Brocéliande, forêt du petit peuple, tome 1 : La fontaine de Barenton – Oliver Peru & Bertrand Benoît

Titre: La fontaine de Barenton
Saga:  Brocéliande, forêt du petit peuple, tome 1
Scénario: Oliver Peru
Dessin: Bertrand Benoît
Couleur: Élodie Jacquemoire
Éditeur: Soleil
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureDes Korrigans ont enfin trouvé le moyen d’obliger Orignace à leur écrire une histoire. Ils veulent que le Teuz invente un conte dans lequel eux auraient un beau rôle, mais Orignace est en panne d’inspiration. Et alors qu’il cherche des idées dans la forêt de Brocéliande, il assiste aux débuts de la passion entre Merlin et Viviane. L’enchanteur fait tout ce qui est en son pouvoir pour séduire la future dame du Lac et n’hésite pas à user de ses sorts les plus puissants… Rien ne l’arrête. Cela fait bien les affaires du Teuz, lui qui cherchait de l’inspiration va être servi ! Seul problème, les Korrigans ne sont habituellement pas friands d’histoires d’amour.

Cela fait plusieurs mois que je tenais à lire cette bande-dessinée qui me tenait particulièrement à cœur pour une raison toute simple : elle m’a été offerte par la maman de la puce que je gardais afin de me remercier… un geste qui m’a beaucoup touchée.

Je trouvais et trouve toujours la couverture très jolie – j’espérais que l’intérieur serait tout aussi beau et je n’ai pas été déçue le moins du monde.
Les dessins sont vraiment chouettes, un côté un peu classique mais pas que… certaines planches et postures de personnages m’ont fait penser à un style orienté vers les comics… Et ça passe très bien avec l’histoire.
Les couleurs s’accordent à merveille avec le récit et sont particulièrement harmonieuses.

Quant au scénario, et surtout avec un nom comme Brocéliande, je m’attendais forcément à un univers médiéval en rapport avec les légendes celtiques pourtant, l’auteur a réussi à me surprendre grâce à des personnages étonnants et attachants.
On suit le lutin Orignace qui se voit contraint par deux korrigans de raconter une histoire – je n’en dis pas plus à ce sujet. En manque d’inspiration, il part en quête d’une idée et tombe sur une jeune femme qui se fait courtiser par un beau parleur. On découvre assez vite leur identité : Merlin et Viviane. Lui est aussi surprenant qu’amusant.

Je dirais bien que je l’ai lu rapidement mais pas tant que ça, finalement, parce que j’ai vraiment profité un maximum des illustrations, m’y arrêtant de longues minutes, m’attardant sur les dessins et cherchant les moindres détails.
Bref, ce fut un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de me procurer la suite.

Seuls, tome 3 : Le clan du requin – Fabien Vehlmann & Bruno Gazzotti

Titre: Le clan du requin
Saga: Seuls, tome 3
Auteur: Fabien Vehlmann & Bruno Gazzotti
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureDans un pays dont les habitants ont mystérieusement disparu, cinq enfants vont devoir apprendre à se débrouiller seuls.

J’avais prévu de lire ce troisième tome juste après les deux premiers mais mon grand a absolument tenu à voir le film avant que je ne puisse commencer le clan du requin… oh la la grand mal nous en prit !
Déjà, on ne s’attendait pas à ce que la version cinématographique nous spoile la fin. En effet, avec une bande-dessinée en dix volumes, on avait l’espoir d’avoir une suite… ben non. De plus, il est très épuré et complètement nul. Du coup, ça ne m’a nullement donné envie de lire ce troisième tome.

Finalement, je me suis quand même lancée tout en redoutant qu’à la longue, l’histoire s’essouffle tourne en rond. Pour l’instant, ce n’est pas le cas et j’ai très bien fait de reprendre cette série.
Au début, nos cinq héros sont toujours seuls mais lorsqu’une meute de chiens affamés les poursuive, ils sont secourus par d’autres jeunes qui appartiennent le clan du requin et sont conduits jusqu’à leur repaire qui n’est autre qu’un ancien parc d’attraction – je vous laisse découvrir la raison pour laquelle le clan porte ce nom.
Si l’ambiance au départ est un peu plus légère, on se rendent rapidement compte que les règles instaurées rendront la vie tout aussi dangereuse au sein de ce nouveau groupe si on ose s’opposer au chef, Saul.

J’ai beaucoup aimé cette bande-dessinée, le ton change grandement et si on exclut la colère et le mécontentement permanents de Dodji, les autres se comportent enfin comme des jeunes de leur âge et profitent des amusements qui leur sont offerts même si c’est de courte durée… ça fait du bien.
De plus, de nouveaux personnages entrent en scène comme Zoé ou Anton – et je suppose qu’ils resteront dans les prochains.
Bref, j’ai à nouveau hâte de découvrir ce que les auteurs nous réservent dans le quatrième tome. Il faudra juste qu’on se le procure.

