Le récital de piano – Akiko Miyakoshi

Titre: Le récital de piano
Auteur: Akiko Miyakoshi
Éditeur: Kaléidoscope
Nombre de pages: 40
Quatrième de couvertureC’est aujourd’hui le premier récital de Momoko… et la fillette n’en mène pas large. En attendant son tour, elle se répète : « Ça va aller, ça va aller. »
Mais il lui faut d’abord oublier son trac… Quoi ? Il y a une troupe de souris dans les coulisses ? Qui ont, elles aussi, le trac ?
A partir de 5 ans.

J’ai choisi cet album pour deux raisons :
le titre cadrait bien avec le thème du mois
les illustrations à l’intérieur m’ont plu. Je les ai trouvées douces, et ce, malgré le contraste du noir et blanc qui peut rendre les dessins durs et les rares couleurs qui les soulignent de manière plus ou moins vives.
Par contre, la couverture m’a fait hésiter, principalement parce que je trouve que la gamine dessus fait peur avec son sourire de psychopathe.

L’histoire est simple mais sympathique :
Momoko doit jouer du piano lors de son premier récital. Elle est stressée et se répète en boucle que “ça va aller”, jusqu’à ce qu’une petite voix l’interpelle. C’est une petite souris qui l’invite au spectacle que les siens organisent. La fillette la suit à travers une porte minuscule.

Le thème de cet album est poétique, malheureusement, les textes manquent foncièrement de poésie, ils sont très terre à terre… cette lecture m’a quand même laissé une étrange sensation de légèreté, entre rêve et réalité.
Chaque fois qu’on le lit, les enfants regardent attentivement les images et attendent la suite, comme si l’histoire allait changer une fois la page tournée, je trouve leu réaction assez déroutante.
J’ai bien aimé cet album, il est loin d’être passionnant, mais il est plein de douceur et incite à la rêverie.

Le rat musicien – Sara

Titre: Le rat musicien
Auteur: Sara
Éditeur: Circonflexe
Nombre de pages: 30
Quatrième de couvertureLassé de sa condition de bête traquée, un rat fait la connaissance de Camille (Saint-Saëns), l’homme qui a donné aux animaux le goût de la musique.

Cet album a été mon dernier choix parmi ceux empruntés à la médiathèque. J’ai mis du temps à trouver dans tous les bacs un livre qui correspondait au thème du mois sur la musique, mais quand j’ai vu ce livre, je l’ai pris sans hésiter et sans même savoir de quoi il retournait.

Camille est un rat. Il vit dans la cave jusqu’au jour où il remonte dans l’espoir de rencontrer celui dont il porte le nom. Il entre dans une pièce et y trouve des instruments de musique.
J’ignorais totalement qui était l’homme dont le rat porte le nom. Dans le mini préambule, il est dit que c’est Camille Saint Saëns, pianiste et compositeur, auteur du Carnaval des animaux… C’était déjà un peu plus parlant. Mais la curiosité m’a poussée à aller plus loin dans mes recherches et à découvrir ses œuvres musicales.
Jusqu’à présent, je l’ai lu en mettant un fond sonore de contrebasse, mais ça déconnait quand le piano intervenait dans le récit. J’ai fini par lire cet album en écoutant le Carnaval des animaux et c’était beaucoup mieux au niveau du rythme musical autant que conté.

Les illustrations sont faites en collage. C’est spécial mais suffisamment bien fait pour qu’on comprenne de quoi il retourne. J’aime particulièrement la contrebasse, ses contours déchirés me fascinent.
Par contre, l’histoire me laisse perplexe. Il ne s’y passe rien. Ça s’est laissé lire, sans plus.

L’homme au violon – Kathy Stinson & Dušan Petričić

Titre: L’homme au violon
Texte: Kathy Stinson
Illustrations: Dušan Petričić
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 32
Quatrième de couvertureUn matin de janvier 2007, l’un des plus grands violonistes de notre temps, Joshua Bell, est descendu dans le métro pour y donner un concert. La veille encore, il se produisait à guichets fermés. Mais, dans la station de métro, plus d’un millier de voyageurs l’entendront jouer et ils ne seront que sept à l’écouter vraiment, essentiellement des enfants…

J’ai emprunté cet album pour le mois de mars sur le thème de la musique.
J’avais vaguement regardé l’intérieur : les dessins passaient bien, les textes n’étaient pas trop longs.

Dylan est un petit garçon attentif à ce qui l’entoure tandis que sa mère est toujours trop occupée pour remarquer quoique ce soit. Un vendredi de janvier, ils traversent les couloirs du métro et l’enfant est subjugué par la musique jouée au violon par un inconnu. Dylan aimerait l’écouter davantage, mais sa mère le traîne sans plus attendre.

