Monster girls collection, tome 1 – Suzu Akeko

Titre : Monster girls collection, tome 1
Auteur : Suzu Akeko
Éditeur : Soleil
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Tout bon monstre qui se respecte doit savoir effrayer ! Pour cela, Ichika et ses camarades doivent absolument obtenir leur diplôme de monstre ! Mais dans leur classe, la plus mauvaise de toutes, étudier n’est pas une mince affaire ! Entre tricheries et règlements de comptes sanglants, Monsieur D, leur professeur principal, va avoir bien du mal à les emmener jusqu’au diplôme…

Si j’ai acheté ce manga, c’est parce que la couverture me plaisait bien : elle allait bien avec la période d’Halloween qui approchait. Bon, finalement, j’ai eu un décalage de quinze jours dans ma prévision de lecture… zuteuh !

Ichika est une espèce de zombie couturée à la manière de la créature de Frankenstein, mais en plus mignonne et d’une stupidité à pleurer… en même temps, elle a l’excuse de perdre des morceaux de cervelle à chaque fois qu’on la tue : ceci explique cela.
Elle est élève dans une école pour fille et est tellement peu douée pour les études (sa perte de cerveau l’explique bien, mais ce n’est pas la seule raison… fainéantise quand tu nous tiens !) qu’elle se retrouve dans la classe Z, la plus nulle de l’établissement.
À chaque nouveau chapitre, on fait la connaissance de ses camarades : la démone orgueilleuse Shirayuki, la fantomatique et effrayante Kikuno qui maudit à tout va, Akagari la goule affamée, Mayoi l’automate maléfique amoureuse du professeur monsieur D.

Après avoir lu les deux premiers chapitres, j’en étais venue à la conclusion qu’il n’y avait pas de scénario… tout était prétexte à ce que l’héroïne Ichika et sa copine/rivale Shirayuki se tapent dessus ! C’était lourdingue… puis on est passé à d’autres personnages. Et là, c’est devenu de plus en plus intéressant, à mesure qu’on avançait dans le manga… j’ai même trouvé certains passages originaux.
En fait, je crois que mon problème, c’est le personnage de Shirayuki qui me gonfle. Elle m’exaspère. Les autres sont sympathiques à leur manière : un peu déjantés, un peu obsédés, mais amusants. Ils m’ont fait passer un bon moment.
J’aime bien le style de dessins, ils sont chouettes, peut-être un peu trop propres et beaux pour des monstres, néanmoins plaisants.

En conclusion, un début mitigé et un mieux au fil des pages. J’ai bien aimé cette lecture. Je me demande ce que nous réservera le prochain tome suite à la prise de gueule avec la classe A.

Le chant des Aquadèmes – Jean Lavie

Titre : Le chant des Aquadèmes
Auteur : Jean Lavie
Éditeur : La compagnie littéraire
Nombre de pages : 383
Quatrième de couverture : Saint-Colomban-les-Vignes, 1278, le 3 août. Les travaux de construction du pont allaient bon train jusqu’au jour où Thomas, jeune moine pontifice, rapporte les nouvelles d’une succession de noyades inquiétantes sans que la grève ne retourne aucun cadavre. Serait-ce la malemort ? Quelques temps après le jeune homme s’éprend de Maud, une belle et jeune paysanne curieusement attirée par le pont déserté car jugé maudit par certains. L’histoire dit que lorsqu’ils sont bâtis par les hommes au-dessus des rivières, des lacs et des étangs, les ponts abritent d’étranges créatures connues sous le nom d’Aquadèmes.

Avant tout, je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que La compagnie littéraire pour l’opportunité qu’ils m’ont offert de découvrir ce passionnant roman qu’est le chant des Aquadèmes.
Le résumé m’avait bien plu, mais j’étais loin d’imaginer une telle épopée : un voyage à travers les époques et les ponts qui traversent toute les rivières du monde.

