Ma curiosité n’a fait qu’augmenter au fil des pages, si les deux premiers mots qui m’ont laissée perplexe n’ont pas réussi à arrêter le daimyô, quel pouvait être le troisième, j’étais sceptique. Lorsque je l’ai découvert, je suis restée pétrifiée… je ne m’attendais pas à ce que ce soit ça ! Il sonnait tellement juste. Cette fin m’a ravie.

Je l’ai lu hier soir aux enfants, ils m’en ont parlé à plusieurs reprises aujourd’hui. L’histoire les a vraiment marqués, autant que les derniers mots de l’auteure en fin d’album.
J’ai adoré cette lecture qui a tenu toutes ses promesses.

Rose morte, tome 1 : la floraison – Céline Landressie

Rose morte 1 - La floraison - Celine LandressieTitre: La floraison
Saga: Rose morte, tome 1
Auteur: Céline Landressie
Éditeur: L’Homme Sans Nom
Nombre de pages: 480
Quatrième de couverture: France, fin du XVIe siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d’Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle…

J’ai obtenu ce livre en participant au concours RPG organisé par les éditions l’Homme Sans Nom en décembre 2013 (je me suis d’ailleurs éclatée en y jouant) ;  je l’ai reçu dans les jours suivants, dédicacé ce qui fait toujours très plaisir.
Ça faisait un moment que j’avais très envie de le lire, je le voyais tourner depuis quelques mois et puis, j’ai eu un gros coup de foudre pour la couverture, elle est magnifique, raison de plus pour m’acharner et l’avoir.
Avec toutes les bonnes critiques que je voyais défiler sur le net, mon envie de le lire s’est considérablement accrue et encore davantage lorsque j’ai appris que l’auteure avait fait un gros travail de recherche pour placer son histoire dans un contexte historique. Et puis, au détour d’une chronique, j’ai appris qu’on y trouvait des créatures de la nuit… Argh ! C’est ce qui m’a derechef refroidie… redoutant que cela prenne toute la place dans ce monde.

J’ai vraiment beaucoup aimé le style de l’auteure. Je trouve que son récit est fluide, ça se lit vite et bien. On sent le gros travail de recherche mais je n’ai malheureusement pas accroché à l’histoire.
Dédicace Rose Morte 1J’ai adoré le premier chapitre, on baigne immédiatement dans le contexte historique, je m’attendais à ce que tout le roman soit ainsi… mais ça n’a pas été le cas… j’ai trouvé que ça faisait très/trop huis-clos sans l’être pour autant, on baigne dans le tout petit monde de Rose et les vagues 5 personnes qu’elle connaît mais pas dans l’univers contemporain de l’époque. Alors il y a bien quelques références mais elles ne sont pas assez présentes à mon goût ; du coup, l’atmosphère n’était pas ce que j’en attendais.
On finit par être plongé dans l’univers des “Lucifuges” -il me plaît bien ce nom-là- mais ça prend du temps avant d’y arriver, plus de la moitié du bouquin… J’ai bien aimé les références aux 5 maisons, les capacités des créatures nocturnes, etc… ça m’a fait penser au jeu de rôle Vampire la Mascarade et je me suis sentie bien mieux à partir de ce moment ; seulement, ça reste une introduction, pas assez poussé à mon goût -et ma curiosité me titille quant au second tome.

Passons aux personnages :
Je n’accroche pas au personnage de Rose. Au début, elle a son petit caractère, est insolente à souhait, elle promet. Et plus le temps passe, plus je la trouve insipide, ses réactions manquent de cohérence entre le début et la suite où elle fait davantage potiche, une groupie à la solde du comte de Janlys.
Artus… affable à souhait, un côté mystérieux, ennuyeux, etc… Il m’a saoulé, je ne l’aime pas.
Adelphe : sûrement mon personnage préféré. Je pense que c’est principalement pour lui que j’ai continué ma lecture alors qu’elle prenait plus de temps que prévu. Il est gentil, honnête, franc, effacé, la doublure de son frère. A voir ce qu’il deviendra par la suite.
Charlotte, mon gros soucis du détail fait qu’elle ne passe pas. En gros pour l’histoire, Eileen ou Rose a 28 ans, on nous spécifie que Charlotte de Carville, sa meilleure amie a grandi avec elle, donc à 2 peut-être 3 ans près, elles ont le même âge. Rose a déjà fait capoté 2 alliances, sa copine qui fait tout comme elle a dû en faire autant -c’est pas clairement dit, mais c’est comme ça que je l’ai interprété. Si pour la fille du comte de Greer, seule héritière du noble anglais, le fait qu’à 28 ans sa famille tente encore de la marier passe encore, même si comme spécifié, ça devient plus que difficile, pour la fille du baron de Carville, c’en est juste incohérent : elle est le troisième enfant, la seconde fille… franchement, même si fin XVIe siècle, les nobles étaient moins prompts à envoyer leurs secondes filles au couvent, vu son âge avancé, elle a quand même coiffé Ste Catherine donc est considéré comme une vieille fille, quelles sont les chances que son père tente encore de la marier et payer une dot élevée pour la caser plutôt que de la cloîtrer ? Ça ne tient pas la route.

