Une saison chez les sorcières, tome 1 : Automne – Anaïs Goldemberg

Titre: Automne
Saga: Une saison chez les sorcières, tome 1
Auteur: Anaïs Goldemberg
Éditeur: Lumignon
Nombre de pages: 64
Quatrième de couvertureAu beau milieu de la forêt se trouve une maison étrange, peuplée de sorcières farfelues. L’automne arrive, et toutes s’apprêtent à goûter les joies de cette belle saison, à commencer par la plus grande : la Course à la Feuille d’Or. Mais la découverte d’une branche malade va les forcer à protéger leur forêt contre un maléfice inconnu. Leur magie sera-t-elle de taille face à ce danger ?

Cela fait un moment que cet album me faisait de l’œil : je trouve que la couverture est splendide, elle possède un côté féérique. Elle est, certes, étrange et représente merveilleusement la maison dans laquelle vivent les sorcières.
J’ai hésité longtemps avant de me le prendre et lorsque je me suis rendue au salon du livre les 24 heures du Mans en octobre 2016, je me suis décidée à me l’acheter au stand du Lumignon et je ne regrette en aucun cas.

Les illustrations à l’intérieur sont à la hauteur de la couverture qui donne le ton. J’ai adoré les couleurs : Anaïs Goldemberg réussit parfaitement à jouer avec les ombres mais également avec les nuances que ce soit dans chacune des planches que contient cet album ou même dans la dédicace qu’elle a faite pour ma fille et ce, avec de simples crayons de couleurs, c’est fort quand même. J’avoue que ça m’a scotchée.
De pus, j’ai grandement apprécié le character design des sorcières et surtout celui du monstre Grogragrou.

Quant à l’histoire, elle est super sympa.
On découvre progressivement les sorcières et leur univers. L’été touche à sa fin et pour que l’automne arrive, il leur faut trouver la première feuille d’or. Mais en s’éloignant, Irritantine et Jaloustine découvrent une forêt malade. Elles rentrent d’urgence pour avertir leurs camarades et chacune y met du sien pour sauver les arbres. Seulement, elles ne sont pas au bout de leur peine : à peine ce problème résolu qu’un autre leur tombe dessus.
Dès les premières pages, l’auteur est parvenue à me captiver. Elle a le sens du détail, elle va mettre l’accent sur un événement ou une description relativement sans importance mais va la rendre intéressante de par sa façon de l’aborder et de nous le raconter.
Pour les personnages, il n’y a pas de héros, chaque sorcière apparaît et a, cependant, un rôle primordial à jouer. Dans un premier temps, c’est assez déroutant mais pas moins plaisant pour autant. Et puis, ce n’est pas évident de faire vivre chaque protagoniste de manière aussi égale.

Bref, c’est un coup de cœur pour ce premier tome. Et je compte bien me procurer la suite dans l’année qui suit.

Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Dennis Crivey  un livre d’une jeune maison d’édition (moins de 4 ans ; édition du Lumignon ouvert en 2014) –  20 points

Le cochon volant et la licorne – Le cochon volant et les indiens – Maryline Weyl

Ma fille a quasiment toute la collection des Maryline Weyl, il ne lui manquait plus que les albums du cochon volant. Ce week-end, j’ai eu l’occasion de la voir à la fantastique addict, je me suis donc décidée à lui prendre les deux tomes que je présenterai ci-dessous :

Le cochon volant et la licorne
Le cochon volant et les indiens

Titre: Le cochon volant et la licorne
Saga: Le cochon volant
Auteur: Maryline Weyl
Éditeur: Démons et Merveilles
Nombre de pages: 24
Quatrième de couvertureUn drôle d’animal rend visite à notre ami Léonard : une licorne !
Elle montre alors au cochon volant le monde merveilleux d’où elle vient !

Même si on n’a jamais lu de tome précédent du cochon volant, on n’a aucun mal à entrer dans ce court récit. L’auteure nous présente d’abord en quelques mots l’endroit où vit le héros porcin du nom de Léonard avant de nous le présenter rapidement.
Lorsqu’une nuit, une licorne vient rencontrer le fameux cochon volant, ce dernier accepte de l’accompagner dans la forêt afin de lui présenter d’autres créatures uniques comme le phénix, ou le griffon, etc.
On comprend assez aisément que les intentions de la licorne sont de convaincre Léonard de rester avec ses semblables dans la forêt magique.

Je n’ai pas trouvé l’histoire particulièrement passionnante pourtant j’ai accroché aux illustrations. Le caractère design est nettement différent de ce que Maryline Weyl fait habituellement et c’était particulièrement plaisant et amusant à la fois.
De plus, les décors ont beau être épurés, j’ai adoré : que ce soient les couleurs qui se marient parfaitement ou l’apparence des arbres qui m’ont fascinée. Et puis avec les flocons de neige, ça correspond bien à la période actuelle.

Bref, j’ai bien aimé ce petit album, il est quand même bien sympathique.