Dans ce roman, on suit plusieurs personnages :
en 1278, Maud est une Aquadème c’est-à-dire une créature pensante (boule de lumière translucide) qui vit dans les piles des ponts avec d’autres membres de son espèce – je vais éviter d’en dire trop sur ce peuple complet et complexe, afin de laisser la surprise aux lecteurs. Chacun a un rôle dévolu et celui de Maud est d’être une chasseresse : elle tue les humains afin de fournir aux siens des corps qu’ils pourront s’approprier et utiliser.
Les choses changent quand elle tombe amoureuse de Thomas, un moine de l’ordre des pontifices. Elle le rencontre, tous deux tombent amoureux et… non, je vais m’arrêter là pour ne pas spoiler.
en 1676 à Florence, c’est l’humain Fabbricio qui nous est présenté : assassiné par le frère de son amante, il tombe dans l’Arno où l’Aquadème Ludivici prend possession de son cadavre. Le souvenir de Victorina, la maîtresse de l’homme tué, hante l’être des ponts, il se met à sa recherche et fait la connaissance du brillant docteur Balthazar Bianco.
en 1944 en France, les trois frères et sœur Thibault, Manon et Vincent commettent leur premier acte de terrorisme et détruisent un pont au nom de la résistance. Ils vont rapidement rencontrer un Aquadème survivant et s’en faire un ami…

Les années énoncées couvrent les deux premières parties du roman et ce sont celles que j’ai le mieux aimées.
La plume de l’auteur, Jean Lavie, est fluide. Il est passionné d’histoire et ça se sent, il est parvenu à m’emporter au fil des pages dans un récit moyenâgeux ou s’entremêlent différentes intrigues religieuses (entre le prieuré, les templiers, les pontifices) puis lors de la Renaissance avec ses références artistiques (peinture aussi bien que musique). Je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans l’ambiance instaurée et j’ai adoré ça.

J’ai moins apprécié la troisième partie parce qu’elle se déroule à une époque plus moderne : 1970, 2009 et jusqu’à 2029. C’était moins stressant et moins dépaysant, pourtant le récit nous emmène plus loin, en Asie (Thaïlande, Japon, etc.). Malheureusement, on y passe aussi moins de temps, donc c’est plus difficile de s’imprégner de l’atmosphère zen qui s’en dégage.
Ce dernier tiers est malgré tout important parce qu’il répond à bon nombre de questions que je me suis posées depuis le début, et surtout il explique le titre : le chant des Aquadèmes.

En conclusion, j’ai adoré cette lecture et je suis ravie d’avoir découvert le peuple des ponts et son univers entêtant ; c’était frustrant de devoir m’interrompre pour dormir, certains passages m’ont tellement marquée que j’en ai rêvé et parfois, je me suis réveillée au milieu de la nuit avec l’envie de découvrir ce qui allait arriver à nos héros.

 

Coupe des 4 maisons :
Croc-en-manche (4ème année) – un livre pour lequel vous auriez souhaité une fin différente40 points

Tomie, intégrale – Junji Ito

Titre : Tomie, intégrale
Auteur : Junji Ito
Éditeur : Mangetsu
Nombre de pages : 752
Quatrième de couverture : Des élèves massacrent une jeune fille sans raison, un couple de personnes agées sans histoire se comporte étrangement, un médecin est obsédé par une patiente, une jeune fille subit une greffe et devient peu à peu l’exacte réplique de la donneuse… Tous ces phénomènes étranges ont la même explication : Tomié ! Tomié, la beauté suprême incarnée dans un démon ! Aussi belle que froide. Tour à tour enjôleuse et capricieuse. Une fois pris dans ses filets, plus rien ne vous séparera… pas même sa mort !

Ça fait des années que je voulais lire Tomié. Quand il est sorti en 2004 aux éditions Tonkam, je m’étais procuré le premier, mais pas les suivants pour des raisons personnelles… du coup, je n’ai pas voulu lire le seul tome que je possédais. Ça aurait été trop frustrant.
Donc quand il est paru il y a quelques mois en intégrale, je n’ai pas hésité une seule seconde et je ne peux que m’en féliciter 😉

La question qui se pose tout le long du manga est : qui est Tomié ? Enfin plus exactement qu’est-elle ?
On ne rencontre pas la véritable Tomié : dans le premier chapitre, on assiste à sa cérémonie d’enterrement. C’était une adolescente qui a sauvagement été assassinée.
Dès le lendemain, elle réapparaît en cours. Elle est belle et exerce une fascination malsaine sur les hommes, et parfois sur les femmes aussi. L’histoire se termine toujours de la même façon pour elle et ceux qu’elle fréquente : elle rend folle ceux qu’elle captive au point qu’ils finissent par la tuer de façon violente. Elle est souvent démembrée et chaque partie de son corps se régénère, créant de nouvelles Tomié.

