Doux rêveurs – Isabelle Simler

Titre: Doux rêveurs
Auteur: Isabelle Simler
Éditeur: Courtes et longues
Nombre de pages: 76
Quatrième de couvertureÀ quoi rêvent les animaux ? Est-ce que le chien rêve d’un succulent os à moelle ?
Et le chat, dans ses innombrables siestes, rêve-t-il à de nouvelles accrobaties ? Qu’en est-il du koala, de la girafe ou de la baleine ? À travers de délicieux petits textes, on accompagne les animaux de la planète dans leurs rêves simples et réconfortants.

Écrire une chronique sur cet album va être difficile et mon avis risque d’être court, parce que cela ne raconte pas une histoire. C’est une série d’illustration d’animaux avec, à chaque fois, un texte que j’ai trouvé très poétique et qui a systématiquement un rapport avec le sujet dessiné et la manière dont ils rêventça n’est pas forcément ancré dans la réalité mais ce n’en est que plus beau. Quand « la fourmi rêve en pointillé« , le texte et l’image qui accompagnent cette simple phrase la compètent merveilleusement bien.
Je m’écouterai, je vous mettrai quantité d’images, elles sont nettement plus parlantes que tous les mots que je pourrais écrire. J’en mets quand même deux pour vous laisser juger de la qualité de cet album.

J’ignore la technique qu’à utiliser l’artiste, mais le rendu est magnifique, des teintes fluorescentes sur fond noir. Ça m’a un peu fait penser aux feuilles magiques de couleur noire qui lorsque l’on gratte laisse apparaître des nuances arc-en-ciel et surtout fluo.
Vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour cet album.

Au lit, chevalier ! – Owen Davey

Titre: Au lit, chevalier !
Auteur: Owen Davey
Éditeur: Éditions de la balle
Nombre de pages: 24
Quatrième de couverture: Avec un peu d’imagination, le coucher peut se transformer en une grande aventure. On peut traverser les couloirs à dos de destrier, plonger sous les mers en prenant le bain, affronter de terribles créatures dans la chambre à coucher, escalader un donjon pour monter dans son lit. Bref, le quotidien de tout chevalier qui se respecte.

Le héros, appelons-le chevalier, est fatigué et veut aller au lit. Or, il ne s’imagine pas son périple à travers sa maison comme tout enfant de son âge. Il se prend pour un chevalier. Il nous raconte son aventure, la manière dont il traverse le couloir sur son fidèle destrier, ou dont il… Non, je vais m’arrêter là, il serait dommage de vous spoiler l’album.
L’histoire est sympa, les textes sont courts.

Pour moi, le gros point fort de ce livre, ce sont les illustrations. Je les trouve magnifiques. Les couleurs sont sobres. Le character design des personnages est étrange, mais s’allie merveilleusement bien aux décors.
Les petits à qui je l’ai lu ont eu du mal à accrocher parce que les planches sont chargées donc ils ne savent pas où donner de la tête. Pour qu’ils prennent autant de plaisir que moi à cette lecture, j’ai rajouté des « bruitages » (cataclop quand il est sur son cheval, tap tap tap quand il monte les escaliers, glou glou…). Dommage que les planches manquent un peu d’onomatopées, les plus petits aiment tellement ça. Il aurait été parfait autrement.

J’ai adoré cette lecture, j’aime surtout chercher tous les détails insolites : comment les objets de la vie courante sont utilisés pour représenter le décor de son aventure comme les portes-manteaux qui deviennent des troncs d’arbres, etc.
Le lire et le relire fut un vrai plaisir.

Bonne nuit mon tout petit – Soon-Hee Jeong

Titre: Bonne nuit mon tout petit
Auteur: Soon-Hee Jeong
Éditeur: Didier Jeunesse
Nombre de pages: 40
Quatrième de couverture: Pour bercer son petit, une maman évoque avec douceur les animaux qui l’entourent : La vache ne fait plus de bruit. Dans l’étable s’est endormie. Les grenouilles ne font plus de bruit, dans l’herbe se sont endormies… Un livre tendre d’après une berceuse populaire coréenne, porté par des illustrations oniriques d’une grande beauté !

J’ai emprunté cet album à la bibliothèque pour le thème de janvier sur la nuit. C’est la première raison, la seconde est que je trouvais les dessins aussi beaux que doux.
Une maman souhaite une bonne nuit à son bébé et emmène l’enfant comme le lecteur autour de la maison où les animaux habituellement bruyants le jour ne font plus de bruit et se sont endormis…
Ça m’a permis de faire le tour non seulement de quelques animaux trouvables dans les jardins, mais également de leur abri.

