Poèmes de Victor Hugo en BD – Collectif

Titre : Poèmes de Victor Hugo en BD
Auteur : Collectif
Éditeur : Petit à petit
Nombre de pages : 67
Quatrième de couverture : La lecture de ces quinze poèmes adaptés en bandes dessinées est l’occasion de se réapproprier les vers de notre enfance, tout en découvrant des facettes moins connues de l’œuvre de Victor Hugo. Chaque dessinateur apporte sa propre vision nous invitant à aborder le texte intégral des poèmes de manière originale et ludique. Les pages documentaires qui rythment les bandes dessinées dévoilent une personnalité hors du commun, un engagement de tous les instants, un talent incommensurable. «La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand.», Victor Hugo.

Je n’étais pas très motivée pour cette lecture. Le format ne m’attirait pas plus que ça : il y avait beaucoup de texte et donc moins de BD.
Pourtant, ça a été une agréable surprise.

Il y a cinq doubles pages de documentation qui retracent la vie de Victor Hugo : son enfance, son entourage, la révolution littéraire, son exil et ses grands combats.
Je connaissais une partie de la vie de l’écrivain puisque je l’ai vaguement étudiée en cours, mais je me suis rendue compte que c’était très succinct. J’ignorais la moitié des combats qu’il a menés.
Donc j’ai trouvé que c’était super intéressant et ça me donne envie de découvrir d’autres Docu-BD petit à petit.

Pour les petites bande-dessinées, elles sont sympathiques, ça se lit très vite. Elles illustrent chacune un poème, et leur style est différent puisque les auteurs sont variés.
Quant aux poèmes associés, j’en connaissais certains (pour quelques uns, j’ignorais qu’il en était l’auteur), j’en ai découvert d’autres.
J’ai pris plaisir à lire cette bande-dessinée documentaire que j’ai adorée.

Ayati, tome 1 : La légende des cinq pétales – Sandra Violeau & Fabien Fernandez

Titre : La légende des cinq pétales
Saga : Ayati, tome 1
Scénario : Fabien Fernandez
Illustrations : Sandra Violeau
Éditeur : Jungle ! (Miss Jungle)
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Dans une Inde ancienne et fantastique, Ayati, 14 ans, élevée par son oncle et sa tante, vit une enfance difficile. Un jour, elle sauve la doyenne de son village, assaillie par des pirates. C’est alors qu’elle découvre son don.

Je dois bien avouer que si cette bande-dessinée n’avait pas fait partie de la sélection des 48h BD, je ne l’aurais probablement jamais lue. L’histoire se passe en Inde et je ne suis pas fan de cette culture.

Ayati est orpheline. Elle vit chez son oncle et sa tante qui lui font faire toutes les corvées. En se rendant au village, elle tombe sur une attaque de pirates. Ses pouvoirs se réveillent et elle tente de défendre la doyenne, mais elle est attaquée par derrière et capturée.
Son aventure ne fait que commencer : son évasion, la rencontre avec le chinge (messager des dieux), celle avec Svaame, la découverte de ses origines, etc.
Bref, pas facile pour l’héroïne d’accepter tout ce qui lui arrive et la destinée qu’on lui promet.

Sans grande surprise, ce n’était pas une lecture transcendante.
C’était très jeunesse : l’intrigue est simpliste, ça avance très vite et les obstacles rencontrés sont aisément balayés par une héroïne stéréotypée.
Ayati est forte et un brin rebelle… idéale pour qu’un jeune public puisse s’identifier à elle. De mon côté, j’ai passé l’âge ; je n’ai pas réussi à m’y attacher.
Les dessins sont sympathiques, les couleurs harmonieuses. J’ai pris plaisir observer chaque planches. C’est le seul point positif.
Bon, je vais m’arrêter là. Cette lecture m’a laissée indifférente.

