Lettres du Père Noël – J. R. R. Tolkien

Titre : Lettres du Père Noël
Auteur : J. R. R. Tolkien
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 159
Quatrième de couverture : Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l’invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d’abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire.
Ces lettres forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l’Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d’un amoureux de Tolkien.

Ça fait longtemps que je voulais me procurer ce roman. Cette année, je me suis fait plaisir et me le suis acheté.
J’en connaissais le principe : J.R.R Tolkien a écrit des lettres à ses enfants en se faisant passer pour le père Noël, mais je ne m’attendais pas à ça !
Ça m’a permis de découvrir un morceau de vie de cet auteur célèbre dont j’ignorais tout : il avait quatre enfants – trois garçon (John, Michael, Christopher) et une fille (Priscilla).

Le père Noël leur envoie la première lettre en 1925, au rythme d’une ou deux par an jusqu’en 1943. Le plus souvent, il répond au courrier des enfants : ce qui est dommage, c’est qu’on n’a pas la missive des jeunes Tolkien, donc par moment, il manque des informations ; je pense notamment aux Bingos – kézako ? À la fin, il est évoqué que ce serait le nom de l’ours de Priscilla… enfin, je devrais dire l’un des ours… parce qu’il y aurait aussi Billy. Dans mon esprit, c’est un peu confus, j’ai dû louper l’info exactes quand j’ai décroché probablement dans les passages où il est question de la parentèle de l’Ours Polaire – faut dire que c’était un peu chiant et que n’étant pas chez moi, je me suis souvent laissé distraire. Pour moi qui aime les détails, c’était un peu frustrant.

Si les premières lettres sont courtes, au fil des ans elles s’allongent et deviennent plus épiques, avec la lutte contre les Goblins voleurs de jouets.
Des personnages apparaissent dans les récits et participent même aux courriers envoyés : d’abord l’Ours Polaire qui cumule les bêtises, l’elfe Ilbereth qui seconde mieux le père Noël au point d’en devenir le secrétaire.
J’ai bien ri en lisant les commentaires de l’Ours Polaire dans la marge des textes. Il fait conneries sur conneries, parfois ça m’a amusée, des fois ça m’a agacée parce que c’était gros… un peu too much pour moi.

Ce que je regrette aussi, c’est un manque de contexte dans la réalité : le père Noël dit plusieurs fois qu’il a eu peur de trouver la maison des Tolkien vide, laissant entendre qu’ils auraient déménagé, notamment lors des années de guerre ; ou lors d’une lettre l’un des trois garçons a eu un accident sans qu’aucun détail supplémentaire ne soit stipulé.
C’était un peu frustrant de ne pas savoir ce qu’il était concrètement arrivé à cette famille à qui on s’est attaché et qu’on voit changer à mesure que les enfants grandissent.

J’ai bien aimé cette lecture que j’ai dévorée en deux petits jours, c’était sans prise de tête et dépaysant.

Coupe des 4 maisons :
Hedwige (5ème année) – un livre à la couverture hivernale 50 points

Cold Winter Challenge :
Magie de Noël
– Lettre au Père Noël (épistolaire, enfance, jeunesse)

Arghentur, tome 2 : La forteresse d’argent – Sigrid Renaud

Titre : La forteresse d’argent
Saga : Arghentur, tome 2
Auteur : Sigrid Renaud
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Depuis sa forteresse, le Maître règne désormais sans partage sur Arghentur.
Ultime espoir de Liléia et de ses alliés gagner le royaume de l’enchanteur Phisor pour y lever une armée. Mais la route est longue et périlleuse. Sous la montagne rôdent de terrifiants prédateurs, les Aquilions… Liléia et les siens parviendront-ils à leur échapper pour livrer le dernier combat contre le Maître d’Arghentur ?

Honnêtement, je ne vois pas du tout ce que je vais dire sur cette lecture, j’espère que ça viendra au il de ma rédaction. Même mon résumé sera court.

Liléia essaie de rejoindre la tour d’Arghentur afin d’affronter le Maître, pour ce faire, elle est accompagnée de ses acolytes dont Celwyn, Rajna, tout un groupe de Torques, pour ne citer qu’eux. Il y a tellement de personnages avec elle que je n’en ai pas retenu la moitié.
En parallèle, son cousin Tomas fait équipe avec les Selves, entre autres, et ils… ils… je ne sais pas ce qu’ils font… ils prennent d’assaut un avant-poste qu’ils conquièrent… pour une courte durée, puis ils fuient. De son côté également, il y a tellement de monde que je suis bien incapable d’en nommer ne serait-ce qu’un quart.

