Akira, tome 04 : Le réveil – Katsushiro Otomo

Titre: Le réveil
Saga: Akira, tome 04
Auteur: Katsushiro Otomo
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 192

Quatrième de couverture: Akira est réveillé ! Paniquées, les autorités décrètent l’état d’urgence et la ville plonge dans le chaos. Pourtant ce petit garçon muet n’a rien d’inquiétant… Quelle force cache-t-il en lui ?

Je vous retrouve déjà pour ce quatrième tome. Comme je l’avais annoncé sur ma page facebook, je vais enchaîner la série histoire de valider un des items de la coupe des 4 maisons.

Dans ce volume, il y a un peu moins d’action pour une raison logique : il est entièrement tourné vers le réveil d’Akira, du moins en ce qui concerne la première moitiéC’est donc un peu plus lent. De plus, beaucoup d’explications ayant été données dans le précédent, il n’y a plus grand chose à ajouter là, si ce n’est confirmer que les pouvoirs de Tetsuo ont bien un lien direct avec Akira. Et puis, même si on nous avait prévenu que le numéro 28 était dangereux, on était loin d’imaginer qu’un tel système ait pu être mis en place pour l’emprisonner… ce qui paraît encore plus ridicule quand on découvre son apparence et on ne peut s’empêcher de se dire que les réactions du colonel sont exagérées… le moins qu’on puisse dire c’est qu’il va loin pour minimiser les risques d’utilisation des pouvoirs du n°28.
La seconde partie est davantage orientée vers la fuite du complexe par les différents protagonistes et on a droit à une ou deux allusions quant à l’histoire de Tokyo et notamment son rapport avec la bombe atomique – pas besoin d’être devin pour comprendre que l’explication officielle n’est assurément pas la bonne.
On a donc droit aux conséquences proches de son réveil c’est-à dire dans les minutes qui suivent voire les quelques premières heures, conséquences pour les hommes au sein de la prison d’Akira mais aussi pour la population de Tokyo – abris, émeutes, etc.
En ce qui concerne les personnages, jusqu’à présent, j’ai parlé de certains mais très peu du héros, Kaneda, pour une raison évidente : j’ai toujours autant de mal avec lui. Je ne l’aimais pas particulièrement au début et jusqu’à présent, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me déplaisait. Jusqu’au moment où il dit : “faut chercher une planque” et j’ai trouvé que ça résumait tout à fait le personnage et ses actions. D’accord, il ne se cache pas tout le temps comme le rat moyen mais quand même souvent, sans compter qu’il termine régulièrement dans les égouts (en fait de rat… -_-), contrairement à d’autres personnages plus frondeurs et que je préfére nettement, style Yamagata. Bon, on est d’accord que le pauvre, ça ne lui a pas réussi puisqu’il est mort contrairement à Kaneda mais quand même… sans compter qu’il me saoule à toujours suivre Kay comme un petit chien. Elle-non plus, je n’en suis pas fan.

Un quatrième tome que j’ai un peu moins aimé que le précédent mais qui s’est malgré tout laissé lire très facilement et très rapidement.

Le Cirque des rêves – Erin Morgenstern

Titre: Le Cirque des rêves
Auteur: Erin Morgenstern
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 496
Quatrième de couvertureLe cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les révèrbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu’hier il ne l’était pas.”
Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c’est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardi…n de glace, s’émerveiller et se laisser enivrer…
BIENVENUE AU CIRQUE DES RÊVES !
Derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage. Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s’affrontent dans un combat magique pour lequel ils sont entraînés depuis l’enfance. Cependant ils s’aiment, et cette passion pourrait leur être fatale.

Bon, je sens déjà que cette chronique va être difficile à écrire, pour une raison toute simple : ce n’était pas une lecture particulièrement déplaisante, pourtant, je n’ai pas des masses accroché. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et l’atmosphère emplie de magie qui imprègne ce récit ne m’a pas emportée.

