Les Aventuriers de la Mer, tome 8 : Ombres et flammes – Robin Hobb

Titre: Ombres et flammes
Saga: Les Aventuriers de la Mer, tome 8
Auteur: Robin Hobb
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 377
Quatrième de couvertureLes choses sont allées trop loin, bien trop loin, pour espérer éviter une bataille ouverte entre la Vivacia, sur laquelle le capitaine Kennit règne sans partage, et le Parangon, le navire fou appareillé par Althéa et les siens. Et tandis que le dragon tient à distance de Terrilville les envahisseurs chalcédiens, des alliances politiques se trament dans l’ombre. Mais impliquer Tintaglia dans la sauvegarde de la ville et dans la recherche de Malta n’est pas sans conséquences, d’autant que cette dernière est maintenant l’otage de pirates pour le moins cupides…

Comme annoncé il y a quelques jours, je continue mon avancée dans les aventuriers de la mer avec l’avant-dernier tome de cette saga.
La lecture du précédent est tellement proche que j’ai du mal à savoir ou il s’est arrêté et ou commence le 8ème.

Parangon a de nouveau tué, Brashen le punit mais cela ne sert pas à grand chose au final. La vivenef parvient à guider son équipage jusqu’à Partage. Quelques hommes de confiance descendent dans la ville des pirates pour prendre des renseignements sur Kennit et Vivacia mais au retour, rien ne se passe comme prévu.
Keffria, Selden et Reyn arrivent à Terrilville pour découvrir un port dévasté par une guerre civile, heureusement que Grag, qui faisait surveiller les quais, est là pour les accueillir. Les choses empirent quand les Chalcédiens envahissent le port. Tous à Terrilville décident de s’unir.
Tintaglia prend la résolution de sauver sa race en aidant les serpents à migrer vers les zones de nidification mais pour cela, elle a besoin que les humains l’aident à terrasser le fleuve. Elle essaie de parler aux Marchand des Pluies mais ils ont trop peur. Elle décide donc de rejoindre Reyn à Terrilville.
Vivacia réussit à manipuler les serpents un temps, mais ils s’interrogent sur les motivations de la vivenef. Kennit continue à manipuler son petit monde. Hiémain s’interroge sur l’insignifiance de sa vie à bord maintenant que Foudre est là ; c’est Etta qui le pousse à réfléchir et lui permet de trouver sa voie.
Malta essaie désespérément de survivre aux côtés de l’indolent Gouverneur Cosgo et de Keki, sa compagne agonisante qui malgré son état lui donne les clés de sa survie. Ils sont toujours sur la galère Chalcédienne et ça ne s’améliore que lorsque Malta prend conscience du rôle qu’elle doit jouer si elle veut s’en sortir.

J’ai dévoré ce huitième tome au point que je lui aurais volontiers abandonné quelques heures de sommeil pour pouvoir avancer.
J’ai aimé retrouver les personnages, je suis incapable de prévoir ce qu’il va se passer au fil des pages tant il y a de possibilités. Je sais juste que j’étais impatiente de poursuivre.
Dans ce 8ème tome, on a droit à quelques révélations, la plus importante pour moi et que j’attendais depuis le début de la saga : un morceau du passé de Parangon. Qu’a-t-il vécu pour devenir fou ? On n’a pas tous les détails mais suffisamment pour comprendre. On en apprend également davantage sur Kennit. C’est un personnage que je n’appréciais déjà pas, maintenant qu’il se croit le roi du monde, je l’aime encore moins, il en devient presque stupide… peut-être est-ce la peur qui le rend ainsi.

J’ai adoré cet avant-dernier volet. J’ai hâte de connaître la suite, c’est pourquoi je commence sans tarder le 9ème tome.

Nuits de Lorraine – Collectif

Titre: Nuits de Lorraine
Auteur: Aaron Judas, Aude Cenga, Patrick Godard, Ambroise Dehaye
Éditeur: Luciférines
Nombre de pages: 90
Quatrième de couvertureLégendes urbaines ou venues du fond des campagnes, nos régions aussi ont leurs histoires à faire peur. En 4 nouvelles, le patrimoine lorrain est revisité par des auteurs bien décidés à secouer la littérature du terroir. Vous saurez tout des mésaventures d’une petite fille le jour de la Saint Nicolas, du vrai mystère de la bête des Vosges, ou des protecteurs de la cathédrale St Epvre. Les pages documentaire qui accompagnent les textes proposent un tourisme d’un nouveau genre qui, derrière ses airs inquiétants et décalés, nous rappelle les richesses du pays de la mirabelle.