Magic 7, tome 4 : Vérités – Kid Toussaint

Titre: Vérités
Saga: Magic 7, tome 4
Auteur: Kid Toussaint
Illustrateurs: Kenny, Upchurch, Raapack, Ers, Bodart, Evenhuis, Clarke, Beroy
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 56
Quatrième de couverture: Léo passe ses vacances chez son père. Dans la bibliothèque, il découvre des ouvrages qui lui révèlent l’origine secrète des mages !
Des connaissances bien utiles pour les sept amis qui se préparent à affronter… la Bête !

Magic 7 est une BD jeunesse que je suis depuis les premières publications dans le Spirou Magazine et dont je vous parle depuis et ce, pour deux raisons évidentes :
-la première étant qu’elle a été créée et scénarisée par un ami, Kid Toussaint.
-la seconde étant pour la qualité de cette série que j’apprécie énormément – il en va de même pour mon homme qui est pourtant bien plus difficile que moi.
Je redoutais énormément ce quatrième tome, pour une raison toute simple et qui saute aux yeux dès qu’on le feuillette : les dessinateurs changent tout au long du récit. J’étais habituée aux illustrateurs attitrés et je craignais un changement déroutant.

Au final, mes craintes n’étaient en aucun cas justifiées, bien au contraire.
On découvre en même temps que Léo l’origine des sept et pour chaque passage, un dessinateur différent ; ça rend super bien et surtout, ça ne coupe nullement le récit, c’est cohérent avec le principe de passer d’un personnage à un autre.
En lisant le résumé, on pourrait penser que ce quatrième tome répond à bon nombre de questions qu’on se posait jusqu’à présent, bon, c’est quand même un peu le cas, mais les réponses amènent énormément d’autres interrogations et notamment une importante : le passé va-t-il se reproduire une fois de plus ?
On en apprend également un peu plus sur le père de Léo mais également sur ceux d’Alice et de Milo, des révélations étonnantes et plutôt inattendues pour certaines. Ce qui ne devrait plus me surprendre dans les BD de Kid… mais si, toujours.

Au niveau de l’ambiance, on dénote également une subtile différence par rapport aux précédents : le ton est un peu plus adulte, principalement parce qu’on plonge dans un temps aussi ancien que troublé, une atmosphère renforcé par des illustrations plus mâtures pour bon nombre de planches.
Il y a toujours un côté drôle et insouciant notamment quand on se retrouve du côté des acolytes de Léo : Farah, Hamelin, Lupe et compagnie, mais comme on ne les voit pas des masses, cela passe au second plan.
L’auteur a malgré tout conservé une anecdote amusante histoire de couper un peu le dramatique de la situation : j’ai beaucoup ri quand l’Alchimiste demande de l’aide au devin.

J’avais adoré les deux précédents, mais pas autant que celui-ci : comme pour le premier, c’est un coup de cœur. Et cela ne m’étonne pas que cette série remporte bon nombre de prix (prix du scénario des écoles d’Auch, prix de la jeunesse au Festival BD de Rouans et au festival BD d’Anzin-Saint-Aubin, prix de la série au festival Bulle d’Océan de Rochefort).
Maintenant, j’ai hâte de voir ce que le cinquième tome nous réserve.

L’envers des contes, tome 1 : Journal de la sœur pas si laide de Cendrillon – Gihef & Rachel Zimra

Titre: Journal de la sœur pas si laide de Cendrillon
Saga: L’envers des contes, tome 1
Auteur: Gihef
Illustratrice: Rachel Zimra
Éditeur: Kennes
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureVous connaissez tous l’histoire de Charles Perrault : Cendrillon rencontre le Prince Charmant, il lui enfile une pantoufle de verre, ils s’embrassent, se marient, vivent heureux et ont une tripotée d’enfants. Ce dont le père Perrault ne vous a jamais parlé, c’est des dommages collatéraux causés par cette belle histoire et de tous les efforts que les personnages soi-disant secondaires tels que Javotte, la sœur pas si laide de Cendrillon, ont dû accomplir pour vous offrir cette fin heureuse. Justice lui est rendue dans ce premier tome de « L’envers des contes » où l’on apprend que sans elle, Cendrillon ne serait sans doute jamais arrivée jusqu’à l’autel.

Dans un premier temps, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Kennes pour la confiance qu’ils ont placée en moi.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir les romans issus de la saga L’envers des contes mais jusqu’à présent, l’occasion ne s’était pas présentée. Lorsque j’ai vu que la dernière Masse Critique Babelio proposait la version bande-dessinée, je n’ai pas hésité une seule seconde à tenter ma chance et j’ai obtenu ce partenariat dont je suis plus que ravie.