Les dessins sont assez classiques. Ce qui les rend particuliers, c’est le choix de la colorisation : tout est en noir et blanc excepté Dylan, sa mère et les détails que l’enfant remarque comme la musique qui “vole et virevolte autour des grappes de gens” ou comme le violoniste. J’ai bien aimé ce contraste.
Cette histoire a pour base un évènement réel. Cet homme au violon, c’est Joshua Bell, célèbre violoniste. En janvier 2007, il a joué incognito dans une station de métro de Washington et peu se sont arrêtés pour l’écouter. On trouve d’ailleurs sa prestation sur youtube et je la lance chaque fois que je lis cet album aux enfants, cela rajoute du cachet à l’histoire.

J’ai bien aimé cette histoire qui nous rappelle, à nous les adultes , qu’à force de courir partout et tout le temps, on passe à côté de merveilleux moments.

Cheval des neiges – Liang Xiong, Hong Duan & Na Li

Titre: Cheval des neiges
Auteurs: Liang Xiong, Hong Duan & Na Li
Éditeur: Mille fleurs
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: Guidée par son courageux cheval des neiges, une petite fille part à la recherche de ses parents.
Tout le monde rentrera sain et sauf.

Que serait un mois sur le thème des véhicules et moyens de transport sans le cheval. J’ai cherché longtemps et je n’ai trouvé que cet album le jour de ma récolte. Autant ne pas mégoter et avouer que les dessins m’intriguaient et que j’avais très envie de découvrir cette histoire.

L’héroïne de ce récit est gardé par son papy et sa mamy et attend une partie de la nuit le retour de ses parents. La neige a enseveli la route et ils tardent à venir. Minuit sonne. La mamy couche la petiote et pour la réconforter, elle découpe un cheval de papier rouge qu’elle accroche à la fenêtre. Quand l’enfant est endormie, le cheval se réveille.

Les couleurs sont un peu tristes que ce soit la neige qui tire davantage vers le gris ou le canasson dont le rouge semble passé. Malgré cela, je trouve que cela fait le charme de cette histoire un peu simple.
Là ou je suis un peu déçue, c’est pour les créatures à visage humain qui peuplent la forêt, j’aurais aimé qu’ils aient un lien avec l’histoire, pas qu’ils servent juste de décor… Il me semble qu’il y a une légende sur certains, mais je ne la connais pas et c’est dommage.
Par contre, j’ai adoré le character design du cheval des neiges, je l’ai trouvé beau, mais pas que… Il est dessiné de manière subtile : une gueule massive avec des pattes fines, souples, agiles.

J’ai bien aimé cette lecture, sans plus. Quant aux enfants, elle les laisse perplexe : ils écoutent et rien ne passe dans leur regard. C’est déconcertant.

Le bateau de fortune – Olivier de Solminihac & Stéphane Poulin

Titre: Le bateau de fortune
Auteurs: Olivier de Solminihac & Stéphane Poulin
Éditeur: Sarbacane
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: C’est le premier jour de l’été. Michao nous emmène à la plage en voiture. Qui verra la mer le premier ?

Dans cet album, la présence du bateau de fortune est très succincte, sur les toutes dernières pages. Ce qui m’a surtout décidée à l’emprunter, ce sont les illustrations. Je trouve les planches magnifiques, les textures qui composent les personnages aussi bien que les paysages sont superbement détaillées. Malheureusement, les dessins ne font pas tout et l’histoire est trop basique pour que l’album m’ait plu.

Le narrateur, un jeune renardeau, va à la plage avec l’ours Michao et la chèvre Marguerite. Malheureusement, ils ont oublié les affaires de sable. Plutôt que de repartir les chercher, ils errent sur la plage avant que Michao ait l’idée de construire un radeau de fortune avec ce qu’ils trouvent aux alentours.

L’idée de base est pas trop mal, mais au moment où cela devrait devenir intéressant, c’est-à-dire quand nos héros posent le bateau sur l’eau en pointant l’horizon et en disant “où va-t-il ?” -“il faut imaginer“, l’histoire s’arrête et j’ai trouvé ça dommage, ça aurait mérité d’aller un peu plus loin.
Il est évident que c’est une invitation au voyage, à un imaginaire libre de toute contrainte, mais une petite amorce aurait été plus chouette que la dernière planche très terre à terre montrant les personnages en train de rentrer… Je pense que c’est ce côté pragmatique du retour qui m’a empêché de laisser libre cours à mon imagination.

Les petits n’ont pas non plus accroché. À chaque lecture, ils me fixent à la fin comme s’ils attendaient une suite.
Bref, cet album m’a laissé indifférente alors que les dessins m’emballaient.