Une page d’amour – Emile Zola

Titre: Une page d’amour
Auteur: Emile Zola
Format: Ebook
Nombre de pages: 416
Quatrième de couvertureRédigée entre L’Assommoir et Nana, en 1878, Une page d’amour d’Émile Zola correspond à une période de répit dans les turbulences des Rougon-Macquart, formidable tableau de la société française d’un XIXe siècle finissant. C’est l’histoire d’Hélène Grandjean, veuve, retirée avec sa fille Jeanne, aux portes de Paris, à Passy. Prise de convulsions, Jeanne est traitée par le docteur Deberle. Entre le médecin et la mère, un coup de foudre réciproque va bouleverser les habitudes des uns et des autres. Des bouleversements que Jeanne ne pourra longtemps supporter. Elle succombe d’une phtisie cependant que sa mère est en compagnie de son amant. C’est bien assez pour développer un sentiment de culpabilité maternelle. Rongée par le remords, Hélène préfère rompre pour se marier quelque temps plus tard (non sans regrets) avec un vieil ami de la famille. La rupture avec Deberle est aussi celle du sentiment amoureux dans cette vie sans éclat.

Je l’ai commencé il y a maintenant presque deux semaines, mais je n’ai pas mis ce temps-là à le lire. J’ai fait une pause entretemps pour lire les trois romans chroniqués précédemment.
Par contre, il va vraiment falloir que j’arrête de lire les quatrièmes de couverture parce que toute l’histoire y est résumée et c’est énervant. Je suis bien consciente que ce qui importe, c’est le cheminement, mais ça perd quand même de sa surprise.

J’ai littéralement dévoré la première moitié : j’ai accroché au personnage d’Hélène Grandjean, je trouvais que c’était un personnage étonnamment fort pour l’époque que ce soit celle du récit ou de l’auteur. J’ai cependant été incapable de la placer dans l’arbre généalogique des Rougon-Macquart, il a fallu que je consulte un des nombreux tableaux ayant cours sur le net pour comprendre qu’elle est la fille d’Ursule Macquart et donc la sœur de François et Sylvene Mouret (le premier rencontré dans La conquête de Plassans et le second dans La fortune des Rougon) – pas évident de s’en sortir mais c’est intéressant de les situer.
Il est bien sûr évident que l’héroïne doit se montrer forte, elle n’a pas franchement le choix, elle est seule avec une enfant à la santé fragile pourtant, malgré les coups durs, elle tient le coup. Jusqu’au jour où elle rencontre le docteur Deberle ; à partir de là, sa coquille s’effrite. Elle s’éprend de lui mais se sent coupable parce qu’il est marié à Juliette, une mondaine, qui a ouvert à la veuve Grandjean les portes de son jardin et lui a offert son amitié.
A partir du moment où leur attirance apparaît comme réciproque, l’héroïne délaisse un peu sa fille, Jeanne. Quant à la gamine, j’avais juste envie de la claquer ! Elle devient complètement hystérique ; sa mère se laisse totalement dépasser par les événements et martyriser par son enfant.
Sans compter que toute la partie qui décrivait Hélène se mettant dans tous ses états, emportée par ses élans passionnés qui ont failli la plonger dans une dévotion religieuse, me semblait du déjà-lu dans l’un des précédents livre de Zola.
La fin fut à nouveau prenante : Jeanne reprend sa place de petite fille malade et calme et ce, jusqu’à la fin. Quant à Hélène, elle se reprend.

Pour le coup, la partie qui m’a ennuyée ne faisait qu’une quarantaine de pourcent, mais cela a monopolisé quatre-vingt pourcent de mon temps de lecture sur ce roman… c’est vraiment dommage.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture.