Je pense que c’est ça le problème : beaucoup trop de personnages. Ceux rencontrés dans le premier, je les ai complètement oubliés à part Liléia, Celwyn et Tomas, malheureusement eux trois jouent limite les figurants. Et ceux qui apparaissent dans ce second tome sont fadasses et aucun fait ne les différencie les uns des autres. Du coup, je ne savais jamais si untel était dans le groupe de Liléia ou de Tomas. Ça a rendu cette lecture laborieuse : j’ai passé mon temps à décrocher et à m’endormir au bout de quelques paragraphes.

Le fait qu’il y avait trop de personnages a joué sur tout : sur le rythme lent du récit, la place beaucoup moins importante des héros et même sur l’histoire puisqu’il ne se passe pas grand-chose. Il y a bien eu quelques passages où ça bouge un peu comme l’affrontement entre le dragon et Rajna, mais ça tournait court – je me suis ennuyée à mort.
Je pense que j’ai dit l’essentiel donc je conclurai en disant que j’ai détesté cette lecture.

ABC Imaginaire 2021 – lettre R :
26/26

Coupe des 4 maisons :
Carte du maraudeur (3ème année) – un livre avec une carte à l’intérieur30 points

Cold Winter Challenge :
Marcher dans la neige
– Pôle Sud (voyage, cheminement personnel, évolution)

La trêve de Noël – Michael Morpurgo & Michael Foreman

Titre : La trêve de Noël
Texte : Michael Morpurgo
Illustrations : Michael Foreman
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 38
Quatrième de couverture : Noël 1914.
Ce jour-là, dans les tranchées du front ouest, Jim Macpherson, un jeune soldat anglais, écrit à sa fiancée pour lui raconter l’incroyable événement qu’il vient de vivre…

J’ai acheté cet album pour ma fille qui est en troisième. Elle participe à un concours de bande-dessinée et a choisi le thème de la trêve de Noël qui a eu lieu dans les tranchées en 1914.
Il y a trois ans, on avait vu le film Joyeux Noël qui s’était inspiré de cet événement et elle avait trouvé ça si beau, que ça l’a motivée.

Dans cet album, le narrateur a acheté un ancien bureau à cylindre. En le retapant, il tombe sur une cachette secrète : à l’intérieur, une petite boîte contenant une lettre de Jim MacPherson, soldat dans les tranchées lors de la première guerre mondiale, courrier destinée à Connie, sa fiancée de l’époque. Dans sa missive, il lui raconte comment s’est déroulé le soir de Noël 1914 : comment, Français, Allemand et Anglais ont décidé d’une trêve avec jeux, vivres et moments partagés.
Le plus important est le message d’espoir que cela amène : l’homme n’est pas fait pour ce haïr, personne ne veut de cette guerre, elle ne durera pas un an… s’ils avaient su.

En tout cas, on ne pourra pas nié que cette trêve a été un beau geste, même si elle fut brève et n’a pas abouti à la paix souhaitée.l’auteur nous partage la lettre de Jim, j’ignore si c’est la véritable ou si elle a été réécrite et abrégée pour les besoin de cet album. Ça m’a beaucoup fait penser au film Joyeux Noël, les deux formats doivent avoir la même source.

J’ai bien aimé les illustrations, elles sont joliment crayonnées, certaines m’ont davantage plu que d’autres : je n’ai pas accroché au character design des personnages, ce n’est pas qu’ils sont moches, mais ils sont assez classiques et très anglais. Donc je préfère celles où ils sont plus loin, principalement parce que les décors sont chouettes.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, je suis contente de l’avoir lue, surtout en cette période.

Père Fouettard Corporation, tome 1 – Hikaru Nakamura

Titre : Père Fouettard Corporation, tome 1
Auteur : Hikaru Nakamura
Éditeur : Kurokawa
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Au Japon, c’est la crise. Pas facile d’avoir un boulot quand on n’a pas de diplôme. Miharu Hino, 22 ans et abonné aux CDD pourris, en sait quelque chose.
Et le Père Fouettard, vous connaissez ? Celui qui se balade à Noël avec un fouet et un grand sac pour y plonger les vauriens. Miharu s’apprête à faire sa connaissance.
Bien loin d’être un affreux moutard, notre héros se retrouve malgré lui au fond du sac du père Fouettard, en route pour le pôle Nord ! Il y découvre le véritable visage de Noël, plus proche d’une multinationale peu scrupuleuse que d’un atelier coquet. La petite entreprise du Père Fouettard ne connaît pas la crise.

