Shadows House, tome 01 – Sômatô

Titre : Shadows House, tome 01
Auteur : Sômatô
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Jeu d’ombres Emilico est une poupée vivante au service de Kate, une jeune fille appartenant aux Shadows, famille d’ombres sans visage. Dans le vaste manoir familial, le travail d’Emilico se limite pour le moment à nettoyer la suie projetée par sa maîtresse… Mais au fil des rencontres, elle découvrira le monde dans lequel elle vit, commencera à s’interroger sur le sens de son existence et se liera d’amitié avec son entourage…
Cependant, une poupée doit-elle avoir une conscience ? Nous avons tous entendu la fameuse théorie sur les « grands yeux » du manga censés être le miroir de l’âme, et permettant d’exacerber les émotions des personnages. Shadows House réussit ici le pari osé de donner de l’humanité à des ombres sans visage ! Une expérience curieuse et unique que le duo d’auteurs So-ma-to explore dans le premier volume de la série, avant de développer un scénario passionnant autour des mystères de la famille Shadows dans le tome 2 publié simultanément.
Une belle fable gothique pour les amateurs d’énigme.

Avec cette lecture, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre. J’espérais un manga un peu sombre. C’est en partie le cas. L’atmosphère qui s’en dégage est très étrange : à la fois glauque et allègre. Je pense que c’est dû au contraste entre nos deux héroïnes :

Kate Shadow est une jeune fille sans visage et sans corps dans le sens où elle n’est un ombre physiquement palpable. Et quand elle se fâche ou quand elle dort, elle dégage de la suie, ce qui est très salissant. Elle a atteint l’âge considéré comme adulte dans sa famille et on lui donne Emilico, une poupée vivante (de taille humaine) qui sera son visage.
Cette dernière doit tout apprendre des habitudes et des réactions de Kate et passe son temps à nettoyer sa chambre dégueulassée par la suie.
Emilico est joyeuse et pleine d’entrain, mais elle vient de naître donc elle est maladroite et fait plein de conneries ce qui fâche Kate.

Le caractère de nos héroïnes a beau être en totale opposition, une certaine complicité commence à naître entre elles. Je ne sais pas si je trouve leurs réactions attachantes ou exaspérantes.
Au début, c’est un huis-clos entre Kate et Emilico et vers la fin, on découvre d’autres poupées et surtout un autre membre de la famille Shadow… c’était stressant et désagréable comme confrontation. Ça ne donne pas envie de connaître les autres.

J’aime beaucoup les dessins, le corps des personnages n’est pas toujours bien proportionné entre la longueur du buste et celle des jambes, mais si on fait fi de ces quelques planches, le reste passe bien.
J’ai adoré celle lecture, il faudra que j’emprunte la suite.

Orange, tome 3 – Ichigo Takano

Titre : Orange, tome 3
Auteur : Ichigo Takano
Éditeur : Akata (M)
Nombre de pages : 189
Quatrième de couverture : Suite à l’incroyable révélation que Suwa lui a faite, Naho est troublée! Car si elle a conscience qu’elle ne peut répondre aux sentiments de son ami, elle sait aussi désormais qu’il sera son meilleur allié pour changer le futur de Kakeru. Mais a-t-elle seulement le droit d’abuser de la gentillesse de Suwa, alors que son amour pour Kakeru pourrait bien être sur le point de se concrétiser?

Quand j’ai vu ce troisième tome à la médiathèque, j’ai hésité à me le prendre. Je n’étais pas certaine d’avoir le bon mood pour une telle histoire et finalement, j’ai bien fait.

Le but de Naho reste le même : sauver Kakeru en l’empêchant de se suicider… mais plus dans le genre lui donner envie de vivre.
Cette fois, elle n’est plus toute seule puisque Suwa lui avoue avoir également reçu une lettre de son lui de dix ans dans le futur.