Challenge Coupe des 4 maisons :
5ème année : Zabini – un livre dont le titre ou le nom/prénom de l’auteur commence par un Z – 50 points

Challenge Rougon-Macquart : 08/20

L’avare – Molière

Titre: L’avare
Auteur: Molière
Éditeur: Larousse
Nombre de pages: 141
Quatrième de couvertureHarpagon n’a jamais quitté l’affiche. Il a endossé tous les costumes, pris les traits les plus divers, changé d’emploi bien souvent. On l’a vu pathétique, bouffon, tragique, méchant, shakespearien, halluciné, délirant, clownesque, parfois. Au prodigieux spectacle de ce bourg affairiste richissime, de cet usurier possédé tyrannisant une famille charmante, faut-il rire ou pleurer ? Faut-il plaindre ou haïr ce forcené qui enterre son or et ne donne jamais mais  » prête  » le bonjour ? Molière était le meilleur, le plus aimable et généreux des hommes. Son public lui réclamait des farce bouffonneries. Mais son génie comique cache mal un des auteurs les plus noirs et les plus féroces de tous les temps, l’inventeur de ces monstres d’égoïsme, névrosés d’Alceste, Don Juan, Arnolphe, et de cet Harpagon, nos semblables, nos frères.

Je pensais l’avoir déjà lu au collège puisque j’y avais étudié pas mal d’œuvres de Molière mais ce n’est pas le cas de celui-ci. Et je suis bien aise de l’avoir fait maintenant plutôt que trop jeune ; à l’époque, vivant dans le petit monde des bisounours… ou presque… je serais sûrement passée à côté de pas mal d’échanges amusants parce qu’ils sont dits sur le ton du sarcasme ou de l’ironie et que j’étais loin d’être maître dans le domaine, contrairement à maintenant.

Comme le titre l’indique, le héros principal est avare… personnellement, maintenant que je l’ai lu, je trouve le terme d’avare presque trop gentil pour Harpagon… c’est un horrible pingre qui ne dépense jamais plus que le strict nécessaire, n’hésitant pas même à affamer ses chevaux. Ses enfants sont grands et sont tombés amoureux ; ils désirent épouser cher(e) et tendre et s’allient pour en parler à leur père. Seulement, les choses ne se passent pas comme prévu : Harpagon souhaite se remarieret a jeté son dévolu sur Marianne, jeune fille dans le dénuement qui ne lui coûtera pas grand chose mais il ignore qu’elle est la bienaimée de son fils, Cléante.

J’avais presque oublié à quel point j’aimais les pièces de théâtre. Je l’ai lu en une petite heure et demi-heure. J’ai été choquée de découvrir Harpagon si mesquin, j’ai ri des bouffonneries de son valet et des dialogues sarcastiques que le héros, incapable de le comprendre, entre dans le jeu.
Je n’ai pas grand chose de plus à en dire : j’ai bien aimé, j’ai passé un bon moment. Et je me dis de plus en plus que je devrais relire les autres, histoire de les voir de manière différente.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Drago Malefoy (2ème lecture) – un livre où le personnage principal est un anti-héros – 30×2 = 60 points

Le songe d’une nuit d’été – William Shakespeare

Titre: Le songe d’une nuit d’été
Auteur: William Shakespeare
Éditeur: Magnard
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverturePar une douce nuit, dans les profondeurs d’une forêt, en Grêce, deux couples d’amants sous l’emprise d’une potion magique se désunissent et vivent d’improbables amours.
Dans cette comédie de William Shakespeare, le merveilleux et les rêves se heurtent à la réalité, les enfants s’opposent aux parents, et les personnages ont plusieurs masques…

Cela fait très longtemps que je voulais découvrir cette pièce de théâtre de Shakespeare. On trouve énormément de références à cette œuvre dans pas mal de films et jusqu’à présent, je n’avais jamais pris le temps de l’ouvrir. J’aurais dû le lire il y a déjà quelques mois mais je l’avais oublié dans un coin.