Ce n’est plus à prouver, puisque j’ai tous les livres qui sont parus chez les Luciférines – ils m’en restent quelques uns à lire et à chroniquer – mais il est toujours bon de répéter que j’aime cette maison d’édition. Donc quand elle a lancé son projet Ulule pour Nuits de Lorraine et Nuits d’Alsace (qui est prévu pour septembre), je n’ai pas hésité à participer. J’ai eu la chance de récupérer mon anthologie lors des Imaginales 2018 et de me le faire dédicacer par trois des quatre auteurs.
Le but de cette collection est de faire découvrir au lecteur des légendes régionales horrifiques écrites par des auteurs locaux. Je simplifie à l’extrême mais c’est cela.

Le recueil est composé de 4 récits suivis chacun d’un texte nous présentant la légende en question.
Bête de Aaron Judas :
On commence l’histoire dans la peau d’un homme entouré de mystère et qui décide de dévoiler la vérité suite à l’assassinat d’un groupe de jeunes gens. Puis une fois l’introduction passée, on suit une journaliste, Julia. Elle a rendez-vous avec l’homme du début et on sait qu’il va lui révéler la vérité sur la Bête.
L’histoire est tellement bien faite que je me suis laissé berner dès le début. Cependant, je me suis rapidement méfiée de mes déductions que je trouvais trop faciles, mais j’ai été incapable de déterminer ce qui sonnait faux dans cette introduction. Finalement, la fin m’a prise au dépourvu, ça n’arrive pas souvent et ça rend l’histoire d’autant plus plaisante.
Les cadeaux du Père Fouettard de Aude Cenga :
La fillette, Sonia, se lève au matin du 6 décembre et découvre sous le sapin des légumes et un denier en chocolat abîmé… enfin, elle croit qu’il est en chocolat.
Impossible d’en dire plus sur l’histoire sans tout spoiler.
C’est une nouvelle courte. La fin est prévisible, mais il ne pouvait pas en être autrement. Cela n’empêche pas le récit d’être prenant et connaissant la famille de l’enfant à travers ses yeux, on ne peut que stresser pour elle.
Est-ce ainsi qu’il faille que je meure de Patrick Godard :
Le narrateur nous conte son passé et la manière dont il est devenu l’ennemi public numéro un. Il se cache dans une cabane jusqu’au jour ou la Mesnie Hellequin vient.
J’avoue que la légende de la Mesnie Hellequin ne me disait rien jusqu’à l’explication… la chasse sauvage, ça me parle davantage. J’ai trouvé le récit passé du narrateur très réaliste et juste horrible ! Je ne m’attendais à rien quant à cette nouvelle, je me suis laissé porter par l’histoire et j’ai bien apprécié.
Voix de Basilique de Ambroise Dehaye :
Katrine est une taggueuse de rue. Elle et ses acolytes entrent de nuit dans la basilique de St Epvre. Lorsque la police intervient, elle est séparée du groupe et est enfermée à l’intérieur du lieu saint. C’est alors que les saints sculptés apparaissent ailleurs qu’à leur place d’origine. Se sont-ils déplacés seuls, est-ce le délire de Katrine ?
Une question intéressante qui ne trouvera pas de réponse : l’auteur laisse au lecteur se faire sa propre idée de la fin. Personnellement, ça m’a frustrée de rester dans le doute. D’autant que ce récit appelle également d’autres questions, mais autant vous laisser les découvrir.

Trois gros points forts sont à noter dans cette anthologie :
Découvrir de nouvelles légendes, on ne les connaît pas forcément toutes, même quand elles sont de nos contrées.
Son petit prix, seulement 8,50€.
– Le troisième détail qui ajoute du cachet au recueil ; on a quand même droit à deux illustrations sympathiques pour nous mettre un peu plus dans l’ambiance. Sans compter que je n’ai pas parlé de la couverture que je trouve vraiment chouette.

C’est un coup de cœur pour cette lecture.

