Black Butler, tome 11 – Yana Toboso

Titre: Black Butler, tome 11
Auteur: Yana Toboso
Éditeur: Kana
Collection: Dark Kana
Nombre de pages: 192
Quatrième de couverture: “Je vous servirai avec dévouement …”
Aurora, une société secrète, proclame avoir rendu possible la résurrection de morts. Afin d’en apprendre plus, le majordome Sebastian s’invite dans une réunion se tenant à bord d’un paquebot de luxe. Le grand océan d’azur surgit, tandis que vogue sur ses flots un groupe hétéroclite dont les membres se reconnaissent à ce cri de ralliement : “Phénix”. Savourez ce manga terriblement horrifiant …

J’adore le résumé ci-dessus. Il donne vachement envie de découvrir ce onzième tome. Sauf que ce qui n’est pas dit, c’est que cette partie ne commence que dans le dernier quart du manga. Avant cela, on a droit à la fin de l’enquête précédente qui m’a tellement saoulée dans le 10. Plutôt que fin, j’aurais dû parler de conclusion : Sebastian et Ciel résument l’affaire à l’écrivain qui est revenu sur ses pas demander des explications sur la fausse mort du majordome. Donc on se retape toute l’investigation avec des flashbacks, entre autre. Du coup, ça n’avançait pas, ça m’a ennuyée à mourir.
Et même les dessins que je trouve toujours aussi beaux n’ont pas suffit à me faire ne serait-ce qu’apprécier ce tome.

Le troisième quart nous explique comment les serpents sont arrivés dans l’histoire et on découvre l’arrivée d’un nouveau personnage au sein de la domesticité Phantomhive. Rien de passionnant mais quand même moins chiant que la première moitié du manga.

Dans le dernier quart, on en arrive enfin au bateau, à la résurrection des morts et tout le toutim !
Dommage que ça ait tant trainer auparavant. Parce que cette partie est en revanche captivante, l’atmosphère instaurée est à nouveau plus sombre, les dessins sont plus glauques et plus impressionnants. Malheureusement, c’était trop court… affaire à suivre.

Bref, un avis en demi-teinte : un début ennuyeux, un milieu très moyen et une fin qui promet.
Malgré l’annonce d’un prochain volume plus intéressant, ça reste quand même une déception. J’ai hâte de découvrir le suivant, néanmoins je redoute une troisième déconvenue. Le tome 12 ne sera donc pas lu dans l’immédiat.

Wolverine : Old man Logan – Mark Millar & Steve McNiven

Titre: Wolverine – Old Man Logan
Scénariste: Mark Millar
Dessinateur: Steve McNiven
Éditeur: Panini Comics
Nombre de pages: 216
Quatrième de couverture: Les auteurs de Civil War nous offrent un récit qui a ravi tous les lecteurs de comics. Dans un futur proche, les super-héros ont été exterminés et les criminels se sont partagés la Terre. Seul Old Man Logan, un temps connu sous le nom de Wolverine, pourrait les contrer… mais il ne le veut pas.

Ce comics m’a été offert par un ami lors de mon dernier anniversaire.
Pendant longtemps, j’ai été fan de Wolverine puis les scénaristes ont commencé à le sortir à toutes les sauces, à l’utiliser n’importe quand et comment, on le voyait partout, il est devenu beaucoup plus gentil qu’au début – beaucoup trop, d’ailleurs – c’en était devenu agaçant et en ce qui me concerne, il avait salement perdu en charisme autant qu’en intérêt.

Dans ce comics, Logan est à nouveau plus sombre. Les super-héros sont tous tombés sous les coups des super-vilains. Il est le seul à avoir survécu mais en est ressorti totalement brisé et la question qui se pose est : comment ont-ils fait ?
L’histoire se passe un paquet d’années plus tard, dans un monde apocalyptique où tous les méchants ont le pouvoirs : Hulk, le Caïd, Fatalis, etc. Logan vit avec sa femme et ses deux enfants, c’est alors que des soucis d’argent l’empêchent de payer le loyer au gang de Hulk. Il doit donc trouver les fonds rapidement et accepte d’escorter Hawkeye jusqu’à New Babylon. Ça se corse lorsque l’ancien X-Man refuse de se défendre même lorsque sa vie est en jeu.