Le récit est divisé en cinq actes et chacun se compose de deux scènes, pas une de plus. Au début, c’était plutôt déroutant parce que je suis habituée à ce qu’il y en ait plus, mais par la suite, je m’y suis faite.
Ce n’était pas la seule surprise.
Je m’attendais à ce que le côté nocturne prenne une place plus importante, qu’on voit davantage Obéron, Titania ou Puck mais non. Leur rôle est certes primordial, surtout celui du lutin, mais leur présence est assez ténue.

On suit principalement Hermia que son père veut marier à Démétrius, mais qu’elle n’aime pas. Elle et Lysandre sont amoureux, ce qui n’est pas au goût du géniteur de la demoiselle. Les amants se donnent donc rendez-vous dans les bois pour fuir. C’était sans compter les intrigues d’Helena, athénienne éprise de Démétrius, ou d’Obéron qui, en les découvrant, souhaite remettre les choses en ordre et au passage, en imposer à  sa reine Titania. Il missionne donc Puck.
J’ai toujours cru que le lutin avait semé sciemment la zizanie mais il n’en est rien. Ce n’est qu’un quiproquo qui a pris des proportions étonnantes.

Malgré la surprise que m’a occasionné la trame de l’histoire, j’ai beaucoup aimé lire cette pièce. Ça faisait longtemps que je n’avais plus lu de théâtre alors que j’adorais ça, ça a fait du bien.

Challenge Coupe des 4 maisons :
3ème année : Avada Kedavra – un livre dont l’auteur est décédé – 30 points

 

Mary Poppins – Pamela Lyndon Travers

Titre: Mary Poppins
Auteur: Pamela Lyndon Travers
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages: 252
Quatrième de couvertureMary Poppins, la nouvelle gouvernante des quatre enfants Banks, est vraiment très spéciale ! Elle monte l’escalier sur la rampe, ouvre un sac vide et en tire un lit pliant, verse de la même bouteille du sirop de citron, de la glace à la fraise, du lait et du punch au rhum. La fantaisie, le merveilleux et l’extravagance viennent bouleverser la vie quotidienne de toute la famille.

Cela fait un moment que je tenais à lire ce roman, mais je ne me le suis procurée qu’il y a deux mois. J’aimais beaucoup le film, néanmoins jusqu’à ces deux dernières années, j’ignorais l’existence du livre.
J’ai mis un certain temps à le lire, pas loin de trois semaines, ce n’était nullement parce qu’il n’était pas bien, seulement, les impondérables dus à mes vacances m’ont grandement ralentie, voire empêchée certains jours de l’ouvrir.

Contrairement au support cinématographique dont l’histoire a été condensée afin de ne pas partir dans tous les sens, le bouquin est composé de douze petits récits : le fil conducteur en est toujours que Mary Poppins, portée par le vent d’est, arrive au 17 allée des Cerisiers et devient la nurse de la famille Banks : elle s’occupe donc des enfants et vit avec eux plein de petites aventures peuplées d’événements merveilleux et particulièrement inexplicables que ce soit la visite chez l’oncle de l’héroïne qui se termine en séance d’envol ou l’anniversaire au zoo, etc.
On découvre également davantage le voisinage de la maison, l’Amiral, Mademoiselle Lark, mais également les connaissances de Mary Poppins, Bébert le marchand d’allumette (qui n’est pas cheminot, snif !), le geai, etc.

La Mary Poppins du livre est assez semblable à celle du film. Elle est calme mais se montre autoritaire quand nécessaire, j’ai beaucoup aimé cette façon d’être chez le personnage : elle a du répondant, elle sait ce qu’elle veut et ne se laisse pas démonter même face à son employée avec qui elle se montre même un peu insolente sur la fin.
Les enfants, Jane et Michael, ne sont pas aussi terribles que ce que le laissait penser le début, à part dans le chapitre La boussole magique ou le garçon est d’une humeur massacrante.
Dès les premières pages et tout au long de l’histoire, j’ai été transportée par la magie qui imprègne le récit et m’a donnée la sensation d’être revenue en enfance au point d’avoir presque regretté de ne pas le partager avec ma puce – il faudra qu’elle le découvre par elle-même.