Quant à la fin… malheureusement, dès le chapitre de la vitre brisée je connaissais le gros méchant de l’histoire…
J’ignore si je lirai la suite… probablement autre chose de cette auteure mais pas forcément le tome 2 de Rose Morte. Je ne sais pas.

Bref, une lecture mitigée, facile et agréable à lire mais l’histoire m’a laissée indifférente…

Challenge ABC2015Je passe à 10/26

Concours des 7 ans + 1 mois

concours 7 ansJ’ai malheureusement un peu de retard pour fêter les 7 ans du blog – bah, un mois, qu’est-ce que c’est ? -, mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire….
Je n’étais pas sûre cette année de pouvoir faire quelque chose (que ce soit d’un point de vu financier, déménagement oblige, ou même d’envoi… beaucoup comprendront de quoi je parle), mais finalement, j’ai quand même envie de vous faire un petit plaisir.

Cette année, ce ne sera pas un ou plusieurs livres, comme les précédents concours ; mais cela tournera malgré tout autour de c’thème.
J’ai décidé de vous faire gagner une de mes créations : un protège-livre tricoté au format poche.
J’ai eu l’idée d’en tricoter un en novembre dernier en sortant pour la énième fois un livre corné, screugneugneu !!! J’y ai beaucoup réfléchi, et ai déjà fait deux tests concluants pour des amies. Voici le modèle histoire de vous donner une petite idée du truc :

Lot concours 7 ansVoici les détails du concours :

-il se déroule du 13 avril au 3 mai 2015.

Concours terminé

-le tirage au sort se fera le 4 mai 2015 et les résultats seront publiés le jour-même.
-l’envoi se fera dans les 15 jours à 3 semaines suivant l’annonce des résultats (la couleur étant choisie par le vainqueur, je ne pourrai donc pas le tricoter à l’avance…) -je tiendrai informé le vainqueur par mail
-le concours est ouvert à l’international
-une seule candidature par foyer (je vous demanderais d’être honnête sur ce point-là).
-toute participation incomplète ne sera malheureusement pas prise en compte -en même temps, le formulaire ne vous laissera pas le choix :p.
-toute candidature inconvenante sera d’office éliminée.
-aucune des grandes enseignes utilisées pour la diffusion du concours (Facebook, Twitter, etc…) ne peuvent être tenues responsables en cas de problèmes.
-je précise encore qu’en cas de non distribution ou de perte par la Poste, je ne puis être tenue responsable.

Pour participer, rien de plus simple, il suffit de remplir le FORMULAIRE DE PARTICIPATION (le concours étant terminé, je clos le formulaire également ^_^).

Bonne chance à tous

Résultats :

Concours 7 ans + 1 mois - RésultatBravo Sia,
je chercherai demain matin la laine ^_^

Merci aux 5 participants d’avoir joué le jeu,
ça m’a permis de me rajouter des livres et films à tenter 😀

EDIT : J’ai envoyé le paquet avec le lot hier en fin d’après-midi, il est arrivé aujourd’hui -Pfiou, ça a été du rapide !
La couleur choisie était du vert prairie… bon, en boutique, j’avais le choix entre vert foncé genre sapin, vert-jaune genre herbe séchée ou vert-eau. Du coup, j’ai opté pour cette dernière. En voici le résultat :
Concours 7 ans + 1 mois - protège-livre tricoté

Le top du chat – Philippe Geluck

Le top du chatTitre: Le top du chat
Auteur: Philippe Geluck
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: «On a mis pas mal de temps pour inventer la roue. Et beaucoup moins pour inventer la roue de secours.»
«Si les lentilles vous font péter, portez des lunettes.»
Deux sentences du Chat parmi des dizaines d’autres saillies, blagues, aphorismes et autres calembours. Pas de précipitation, il y en aura pour tout le monde ! Le Top du Chat est un best of des gags du Chat que Philippe Geluck avait initialement composé pour le quotidien belge Le Soir (le journal où est né le Chat), dans un petit format comparable à la récente édition des « mini-Chats » proposés par Casterman. En voici une nouvelle édition, dans un format cartonné classique conforme aux autres volumes de la collection.
Une manière particulièrement agréable de redécouvrir quelques-uns des meilleurs traits d’humour du félin le plus célèbre de la bande dessinée francophone.

Je pense que ma chronique sera relativement courte, je n’ai pas grand chose à dire sur cet album.
Je connaissais le personnage du Chat sans en avoir jamais lu de bande-dessinée. ce soir, je me suis lancé dans cette découverte parce que j’avais envie d’une lecture cool, drôle et pas prise de tête ; pour ce dernier, c’est un peu loupé, j’avoue… ce  n’est pas que c’était compliqué à lire, c’est juste que ça demandait un peu de concentration, ce que je n’avais pas ce soir, résultat, j’ai pu relire 2 fois certains des strips.