Old Man Logan est sombre, l’univers aidant beaucoup. Les dessins ainsi que les couleurs s’accordent parfaitement au récit. Le personnage est torturé à souhait. Et ce qui m’a le plus étonnée, c’est que c’est violentça m’a agréablement surprise.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant aimé un comics, depuis l’ère d’Apocalypse en fait. J’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter lorsque l’heure du repas a sonné.
C’est un gros coup de cœur pour cette lecture.

La ligne verte – Stephen King

Titre: La ligne verte
Auteur: Stephen King
Éditeur: Le Livre de Poche
Format: Ebook
Nombre de pages: 506
Quatrième de couverturePaul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 30, entreprend d’écrire ses mémoires. Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d’un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.

Étant fan inconditionnelle du film, cela fait un moment que je voulais lire le roman. Seulement, je redoutais une trop grande différence qui me ferait moins aimé l’un ou l’autre. Dans cette chronique, il y a d’ailleurs toutes les chances que je fasse une comparaison voire un amalgame entre les deux.

À la base, ce n’était un roman à proprement parlé, en tout cas, il n’est pas paru sous ce format mais sous celle d’un roman feuilleton en 6 épisodes – il y a d’ailleurs une telle version chez l’éditeur Librio ;  je me demandais pourquoi il avait été publié en plusieurs volumes, maintenant, je comprends mieux. J’aime beaucoup ce principe, ça a un côté un peu vieillot style roman de gare.
Dans cette version, le découpage est fait de la même façon, donc au début de chaque partie, ça reprend ce qui s’est passé ultérieurement, malheureusement, mot pour mot ce qui est assez déstabilisant et donne la désagréable sensation de déjà-lu.

Le film est tellement fidèle au bouquin que ce dernier m’a presque ennuyée dans la première moitié.
Le bon côté de cette lecture, c’est qu’on découvre davantage la vie de Paul Edgecombe au sein de la maison de retraite. Si ses relations avec Elaine Connelly sont assez semblables dans le film, le vilain Dolan en est absent. Au début, le récit du narrateur part dans tous les sens, il est loin d’être linéaire chronologiquement parlant. On découvre les mêmes prisonniers Bitterbuck, Delacroix, Caffey (comme la boisson mais ça ne s’écrit pas pareil) et Wharton mais pas que… on a également de temps en temps droit à des passages avec le détenus nommé le Président et quelques allusions à d’autres anonymes.
L’histoire est assez fidèle au film : Paul Edgecombe raconte les derniers mois passés en tant que gardien chef sur la ligne verte, et notamment les dernières exécutions qui l’ont poussé à changer de voie : le passage sur la Veuve Courant (c’est ainsi qu’ils appellent la chaise électrique) de l’indien se passe normalement, celle de Delacroix est encore pire que dans le film au niveau des descriptions… quant à John Caffey, c’est tout aussi douloureusement beau et triste.
Beaucoup de phrases fortes ont été reprises dans le film :

Il les a tuées avec leur amour. C’est comme ça tous les jours. Partout dans le monde.

Je vous ai épargné le speech de Caffey, par contre, la prestation de Michael Clarke Duncan est tellement magnifique (bien plus que dans le livre) que je ne peux m’empêcher de la mettre ci-dessous.

La fin m’a beaucoup plu, énormément d’explications sont données particulièrement sur la manière dont Edgecombe rassemble des informations sur l’accusation de Caffey, par exemple lorsqu’il explique son plan à ses collègues, il leur affirme que Caffey est innocent et leur démontre comment, notamment grâce à sa chaussure – là, j’ai éveillée votre curiosité, hein ! Puis il remonte l’enquête et les différentes incohérences. J’ai trouvé ça génial – c’est sûrement ce qui manquait au film.

Si le début m’a laissée dubitative et s’est laissé lire sans plus, la seconde du roman devient, heureusement, passionnante. J’ai adoré cette lecture, elle m’a mise dans tous mes états et m’a aussi fait verser quelques larmes.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
6ème année
: Ordre de Merlin – un livre qui a reçu un ou plusieurs prix littéraires (a reçu le Prix Bram Stocker – 1996) – 50 points

Challenge LEAF Le Manège de PsylookChallenge LEAF : 21/50

 

Week-end à lire #1 – du 10 au 12 mars 2017

Ce week-end commence une version un peu différente du challenge Week-end à 1000 : le Week-end à Lire. Il est toujours organisé par Lili bouquine et son équipe. Le principe reste de lire autant que possible, sauf que cette fois, c’est à nous de choisir notre objectif de pages à lire tout au long du week-end.