C’est d’autant plus dommage que ça commençait fort. Dans un premier temps, on suit Prospero l’illusionniste qui prend en charge sa fille, Célia, et lui découvre des pouvoirs exceptionnels. Il décide alors d’organiser un pari avec son adversaire de toujours, Alexander. Ce dernier doit donc trouver un élève qui pourrait rivaliser avec la fillette. Dans les premiers chapitres, on chemine aux côtés des deux futurs adversaires, ainsi, on pénètre dans leur vie quotidienne auprès de leurs mentors et dans l’enseignement très différent qu’ils mènent. Puis,le jeu se met en place et le cirque des rêves voit le jour. A partir de là, aux alentours des 10%, les choses changent et notamment au niveau chronologique.
Déjà, beaucoup de personnages entrent en scène et même si l’auteur les décrit suffisamment bien pour qu’on ne s’y perde pas, le fait que leurs noms aient été notifiés avant (je pense à Herr Thiessen principalement), cela m’a un peu embrouillée. Donc de 1873 à 1884, l’histoire suit son cours de façon linéaire. Puis, on vivote entre plusieurs dates, on fait des allers-retours entre chacune et c’est assez désagréable.
Je comprends aisément la raison pour laquelle l’auteur l’a fait, sûrement dans le but d’attiser la curiosité du lecteur ; mais en ce qui me concerne, c’était loupé : ça a juste cassé un rythme déjà lent et je n’avais pas particulièrement envie d’avancer. Ce qui m’a poussée à ne pas abandonner, ce sont les personnages. Je les ai beaucoup aimés, ils sont particulièrement attachants chacun à sa manière que ce soit Célia qui, malgré un apprentissage difficile, est restée douce et aimable, Marco qui, sous ses airs froids, souffre de sa solitude, les sœurs Burgess sympathiques, perspicaces et intuitives, Thiessen obsédé par le cirque à un degré limite abusé, etc.
Seuls Alexander et Propero m’ont laissée froide.

Dans l’ensemble, cela s’est laissé lire sans plus. Ce n’était ni passionnant ni entêtant, ce n’était pas non plus déplaisant.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
1ère année : Miroir du Riséd – un livre que tu désires lire depuis longtemps – 5 points

Akira, tome 03 : Les chasseurs – Katsushiro Otomo

Titre: Les chasseurs
Saga: Akira, tome 03
Auteur: Katsushiro Otomo
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 192
Quatrième de couvertureCapturé par l’armée et envoyé dans un laboratoire secret, Tetsuo prend petit à petit conscience de l’étendue de ses pouvoirs. Le Colonel espère que le jeune garçon, devenu le Numéro 41, sera l’un de ses plus brillants cobayes, mais Tetsuo possède une force indomptable : le goût de la rébellion. Une fureur chaotique stimulée par l’appel d’Akira dont les rêves filtrent à travers les tonnes de béton sous lesquelles il dort. Parmi les initiés, certains ont déjà compris que l’enfant va s’éveiller…

Dans ce troisième tome, on en découvre enfin davantage sur le fameux Akira. Jusqu’à présent, il n’était qu’un nom, maintenant, il est bien plus : on sait ce qu’il était, où il est caché et la raison de cette réclusion.
L’auteur nous dévoile un peu plus les “monstres” qui ne sont pas aussi horribles que ce qu’on a pu penser dans un premier temps – les apparences trompeuses ont la vie rude.
Précédemment, on avait quitté Kay et Kaneda au moment de leur capture, on reprend directement à cet endroit, donc pour eux, ce qui change c’est l’endroit d’où ils s’évadent… encore.
Quant à Tetsuo, ses pouvoirs se développent rapidement – beaucoup trop a priori – et ils promettent de devenir colossaux.

Contrairement au tome précédent, il y a nettement moins de dialogues et beaucoup plus d’action pourtant, les révélations sont nombreuses, un fait dû principalement aux multiples confrontations des protagonistes qui, à un moment ou à un autre, se font tous face. Et ça pète.
Otomo parvient encore mieux à rendre le mouvement et la rapidité des actions et c’est un plaisir de s’arrêter sur certaines planches (la preuve en image ci-dessous).

Les choses s’accélèrent, le rythme est soutenu et maintenu tout du long. On est tenu en haleine, ainsi, les pages défilent à une allure vertigineuse. Je l’ai lu très rapidement et j’ai eu du mal à ne pas commencer immédiatement le quatrième.

