Généalogie d’une Sorcière – Benjamin Lacombe & Sébastien Perez

Titre : Généalogie d’une Sorcière
Texte : Benjamin Lacombe & Sébastien Perez
Illustrations : Benjamin Lacombe
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 105
Quatrième de couvertureCoffret de luxe comprenant : – La Petite Sorcière et Grimoire de Sorcières.

Ma maman m’a offert ce coffret il y a déjà quelques années pour la St Nicolas : elle savait que j’adorais Benjamin Lacombe et c’est un des quelques albums dont elle m’a fait cadeau. Et je ne la remercierai jamais assez pour toutes les petites attentions qu’elle a envers moi et mes enfants.

Ce coffret est composé de deux albums :
Grimoire de sorcières : c’est une mini encyclopédie qui regroupe des femmes puissantes possédant un don que ce soit de guérisseuse, d’empoisonneuse, victime de malformation physique, etc. Les pseudo-raisons pour les avoir traitées de sorcières ne manquent pas.
Elles sont au nombre de 13 et on commence par la célèbre Lilith, puis viennent Isis, Méduse, Yama Uba (considéré comme un yôkai), Gretchen (la sorcière de Hansel et Gretel), Jehanne (Jeanne d’Arc), (Mona) Lisa, Malvina (la belle-mère de Blanche-Neige), Leonora (sœur de lait de Marie de Médicis), les siamoises Mary et Anny (elles deux, je ne les connais pas), Mambo (Marie Laveau de la Nouvelle-Orleans), Olga (en gros, c’est la Reine des Neiges qui a voyagé sur le Titanic), Lisbeth (c’est le personnage du second album de ce coffret – oups, j’aurais peut-être dû commencé ma lecture par celui-ci)
On découvre leur histoire, leurs pouvoirs et la façon dont ils se sont développés.
Chaque récit est joliment illustré. À tel point que parfois, je me suis demandé si certains dessins étaient des photos de réels objets retouchés ou plus probablement des trompe-l’œil (ou trompe-les-n’yeux comme j’aime le dire pour rire).
Je connaissais quasiment tous les personnages. Néanmoins, c’était sympa de découvrir quelle version de leur histoire les auteurs ont choisi de raconter dans ses pages.

La petite sorcière : Lisbeth va chez sa grand-mère afin de passer ses vacances de Noël chez elle. Elle y retrouve son ami, Edward qui l’attendait avec impatience. Deux événements changent la vie de la jeune fille : elle découvre sa généalogie dans un grimoire de sorcières, ce qui réveille ses pouvoirs. Et grâce à cela, elle part à la recherche d’Edward qui a disparu.
Alors en effet, j’aurais peut-être dû commencer par cette lecture, pour deux raisons assez simples : d’un, Lisbeth est le personnage qui clôture le second album de ce coffret donc je me suis un peu spoilé son histoire. Et de deux, parce que le fameux grimoire qu’elle lit contient sa généalogie de sorcières : les sorcières citées et les pages énumérées font clairement référence à l’autre album.
Finalement, c’était quand même plaisant et surprenant de lire dans cet ordre, comme ça, je connaissais les détails du grimoire et je n’ai pas eu besoin d’interrompre ma lecture pour m’y reporter.
C’était une lecture plaisante et surtout rapide… peut-être trop. La période où se déroule l’histoire convient parfaitement à décembre et les paysages enneigés m’ont mise dans l’ambiance de Noël et j’ai aimé ça.
Les dessins sont aussi beaux qu’à l’accoutumée, avec ce petit brin d’étrangeté caractéristique à Benjamin Lacombe.

Je suis ravie d’avoir enfin lu ces deux bouquins, ça faisait longtemps qu’ils me faisaient de l’œil du haut de mon étagère. Du coup, j’ai profité du Cold Winter Challenge pour le sortir de ma PàL. Je trouvais qu’un récit de sorcière était la transition parfaite avec le Pumpkin Autumn Challenge.
C’était deux lectures fort sympathiques que j’ai adorées.

Reine des Neiges – Femme de pouvoir, féminisme, sorcière

Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines – Gropapa & Mickael Brunet

Titre : Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines
Scénario : Gropapa
Illustrations : Mickael Brunet
Éditeur : Evalou
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Au milieu de l’océan arctique, une baleine est prise en chasse par des pêcheurs. C’est pourtant une zone protégée et la pêche y est interdite! Heureusement, Captain Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, et ses amis sont là! Un nouveau héros de littérature jeunesse accoste en France ! Paul Watson, le fondateur charismatique de l’ONG Sea Shepherd, est connu pour ses actions musclées contre les baleiniers et les braconniers du monde entier. Son courage et son ONG de défense des animaux marins suscitent un tel engouement qu’en France les sympathisants et autres donateurs se montent au demi-million. L’ONG est implantée dans presque tous les pays du monde avec des millions de partisans et des centaines de bénévoles.

