Mortelle Adèle au pays des contes défaits – Mr Tan & Diane Le Feyer

Titre : Mortelle Adèle au pays des contes défaits
Saga : Mortelle Adèle Hors-série
Scénario : Mr Tan
Dessins : Diane Le Feyer
Éditeur : Tourbillon (Globulle)
Nombre de pages : 112
Quatrième de couverture : Au pays des contes de fées, la grande élection annuelle de la princesse Étoile se prépare. Toutes les petites princesses, parmi lesquelles Jade et Miranda, participent activement : elles doivent collecter un maximum de « Points sourire » pour remporter le titre convoité. Mais elles voient débarquer une nouvelle concurrente pas comme les autres… Mortelle Adèle. La princesse Adèle est envoyée par ses parents au pays des contes de fées pour apprendre les usages de son rang, mais elle a bien l’intention de n’en faire qu’à sa tête.Avec Adèle dans la compétition, tous les coups bas sont permis !

Je n’avais jamais lu de Mortelle Adèle auparavant, c’est un personnage qui ne m’a jamais intéressée : de ce que j’en avais vu, elle semblait faire partie de la catégorie des « sales gosses » et j’en ai eu ma dose quand mes enfants étaient en maternelle et en primaire.
Je l’ai malgré tout découverte dans les BD Ajax et je détestais la façon dont elle traitait son chaton.
Partant de là, vous vous demandez probablement ce qui m’a pris d’acheter ce hors-série. La raison est simple : je suis faible, la couverture m’a plu. Elle est cartonnée et bordée de dorure… trop belle. Sans compter que je suis fan des contes revisités donc ça avait tout pour m’attirer.

Adèle lit un conte et se pose des questions sur les princesses et le rôle qu’on leur attribue dans ces histoires. Elle finit par s’endormir et voyage jusqu’au pays des contes défaits où elle joue le rôle d’une princesse et participe avec d’autres à un concours de popularité.
C’est Mortelle Adèle donc on pourrait se dire qu’elle va foutre le bordel dans ce monde imaginaire, transformer les princesses douces et obéissantes en vrai petit démons… ben non, non pas qu’elle n’essaie pas, mais elle n’a pas besoin de faire grand-chose. Son intervention porte sur la vie rêvée des princes. C’est étonnant, mais même si le monde devient un capharnaüm sans nom, elle a quand même amélioré les choses.

Avec ce hors-série, Adèle est grandement remontée dans mon estime : sa vision des princesses est la même que la mienne. Elle a d’autres ambitions que de devenir princesse, une potiche bien gentille et souriante, elle veut prendre sa vie en main et même si je n’aime pas la façon dont elle s’y prend, je trouve que sa vision de la vie est très chouette, très féministe et j’ai adoré ça.
Dans ce tome, Adèle est aussi moins violente que dans les Ajax et j’ai apprécié ça : je n’avais pas envie de lui en claquer une à tout bout de champ.
Et puis je suis fan du petit fantôme qui l’accompagne comme sa bonne conscience… il évolue au fil des pages et c’est plaisant de constater que sa vision des conte n’est pas fermée.

Les dessins sont chouettes, les couleurs harmonieuses, même s’il y a un peu trop de rose à mon goût, c’était joli. Il y a un certain nombre de grandes planches et j’aime beaucoup ça dans les BD.
J’ai passé un très bon moment au royaume des contes défaits. Plusieurs passages m’ont fait sourire, d’autres m’ont fait rire (t’as une tache… PISTACHE).
Je suis super contente d’avoir pris cet album que j’ai adoré.
Je me demande si je ne devrais pas m’essayer aux albums Mortelle Adèle… je vais voir si je les trouve à la médiathèque.

Peaky Blinders

Titre : Peaky Blinders
Réalisateur : Steven Knight
Casting : Cillian Murphy, Helen McCrory, Paul Anderson, Sophie Rundle, Finn Cole, Natasha O’Keeffe, etc.
Saisons : 5
Genre : Drame historique, policier
Synopsis : En 1919, à Birmingham, soldats, révolutionnaires politiques et criminels combattent pour se faire une place dans le paysage industriel de l’après-Guerre. Le Parlement s’attend à une violente révolte, et Winston Churchill mobilise des forces spéciales pour contenir les menaces. La famille Shelby compte parmi les membres les plus redoutables. Surnommés les « Peaky Blinders » par rapport à leur utilisation de lames de rasoir cachées dans leurs casquettes, ils tirent principalement leur argent de paris et de vol. Tommy Shelby, le plus dangereux de tous, va devoir faire face à l’arrivée de Campbell, un impitoyable chef de la police qui a pour mission de nettoyer la ville. Ne doit-il pas se méfier tout autant de la ravissante Grace Burgess ? Fraîchement installée dans le voisinage, celle-ci semble cacher un mystérieux passé et un dangereux secret.