Pour ce troisième tome, c’est un coup de cœur, j’ai beau connaître l’histoire et les avoir lus et relus dans ma jeunesse, j’aime toujours autant.

Pan’Pan Panda, tome 1 : Une vie en douceur – Sato Horokura

Titre: Une vie en douceur
Saga: Pan’Pan Panda, tome 1
Auteur: Sato Horokura
Éditeur: nobi nobi!
Nombre de pages: 112
Quatrième de couverturePanettone, que tout le monde appelle Pan’Pan, est un panda qui travaille comme gardien à la résidence Kanda. Il habite avec Praline, une fillette débrouillarde qui lui prépare les meilleurs petits plats. Chacun veille ainsi l’un sur l’autre et s’entraide dans tous les moments de la vie : qu’il s’agisse de choisir un nouveau foulard pour Pan’Pan, d’accueillir les nouveaux voisins ou encore de préparer les fêtes de Noël.
Au fil des pages, le petit monde de Pan’Pan et de Praline s’enrichit de personnages tout aussi attendrissants (Rose en admiration devant le panda, Paprika la tête de mule…) qui viennent mettre de l’animation dans leur quotidien !

J’avais entendu beaucoup de bien de cette lecture et notamment du fait qu’il était parfait pour permettre à de jeunes lecteurs une entrée en douceur dans le monde des mangas. Je l’ai pris principalement pour ma fille de dix ans qui a beaucoup aimé mais aussi parce que j’étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner.
J’imaginais une histoire à la Chi, avec un panda qui tentait d’évoluer dans un monde d’humain, qu’une maladresse incroyable lui faisait faire des bêtises, un personnage drôle un peu à la Genma dans Ranma 1/2 – comme quoi, on est conditionné par ce qu’on regarde… Eh ben, non. En fait, Pan’Pan de son surnom est parfaitement humanisé sous sa fourrure de panda : il se nomme Panettone, vit avec la petite Praline dans une résidence typiquement japonaise. Il est l’adulte de la situation, il s’occupe de tout, et il ne fait pas particulièrement tache dans le paysage. Il a un côté légèrement ennuyeux rendu encore plus palpable de par son attitude calme et mollassonne. Tout n’est pas négatif, ses mimiques sont amusantes et m’ont parfois fait sourire.

Les dessins sont assez basiques mais efficaces. Je les ai peut-être trouvés un peu trop simples au point de passer à côté de certains détails pourtant intéressants de la vie japonaise – il se peut également que ma connaissance de cette culture, des objets typiques et des us et coutumes m’a empêché de les remarquer. Heureusement, en fin de manga, on trouve un certain nombre d’annotations et d’explications (comme le kotatsu entre autre), ce qui est à mon sens un gros plus surtout pour de jeunes lecteurs. Par contre, il manquait parfois la note en bas de page qui nous renvoyait à ces définitions et c’est dommage parce qu’on pouvait ne la voir qu’après coup.

J’ai trouvé l’histoire assez confuse dans l’ensemble : Panettone et Praline vivent ensemble, elle est une enfant. On ne sait ni pourquoi ni comment, pas même un indice qui nous permettrait de dire qu’il y a une raison à cette bizarrerie – étrangeté qui au passage ne choque personne. On apprend par la suite que le panda est le concierge de la résidence puis le remplaçant du propriétaire et à la fin, il est même désigné comme le propriétaire de l’immeuble… Bref, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Et je ne parlerai même pas de Rose et des sentiments qu’elle a pour Pan’Pan, c’était un peu dérangeant : à savoir que ce qui m’a gêné le plus est-ce le fait qu’il soit un animal ou que l’âge des deux n’est pas clairement défini (mais l’un semble adulte et l’autre très très jeune). J’ai sûrement les idées mal placées mais c’est le ressenti que j’en ai eu.

Je suis incapable de me faire une idée précise sur ce manga. Je m’attendais à ce qu’il soit gentillet mais quand même pas à ce point – petite déception. J’espérais qu’il soit drôle, il m’a à peine fait sourire.
Par contre, ma fille a beaucoup aimé et m’a demandé les prochains que je lui prendrai sûrement… On verra ce que donne la suite.

