Eleanor & Park – Rainbow Rowell

Titre: Eleanor & Park
Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: PKJ
Nombre de pages: 378
Quatrième de couverture: 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths… Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.

Cela fait un moment que j’avais envie de découvrir ce roman mais d’un, je ne l’avais pas et de deux, je m’en méfiais comme souvent lorsque les retours sont trop bons. Mon fils devait le lire pour son cours de français il y a quelques semaines maintenant, et puisqu’il n’en avait plus besoin, j’en ai profité pour le lui emprunter.

Dès les premières pages, j’ai su que j’aimerais ma lecture. Non seulement le style de l’auteur est simple et agréable, mais la rencontre entre les personnages m’a étonnée.
Contrairement à ce qu’annonce le résumé, Park ne l’ignore pas “poliment” dans un premier temps puisqu’après lui avoir grogné de s’asseoir, il le lui crie. Par la suite, ils se montrent relativement indifférent l’un envers l’autre mais les choses changent progressivement. J’ai aimé cette douce évolution, j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre tour à tour, jamais sur le même moment ce qui n’empêche pas de toujours savoir ce qu’ils pensent après coup des événements.
Ils sont dans deux situations diamétralement opposées :
Park vit dans une famille aimante, ses parents sont vraiment supers, ils ont certes leurs défauts mais je les ai adorés. Sa mère, d’origine coréenne, m’a fait sourire plus d’une fois et même verser une larme au moment des fêtes. Mon avis sur son père était plus mitigée, parfois je le trouvais chouette, d’autres moins, mais la fin m’a permis de choisir mon camp. Son frère cadet, Josh, m’a laissée totalement indifférente.
Eleanor, quant à elle, survit dans sa famille. Sa mère semble gentille mais elle est totalement bouffée par son connard de mari, un beau-père despotique qui passe son temps à maltraiter aussi bien physiquement que moralement son épouse et les enfants de cette dernière. Les quatre gamins sont entassés dans une petite pièce qui leur sert de chambre, la séparation entre la salle de bain et la cuisine a été retirée ne laissant aucune intimité à l’adolescente de seize ans qui se voient contrainte de rentrer rapidement pour se baigner avant le retour du tyran, etc. Bref, une situation horrible qui ne fait qu’empirer au fil des pages.
Malgré leur différence, les deux protagonistes se lient d’amitié grâce aux comics dans un premier temps : Park en lit dans le bus et comme il découvre qu’Eleanor les lit en même temps que lui, il prend plus de temps avant de tourner les pages, puis finit par les lui prêter. La musique les rapproche également. Cela se fait progressivement et ça rend leur lien particulièrement touchant parce que cela se fait sous nos yeux de lecteur, ainsi on trouve notre place aux côtés de l’un aussi bien que de l’autre ; c’est le gros point fort de ce roman. On vibre et on rit avec eux mais on angoisse tout autant, redoutant les conséquences de ce rapprochement.

Si les références musicales m’ont laissée relativement indifférente – je les ai quand même écoutées pour me rendre compte que je les connaissais toutes sans en connaître ni le titre ni l(es)’artiste(s) – c’est loin d’être le cas des allusions aux comics et notamment celles aux Watchmen et surtout aux X-Men, d’autant qu’ils parlent de leurs aventures des années 85 avec, entre autre, l’arrivée de Psylocke, la crête de Tornade, le débat sur la différence de pouvoirs entre les X-Women et les X-Men, etc. J’ai presque regretté que par la suite, cela s’amenuise, même si c’était totalement cohérent avec la progression relationnelle de nos héros.

Pour cette lecture, je suis à la limite du coup de cœur – si seulement je n’avais pas mis tant de temps à le lire, à arriver à la seconde moitié que j’ai dévorée en à peine deux jours, à aimer ce récit tout en trouvant certains passages plats (sensation bien étrange).
Bref, j’ai adoré et je regrette que ce soit déjà terminé.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Engorgio – un livre composé d’au moins 40 chapitres – 60 points

La Belle et la Bête, tome 2 : Le destin de la Bête – Mallory Reaves

Titre: Le destin de la Bête
Saga: La Belle et la Bête, tome 2
Adaptation: Mallory Reaves
Dessins: Studio Dice
Éditeur: nobi-nobi!
Nombre de pages: 192
Quatrième de couvertureTransformé en une bête épouvantable par une magicienne, l’apparence du jeune prince restera le reflet de son infâme personnalité jusqu’à ce qu’il apprenne à aimer. Quand une magnifique jeune fille entre dans sa vie et commence à le regarder autrement que comme un monstre, il réalise alors qu’elle pourrait être celle qui le libérera de sa malédiction.

Quand on lit mon avis sur le premier tome de ce manga, le destin de Belle, il y a de quoi se dire que je suis maso de m’être lancée dans ce second volume. J’avoue l’avoir commencé pour en être débarrassée. Étonnamment, cette lecture ne fut pas aussi catastrophique que ce à quoi je m’attendais : il est ce que j’espérais du précédent.