Il y a de cela un ou deux ans, copain Karim m’avait conseillé cette série. J’avais déjà vu les affiches et m’étais dit que je m’y essaierai, cela a renforcé mon envie. J’ai mis le temps, mais je me suis enfin décidé à regarder les 5 saisons d’affilée.

Le résumé va être compliqué à rédiger donc je vais faire simple (sinon, y a toujours la possibilité de se tourner vers le synopsis plus haut) : c’est l’histoire d’une famille de gitans, les Shelby, des gangsters du nom de Peaky Blinders qui, grâce aux paris sur les courses de chevaux, rivalisent avec de dangereuses familles de truands, d’abord dans leur ville Birmingham puis ils étendent leurs affaires à Londres, etc.

La première saison s’est laissé regarder, j’ai bien aimé, mais sans plus… pourtant, au fil des épisodes, j’ai trouvé que la série devenait plus intéressante – j’ai d’ailleurs bien envie de la revoir parce que j’ai l’impression d’être passée à côté de certains détails simplement parce que je ne connaissais pas l’univers ni les personnages.
J’ai adoré les saisons 2 à 4, les intrigues étaient passionnantes et j’ai eu beaucoup de mal à faire des pauses entre les épisodes.
Par contre, j’ai trouvé la cinquième saison moins bien. Je pense que c’est parce que Tommy pète un câble. Jusqu’à présent, il était maître de la situation et gardait son sang-froid ainsi que le contrôle sur les événements qui se déroulent autour des Peaky. Pas là. Il est complètement dépassé et ce qu’il entreprend échoue.

J’adore les personnages, que ce soient Tommy, Arthur, John ou Polly – seul Michael me déplaît, je ne le sens pas, et ce, depuis le début. Leur background est travaillé, ce qu’ils ont vécu par le passé les a forgés et détruits tout à la fois : certes la guerre n’a fait qu’empirer leur situation, n’empêche que plus on en apprend sur l’historique de leur famille, plus on se rend compte que leurs blessures sont plus profondes.
Et puis bordel, ils ont la classe ! Je suis fan de leur tenue qui leur va super bien. Je ne peux pas aborder leurs vêtements sans parler du nom Peaky Blinders qu’ils portent en raison des lames qu’ils cachent dans la visière de leur casquette et qui leur servent d’armes.
Je n’ai rien inventé. Au fil de la série, je n’ai pu m’empêcher de faire des recherches sur les Peaky Blinders : la signification de ce nom, ont-ils eu une existence historique (oui, mais 1890 et non dans les années 20 comme dans la série), et d’autres détails qui là, ne me reviennent pas.

À chaque épisode, je me disais que mon père l’aurait adorée : des manouches pour qui la famille (étendue à leur clan) qui se sortent de la misère grâce à des combines de truands, des bagarres de gangs, quelques combats de boxe… dommage, il ne pourra jamais la voir, mais je suis contente de l’avoir découverte.
C’est un coup de cœur pour cette série.

EDIT : Argh ! Honte sur moi ! J’ai complètement oublié de parler de la bande musicale de la série : on y retrouve pas mal de chansons de Nick Cave & the bad seeds, notamment Red Right Hand que je mets en lien ci-dessous.
Mon homme m’avait fait découvrir ce groupe il y a dans un temps fort fort lointain et j’ai toujours aimé, ce fut donc un réel plaisir de l’entendre sur cette série, de chanter en même temps que la bande son (pauvres voisins, pas sûre qu’eux ont aimé)…

Sorcières associées, tome 1 – Alex Evans

Titre : Sorcières associées, tome 1
Saga : Sorcières associées
Auteur : Alex Evans
Éditeur : ActuSF
Nombre de pages : 270
Quatrième de couverture : Dans la cité millénaire de Jarta, la magie refait surface à tous les coins de rue. Les maisons closes sont tenues par des succubes, les cimetières grouillent de goules… Pour Tanit et Padmé, sorcières associées, le travail ne manque pas. Mais voilà qu’un vampire sollicite leur aide après avoir été envoûté par un inconnu, tandis que d’étranges incidents surviennent dans une usine dont les ouvriers sont des zombies… Tanit et Padmé pensaient mener des enquêtes de routine, mais leurs découvertes vont les entraîner bien au-delà de ce qu’elles imaginaient. À Jarta, les créatures de l’ombre ne sont pas les plus dangereuses…