 

L’atelier des sorciers, tome 2 – Kamome Shirahama

Titre: L’atelier des sorciers, tome 2
Auteur: Kamome Shirahama
Éditeur: Pika
Nombre de pages: 191
Quatrième de couverture: On naît sorcier, on ne le devient pas. C’est la règle. Pourtant, Kieffrey a pris Coco sous son aile et a fait d’elle sa disciple : d’humaine normale, la voilà devenue apprentie sorcière !
Kieffrey, Coco et ses trois camarades se sont rendus à Carn, petite ville de sorciers, pour acheter des fournitures magiques. Mais soudain, les quatre fillettes tombent dans un piège tendu par un mystérieux sorcier encapuchonné : elles sont coincées dans une dimension parallèle et doivent échapper à un dragon !

J’ai acheté ce second tome dès sa sortie. J’avais très envie de le découvrir immédiatement mais j’ai fini par en repousser la lecture de peur d’être déçue tellement le premier m’avait plu. Mais heureusement, il n’en a rien été.

Dans ce tome, les élèves de Kieffrey ont été téléportée à leur insu sur un autre plan dimensionnel (pas sûre que ce soit vraiment le terme exact pour le lieu, mais ça s’en rapproche). Elles sont bloquées dans un espace labyrinthique : quelle que soit la direction qu’elles prennent, elles reviennent toujours au même endroit, non loin du dragon gardien.
Il est évident qu’elles s’en sortent, mais je vous laisse découvrir comment en le lisant.
L’auteure continue de nous immerger un peu plus profondément dans le merveilleux univers qu’elle a créé, notamment avec l’arrivée d’Olugio, meilleur ami de Kieffrey et sentinelle de l’atelier qui est censé vivre avec eux et surveiller tout débordement – j’avoue que j’ai quand même tiqué, mais j’ai mis un mouchoir sur l’incohérence de son absence dans le premier…
Le prochain devrait être tout aussi intéressant avec l’arrivée de la “milice magique”, nom évoqué à mi-parcours de ce second tome.

Les planches sont toujours aussi belles : les personnages sont travaillés que ce soit les expressions du visage ou les positions des corps et font moins des têtes d’ahuris. Quand il y a des décors, ce qui est souvent le cas, ils sont toujours aussi splendides.
Rien à ajouter. Un gros coup de cœur pour ce second tome. Maintenant, il va falloir attendre le 3 octobre pour le suivant… à mon grand désespoir. Ça va être long.

Les Aventuriers de la Mer, tome 7 : Le Seigneur des Trois Règnes – Robin Hobb

Titre: Le Seigneur des Trois Règnes
Saga: Les Aventuriers de la Mer, tome 7
Auteur: Robin Hobb
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 376
Quatrième de couvertureUne fois encore, les femmes de la famille Vestrit sont au coeur de toutes les polémiques : Ronica, la matriarche, se dresse seule face à ceux qui accusent les siens d’être à l’origine du chaos régnant à Terrilville ; sa fille, Althea, toujours à bord du Parangon, traque la Vivacia, la vivenef familiale devenue le vaisseau amiral de la flotte pirate de l’impitoyable Kennitt ; et sa petite-fille, Malta, a disparu dans le tremblement de terre qui a détruit la cité des Anciens, sur les rives du fleuve du Désert des Pluies. Mais le fiancé et le frère de cette dernière, piégés alors même qu’ils s’étaient lancé à sa recherche, pourraient bien bénéficier d’un petit coup de pouce inattendu…

Ça fait plus d’un an que j’ai lu le tome 6 des Aventuriers de la mer et j’avoue que la reprise fut dure : si je me souviens d’un certain nombres de passages marquants, les détails sont un peu plus flous.
Quand le livre a commencé avec les souvenirs récents de Celle-Qui-Se-Souvient et notamment la manière dont Hiémain l’a libérée, j’ai eu comme un flottement. Pareil avec l’après-réveil de Tintaglia. Mais comme à chaque fois, Robin Hobb distille tout au long du récit les références des tomes précédents, ce qui m’a permis de progressivement me rappeler les événements importants oubliés. Ouf !