Je remercie la masse critique Babelio ainsi que les éditions Evalou pour la confiance qu’ils m’ont accordée en m’acceptant pour partenaire.

Ça fait un moment que j’avais vu cet album et je me demandais ce que ça pouvait donner. Et en le recevant, j’ai découvert qu’il avait été un coup de cœur de La maison des maternelles… une raison supplémentaire de vouloir le lire.

Captain Paul est le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, dont les membres tentent de lutter contre le braconnage maritime (couvrant les mers, les océans, mais également le littoral). En début, il y a d’ailleurs une explication sur leurs actions, leur drapeau, les braconniers, etc. À la fin, on a également droit à un imagier de la famille des cétacés, toujours sympathique pour les découvrir.
Dans cet album, le héros et son équipe se rendent au sanctuaire des baleines, un territoire proche du Pôle Nord où toute chasse est interdite. On découvre le décor, et le lecteur a même droit à un petit topo sur les baleines avant que des braconniers ne débarquent pour chasser les cétacés présents. Mais c’est sans compter l’intervention des membres de Sea Shepherd.

Pour un jeune public, c’est une très bonne introduction aux problèmes du braconnage, à l’impunité avec laquelle ils agissent – on le constate quand ils s’en prennent au Bob Barker, le bateau de Captain Paul… de vrais méchants des temps modernes.
C’était une bonne initiative : sensibiliser les enfants sur de telles horreurs et je ne connais pas d’autres albums qui traitent d’un sujet si sensible.

En ce qui me concerne, j’y vois une occasion de dévier légèrement du thème et d’aborder le sujet de l’extinction des mammifères, de la surpêche ou de la pollution maritime, bref, les différentes actions néfastes de l’homme sur les océans.

J’ai beaucoup aimé le character design des animaux. Les baleines sont toutes rondes, c’est trop chou. L’apparence des humains est assez classique afin d’être aussi proche que possible de la réalité, je présume.

J’ai beaucoup aimé cet album, idéal pour les plus de 3 ans. Il faudra que j’essaie de me prendre les prochains albums de cette saga quand ils seront sortis.

Un dragon pour Noël – David Lorenzo

Titre: Un dragon pour Noël
Auteur: David Lorenzo
Éditeur: Evalou éditions
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture: Pour Noël, Ely a demandé quelque chose de très particulier.
Sa maman a bien décidé de l’en dissuader, mais Ely a tenu bon, envoyé sa lettre au Père Noël, et découvert son paquet au pied du sapin.
Et qu’y avait-il dedans? Un œuf…qui a rapidement éclos, découvrant un tout petit dragon si mignon, qu’elle baptise Tyson.

Je tiens avant tout à remercier chaleureusement la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Evalou pour la confiance qu’ils ont placée en moi. Je suis ravie d’avoir obtenu ce partenariat qui m’a beaucoup plu.

Petite parenthèse avant de commencer ma chronique : je ne connaissais pas du tout la maison d’édition Evalou, petite maison d’édition indépendante de Seine-et-Marne. Dans l’enveloppe était joint un petit catalogue de leurs albums pour les 3 à 10 ans : hormis les détails techniques, on a droit au résumé de l’histoire et une petite illustration pour nous mettre l’eau à la bouche – et c’est réussi, j’ai mordu à l’appât, j’ai grande envie de découvrir plus avant cette maison d’édition.

Commençons sans plus attendre :
Le titre en dit long sur la trame principale de l’histoire. Ely demande au père Noël un cadeau un peu spécial. Comme le bonhomme à barbe blanche est super sympa (et pas très malin sur ce coup-là, faut bien le dire), il accède à sa demande… Enfin, on le suppose puisque le matin de Noël, la petite fille reçoit un œuf qui ne tarde pas à éclore, et qu’est-ce qui en sort ?
Un dragon ! Quelle surprise pour Ely !
Malheureusement, elle est loin d’imaginer ce qui l’attend et surtout les soins que cette fabuleuse créature demande.
L’auteur aurait pu mettre en scène la même histoire avec un chien ou n’importe quel animal domestique… Mais il a opté pour le dragon et il a bien fait, ça aurait probablement été moins drôle autrement.

J’ai bien aimé les illustrations. Les couleurs choisies sont douces et harmonieuses.
Je ne suis pas fan du character design d’Ely, même s’il ajoute au comique des situations (ses mimiques m’ont un peu fait penser à Arale dans docteur Slump) , par contre, j’adore celui du dragon : assez simple tout en restant mignon.