J’avais acheté ce premier tome lors des Imaginales 2018, après avoir assisté à une table-ronde qui portait sur les sorcières (si ma mémoire est bonne) et où l’auteure présentait son roman et son univers. J’hésitais déjà à me le prendre parce que je trouvais la couverture magnifique, mais cette conférence m’a définitivement décidé (avec deux autres que j’avais noté dans ma Wishlist).

On suit deux sorcières : Tanit et Padmé, deux sorcières qui travaillent en tant que détectives dans l’agence qu’elles ont créée.
Deux clients viennent les voir :
– le propriétaire d’une usine désire découvrir ce qui provoque les accidents au sein de sa manufacture qui embauche des zombies
– un vampire souhaite découvrir l’identité du sorcier qui l’a amené de force dans cet univers et qui le contrôle.
On suit donc deux enquêtes qui n’ont à première vue aucun rapport l’une avec l’autre, mais sans surprise, elles finissent par se rejoindre.

J’avoue que la partie policière est ce que j’ai le moins aimé dans cette lecture. J’ai eu du mal à suivre leurs investigations, non pas que c’est compliqué, mais plusieurs fois, je me suis demandée comment leurs pas avaient pu les mener là alors qu’elles n’avaient pas eu plus d’indices que cela… ça faisait un peu parachuté.
Mais c’est une impression que j’ai souvent avec les romans policiers, ça et le fait que j’anticipe bien avant la fin qui est le coupable (là, ce n’est pas le cas car rien ne le laisse supposer), c’est la raison pour laquelle j’en lis peu.

Par contre, j’ai beaucoup aimé l’univers : les zombies créés pour travailler dans les usines, les vampires et autres démons qui viennent d’une autre dimension, les sorciers, les artefacts magiques, les machines volantes. Un mélange entre steampunk et sorcellerie.
Il y a d’excellentes idées, c’est une bonne introduction.
Le seul bémol en ce qui me concerne est que l’atmosphère n’est pas assez prégnante à mon goût, je n’ai pas réussi à m’en imprégner.

J’ai bien aimé les personnages. Au début, je me suis demandée ce que Tanit et Padme faisaient ensemble tant elles sont différentes de par leur caractère. Et finalement, c’est une association qui dépote, elles se complètent bien grâce notamment à des compétences très différentes : l’une est dans l’action, l’autre davantage dans l’étude.
On découvre au fil des pages leur histoire personnelle ce qui les a rendues sympathiques, il manquait juste le récit de leur rencontre.
Je ne sais pas trop quoi penser des personnages secondaires : Onésime et Cassa m’ont laissée indifférente, mais on ne connaît pas grand-chose d’eux… enfin pas assez pour s’y attacher. J’ai adoré Jihane, elle me fait penser à ma fille : sensible, toujours prête à aider, surtout les animaux.

J’ai apprécié ma lecture et je pense que je lirai le deuxième tome si j’ai la possibilité de me le procurer à un prochain salon du livre… dès qu’ils reprendront et qu’on aura dépassé cette pandémie de caca.

Automne Douceur de vivre :
A window to the past (Sorcière, Sorcier, Magie, SFFF)

Eerie

Titre : Eerie
Réalisateur : Mikhail Red
Casting : Bea Alonzo, Charo Santos-Concio, Jake Cuenca
Durée : 1h41
Genre : Épouvante
Synopsis : Quand le suicide d’une élève secoue une école de filles catholique, une conseillère d’orientation médium compte sur un fantôme pour dévoiler l’horrible secret des lieux.

J’avais vu la bande annonce de ce film il y a quelques semaines, il m’avait paru intéressant donc je l’avais noté dans mes films à voir. En plus, il était sur Netflix, parfait !
Donc il y a deux jours, je l’ai regardé. Et là, quelle surprise : il est en philippin, sous-titré français… mon premier réflexe a été de l’arrêter, mais finalement, je me suis laissée tenter, après tout, j’ai souvent vu des films japonais en V.O.S.T.. C’était aussi l’occasion pour moi de découvrir pour la première fois un film d’origine philippin, et surtout de ne faire que ça, de me concentrer sur l’histoire : aucune distraction, ni téléphone ni jeu.