Au début, on suit les personnages qu’elle rencontre : le prof qui se fait passer pour son père sur plusieurs chapitres, puis des membres de la famille de ceux qui se sont épris de Tomié, des rivales qui ne tombent pas sous le charme de cette créature diabolique.
Et plus on avance dans le manga, plus les chapitres deviennent des récits indépendants. Tomié devient le seul fil rouge et se suffit à elle-même.

Bon, il faut aborder le sujet des dessins, on sent que c’est vieux. Le premier chapitre m’a fait un choc, Tomié n’est ni belle ni fascinante… elle poursuit les hommes de ses assiduités et on a plus l’impression qu’ils la butent pour se débarrasser de son harcèlement que parce qu’ils veulent la posséder. C’est assez maladroit, mais ça s’explique parfaitement : c’est le premier manga de Junji Ito, il prend ses marques et s’essaie au manga.
Rapidement ça s’améliore que ce soit en ce qui concerne les dessins ou du récit. Tomié devient fascinante au fil des pages : à la fois belle et horrifiante. Même moi, je me suis laissé prendre par son charme.

Par contre, j’ai été incapable de lire ce manga en une fois. C’est tellement sombre, glauque et parfois dégueulasse, que je me suis obligée à interrompre ma lecture : je mourrais d’envie de découvrir le prochain chapitre, mais ça instillait un malaise trop important, au bord de la nausée. C’était parfait !

Je pense avoir dit l’essentiel. C’est un coup de cœur pour cette lecture que j’ai autant aimée que Spirale.

Cauchemars, tome 2 : Dullahan – Sophie Fischer

Titre : Dullahan
Saga : Cauchemars, tome 2
Auteur : Sophie Fischer
Éditeur : Voy'[el]
Nombre de pages : 310
Quatrième de couverture : Niamh continue de partager son temps entre ses études et son travail auprès de Mr Mardling, le médium. Lorsqu’elle décide de retourner à Cork où elle n’était pas revenue depuis la mort de son père (afin de vérifier si ce dernier hante toujours la maison familiale), elle se retrouve mêlée à une bien étrange affaire concernant des suicides en série. Avec l’aide de Ian et de Jack, elle se lance à corps perdu dans cette nouvelle enquête qui la voit affronter un nouveau Cauchemar : le Cavalier sans tête !

J’attendais avec impatience de pouvoir commencer cette lecture en plein milieu d’Halloween. Bon, finalement, ça n’a pas été possible : ayant participé à la Japan Addict Z tout le week-end, je n’ai pas réussi à lire la moindre page. Mais je m’en suis donnée à cœur joie cette semaine.
Honnêtement, je ne me souvenais que globalement du premier, plus de l’ambiance que des détails. Mais le roman est bien fait donc au fil des pages, les points importants me sont revenus en mémoire.

Niamh est toujours l’assistante de Mr Mardling. Maintenant qu’elle connaît un peu mieux le métier de médium et apprend à maîtriser ses dons, elle décide de retourner dans la maison de son enfance : avant que sa mère ne vende leur habitat, son père décédé venait lui rendre visite. Son fantôme est-il toujours là ou son esprit a-t-il rejoint l’autre côté ?
Elle se rend à Cork avec Ian et Jack pour en avoir le cœur net. Elle va devoir attendre pour obtenir une réponse parce qu’un autre Cauchemar hante la ville : Dullahan, le cavalier sans tête.