Je l’ai bien entendu lu aux enfants de 2 ans et demi. Comme il y avait pas mal de texte, je redoutais de perdre l’un des deux mais non, du tout. Ils sont resté scotchés au récit et ont même ri par moment. Un très bon point pour cet album.

J’ai adoré cette lecture, j’ai passé un excellent moment et je ne peux que le recommander aux petits comme aux grands, surtout si les enfants insistent pour qu’on leur offre un dragon.

Pirateries – Frédéric Maupomé & Stéphane Sénégas

Titre: Pirateries
Texte: Frédéric Maupomé
Illustrations: Stéphane Sénégas
Éditeur: Kaléidoscope
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture30 juin. Cher journal, décidément ! Tout le monde est contre moi. Papa et maman trouvent que je ne sors pas assez, alors il veulent me forcer à partir en colonie de vacances. Ils comprennent vraiment rien ! Je suis très bien, moi, tout seul avec mes livres ! Il paraît que je vais faire du bateau. Je suis sûr que ça va être nul. Mais Nicolas, on ne t’a pas dit qu’il ne fallait jamais être sûr de rien ?!

Avec un tel titre, pas besoin de vous faire un dessin quant au thème du mois. J’emmène les enfants barouder à travers le monde en bateau, c’est un peu ce qui arrive au héros de cette histoire.

Nico est un enfant renfermé qui passe tout son temps le nez dans ses bouquins. Ses parents décident de l’envoyer en colonie de vacances, à son grand désespoir. Il part donc sur le navire de l’animateur à l’étrange nom de capitaine Barbe Noire, en compagnie de Lulu et Vincent. Tous les trois vont apprendre la dure vie de moussaillon !

Le texte est présenté de manière originale : sous forme de journal intime. Nico nous raconte chaque étape de son périple : que ce soit le vocabulaire appris digne d’un pirate jusqu’à la cachette d’un trésor.
Les illustrations sont assez simples, pas un seul détail de trop, ce qui permet au lecteur de se concentrer sur l’essentiel et de ne pas rater les moments importants et amusants. Et il y en a pas mal.

L’histoire est un peu longue pour les enfants de moins de trois ans, mais moi, j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai ri quand c’était drôle. La couverture annonce la couleur et nous invite à un petit voyage fort dépaysant parmi les pirates. J’avais très envie de découvrir ce que l’auteur allait nous réserver.
Par contre, il est trop court pour que je puisse m’attacher aux personnages. Il manquait quelque chose de ce côté-ci, mais j’ignore quoi.
J’ai adoré cette lecture et j’avais envie de partager cela avec vous.

Léontine – Christine Davenier

Titre: Léontine
Auteur: Christine Davenier
Éditeur: Kaleidoscope
Nombre de pages: 40
Quatrième de couverture: Léontine n’est pas comme les autres cochons. Léontine est jaune ! Et aujourd’hui, elle en a assez d’être différente. Ce qu’elle veut – ce qu’elle veut vraiment – c’est être de la couleur des cochons.
Mais dis donc, Léontine, et si tu étais unique pour une toute autre raison ?

Comme on peut le voir sur la couverture, Léontine est un petit cochon. Mais contrairement à ses frères et sœurs, elle est jaune… Et passe tout son temps sur deux pattes à danser… gambiller, très exactement. Jusqu’au jour où elle se dit que sa couleur n’est pas normale et que les autres doivent se moquer d’elle. Elle fait donc tout et n’importe quoi pour devenir rose. Malgré ses efforts, chacun des membres de sa famille la reconnaît jusqu’à ce qu’elle trouve le déguisement parfait. Malheureusement, elle ne tient pas la longueur…
Chassez le naturel et il revient au galop.

J’ai bien aimé la trame principale de l’histoire. mais un peu moins le cheminement. Je l’ai trouvé assez mal amené… En fait, je pense que ce sont les idées saugrenues de Léontine qui m’ont laissée indifférente.
Pour les dessins, j’ai adoré le character design des personnages et surtout celui de Léontine, elle est mignonne, tout en rondeur. Par contre, j’ai détesté la colorisation. J’ai eu l’impression qu’elle était bâclée par moment surtout lorsque la couleur dépasse et bave, qu’elle était faite avec des surligneurs ce qui était un peu trop agressif à mon goût.

Les enfants aiment beaucoup cette lecture. Elle les fait rire et ils participent activement à l’histoire en pointant Léontine lorsqu’elle se déguise.
En ce qui me concerne, j’ai apprécié le fait que ce soit rapide à lire et que les petits y prennent du plaisir. C’était une bonne lecture, sans plus.