 

Titre: Le cochon volant et les indiens
Saga: Le cochon volant
Auteur: Maryline Weyl
Éditeur: Démons et Merveilles
Nombre de pages: 24
Quatrième de couvertureDomino, le chien de la ferme rêve d’avoir des ailes comme le cochon.
Alors il grimpe sur le dos de Léonard pour vivre de belles aventures.

J’ai lu ce petit album en second et la première chose qui m’a frappée, c’est cette sensation qu’il y avait davantage d’histoire que dans le précédent, ce n’est pas une simple présentation de créatures fabuleuses.
Là, on suit le chien, Domino, qui vit à la ferme avec Léonard. Il rêve d’aventure et Leonard l’embarque avec lui. En cours de vol, ils entrent en collision avec un volatile et atterrissent dans le désert où ils rencontrent les indiens, tout se passe bien mais c’était sans compter les bêtises de Domino.
J’ai trouvé la fin un peu trop facile, pourtant, la moral de l’histoire est sympa : avec l’aide d’amis, on peut réparer nos erreurs.

Le character design des personnages est toujours aussi sympathique et amusant.
Les décors sont très différents de l’album avec la licorne : moins féériques mais tout aussi travaillés. Les couleurs sont également plus vives et un peu plus dures, en tout cas sur tout ce qui touche au ciel et tire davantage vers le bleu ou le sol vers le brun.

J’ai également bien apprécié cet album, autant par sa différence que par son originalité – pourtant, je ne suis pas fan des indiens.

Lupetto, livre 1 : Le grand déluge – Amandine Tagliavini & Alexis Tallone

Titre: Le grand déluge
Saga: Lupetto, livre 1
Auteur: Amandine Tagliavini
Illustrateur: Alexis Tallone
Éditeur: MANY MONSTERS
Nombre de pages: 25
Quatrième de couvertureVenez voyager avec nous dans l’univers de « LUPETTO », un enfant humain à la force prodigieuse dans un monde peuplé d’anthropomorphes.
Dans ce monde féérique, vous découvrirez comment LUPETTO utilisera sa force pour aider ses compagnons de la forêt.
Tout au long de ses aventures, les petits comme les grands apprendront, en s’amusant, comment vivre en harmonie avec leur environnement.

On a acheté cet album en avril dernier lors de la Japan Addict Z, convention autour du manga qui a lieu chaque année dans ma ville. On savait que l’auteure, Amandine Tagliavini serait présente, on avait donc prévu un budget afin de découvrir son album jeunesse, entre autre.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, elle a joué dans la websérie Noob et y a tenu le rôle de Golgotha – si cette fois vous ne connaissez pas, je ne peux rien faire pour vous. Comme nous sommes tous les quatre de grands fans du personnage aussi bien que de la série, on ne pouvait pas passer à côté de l’opportunité de la rencontrer – ma puce lui avait même fait un dessin.

Comme on peut aisément le voir à la première de couverture, cet album est au format à l’italienne, ce qui n’est pas si courant finalement.
Le point positif est que cela a laissé la possibilité à l’illustrateur, Alexis Tallone, de pouvoir y insérer de superbes décors et il ne s’est pas gêné pour notre plus grand plaisir.
Le point négatif est que la couverture n’est pas cartonnée mais souple, il faut donc faire attention à ne pas l’abîmer – heureusement, elle est relativement épaisse.
En ce qui concerne les illustrations, le style est typique des dessin-animés des années 80, on sent que cette époque a bercé la jeunesse du dessinateur. Le character design des personnages est assez proche de celui de Hayao Miyazaki, que ce soit Lupetto – qui a également quelques airs d’Arale de Docteur Slump – ou même les animaux qui l’entourent.
Les couleurs sont chaleureuses, les planches contiennent suffisamment de détails pour nous inciter à nous y attarder et tout observer.
Ci-dessous, quelques exemples pour vous donner une idée du graphisme.

En ce qui concerne l’histoire, j’ai bien aimé dans l’ensemble.
Le décor est posé dès le début : la contrée où l’histoire se déroule, la famille et les amis du héros, Lupetto, un garçon à la force légendaire. Puis on passe rapidement à l’action, un peu trop rapidement à mon goût – avec seulement 25 pages et moitié moins dédié au texte, c’est normal qu’on ne s’attarde pas, néanmoins, j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose pour qu’on s’attache aux personnages : les liens entre eux sont ténus. Ça finit par se développer avec le papa, Schio, au fil des pages et ça passe beaucoup mieux du coup. J’espère qu’avec les prochains, leur relation d’amitié s’étoffera davantage.
Donc une fois l’action lancée, une pluie diluvienne s’abat sur la région et menace la vie et l’habitation d’un illustre ami du héros. Ce dernier tente alors de lui venir en aide.
Sous forme de conte, l’auteure passe un message subtil et écologique aux grands aussi bien qu’aux petits, expliquant la raison de certaines inondations récurrentes qui pourraient servir de mise en garde si l’on sait écouter : une leçon que l’homme n’a toujours pas compris puisqu’il continue à construire n’importe où.