J’ai aimé retrouver Niamh et surtout l’ambiance d’Halloween, le royaume de Jack O’Lantern. J’avoue que les rêves sont meilleurs passages de ce roman… en tout cas, ce sont mes préférés. Ce n’est pas que le reste n’était pas intéressant, mais il n’y avait pas ou peu de surprise : j’ai compris assez vite l’identité de Dullahan, deviné le lieu auquel il est attaché et qui est le Marchand de Sable bien avant que son nom ne soit prononcé.
Malheureusement, pas mal de questions restent en suspens… j’espère qu’on aura quelques réponses dans le prochain.

Cette fois, Mr Mardling n’est pas trop présent – il a ses propres problèmes qu’on devrait découvrir dans le trois -, donc Niamh doit se débrouiller seule… enfin non, elle reçoit l’aide de Jack qui n’est pas aussi mauvais que ce que j’imaginais et de Ian qui est absent la plupart du temps, à se demander pourquoi il l’a accompagnée.
La relation entre Niamh et Jack m’a laissée perplexe. Je suis partagée : je la trouve un brin malsaine, parce que le Cauchemar est pervers et sadique, mais elle s’assainit petit à petit parce que le comportement de Jack change progressivement au fil des pages, je soupçonne une réminiscence de son passé.

J’ai beaucoup aimé cette lecture et il est certain que je lirai le troisième l’an prochain.

Automne douceur de vivre
Its just a bunch of Hocus (Halloween/ Samain/ Automne)

Coupe des 4 maisons :
Canon de Chudley (3ème année) – un livre dont le héros ou l’héroïne est roux.sse30 points

Absolument Normal, tome 1 : Tous différents – Kid Toussaint, Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti

Titre : Tous différents
Saga : Absolument Normal, tome 1
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Tout le monde le sait : à la puberté, le corps se transforme. Mais dans le monde légèrement futuriste où vit Cosmo, ces transformations ne se limitent pas à l’apparition de poils et de boutons d’acné ou à la mue des voix. Ici, les adolescents développent des pouvoirs bien plus intéressants : yeux laser, lévitation, apparition de nageoires et de branchies, force extraordinaire, etc. Mais pour certains, la mutation est nase, mineure… voire nulle ! C’est le cas de Cosmo, notre héros, qui est… absolument normal. Et donc terriblement vulnérable. La solution ? Confier Cosmo au Centre « Nouvel horizon » qui développe des méthodes d’éducation afin d’enfin développer un pouvoir digne de ce nom…

J’ai eu envie de découvrir ce premier tome d’Absolument normal parce que le scénariste est Kid Toussaint. Du coup, je savais que d’un ça me plairait, de deux ce serait relativement original et c’est le cas.

Pour une fois, le héros n’est pas un gars avec des pouvoirs dans une école d’humains lambdas, mais un ado normal, sans pouvoirs dans une école où tous ont des dons fabuleux… le problème est la sécurité de ce pauvre Cosmo (oui, c’est son nom/surnom). L’école ne pouvant pas garantir sa sécurité, une autre solution est trouvée : l’envoyer dans un centre spécialisé qui abrite d’autres enfants sans talents, où il ne risquera pas sa vie à chaque instant. Vous la sentez là, l’arnaque ?

Comme cette bande-dessinée était classée en jeunesse, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si sombre (c’est pas non plus super dark, mais ce n’est pas très gai non plus) surtout que le début annonçait une saga assez bon enfant.
Le héros, Cosmo, est agréable. J’adore la réponse qu’il finit par donner quand on lui demande quel est son pouvoir caché… ça m’a chaque fois fait sourire et j’acquiesçais toujours par un « c’est pas faux ».
Je me suis particulièrement attachée à Buggy : il est très sympa et possède un énorme potentiel qui s’ignore.
Mes préférés sont les triplés, leur chara-design est trop chou.

Le style de dessins se marient bien avec l’histoire. Certains personnages monstrueux sont particulièrement réussis et j’ai aimé détailler les illustrations à la recherche d’un indice permettant de découvrir leur pouvoir.
J’ai bien aimé ce premier tome et malgré une fin annonciatrice de la suite, je me demande ce que nous réserve le prochain.