Lulu et Nelson, tome 2 : Le Royaume des lions – Charlotte Girard, Jean-Marie Omont & Aurélie Neyret

Titre : Le Royaume des lions
Saga : Lulu et Nelson, tome 2
Scénario : Jean-Marie Omont & Charlotte Girard
Illustrations : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : À leur arrivée en Afrique du sud, Lulu et son père ont été malmenés : ce dernier s’est fait arrêter pour avoir tenté de défendre un jeune garçon noir, Nelson. Dans l’attente de sa libération et grâce à l’aide de ce nouvel ami, Lulu a trouvé refuge dans la ferme de Mary, une femme militante. Lulu et Nelson sont désormais sur les traces des lions du bush, sans se douter du danger qui les guette…

Comme pour le premier tome, ça s’est lu à une vitesse folle. C’était tellement bien que ça n’a rien d’étonnant. Ce second tome est un peu moins dur que le précédent.

Lucia et Nelson sont hébergés chez Mary. Cette dernière essaie de faire libérer le père de la jeune fille, arrêté lors d’une manifestation à laquelle il ne participait pas et où il a sauvé Nelson (si mes souvenirs sont bons).
Nos deux héros passent leurs journées ensemble dans la savane. Ils ont le tort de discuter librement, se croyant seuls, malheureusement le fils du cet enfoiré de Hendricks surprend une de leur conversation et va tout rapporter à son père qui missionne un de ses « employés » d’espionner ce qui se passe chez Mary, il doit enquêter sur le père de Nelson.

J’aime toujours autant les personnages. La relation de Lulu et Nelson est touchante et j’ai adoré passer du temps auprès d’eux. En ce qui concerne l’espion Danny, j’ai beau connaître son rôle et savoir, d’après ce qu’en dit Lucia dans sa lettre à sa petite fille, qu’il participera aux futurs événements catastrophiques qui attendent nos héros, je ne parviens pas à le détester. Il dégage une telle gentillesse que mon instinct me dicte qu’il n’est pas si mauvais – ce serait bien la première fois que mon instinct me plante.

L’histoire est vraiment sympa, l’intrigue bien menée (et loin d’être finie). Bon nombre de passages m’ont apaisée.
Les dessins sont superbes, les couleurs harmonieuses à souhaits. J’ai pris mon temps pour tout détailler. C’était un vrai plaisir.
Bref, c’est un coup de cœur pour ce second tome et j’espère pouvoir trouver le troisième à mon retour de la médiathèque.

Trappeurs de rien, tome 1 : Caribou – Thomas Priou, Olivier Pog & Johann Corgié

Titre : Caribou
Saga : Trappeurs de rien, tome 1
Scénario : Olivier Pog
Dessins : Thomas Priou
Couleurs : Johann Corgié
Éditeur : La Gouttière
Nombre de pages : 42
Quatrième de couverture :
Croquette est une véritable légende du Grand Nord, un trappeur intrépide, un chasseur mythique, un pisteur infaillible. Enfin, c’est ce dont sont convaincus Georgie et Mike, ses meilleurs amis, ses fidèles compagnons. Ils sont prêts à le suivre partout, et pas plus tard qu’aujourd’hui sur les traces du grand caribou !

Je n’avais aucune attente quant à cette bande-dessinée, si ce n’est la vitesse de lecture. L’histoire est cependant sympathique.
Mike, Georgie et Croquette décident de passer un bon moment ensemble, dans un gîte. Mike a organisé une chasse au caribou sans l’avoir dit aux autres. Ça met mal à l’aise Croquette, mais il n’ose rien dire.

Je ne sais pas trop quoi penser des personnages :
Georgie, le crocodile, m’a laissée indifférente, il est présent sans vraiment l’être.
Mike, l’ours, m’a déplu. C’est lui qui a organisé la partie de chasse, il pousse Croquette à tirer alors qu’on sent bien que le canard cherche des excuses pour ne pas tuer.
j’ai beaucoup aimé Croquette et encore plus son couvre-chef raton qui soutient le canard.