L’histoire reste la même : on suit la Bête. On le découvre à l’époque de sa splendeur, peu avant que la malédiction ne le frappe, puis tout au long : lors de sa rencontre avec Belle ainsi que leur rapprochement et ce, jusqu’à la fin avec notamment le combat contre Gaston et les villageois mais ce dernier événement prend nettement moins de place que dans le premier tome.

Les dessins restent égaux à eux-même : on retrouve les mêmes soucis de perspectives et de proportions, mais comme le héros en est la Bête et que le studio Dice est bien plus doué pour dessiner ce personnage, il y a donc beaucoup moins de malfaçons.
Si au niveau du scénario, la trame principale est identique, un détail important change : les pensées de la Bête ; elles sont constamment présentes, bien plus développées que dans le destin de Belle – ce dernier y aurait gagné mais non. Heureusement que cette erreur n’a pas été commise, cela rend le récit bien plus intéressant !

Bref, j’ai bien aimé cette lecture et j’ai nettement préféré ce second tome.

Les colombes du Roi-Soleil, tome 01 : Les comédiennes de monsieur Racine – Anne-Marie Desplat-Duc

Titre: Les comédiennes de monsieur Racine
Saga: Les colombes du Roi-Soleil, tome 01
Auteur: Anne-Marie Desplat-Duc
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 180
Quatrième de couverture: Quatre jeunes filles rêvent d’aventure et de succès. Élevées aux portes de Versailles ces Colombes du Roi-Soleil volent vers leur destin.
Le célèbre monsieur Racine écrit une pièce de théâtre pour les élèves de madame Maintenon, les Colombes du Roi-Soleil. L’occasion idéale pour s’illustrer et qui sait ?, être remarquée par le Roi. L’excitation est à son comble parmi les jeunes filles. Y aura-t-il un rôle pour chacune d’entre elles ?

En commençant ce livre, je ne m’attendais à rien – je vais finir par me dire qu’au final, ce sont les meilleures lectures. Je l’ai choisi pour une seule raison : remplir la condition de l’item éphémère qui se terminait hier soir et j’avoue avoir été agréablement surprise.

Les quatre héroïnes sont bien différentes les unes des autres, ce qui permet au lecteur de s’identifier à celle qui lui est la plus proche : la timide Hortense rêve de servir Dieu en entrant dans les ordres, l’élève modèle Isabeau est partagée entre son désir d’enseigner aux plus jeunes et son envie de se marier, l’impétueuse Charlotte est toujours prête à enfreindre les règles en représailles à sa condition d’ancienne huguenote convertie contre sa volonté, et la douce Louise qui semble attirer l’intérêt de Louis XIV. Chacune a des qualités indiscutables mais également des défauts. L’auteure a su les rendre aussi réalistes qu’attachantes.
Elles viennent généralement d’anciennes familles nobles n’ayant plus les moyens financiers d’assurer l’éducation de leurs filles et leur entrée à la Maison Royale est soumise à des conditions qu’on ne connaît pas (encore… peut-être que dans les prochains, cela nous sera révélé). Elles vivent donc toutes dans cette espèce de pension dirigée par Madame de Maintenon et si elles restent jusqu’à leur vingt ans, elles pourront bénéficier d’une dot versée par le Roi.
On se doute bien qu’il y aura une contrepartie, du moins pour certaines, et même les demoiselles qui parlent entre elles, comprennent assez rapidement qu’elles n’auront probablement pas le choix de leur prétendant.

Comme je le disais plus haut, ce premier tome m’a étonnée : le style de l’auteur est agréable à lire et le vocabulaire qu’elle utilise est le plus souvent abordable, mais également cohérent avec l’époque (elle va opté pour le terme de “huguenots” plutôt que pour celui de protestants). De plus, le récit est jonché de petites anecdotes historiques ce qui m’a énormément plu.

Bref, j’ai adoré cette lecture. J’aimerais bien lire les prochains tomes, mais je redoute le fait qu’ils tournent davantage autour d’un seul personnage. Là, j’ai aimé évoluer au sein de Saint-Cyr, il n’est pas dit que cela continue…

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Tiare de la tante Murielle (2ème lecture) – un livre dont l’histoire se passe sous une monarchie – 55 points

Adèle et les noces de la reine Margot – Silène Edgar

Titre: Adèle et les noces de la reine Margot
Auteur: Silène Edgar
Éditeur: Castelmore
Nombre de pages: 285
Quatrième de couvertureEntre 2015 et 1572, Adèle doit choisir ! Adèle en a marre de ses parents, qui ne comprennent jamais rien. Au collège, elle préfère passer du temps avec ses copines qu’étudier. Aussi, quand elle apprend qu’elle doit lire un livre en entier pendant les vacances, c’est une véritable punition… Mais dans ses rêves, la nuit, l’impossible se produit ! Adèle est à la Cour, au XVIe siècle, au milieu des personnages de La Reine Margot ! Elle rencontre même un beau jeune homme… Ce qu’Adèle vit en 1572 vaut-il la peine de sacrifier ses amis et sa famille de 2015 ?