Un heureux événement – Éliette Abécassis

Titre: Un heureux événement
Auteur: Éliette Abécassis
Éditeur: Albin Michel
Nombre de pages: 222
Quatrième de couverture” Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère. ” E. A.
Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d’Éliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet ” heureux événement ” qui n’est peut-être qu’une idéologie fabriquée de toutes pièces.

J’ai lu ce livre pour mon challenge Coupe des 4 maisons afin qu’il cadre avec l’item éphémère Molly Weasley. J’hésitais entre plusieurs lectures mais j’ai opté pour celui-ci parce que les critiques le considéraient comme un roman noir sur la maternité. Il faut bien avouer qu’il n’est pas particulièrement gai.

Personnellement, je ne l’ai pas trouvé sombre mais particulièrement réaliste et il n’en est que plus intéressant pour cela. On vit dans une société où, en effet, on a construit tout un mythe sur le bonheur d’être parents sans jamais parler de ce qu’on y perd, ni même du prix à payer, puisque tout a toujours un prix. Et à force de faire passer des vessies pour des lanternes, on se se sent complètement désœuvré lorsqu’on se retrouve face à tous les sentiments contradictoires ressentis tout au long de notre parcours de mère en devenir.
Alors bien sûr qu’on est heureuse d’être enceinte si l’enfant est voulu mais soyons réaliste, quand on nous l’annonce dans un premier temps (surtout si cela vient plus tôt que nos prévisions le laissaient espérer), c’est la fin du monde, on réalise qu’on vient de perdre notre liberté et de s’attacher un parasite qui grandit dans notre ventre puis passera ses premiers mois coller à notre sein, ne nous laissant pas respirer sauf pour faire caca et là, ça devient un p**ain de sac-à-caca qui fait jusqu’à trois fois par jour.
Chacun a son vécu personnel avec la grossesse puis le rôle de mère qui en découle mais il n’empêche que certains voire beaucoup parviennent à se leurrer plus facilement que d’autres, autres qui de toute façon n’en parlent pas parce que ne pas aimer inconditionnellement son enfant, devoir apprendre à aimer ce truc qui surgit dans notre vie de couple, concilier la vie amoureuse qui est mise en suspens quelques mois et essayer désespérément de ne pas se perdre dans son rôle si prenant de parents, avoir du mal à accepter de ne plus être un individu mais un esclave des désirs de ces petit d’hommes, c’est être cruel, égoïste et surtout une mère indigne à la limite du monstre – eh ben non, c’est être humain et c’est un peu ça le thème de ce roman (je suis probablement plus crue dans mes paroles qu’ l’auteure, hein !).
Et ça fait un bien fou de pouvoir lire ce ressenti – le seul bémol en ce qui me concerne est que la culpabilité qu’on ressent dans ces cas-là n’est que très vaguement évoquée dans un heureux événement alors que c’est quand même le sentiment qui nous met le plus à mal dans une telle situation.

Je suis bien consciente que c’est un roman que j’aurais détesté lire avant d’être enceinte. Par contre, il m’aurait été nécessaire une fois engrossée rien que pour avoir la sensation de ne pas me sentir seule face à ces sentiments contradictoires (amour / haine – besoin d’être seule / besoin d’avoir son enfant avec soi – soulagement quand on le laisse en garde / culpabilité face à ce soulagement – envie d’être seulement femme / envie de n’être que mère – désir d’être belle et désirable / désir d’être à l’aise rimant avec sapée comme un sac, etc.), et moins coupables, lorsque ça arrive parce que quand on réalise que ça ne va pas, on ne le dit pas, on le cache comme un vilain secret honteux – pas étonnant qu’il y ait tant de dépression chez les jeunes mères…
Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture, j’aurais sûrement adoré si certains points n’étaient pas un peu trop répétés à mon goût, ça alourdissait un peu le récit. Et je ne peux que le conseiller aux futurs parents, ça peut être un bon guide pour comprendre l’autre mais surtout pour se sentir plus léger quand tout ne se passe pas comme ça devrait, enfin, c’est ce qu’on nous fait croire.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère (entre le 28 mai et le 4 juin) : MOLLY WEASLEY – un livre où l’héroïne est une maman (femme enceinte y compris) – 225 points