Dans ce volume, j’ai énormément apprécié le fait que les chapitres font comme une boucle des différents lieux : chaque chapitre est consacré à un endroit donc aux personnages qui y évoluent et on fait le tour de tous avant de reprendre. Du coup, ils ont tous droit au même nombre de chapitres et c’était moins frustrant que dans d’autres volumes.
À Trois Noues : Malta a réussi à survivre au tremblement de terre qui a englouti la cité des Anciens. Elle a sauvé le gouverneur Cosgo ainsi que Keki, mais ils se retrouvent dans un radeau sur le fleuve des Pluies. On a vu mieux comme bon plan.
Pendant ce temps, Reyn et Selden ont libéré Tintaglia mais sont coincés dans la grande salle et sont sur le point de mourir noyés.
J’aime de plus en plus le personnage de Malta, elle en prend plein la tête et se révèle au lecteur. Les passages du temps passé de Tintaglia m’ont un peu saoulée.
À Terrilville : La Compagne Serille essaie de prendre le pouvoir et de sauver ce qui peut l’être du port marchand en proie à une “guerre civile”, mais elle est tellement paralysée par la peur et les horreurs vécues qu’elle fait n’importe quoi, ne réfléchit plus et se fait une ennemie de Ronica Vestrit.
J’aimais beaucoup Serille avant, mais là, elle se montre faible et stupide. Elle contraste rudement avec Ronica qui, malgré les coups durs, possède la volonté et la force de se reprendre et de réfléchir posément à la situation.
Sur le Parangon : Althea y est lieutenant. Elle observe et analyse les comportements des uns et des autres. Elle se méfie du second Lavoy mais ne peut le dire ouvertement, elle comprend Brashen qui n’approuve pas les faits de son second mais ne peut rien dire de peur de saper son autorité et de provoquer une mutinerie.
Ce sont mes chapitres préférés, il ne s’y passe pas grand-chose… quoique… mais l’ambiance instaurée de méfiance rend la lecture aussi captivante que stressante et on a envie de savoir l’ultime saloperie que prépare Lavoy, à n’en pas douter ça finira mal, et surtout la décision que prendra Brashen pour se sortir de l’impasse dans laquelle il est… ne parlons pas de Parangon, vivenef bipolaire et légèrement schyzo.
Sur Vivacia : Hiémain est entre la vue et la mort à cause du venin de Celle-Qui-Se-Souvient, et n’oublions pas que ce poison sert au serpent pour raviver la mémoire des siens…
Quelle conséquence cela a-t-il eu sur le jeune homme relié à la Vivenef ? Les autres personnages sont égaux à eux-mêmes, je n’ai rien à en dire.

J’ai adoré ce septième tome. Et je compte bien terminer cette saga avant ma fin de l’été pour profiter pleinement des Aventuriers de la mer.

Putain de chat, tome 1 – Lapuss’

Titre: Putain de chat, tome 1
Auteur: Lapuss’
Éditeur: Monsieur Pop Corn
Nombre de pages: 62
Quatrième de couvertureVous aimez les chats? Ils sont mignons, joueurs et espiègles, et leurs yeux sont remplis de malice quand ils vous réclament une caresse ou des croquettes.
En apparence seulement, car un funeste dessein les ronge au plus profond de leur âme et seul votre malheur les intéresse.
Au péril de sa vie, Lapuss’ vous dévoile enfin ce qu’il se passe dans la tête de l’animal le plus maléfique de la création : le chat.

Cela fait un moment que je l’ai vu à la fnac et cette fois, l’occasion m’a été offerte de le lire, j’en ai donc profité.
J’avais déjà vu des strips de Lapuss’ sur le net et j’avais bien ri, mais j’ignorais qu’ils étaient compilés dans cette sympathique BD.

La page de garde annonce d’office ce qui nous attend par la suite : une bonne tranche de rigolade !
Le héros adopte un chaton pas très commode. L’humain essaie de tout faire pour rendre son félin heureux alors que l’animal le méprise de la pire des façons, lui pourrit la vie et tente même de le tuer. Je ne suis pas sûre que pour ce dernier point, il souhaiterait vraiment sa mort, mais il essaie quand même entre autre de lui faire un croche-patte mortel.
Seul bémol en ce qui me concerne dans cette bande-dessinée est que le chat est noir. Les gens ont déjà tellement de préjugés sur les chats noirs et là, ça en rajoute, d’autant qu’il est quand même salement maléfique ce putain de chat.

Les dessins sont simples et efficaces : on comprend aisément les messages que Lapuss’ essaie de nous faire passer.
L’auteur nous présente toute une série de tranches de vie qui parleront à toute personne vivant avec un chat, sauf que là, il se place dans les pensées du félin, un animal de compagnie particulièrement cynique.
J’ai énormément ri au fil des pages. Et j’étais presque déçue une fois arrivée à la fin. C’est un coup de cœur pour ce premier tome.