Je m’étais pris ce roman jeunesse aux Imaginales 2017 et j’avais complètement oublié que je l’avais en version papier, du coup, je l’ai acheté en e-book à la dernière OP Bragelonne.
et puisqu’il rentrait parfaitement dans le cadre de l’item éphémère de ce début d’année, j’en ai donc profité pour le sortir de ma PàL.

Il ne m’a pas fallu très longtemps pour le lire, je l’ai littéralement dévoré en deux petites journées. On découvre Adèle, une ado de quatorze ans, dernière de sa fratrie ; ses frères aînés, en mauvais terme avec leurs parents, sont partis depuis longtemps. Depuis la mort de sa grand-mère qui s’occupait d’elle, ses relations avec ses parents sont tendues, principalement parce qu’ils ne s’occupent nullement d’elle. Quand les vacances approchent, son professeur de français donne à lire la Reine Margot en devoir. Adèle a un peu de mal à s’y mettre mais dès qu’elle se lance, l’histoire la passionne et la nuit, elle devient une jeune fille de bonne famille, découvrant le Louvre lors des noces de la Reine Margot avec les événements historiques qui s’y déroulent et notamment la nuit de la Saint Barthélémy ; elle s’éprend d’un jeune Huguenot alors qu’elle est catholique…

Personnellement, j’ai un peu de mal à imaginer qu’une héroïne de quatorze ans, ne lisant jamais, puisse se passionner par ce roman d’Alexandre Dumas – j’ai lu la Reine Margot, j’étais déjà adulte et je m’y suis ennuyée et ce, malgré mon parcours classique. Pourtant, cette lecture m’a presque donné envie de le relire, mais n’étant pas maso à ce point, je vais éviter de me replonger dedans.
En tout cas, j’ai adoré lire Adèle et les noces de la Reine Margot. C’était une lecture fluide, rapide et aussi passionnante que surprenante parce qu’au final, je pensais que cela tournerait principalement autour des épousailles de Margot et Henri de Navarre mais ce n’est qu’un contexte à l’histoire.
J’ai beaucoup aimé les personnages, enfin, pas trop les adultes qui sont pénibles et égoïstes. Les jeunes héros sont attachants et intéressants de par leur complexité et leur réalisme.

Bref, j’ai passé un excellent moment, le récit est entêtant et c’était frustrant de devoir m’arrêter.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Tiare de la tante Murielle – un livre dont l’histoire se passe sous une monarchie –  110 points

Artemis Fowl, tome 1- Eoin Colfer

Titre: Artemis Fowl, tome 1
Auteur: Eoin Colfer
Éditeur: Folio Junior
Nombre de pages: 364
Quatrième de couvertureUn nouveau héros est né. Il a douze ans, est le dernier rejeton d’une dynastie de voleurs irlandais. Il vit dans un château, auprès de sa mère dont l’esprit a flanché lors de la disparition de son mari. La fortune des Fowl est au plus mal. Mais Artemis est un petit génie escorté d’un serviteur tout dévoué et doté d’une force peu commune. Voilà des atouts de poids pour faire aboutir un projet fou, qui ne pouvait germer que dans la tête d’un enfant : s’emparer de l’or des fées…

Pour ce début d’année, j’avais envie d’une lecture agréable, rapide et fluide. Dès les premières pages, j’ai accroché au style de l’auteur.
Je redoutais cependant une chose : le héros. Ce que je craignais, ce n’était pas qu’il soit un anti-héros – ce type de personnage ne m’a jamais fait peur, du moment qu’il est fidèle à ses convictions – mais qu’il soit bien trop intelligent pour son jeune âge. Il a douze ans et c’est un génie. On le constate dès le début : il a un plan pour rendre à sa famille sa richesse d’antan. Il se met en quête de trouver une fée, de lui emprunter son grimoire et de découvrir toutes les règles du monde souterrain. Grâce aux informations récoltées, il parvient à enlever un membre des FARfadets.

Je dois dire que j’ai été bluffée au début : la mise en œuvre de son projet est simple mais brillant. Seulement, rapidement, on perd de vue Artemis. On suit les agents des FAR, Holly et Root puis d’autres.
A partir de ce moment-là, j’ai trouvé que le roman perdait de son intérêt. Artemis est toujours aussi intelligent au point qu’il sait tout contrecarrer donc inutile de le suivre plus avant : les événements se déroulent et sa clairvoyance lui permet d’avoir toujours un à deux coups d’avance, néanmoins le lecteur est complètement exclu de sa réflexion contrairement au début, ce qui m’a fortement déplu.

Et puis, j’ai trouvé que le protagoniste principal était fadasse à côté des personnages secondaires tel que Butler ou Mulch. J’ai presque eu la sensation que l’auteur lui-même avait abandonné son héros pour des personnages plus intéressants et qui au final, sont devenus plus attachants et plus captivants.

J’ai été déçue par cette lecture. Je m’attendais à passer un bon moment, c’est raté.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Drago Malefoy – un livre où le héros principal est un anti-héros –  60 points