En début de mois j’ai vu le numéro 5 de cette série et ça m’a interpellé… ça avait forcément un rapport avec Noël, donc l’idée m’est venue de m’y essayer. J’ai donc acheté le premier, en plus la couverture est trop belle.
Avec un titre pareil, je m’attendais à ce que ce soit une histoire de baston comme c’est très à la mode en ce moment, mais non, du tout.

Miharu a 22 ans. Il ne trouve pas de CDI et pour survivre, il travaille dans un konbini (supérette ouverte 24h sur 24). Son collègue est un gros connard qui abuse de sa gentillesse, il récupère les invendus alors que c’est interdit. Miharu le couvre et la seule fois où il fait une incartade, il est découvert par le père Fouettard qui le catalogue comme « enfant méchant » donc il kidnappe notre héros qui est contraint de travailler pour son organisation.

Quand j’ai commencé cette lecture, la première chose que je me suis dit c’est que les dessins n’étaient quand même pas terrible ! Le héros a une tête de con et son collègue encore pire. Quant aux autres personnages, le style graphique est assez classique. Ce qui contraste fortement avec Knecht (le père Fouettard qui est sur la couverture) : alors OK, il n’a pas de visage, malgré ça, il a la classe que ce soit ses postures ou ses vêtements ! Je suis fan du perso, non seulement il a la classe, mais en plus il est rusé cet enfoiré.
Par la suite, soit les dessins s’améliorent, soit je m’y suis fait, je n’ai pas assez de recul pour savoir.

Le gros point fort de ce manga, c’est l’univers… il est déjanté, il suffit de penser au père Bonnet et à ses bonnet-lutins. Je n’en dis pas plus, c’est un personnage aussi fou que glauque.
En ce qui concerne l’atmosphère, c’est typique de Noël avec ses décors, l’usine du père Fouettard au Pôle Nord, etc. J’ai trouvé que c’était parfait en cette période de fête : pas trop joyeux, loin d’être neuneu, un brin sombre sans être excessif. Un juste milieu. Une histoire comme je les aime.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et il me faudra absolument la suite !

Légendes de la garde, tome 2 : Hiver 1152 – David Petersen

Titre : Hiver 1152
Saga : Légendes de la garde, tome 2
Auteur : David Petersen
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 173
Quatrième de couverture : En ce rude hiver 1152, la Garde doit faire face aux pénuries qui menacent l’existence des souris. Saxon, Kenzie et Lieam, trois gardes parmi les meilleurs, partent à travers les territoires recouverts de neige. Mené par le vieux Celanawe, ils font office de diplomates et tentent d’améliorer les relations entre les différentes cités et la Garde. Mais cet hiver-là pourrait bien être fatal à certains gardes.

Ça fait plus d’un an que j’ai lu le premier tome de cette saga. J’aurais pu emprunter celui-ci depuis longtemps, mais j‘attendais le mois de décembre afin de pouvoir profiter de cette ambiance hivernale.

Dommage que ça manquait d’un résumé du tome précédent, on en a bien un du dernier chapitre de l’automne 1152, mais ça ne retrace pas grand-chose. Heureusement, au fil des pages, les gardes nous rappellent ce qu’il s’est passé grâce à leur mission : trouver et ramener des vivres ainsi que des médicaments pour soigner Rand précédemment blessé dans les villages voisins ; c’est également l’occasion de remettre des invitations pour le sommet des chefs d’États.
Le retour ne se passe pas aussi bien que prévu : les gardes chargés de la mission tombent dans un trou… enfin seulement trois (Saxon, Kenzie et Sadie) sur cinq. Il s’avère que ce sont d’anciennes galeries creusées par les Darkheather, un clan de furet… et là, déception totale ! Le furet étant un animal exclusivement domestique et ne pouvant survivre en liberté, il est impossible que ce soit ce mustélidé.

Les dessins sont encore plus beaux que dans le précédent. Il suffit de voir l’apparence du hibou… il en va de même pour les statuts de furets ou les chauve-souris. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’attarder dessus, j’y ai pris un plaisir fou et à cause de ça, j’ai bien failli ne pas réussir à écrire ma chronique à temps.
L’histoire est top, ça m’a tenue en haleine du début à la fin : les choses se compliquent… hormis la chute dans les souterrains, il s’avère qu’il y a un traitre à la solde de Minuit dans la cité de Lockhaven. Argh ! Et puis la fin est trop triste T_T

Un second tome bien plus intéressant que j’ai adoré. Je suis ravie de l’avoir lu.