Suwa, c’est un personnage que j’adore. D’un côté, je le trouve touchant : en sauvant son ami, il sait ce qu’il va perdre (une vie de couple avec Naho qu’il aime), il aura son ami avec lui, mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
D’un autre côté, il est stupide pour les mêmes raisons. Puis-je vraiment lui en vouloir de faire ce choix, j’en ferai probablement autant à sa place.

Au niveau de l’histoire, il ne se passe pas grand-chose, pourtant ça s’est lu tout seul et super vite. Une question est posée et prend pas mal de place dans le récit : est-ce que le fait d’avoir modifié le passé changera la conclusion de ce manga ? C’est probable puisque certains événements sont déjà différents ? Jusqu’à quel degré ? Nos héros peuvent-ils encore se baser sur les révélations de leur lettre du futur ?
Personnellement, j’irai encore plus loin : pourquoi le courrier ne se modifie pas au fil des événements changés ? Ça voudrait dire que la mangaka opte pour le multivers et les branches futures parallèle !?

Ce n’est pas juste un shōjo classique avec une simple histoire d’amour. Il y a une vraie réflexion (pas forcément originale) qui peut se faire sur la temporalité.
J’ai adoré ce troisième tome et cette fois, je n’attendrai pas 2 ans avant de lire le prochain

Fairy Oak, tome 1 : Le secret des jumelles – Elisabetta Gnone

Titre : Le secret des jumelles
Saga : Fairy Oak, tome 1
Auteur : Elisabetta Gnone
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 344
Quatrième de couverture : Depuis plus de mille ans, quand sonne minuit, dans les maisons de Fairy Oak se produit un fait magique : de minuscules fées lumineuses racontent des histoires d’enfants à des sorciers aux bons yeux émus et attentifs.
Insolite n’est-ce pas?!
Chacun sait que les fées et sorcières ne s’entendent pas bien et que les sorcières n’aiment pas du tout les enfants.
Mais nous sommes dans la Vallée de Verte-Plaine, dans le village de Fairy Oak, et ici, les choses se passent toujours un peu différemment…
Un conte merveilleux, riche de joie et d’enchantement par la créatrice de W.I.T.C.H.

C’était la lecture dont j’avais besoin : agréable, fluide, magique… idéale pour se mettre dans l’ambiance du Pumpkin Autumn Challenge.

Féli est une fée. Elle est placée dans la famille de Periwinkle afin de s’occuper des jumelles et surtout découvrir si elles sont des sorcières. Toute la petite famille vit à Fairy Oak, un charmant village où Magiques et Non-Magiques vivent en harmonie. Tout se passe bien jusqu’au jour du solstice d’été où le cumul des mauvais présages annonce le retour du super vilain Terrible 21.

J’ai aimé les personnages, ils sont sympathiques si on exclut la peste de Scarlet. En tout cas, chacun a un rôle prédéfini et il le remplit à merveille. Entre les deux jumelles, ma préférée est Vanilla, je la trouve plus honnête et plus en phase avec elle-même que sa sœur. Il y a certains côtés que j’apprécie chez Pervinca, mais vers la fin, elle a des réactions qui me dérangent.

Pour moi, le gros point fort de ce roman, c’est l’ambiance. J’étais bien dans ce village de Fairy Oak, parmi la famille Periwinckle qui m’a fait vibrer tout au long de cette lecture : sérénité, angoisse, énervement, rire. Tout pour une lecture au top.
Bref, c’est un coup de cœur pour ce premier tome. Je pense lire le second l’an prochain comme la couverture fait très automnale.

Le règne des phalènes
(Magie, transformation, ombre, animal)

Minuscule, tome 01 – Takuto Kashiki

Titre : Minuscule, tome 01
Auteur : Takuto Kashiki
Éditeur : Komikku
Nombre de pages : 205
Quatrième de couverture : Hakumei et Mikochi mesurent 9 centimètres et vivent dans la forêt. Elles habitent dans un tronc d’arbre, se déplacent à dos de scarabée et construisent des tentes avec des feuilles de mandarinier… C’est fou tout ce qu’on peut réaliser quand on n’est pas plus haut que trois pommes ! Venez partager leurs aventures à la fois simples, paisibles et attendrissantes. Ces minuscules personnages et leurs amis à fourrure vont enchanter votre quotidien !