J’ai beaucoup aimé cet album, ma fille également et elle attend avec énormément d’impatience le suivant.

Tour à tour sur un fil – Mordicai Gerstein

Titre: Tour à tour sur un fil
Auteur: Mordicai Gerstein
Éditeur: Le Genévrier
Nombre de pages: 40
Quatrième de couvertureEn 1974, alors que s’achevait la construction du World Trade Center, un jeune funambule français, Philippe Petit, tendit un câble entre ses deux tours et passa presque une heure à marcher, danser et sauter à plus de 400 mètres du sol.
Cette marche en équilibre sur un fil a marqué l’histoire de New York et de son World Trade Center. L’album de Mordicai Gerstein restitue la poésie et la magie de cet exploit. Servie par un texte tour à tour sobre puis lyrique, et par de superbes illustrations à l’encre et à l’huile culminant sous la forme de deux dépliants panoramiques des plus spectaculaires, la version originale de Tour à Tour sur un Fil a obtenu la prestigieuse Caldecott Medal 2004.

C’est l’un des albums que contenait le panier Au fil de l’été emprunté à la médiathèque. Donc comme à chaque fois, je ne lis pas les résumés. Du coup, je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il traite des tours jumelles de New York :
Lors de la construction des deux fameux buildings du Wold Trade Center, Philippe Petit, funambule français de son état, décide de tendre un câble entre les deux bâtiments et de marcher en équilibre sur ce fil. Inutile de préciser qu’aider de ses acolytes, il réussit cet exploit.
Autant vous dire de suite que je me suis posée la question de savoir si le bonhomme avait bien existé, d’autant que le nom me disait quelque chose. Il a en effet existé et les exploits relatés dans cet album sont bien réels aussi bien la traversée de Notre Dame de Paris que celle des tours jumelles.
Ça avait un côté instructif plaisant.

Personnellement, j’ai bien aimé du début à la fin.
Les dessins sont sympathiques, la perspective des immeubles n’est pas trop mal faite étant donné la difficulté que cela peut représenter pour dessiner une ville telle que New York.
Pour les enfants, ils ont eu un peu plus de mal à accrocher au début surtout, jusqu’à ce que Petit et ses amis pénètrent dans les tours – la raison principale en fut les détails techniques donnés (la hauteur à laquelle elles culminent, le poids des câbles transportés, etc.). Il n’y en a pas des masses, et seulement sur deux pages, mais ce sont les moments où la petite a perdu le fil, si j’ose dire. Par contre, une fois ces détails passés, elle a adoré et a suivi avec attention le récit.
Certaines planches se déclinent sur trois pages – cf l’image ci-dessus – ce qui était aussi surprenant que plaisant.

J’ai bien aimé cette lecture, elle était vraiment chouette.

Le fil d’Alexandre Calder – Sieb Posthuma

Titre: Le fil d’Alexandre Calder
Auteur: Sieb Posthuma
Éditeur: Sarbacane
Nombre de pages: 26
Quatrième de couvertureAlexandre joue avec son fil. Comme un enfant qui gribouille, il lui donne toutes les formes qui lui passent par la tête : fauteuil, fleur, parapluie, vélo… Animaux qui existent et monstres qui n’existent pas… Mais ce qu’il aimerait encore mieux, ce serait inventer une forme qui danse toute seule et chante avec le vent…

Je me suis enfin lancée dans la lecture du panier Au fil de l’été, emprunté à la médiathèque le mois dernier. Je pensais avoir du temps à lui consacrer pendant mes vacances, malheureusement, ce ne fut pas possible. Je me suis donc rattrapée cette semaine… enfin un peu, quoi !

Cette lecture était relativement plaisante.
D’un premier abord, les dessins, plutôt simples et pas très beaux, peuvent rebuter, surtout qu’ils contiennent peu de couleurs et qu’elles sont particulièrement vives. Des détails qui m’ont un peu freiné. Pourtant, il y a un côté fascinant pour les plus jeunes : enfant, c’est le genre d’illustrations que j’aurais pu regarder des heures durant, à suivre le fil du bout des doigts pour voir si l’auteur les avait dessinés sans lever le stylo – et vu le nombre de création à partir de ce fameux fil, il y aurait eu de quoi y passer des jours et des jours.

L’histoire en elle-même est assez simple : Alexandre n’a besoin de rien ni de personne, il parvient à fabriquer toute sorte d’objets avec son long fil de fer. Jusqu’au jour où il se rend compte que ça ne lui suffit plus.
Je ne m’attendais pas du tout à ce revirement dans le récit, le héros semblait heureux avec ses créations… une telle prise de conscience laissait plein de possibilités à l’auteur et j’avoue qu’il a probablement choisi la moins intéressante à mon sens. Dommage…

Comme dit au début, c’était plaisant, ça s’est laissé lire.