Je n’ai pas pu participer aux derniers week-end à 1000, le temps me manquera tout autant pour ces deux jours et demi, mais tant pis, je tente. Je me suis fixée l’objectif de 700 pages.
Les règles de base n’ont pas changé : cela commence le vendredi à 19h et termine le dimanche à 23h59.

Voici mes prévisions de lecture pour le #WeekendALire :
-Terminer la Ligne Verte de Stephen King (100 pages)
-Commencer Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi (505 pages)
-Lire le comics Wolverine Old man Logan de Mark Millar (216 pages)
-Lire le manga Black Butler 11 de Yana Toboso (192 pages)

Suivi de lecture :

Vendredi, 10 mars 2017 à partir de 19h :
La ligne verte de Stephen King (43 pages)


Samedi, 11 mars 2017 :
La ligne verte de Stephen King (57 pages)


Dimanche, 12 mars 2017 :
Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi (25 pages)

Wolverine : Old Man Logan de Marc Millar & Steve MacNiven (216 pages)

Black Butler, tome 11 de Yana Toboso (192 pages)

Total : 533/700 pages

Les cerisiers fleurissent malgré tout – Keiko Ichiguchi

Titre: Les cerisiers fleurissent malgré tout
Auteur: Keiko Ichiguchi
Éditeur: Kana
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture: Japon, 11 Mars 2011, un tremblement de terre, un tsunami, Fukushima.
Est-il possible de faire des projets après cela ?
Quand une promesse devient un hommage.

En commençant ce manga, je ne m’attendais à rien : je n’avais pas lu de résumé, aucune chronique ; je n’avais que la couverture pour me faire une idée du thème et ça semblait empli de nostalgie. J’espérais que ce soit poétique, et ça l’est en grande partie.
Du coup, vierge de toute information, j’étais loin de m’imaginer que cela traitait de mars 2011 ; situation catastrophique pour les terriens en général et bien plus pour les habitants du Japon… mais qu’en est-il des japonais “exilés” ? Ce manga nous rappelle que pour ceux qui vivaient à l’étranger et qui ont vécu ce drame de loin, cette inquiétude et cette angoisse est  toute aussi douloureuse pour eux que ceux restés au pays.

On suit Itsuko enfant qui vit avec une terrible maladie souvent mortelle. C’est une battante mais est mise à l’écart de nombreuses activités, notamment sportives – et quand on sait l’importance que cela revête au Japon, on imagine aisément sa situation d’exclue. Jusqu’au jour où une nouvelle maîtresse géniale l’intègre à la classe de façon différente. Pourtant, l’ombre de la mort plane sur elle. Une fois grande, la faucheuse semble loin, elle est mariée à Angelo et tous deux vivent en Italie. Puis un matin, elle reçoit un appel la prévenant du drame. A partir de là, ne pouvant contacter aucun de ses proches restés au Japon, elle fait ce que beaucoup ont fait lors de cette catastrophe (enfin, c’est ce que j’ai fait pendant des jours) : elle ingurgite des heures de nouvelles télévisée, cherche désespérément des informations sur internet, etc.
La mangaka a vécu cette situation, cela se sent vachement : son angoisse est palpable. Il y a certains passages très forts émotionnellement parlant, notamment dans la colère puis l’abattement qu’exprime l’héroïne envahie par des informations fausses, cachées puis révélées au grand jour et tout ce que cela implique – notamment un sentiment de trahison -, des articles portant sur la vie quotidienne de ce que subissent les siens.

Pour les dessins, j’ai eu dans un premier temps du mal à m’y faire, ça fait très vieux. Pourtant, au bout d’un moment, tu ne les vois plus. Tu te concentres juste sur l’histoire et sur le message qu’il fait passer :

… le bonheur glisse de nos mains si facilement et […] la beauté se fane en un instant… Tout ce que nous avons peut disparaître, comme si ça n’avait jamais existé. Nous sommes si désespérément éphémères…
Pourtant les saisons reviennent et les arbres fleurissent à nouveau.

Autant vous dire que ce manga m’a fait verser quelques larmes : il est si beau. Bref, c’est un coup de cœur.