Pour l’histoire, pas grand chose à en dire, de petites scènes tournant en dérision certains sujets d’actualité ou de la vie quotidienne. C’était drôle, j’ai le plus souvent souri et quelques fois ri. Certaines références pourront peut-être poser problème à un jeune public parce qu’elles sont obsolètes (dixit Mammouth – à moins d’avoir connu l’existence du supermarché, ça laissera les plus jeunes dubitatifs), ou provoqueront un flottement (mince, j’ai pas compris… oui, ça m’est arrivé à deux reprises et j’ai eu beau lire et relire dix fois l’illustration, ben… rien – il doit me manquer une référence, là ! )

le top du chat p3Pour les dessins… là encore, pas grand chose à dire, le chat et ses congénères sont assez basiques et se ressemblent tous, les couleurs sont simples, les noirs et blancs sont… noirs et blancs. Certaines planches contiennent pourtant des personnages aux visages et corps étonnamment réalistes ce qui contraste agréablement avec le character design du héros.

Bref, c’était une lecture détente sympathique, sans plus.

Cendrillon

Cendrillon - afficheTitre: Cendrillon
Réalisateur: Kenneth Branagh
Casting: Lily James, Cate Blanchett, Richard Madden, Derek Jacobi, Helena Bonham Carter
Date de sortie: 25 mars 2015
Genre:
Conte
Synopsis: Le père d’Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de sa femme. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère ainsi que ses filles, Anastasie et Javotte. Mais lorsque le père d’Ella meurt à son tour, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle. Les trois méchantes femmes font d’elle leur servante, et la surnomment avec mépris Cendrillon parce qu’elle est toujours couverte de cendres (la contraction de cendres et souillon). Pourtant, malgré la cruauté dont elle est victime, Ella est déterminée à respecter la promesse faite à sa mère avant de mourir : elle sera courageuse et bienveillante. Elle ne se laissera aller ni au désespoir, ni au mépris envers ceux qui la maltraitent. Un jour, Ella rencontre un beau jeune homme dans la forêt dont elle tombe amoureuse et réciproquement. Ignorant qu’il s’agit d’un prince, elle le croit employé au palais. Le roi fait pression sur son fils pour qu’il prenne épouse ; il organise alors un bal pour y trouver sa promise. Bref, inutile de continuer, vous connaissez la suite et fin, hein !

Hier, j’ai emmené ma fille le voir. J’avais entendu dire que c’était un film féérique, j’ai montré la bande annonce à mon garçon, sa réponse a été sans appel : non merci. Ça a donc été l’occasion de passer du temps avec ma puce.

J’ai trouvé que ce film-ci ne variait pas des masses du dessin-animé Disney. On découvre malgré tout l’enfance d’Ella, les rapports qu’elle entretenait avec ses parents et ce qui la pousse malgré la méchanceté de sa belle-famille à rester bienveillante ; certes elle n’est pas un ange et se met en colère, est découragée ou minée mais elle se sent liée par la promesse faite à sa mère mourante : être courageuse et bienveillante.
Le personnage de Cendrillon m’a laissé assez différente, même si ses réactions sont relativement humaines, plus que dans le dessin-animé du moins, elle a quand même un côté un peu énervant à se laisser faire. Ne parlons pas du prince, il manquait grandement de charisme.
Cendrillon - la méchante marâtre et ses fillesPar contre, j’ai adoré la bonne fée : Helena Bonham Carter a son petit côté déjanté qui ressort et je trouve ça trop fort. Cate Blanchett dans le rôle de la méchante marâtre a magnifiquement joué, elle est mauvaise mais tellement humaine dans sa façon d’être, quand elle surprend la conversation de son nouvel époux avec Ella dans le bureau, qu’elle est blessée par ses paroles, son nouveau bonheur en prend un coup et la jalousie commence son œuvre et la ronge progressivement, une image juste et très forte, loin d’être la seule, d’ailleurs.

Pour l’histoire, y a pas grand chose à en dire, on la connait tous.
Le gros point fort de ce film est probablement le côté féérique, il m’a fait retombée en enfance, m’a mis des étoiles dans les yeux. Ma puce m’a au moins remerciée 10 fois de l’avoir emmenée au cinéma et on a fait plein de câlins ^_^.
Alors d’accord, à notre époque, ça n’a rien d’exceptionnel avec les images de synthèse, pourtant, là, c’est une réussite, j’ignore en quoi, peut-être est-ce parce qu’à part quelques grosses scènes, elles sont discrètement disséminées de-ci de-là, un juste dosage.

J’ai vraiment adoré, un vrai film de princesse qui nous a mis le sourire toute la journée 🙂

Cendrillon - Bibidi Babidi Bou