J’ai aimé les illustrations mais surtout les nuances de couleurs que l’auteur a utilisées pour les vêtements des personnages.
Le seul soucis vient des décors : les contours sont dans le même bleu que le fond coloré. Du coup, on ne voit pas grand chose à moins d’avoir le nez collé dessus (ou pas loin) et même les teintes choisies pour les animaux tirent vers une nuance céruléenne et on a du mal à accrocher le regard dessus. C’est ce qui se passe pour les enfants à qui je l’ai lu, ils regardent les planches, mais y a rien qui se passe dans leur regard. Ça les laisse totalement froids.
Je comprends la démarche de l’auteur, on distingue difficilement les décors parce qu’il fait nuit, mais ça pèche, principalement parce qu’il n’y a pas de nuances de bleu sur les objets des plans arrières, genre ceux du fond ont un bleu plus foncé, ceux de devant plus clair, mais ce n’est malheureusement pas le cas… On a juste l’impression d’avoir un brouillard azuré qui gène la vue. Ce n’est pas particulièrement agréable.
Ça s’est laissé lire, sans plus.

L’hirondelle qui voulait voir l’hiver – Philip Giordano

Titre: L’hirondelle qui voulait voir l’hiver
Auteur: Philip Giordano
Éditeur: Milan
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureL’été s’en est allé…
Les hirondelles partent vers les pays chauds. Mais Iris en a décidé autrement : elle reste pour voir l’hiver.
Une à une, les feuilles tombent des arbres et le froid s’installe.
Mais bientôt, c’est un vent glacial qui se met à souffler, et de gros flocons dégringolent du ciel…

J’ai emprunté cet album le mois dernier pour aller avec le thème de l’hiver et ce choix est plutôt une réussite puisque :
À la fin de l’automne, les hirondelles migrent. L’une d’elle, Iris, se demande ce que devient sa forêt pendant l’hiver. Elle décide de rester pendant que les siens partent pour le sud. Le paysage change et lorsque les premières neiges tombent, elle s’en émerveille. Mais le froid et l’épuisement la fait souffrir et elle s’endort. C’est alors que Sam l’écureuil lui vient en aide.

Je trouve les planches magnifiques. Les couleurs sont aussi chaleureuses qu’harmonieuses, les textures sont fascinantes et j’ai adoré m’y arrêter.
Sans compter que j’aime beaucoup le character design des personnages.
Je crois qu’il n’y a pas un seul dessin que je n’ai pas aimé observer.

 

L’histoire est vraiment sympathique et les petits ont été attentifs et ont vibré avec l’hirondelle Iris. Tout au long du récit, ma fille n’a pas pu s’empêcher de crier : « mais elle va mourir, la pauvre ! »
Les enfants ont bien aimé, quant à moi, j’ai pris énormément de plaisir à lire et relire cette lecture. C’est un coup de cœur.

Une journée en Antarctique – Ella Bailey

Titre: Une journée en Antarctique
Auteur: Ella Bailey
Éditeur: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: Alors qu’un soleil pâle se lève sur la banquise, un petit manchot Adélie prend son dernier repas avec ses parents. Elle se prépare à plonger pour la première fois dans l’océan austral.
Les enfants vont adorer suivre ce manchot dans son périple glacé et découvrir les merveilles de l’Antarctique ainsi que les nombreux animaux qui y vivent dessus comme dessous.

Le titre couplé à la couverture en disent long sur l’histoire :
Adélie, un petit manchot, vit sur la banquise auprès de ses congénères. Quand elle s’éloigne, elle découvre d’autres espèces. Par la suite, elle poursuit sa route comme le font les siens et plonge dans l’océan, découvrant ainsi d’autres animaux.

Ce n’est pas une histoire traditionnelle dans le sens où le récit n’est pas inventé, la narration explique simplement au lecteur le parcours que suivent habituellement les manchots, et les dangers qu’ils risquent.
Les deux premières et les deux dernières pages contiennent un imagier des animaux présents dans le livre : les animaux sur la banquise d’un côté, et ceux sous la banquise de l’autre. J’ai trouvé ça appréciable.

J’adore les dessins et surtout le character design des manchots.
Les couleurs sont belles et les différentes nuances de bleu m’ont beaucoup plu.
Les images sont un peu chargées donc pour les grands, c’est sympathique et un brin amusant, ça permet de chercher Adélie (reconnaissable grâce à ses yeux turquoise et sa fleur sur la tête), un peu comme dans un « où est Charlie ?« , mais pour les plus jeunes, ça fait un peu trop d’informations donc ils ont eu du mal à rester concentrer. On a cherché et trouvé Adélie à plusieurs reprises, c’était néanmoins fatigant pour eux.
J’ai adoré cette lecture et ma fille également.