J’ai adoré cette lecture, j’ai passé un excellent moment et je ne peux que le conseiller aux petits comme aux grands.

Challenge LEAF Le Manège de PsylookChallenge LEAF : 25/50

Les Aventures d’Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll

Alice au pays des merveilles - bilingueTitre: Les Aventures d’Alice au pays des merveilles/ Alice’s Adventures in Wonderland
Auteur: Lewis Carroll
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 285
Quatrième de couverture
: « Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d’un bond car, en un éclair, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s’engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. »
Pourquoi Alice s’étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C’est au pays des merveilles que l’a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

J’avais déjà lu Alice au pays des merveilles lorsque j’étais plus jeune, mais je n’avais pas accroché. Puis ma prof d’anglais de l’époque nous avait conseillé de le lire en anglais… je ne voyais pas ce ce que ça pouvait changer – oui, du haut de mes 14 ans, j’étais aussi quiche que mauvaise en anglais et certaines subtilités scolaires m’échappaient – pourtant, je m’y étais quand même essayé et j’avais nettement préféré, même si je n’en avais compris que les jeux de mot basiques.

J’ai donc été super contente lorsqu’AnGee du Livroscope me l’a offert en version bilingue lors du Swap Disney vs Marvel.
Je l’ai à nouveau  lu dans les 2 versions et une fois de plus, j’ai nettement moins aimé la version française.
De plus, gros point positif : dans cette collection, un sacré paquet de notes jalonnent le récit en anglais. Parfois, elles m’ont été utiles, d’autres non.

Lorsqu’on me parle d’Alice au pays des merveilles, je pense toujours à 2 dessins animés :
– le premier, c’est forcément la version Disney
– le second est le manga des années 1985 de Taku Sugiyama, celui-là :

Cette lecture m’a forcément fait pensé à l’un comme à l’autre selon les scènes parcourues, je suis donc incapable de ne pas faire de parallèle tellement les deux m’ont marquée dans ma prime jeunesse.
Dans le film de Disney, l’histoire et les personnages sont relativement fidèles et j’en ai été agréablement surprise ; bien entendu, il en manque quelques uns dont l’apparition était plus longue dans le livre que celle avec le Chapelier Fou, le Lièvre de Mars et le Loir – pour ne citer que celle-ci. C’est le cas pour  la Simili-Tortue et le Gryphon ou la Duchesse et la scène du poivre, chacun apparaissant sur plus d’un chapitre – si cette dernière a été oublié chez Disney, ce n’est pas le cas dans le manga, c’est un passage très entêtant qui m’a beaucoup marquée au point d’en avoir encore des flashs quand j’y pense.
Dans le livre, j’ai été étonné de découvrir que certains personnages étaient assez peu intéressants contrairement au dessin animé, notamment la chenille bleue ou le dodo, du coup, c’était un peu laborieux comme passage. Certains sont égaux à ce qu’a imaginé Lewis Carroll comme la reine de cœur ou le Lapin Blanc. Dans l’ensemble peu de surprise du côté des personnages les plus connus.
Petite déception pour le Chat du Cheshire que j’adore je l’ai trouvé moins charismatique, il m’a donc semblé moins présent dans le livre, mais je pense que ce n’est qu’une impression.

Comme dit au début, je n’ai pas aimé la version française, je m’y suis ennuyée.
Par contre, la version anglaise m’a davantage plu, je l’ai trouvée plus rapide à lire et ce, malgré les notes sur lesquelles je m’arrêtais – mon niveau d’anglais étant moyen, je n’ai pas dû comprendre tous les seconds degrés, mais suffisamment pour que ma lecture soit malgré tout plaisante.

Challenge LEAF Le Manège de PsylookJe passe à 11/50