Les dessins sont chouettes. J’ai pris plaisir à détailler les grandes étendues enneigées. Les couleurs sont harmonieuses. Le character design est amusant.
J’ai beaucoup aimé cette lecture.
Le gros point fort est la morale de l’histoire, même si je déplore qu’il n’y ait pas de véritable fin. Peut-être dans le suivant.

L’attente – Keum Suk Gendry-Kim

Titre : L’attente
Auteur : Keum Suk Gendry-Kim
Éditeur : Futuropolis
Nombre de pages : 243
Quatrième de couverture : Soixante-dix ans se sont écoulés depuis le déclenchement de la guerre de Corée. Depuis 1953, la Corée est divisée en deux pays distincts, la Corée du Sud et la République populaire démocratique. Des familles entières ont été séparées. La mère de la narratrice n’a jamais revu son premier mari et son fils. Aujourd’hui encore, des démarches sont entreprises pour retrouver des proches disparus. Saisie par un sentiment d’urgence alors que la génération qui a connu la guerre s’éteint et la nouvelle oublie le passé, Keum Suk Gendry-Kim a interrogé sa mère pour qu’elle lui raconte ces blessures traumatisantes de la guerre et de la séparation.
Séoul, de nos jours. Guja a 92 ans. Sa vie de retraitée est bousculée le jour où, parlant avec une amie, elle découvre le programme gouvernemental permettant à des familles coréennes séparées par la guerre en 1950 de se retrouver. Lui revient alors son passé, sa jeunesse, son premier mariage, ses deux premiers enfants. Et surtout, cet exode qui va la séparer de son mari et de son premier fils alors qu’elle reste seule avec son nourrisson. Jamais plus elle ne les reverra. Au crépuscule de sa vie, elle raconte à sa fille Jina, dessinatrice pour la jeunesse, cette vie brisée, ces moments de désespoir, sa vie d’après.
Après Les Mauvaises Herbes, Keum Suk Gendry-Kim s’attaque à un autre pan dramatique de l’histoire de la Corée.

Ça a été une lecture en dents de scie… non pas que ce n’était pas bien, mais le temps m’a manquée… une fois de plus. Je vais finir par m’y faire… ou pas.
Comme pour les mauvaises herbes, cette bande-dessinée traite d’un sujet historique coréen : la guerre qui a amené à la séparation de la Corée du nord et du sud.

Guja, la mère de la narratrice vit à Seoul. Elle espère pouvoir participer aux rencontres organisées par la croix rouge et qui réunissent les familles séparées des deux Corée. On découvre son histoire au fil des pages : elle a grandi au nord dans une famille modeste. Les tensions existent déjà : des rumeurs commencent à courir comme quoi les soldats japonais enlèveraient les jeunes filles qui n’ont pas d’époux.
Guja est donc rapidement mariée à un homme qu’elle ne connaît pas. Elle vit quelques années de bonheur jusqu’à ce que la guerre éclate. Elle est alors séparée de son mari et de son fils aîné en tentant de rejoindre le sud.

La force de cette bande-dessinée, ce sont les émotions que l’autrice parvient à transmettre à travers ses personnages :
– la joie et la sérénité de courte durée
– l’angoisse générée par la guerre et l’exode
– l’attente…cette attente interminable qui s’étend du début à la fin (la réponse de la croix rouge, les nouvelles de ce mari et de ce fils perdu, puis dans les souvenirs l’attente de leur arrivée dans la ville frontière).
Bref, une bande-dessinée qui porte très bien son nom.

Les personnages sont si bien dépeints que je n’ai eu aucun mal à m’attacher à eux. On ne fait pas que compatir à leur destin de douleur, on souffre avec eux.
J’ai adoré cette lecture. Il faudra que je lise d’autres ouvrages de Keum Suk Gendry-Kim.