Titre : Les Carnets de l’Apothicaire, tome 1
Auteur : Hyuuga Natsu
Illustrations : Nekokurage
Scénario : Itsuki Nanao
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : À 17 ans, Mao Mao a une vie compliquée. Formée dès son jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial ! Entouré de hauts murs, il est coupé du monde extérieur. Afin de survivre dans cette prison de luxe grouillant de complots et de basses manœuvres, la jeune fille tente de cacher ses connaissances pour se fondre dans la masse.
Mais, quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, sa passion pour les poisons prend le dessus. Elle observe, enquête… et trouve la solution ! En voulant bien faire, la voilà repérée… Jinshi, haut fonctionnaire aussi beau que calculateur, devine son talent et la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas peut lui être fatal !
J’ai enfin lu le premier tome des carnets de l’apothicaire. Ça fait des mois que j’en entends parler comme le manga du siècle, meilleures ventes à la boutique où je vais acheter mes mangas. J’étais sceptique, mais après tout, ces derniers mois j’ai découvert des sagas vraiment géniales donc pourquoi celle-ci n’en ferait pas partie ?
D’autant que, point positif : c’est une adaptation d’un roman de Natsu Hyuuga, il y aura donc forcément un scénario… cette info au lieu de m’enchanter, m’a fait tiquer, j’ignore pourquoi.
L’histoire se passe en pays asiatique « médiéval » avec les seigneurs, concubines, etc. Ce n’est ni daté ni situé géographiquement parlant et je ne suis pas suffisamment experte pour tenter de situer l’époque ou même le lieu (même si j’aurais plutôt dit en Chine : l’ambiance et les décors me font penser au film Épouses et concubines).
Mao Mao a 17 ans. Elle a été kidnappée et travaille en tant que servante au palais impérial. Elle essaie de se faire discrète, mais quand un mystérieux mal frappe les nourrissons et leur mère, elle comprend ce qu’il se passe : les symptômes lui parlent… après tout, avant son enlèvement, elle était apothicaire. Elle trouve un moyen subtile de prévenir les deux concubines concernées, mais malgré toutes ses précautions, elle est démasquée et placée en tant que dame de compagnie chez Gyokuyo, la concubine de l’empereur dont la petite fille a survécu.
J’avoue que ce premier tome est une petite déception, non pas qu’il n’est pas bien, mais ça ne vaut pas tout le flan qu’il y a autour…
L’histoire est originale. Et les personnages bien dépeints :
L’héroïne Mao Mao est sympathique, méfiante (vu les circonstances et le lieu où elle est condamnée à travailler, ce n’est pas étonnant), un peu folle dès qu’il s’agit de chercher des remèdes. J’ai bien aimé les grimaces qu’elle fait, ça m’a fait sourire.
Gyokuyo, la concubine chez qui elle bosse a l’air toute gentille, mais des films et livres que j’ai pu découvrir sur le sujet, c’est rarement la cas : jalousie et mauvais coup parmi les concubines. En ce qui la concerne, n’est-ce qu’une façade ?
Les quatre autres dames de compagnie mettent la nouvelle venue à l’écart au début, est-ce un moyen de l’évincer, de la méfiance ou simplement de la compassion ? La réaction de la première dame quand elle en apprend plus sur le passé de Mao Mao me fait opter la troisième possibilité.
Celui qui me laisse perplexe, c’est Jinshin. Je ne vois pas ce qu’il fout là… OK, il est présent pour les besoins scénaristiques, mais là n’est pas ma question : alors que seul les eunuques ont le droit de circuler dans la cour intérieure, qu’est-ce qu’il fait là ? Quel est son rôle ? Son explication d' »appât pour infidèle » ne m’a pas convaincue…
Les dessins sont beaux, et de plus en plus à mesure qu’on avance dans l’histoire, comme si l’auteure prenait confiance en ses illustrations, mais aussi en ses personnages… du moins, c’est la sensation que j’ai eue dans le dernier chapitre que j’ai trouvé différent et mieux que les trois premiers.
J’ai bien aimé cette lecture, mais sans plus. Je pense que je lirai le second tome pour me faire une idée plus précise.