Pat travaille dans une école de fille en tant que conseillère ou psy, on ne sait pas trop. Elle reçoit les lycéennes et écoute leurs problèmes. Depuis quelques temps, il s’y passe des choses étranges. Quelques années auparavant, une jeune étudiante, Erica, s’est suicidée dans les toilettes et son esprit hante l’établissement. Elle a trouvé en Pat une aide puisque cette dernière est médium : elle peut la voir et lui parler. Mais les intentions d’Erica sont-elles réellement ce qu’elles semblent être ?

Je m’attendais à ce que ce film soit plus effrayant. Le fait que l’esprit d’Erica et Pat fraternisent a rendu l’atmosphère moins sombre que prévu et même si, occasionnellement et par la suite, certaines apparitions sont plus sujettes à faire peur, pour moi, c’était raté.
Et puis, les prises de vue sont spéciales… un mélange entre plans issus du cinéma américain et des films japonais. Malheureusement, le souci est le rythme. Il est bancal et rend certains passages super longs : plusieurs fois, tu as l’un des personnages devant un miroir en plan fixe, il se baisse et on attend qu’il se passe un truc, mais rien… donc le personnage se relève, regarde dans le miroir avant de se baisser à nouveau. Et ça… trois, quatre, cinq fois d’affilé… et soudain, quelle surprise, il se passe un truc… bref, ça laisse tout le temps au spectateur a tout le temps de s’y préparer et coupe le peu d’effet de surprise qu’il aurait dû y avoir.

Je me suis ennuyée au point de m’assoupir dans les moments les plus calmes. C’est dommage parce qu’il y avait de bonnes idées, la fin est surprenante, mais le film m’a tellement blasée que ça m’a laissée indifférente.

Automne frissonnant :
Esprit es-tu là ? (Fantôme, Fantôme du passé, Famille, Historique, Classique)

The Promised Neverland, tome 15 – Kaiu Shirai & Posuka Demizu

Titre : The Promised Neverland, tome 15
Saga : The Promised Neverland
Scénario : Kaiu Shirai
Dessins : Posuka Demizu
Éditeur : KAZE
Nombre de pages : 189
Quatrième de couverture : Norman a conclu une alliance avec un clan de démon afin de renverser le système en place. Mais Emma a du mal à accepter le plan de son ami. Accompagnée de Ray, la discussion entre les trois amis prend une tournure inattendue lorsqu’Emma commence à parler de Mujika.

Là, j’avoue que j’ai beau réfléchir depuis ce matin, je ne vois pas trop ce que je vais dire sur ce quinzième tome, hormis le fait que je trouve la couverture trop belle.

Il ne se passe pas grand-chose :
Norman (sous le nom de William Minerva) conclut un accord avec les démons parias. Dès qu’il rentre, Emma et Ray lui sautent dessus pour lui révéler que certains démons ne régressent pas lorsqu’ils ne mangent pas de chair humaine (comme Sonju et Mujika) et qu’ils refusent que tous leurs ennemis soient éliminés… pour éviter le carnage, les deux héros décident de rallier les 7 murs afin de négocier une nouvelle promesse.

On a droit un certain nombre de révélations :
– la légende de la fille au sang maudit qui explique la non-régression des démons
le plan de Norman qui prend doucement forme
– la découverte de la cour royale avec notamment les représentants des 5 familles (on a enfin leurs noms et on comprend enfin l’importance du combat contre Lord Bayon et ses potes)

Faisons le point :
Les dessins sont mieux, rien à voir avec le tome précédent. Les démons sont à nouveau joliment dessinés, et on sent que le mangaka a fait des efforts sur l’apparence des personnages (dans les dernières pages, j’ai adoré Ray et Emma en SuperDeformed, ils sont trop choux) et c’est appréciable.
Je me suis ennuyée pendant une bonne partie de ma lecture… pour dire, j’ai mis trois heures à lire les 3/4 du tome, faut dire aussi que je discutais par SMS avec une amie, mais n’ayant pas particulièrement envie d’avancer dans ma lecture, je me suis volontiers laissée distraire.
Le seul passage que j’ai apprécié est le dernier chapitre : il est complètement barré et ça promet une suite intéressante. J’espère juste que le suivant va prendre la même direction et que je ne serai pas déçue. Mais pour savoir, il va falloir que je me procure le numéro qui est sorti il y a quelques jours et que je n’ai pas encore acheté.