Légendes celtes : Bretagne, Pays de Galles, Irlande, Écosse, Cornouailles – Erwan Chartier-Le Floc’h & Genkis Genkkis

Titre : Légendes celtes : Bretagne, Pays de Galles, Irlande, Écosse, Cornouailles
Auteur : Erwan Chartier-Le Floc’h
Illustrateur : Genkis Genkkis
Éditeur : Yoran Embanner
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Voici des milliers d’années, la civilisation celtique s’est étendue sur une grande partie de l’Europe. Cette mosaïque de peuples, de tribus et de clans avait une culture, des arts, des traditions et des récits en commun. Depuis le temps a passé. Empires et royaumes se sont élevés avant de disparaître à leur tour. Et pourtant..

Je tiens avant tout à remercier chaleureusement Genkis Genkkis qui m’a proposé ce superbe ouvrage en SP, avec une dédicace qui m’a beaucoup touchée. Ce fut une belle aventure au sein des légendes celtes.

Cette lecture est composée de six mythes, j’en connaissais certains dans les grandes lignes, d’autres pas du tout. Donc dans tous les cas, ce fut un plaisir de les découvrir en intégralité.
– les deux dragons : l’histoire de l’invasion de la Bretagne, et de la construction du château de Vortigern dont les matériaux assemblés disparaissent chaque nuit.
– le prince Pwyll : il échange pendant un an son apparence et sa place avec le chef d’Annwvyn en respectant les règles édictées, puis sa rencontre avec la mystérieuse cavalière Riannon qu’il épouse, mais ça se corse lorsqu’ils ont un enfant.
– Branwenn, fille de Llyr : elle a été donnée en mariage à Maltholwch, roi d’Irlande, mais le soir des noces, l’oncle de la jeune femme se fâche de ne pas avoir été consulté quant à cette union et défigure les chevaux du jeune marié. En réparation, le père de Branwenn lui offre de nouvelles montures ainsi que le chaudron de Llasar.
– la submersion de Keris : l’histoire de Gradlon qui règne sur la Cornouailles et surtout de sa fille Dahut, princesse d’Is qui fit de la ville de Keris une cité riche, mais dont les mœurs laissaient à désirer.
– Konomor le maudit : afin d’empêcher la guerre, Tréphyna, fille du roi de Vannes accepte d’épouser le géant Konomor, célèbre pour sa cruauté et dont les quatre dernières épouses ont tragiquement péri. Les premiers mois, tout va bien, jusqu’au jour où la jeune femme annonce une nouvelle qui met en colère son époux.
– Cuchulainn : fameux héros Irlandais dont on découvre la vie et les exploits.

J’ai rédigé des résumés très succincts qui ne rendent pas honneur à son auteur, Erwan Chartier-Le Floc’h. Il est expert en légendes celtiques et replace donc les histoires dans leur contexte :
géographique (je n’aurais pas été contre une petite carte pour situer approximativement les peuplades, lieux, etc.)
historique et social (entre l’Antiquité et le Moyen-âge, c’est expliqué dans la préface, mais surtout dans l’ambiance instaurée)
J’ai adoré ça, j’ai eu l’impression de plonger dans l’univers des personnages, de boire les paroles du garçon sans père, de diriger avec Pwyll, de fuir aux côtés de Tréphyna ou de lutter contre le chien de Culainn.
Et le fait que chacun de ses récits est raconté dans un style épuré comme c’est le cas dans les contes traditionnels ajoute du cachet à ces mythes.

Le gros plus, ça reste les illustrations. Je connaissais déjà Genkis grâce à son travail sur la couverture de Lavinia (paru en 2011 aux éditions L’Atalante – la dentelle du cygne), ou pour celles de Honor Harrington, donc je savais déjà qu’il avait du talent et que ses jeux de lumière et nuances de couleurs sont puissants, mais là, je l’ai redécouvert au travers de différents styles : plus dessins pour certains, d’autres plus réalistes qui tirent presque sur la photographie.
Les décors sont superbes, sublimés par le choix des teintes : on y découvrent bon nombre de détails que ce soient les oiseaux dans le ciel voilés par les nuages, les têtes accrochées à la palissade de la forteresse, les tatouages qui ornent la peau des personnages ou les habits qu’ils portent etc. D’ailleurs, on en a un avant-goût avec la couverture qui donne le ton.
J’ai pris grand plaisir à contempler chaque illustration. Ma préférée reste « la prophétie », celle où les deux dragons s’affrontent (cf ci-dessus) : j’en ai pris plein les mirettes, et pour mon grand bonheur, ce n’est pas le seul dessin avec cette créature fabuleuse.

C’est un coup de cœur pour cette lecture qui m’a emballée. Et que je ne peux que conseiller pour les fans de légendes celtiques ou tout simplement de beaux livres.