On est propulsé aux côtés de Javotte, l’une des terribles demi-sœurs de Cendrillon qui n’hésitaient pas à harceler et martyriser la pauvre héroïne du conte de Perrault. Seulement, elle est loin de l’image qu’on s’en faisait. Dès le début, elle prend conscience que la maison est devenue un foutoir sans nom depuis le départ de leur demi-sœur. Elle décide donc d’agir et commence par ranger sa chambre puis le reste. On se rend rapidement compte qu’elle est gentille mais effacée à côté de sa méchante mère et sa toute aussi mauvaise sœur, Anastasie. D’ailleurs, on apprend très vite qu’elle a gardé les contacts avec Cendrillon.
On découvre également au fur et à mesure l’univers qui l’entoure et notamment d’autres personnages de comptines ou de contes (la bergère, Raiponce, Boucle d’Or, etc.)

Les illustrations sont vraiment sympas : les characters design sont chouettes, les silhouettes des demoiselles sont assez différentes les unes des autres qu’elles soient maigrichonnes ou plus en chair. En ce qui concerne Javotte, elle n’est pas épaisse mais elle a malgré tout des formes, un peu de fesses et des jambes rondelettes ce qui est très appréciable et pas si courant au final, ça donne une vision plus réaliste du corps humain et ça ne l’empêche pas d’être jolie.
La grosse particularité des dessins, ce sont les nez – on a l’impression qu’ils ont été rajoutés à la façon Pinocchio ; au début, c’est assez étrange mais on s’y fait vite et c’est marrant au final.
Les couleurs sont assez vives dans l’ensemble sans être agressives, j’ai beaucoup aimé. Il était plaisant de s’y attarder. De plus, l’illustratrice a le sens du détail, chaque décor est travaillé et j’adore ça.

Quant à l’histoire, j’ai bien accroché – c’était un peu prévisible mais ce n’était nullement dérangeant. Les personnages sont la grande force du récit, ils sont sympathiques et m’ont fait sourire et parfois même rire.
C’est à deux doigts du coup de cœur, malgré des événements un peu trop linéaires à mon goût.
J’ai adoré cette lecture, quand je l’ai eu fini, j’avais la pêche et un sourire jusqu’aux oreilles.

Seuls, tome 2 : Le maître des couteaux – Fabien Vehlmann & Bruno Gazzotti

Titre: Le maître des couteaux
Saga: Seuls, tome 2
Auteurs: Fabien Vehlmann & Bruno Gazzotti
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureQue se passe-t-il à Fortville ? Pourquoi tous les habitants ont-ils mystérieusement disparu ? Pourquoi Yvan, Leïla, Camille, Terry et Dodji ont-ils été épargnés et se retrouvent-ils seuls, livrés à eux-mêmes dans cette grande ville vide ? Mais sont-ils vraiment SEULS ? Des peluches désarticulées ou sauvagement attachées avec des barbelés sont découvertes. De mystérieux cliquetis se font entendre. Une silhouette brillant d’étranges éclats apparaît furtivement à une fenêtre.

J’ai mieux aimé ce second tome, je l’ai trouvé bien plus intéressant.
Il semblerait que plusieurs jours se soient écoulés entre les deux numéros, les héros se sont installés à l’hôtel, ce qui est bien mieux et plus confortable que dans les bureaux du père d’Yvan.
On ignore toujours ce qui est arrivé, par contre, on découvre qu’ils ne sont en effet pas seuls et ils croisent la route du maître des couteaux qui finit par s’en prendre à eux – comme le laisse supposer la couverture, ça craint pour nos cinq amis.
Maintenant, la question qui se pose est la suivante : auront-ils d’autres adversaires du genre ?

Ce n’est bien entendu pas parce que cela bouge que j’ai aimé ce volume. Je l’ai certes trouvé plus rapide dans le déroulé de l’histoire comme dans l’action que le précédent mais c’est principalement la chute qui m’a plu. Je ne m’y attendais pas du tout et je pense que, si les autres tomes sont tout aussi cohérents dans les réactions des personnages secondaires notamment, je vais beaucoup aimé cette saga.

Pour les personnages, je ne savais pas trop quoi penser jusqu’à présent du héros, Dodji mais après cette lecture, je peux dire que je l’apprécie bien – hormis le côté un peu leader exclusif, il est touchant, il s’est beaucoup attaché à ses nouveaux amis et n’hésite pas à risquer sa vie lorsqu’il les sait en danger.
Les dessins et les couleurs restent du même acabit que dans le premier. Cela m’a quand même semblé un peu moins vif, à moins que ce ne soit parce que je me suis faite aux teintes vivaces.

J’ai vraiment adoré cette lecture, j’espère que la prochaine sera aussi bien.