Ça fait très longtemps que je désirais lire cette saga, comme j’ai trouvé le premier tome à la médiathèque, je n’ai pas hésité.
Je ne m’attendais pas à ça. Le fil rouge est très ténu, ce sont des tranches de vie de nos deux héroïnes : Mikochi et Hakumei. Elles semblent être colocataires, peut-être sœurs, on ne sait pas trop. Les choses ne sont pas vraiment claires et certains détails ne sont pas révélés immédiatement du genre qu’Hakumei est une fille… quoi !?

Les deux protagonistes ont un caractère bien différent l’une de l’autre. Mikochi est adorée de tous et est traiteur puisqu’elle prépare des recettes qu’elle livre. Quant à Hakumei, elle est un peu garçon manqué, et exerce le métier de réparatrice.
Personnellement, elles m’ont laissée indifférente.
Dans ce premier tome, on découvre les personnages principaux et secondaires, les lieux où ils vivent et évoluent… on pourrait croire que le fait d’être minuscules les placerait dans un milieu particulier, des relations spéciales avec les insectes, mais non. Ils auraient presque pu être de taille normale.

Le seul point positif reste les illustrations. Elles sont superbes. Le charadesign est sympathique. Les décors et les vêtements sont magnifiquement détaillés, mais ça n’a pas suffit à m’enthousiasmer.
Je me suis ennuyée. C’était une lecture longue et décevante. Je ne sais pas si je lirai le second… si je suis motivée, je vais peut-être lui laisser une chance ; ça dépendra de mon humeur du moment.

Lulu et Nelson, tome 3 : La lionne blanche – Jean-Marie Omont, Charlotte Girard & Aurélie Neyret

Titre : La lionne blanche
Saga : Lulu et Nelson, tome 3
Scénaristes : Jean-Marie Omont & Charlotte Girard
Illustrations : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 68
Quatrième de couverture : À leur arrivée en Afrique du Sud, Lulu et son père ont été malmenés : ce dernier s’est fait arrêter pour avoir tenté de défendre un jeune garçon noir, Nelson. Depuis, Lulu a trouvé refuge dans la ferme de Mary, femme militante, de caractère. Sa rencontre avec Danny, qui sait parler aux lions, pourrait l’aider à recréer sa ménagerie, mais les menaces fusent de tous côtés…

Ça m’a pris plus d’un an pour pouvoir emprunter cette bande-dessinée à la médiathèque, mais c’est fait et j’en suis ravie !
C’est le troisième et dernier tome de cette saga et comme les précédents, je n’ai pas vu les pages défiler.

Le père de Nelson est censé revenir chercher son fils. Est-ce que Danny va prévenir Hendrick ? Le père de Lucia va-t-il réussi à sortir de prison ?
Il ne se passe finalement pas grand-chose. Les événements ne tournent pas aussi mal que ce qui était sous-entendu dans les tomes précédents ; c’est un soulagement, aussi bien qu’une déception.

Les illustrations me plaisent toujours autant. Le charadesign est réussi : les visages sont superbement expressifs, l’apparence des animaux est merveilleusement travaillée.
Le contexte historique est placé, mais reste assez vague. On peut faire des recherches sur le mouvement de l’ANC, sur la lutte pour la libération de l’Afrique du Sud, mais il y a beaucoup de ressources et on s’y perd, j’aurais apprécié un petit dossier en fin d’ouvrage pour découvrir les inspirations des auteurs.

J’avoue que je n’ai plus rien d’autre à dire de ce troisième tome si ce n’est que j’ai adoré cette lecture.