Madelaine avant l’aube – Sandrine Collette


Titre
:
Madelaine avant l’aube
Auteur : Sandrine Collette
Éditeur : JC Lattès
Nombre de pages : 254
Quatrième de couverture : C’est un endroit à l’abri du temps. Ce minuscule hameau, qu’on appelle Les Montées, est un pays à lui seul pour les jumelles Ambre et Aelis, et la vieille Rose.
Ici, l’existence n’a jamais été douce. Les familles travaillent une terre avare qui appartient à d’autres, endurent en serrant les dents l’injustice. Mais c’est ainsi depuis toujours.
Jusqu’au jour où surgit Madelaine. Une fillette affamée et sauvage, sortie des forêts. Adoptée par Les Montées, Madelaine les ravit, passionnée, courageuse, si vivante. Pourtant, il reste dans ses yeux cette petite flamme pas tout à fait droite. Une petite flamme qui fera un jour brûler le monde.

Ce livre m’a été offert par mon amie Barbara et j’avais hâte de le lire et de découvrir ce qui lui avait plu dans ce roman.
Et je comprends son engouement. Même si j’ai mis du temps à le lire, j’ai adoré, c’était vraiment prenant et à chaque nouvelle étape, j’avais envie de savoir comment les choses allaient tourné pour les personnages.

On découvre le hameau Les Montées et les habitants qui y vivent : la vieille Rose que ses fils ont abandonné et qui a recueilli Bran, les jumelles Aelis et Ambre qui sont chacune mariées. La première à Eugène avec qui elle a 3 fils et la seconde à Léon qui souffre de ne pas avoir d’enfants. Tout est bousculé du moment que Madelaine entre dans leur vie : une enfant seule et un brin sauvage.

La vie n’est pas facile pour les personnages et je n’ai eu aucun mal à compatir à leur sort.
Ils sont attachants : l’autrice les a bien dépeints. Pas que ce qu’ils vivent, mais aussi leurs ressentis, leurs espoirs, leurs déceptions…
En ce qui concerne Bran qui est pendant un temps le narrateur, j’ai un peu tiqué sur ses réactions, ses relations avec les habitants… c’était parfois malaisant… jusqu’à ce qu’on découvre son identité réelle – j’avoue que je me suis demandée si je n’avais pas loupé cette information plus tôt, mais je ne crois pas. Ça m’a fait revoir toutes les scènes en flashback de manière très différente.

C’était une lecture top. La plume de l’autrice est très belle : parfois poétique, d’autres crues. Je me suis surprise à relire certains passages pour le plaisir. Il faudra que je regarde si elle n’a pas écrit d’autres romans
En conclusion, j’ai adoré cette lecture.

24 étoiles pour Noël – Mathou & Sophie Rouvier

Titre : 24 étoiles pour Noël
Autrice : Sophie Rouvier
Illustratrice : Mathou
Éditeur : First
Nombre de pages : 200
Quatrième de couverture : Patientez jusqu’au 25 décembre avec votre livre de l’avent !
Au 12 de la rue Mansart, chaque appartement est unique, à l’image de ses habitants…
En investissant le poste de gardien d’immeuble, Bastien, qui n’a pas du tout le profil de l’emploi, est loin d’imaginer ce qui l’attend !
Grimpez les marches, poussez les portes et plongez dans l’ambiance de Noël !
Il vous faudra : une boisson chaude, des chocolats, un plaid et un crayon pour ouvrir chaque jour une nouvelle histoire dans son feuillet scellé !

Ça fait un ou deux ans que je voulais essayer les romans de l’avent, mais jusqu’à présent, aucun ne m’emballait : ils étaient trop romance. Pas celui-là.

Bastien est en reconversion professionnelle et devient concierge. Il s’installe dans l’immeuble qu’il doit entretenir peu avant Noël. Au fil des chapitres, on rencontre les locataires.
Ces derniers sont plutôt nombreux et au début, j’ai eu du mal à m’en sortir... on découvrait un nouveau personnage chaque soir pendant la première semaine, donc j’avais l’impression que ça ne finirait pas… c’était assez perturbant.

Les chapitres sont courts : 4 à 5 pages, donc ça se lit super vite. L’essentiel est révélé donc on ne perd pas de temps, ce que j’ai apprécié.
Mais c’est également très frustrant. J’avais envie d’aller plus loin, d’en apprendre plus sur Bastien, Anastasia, Boris, Tiago ou Mélanie (pour ne citer qu’eux). Et le fait de devoir se limiter à un court chapitre chaque jour n’a pas aider à gérer la frustration.
Mais le point positif est que c’est une lecture zen, très cosy. Je lisais le soir juste avant de me coucher et je me sentais bien, apaisée.

J’ai adoré les personnages. Ils ont tous un côté attachant. Le seul bémol pour moi est qu’on ne voit pas assez Bastien : j’aurais préféré le suivre de bout en bout, aller plus loin dans son passé et faire la connaissance des locataires du 12 de la rue Mansart par son biais. Ça aurait sûrement été réducteur… je pense que c’est pour cette raison qu’on les découvre individuellement.
Le roman est parsemé de petites illustrations hautes en couleurs, ce qui ajoute à l’ambiance de Noël et au charme de cette lecture.

Bref, on m’attend pour le Réveillon de Noël donc je vais terminer. J’ai adoré cette lecture.

Écoute le rossignol – Lucy Strange

Titre : Écoute le rossignol
Auteur : Lucy Strange
Éditeur : Castelmore
Nombre de pages : 350
Quatrième de couverture : Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d’explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Moogli. Dans le bois d’à côté, elle rencontre Phalène, une dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l’aider à sauver sa famille…

J’ai acheté cet e-book lors d’une opallstars, mais ne me demandez pas laquelle, je serai incapable de répondre.
En tout cas, la couverture et le résumé me bottait bien.

Henrietta vit à Hope House avec sa famille depuis peu. L’année précédente, le frère de l’héroïne est décédé, un drame qui a détruit les membres de la famille Abott :
– la mère a sombré. Au bord de la folie, elle est soignée par l’incompétent docteur Hardy qui la bourre de cachetons et rêve de la faire interner.
– le père, incapable de supporter la situation, fuit à l’étranger pour le travail et laisse Nanny Jane s’occuper de tout.
– Henrietta est prise au milieu de tout ça, à deux doigts de finir comme sa mère… ou pas.
– Porcinette, le bébé né peu après la mort de son frère, est la plus heureuse, jusqu’à ce que…

La première moitié de cette lecture m’a paru longue. Le contexte est placé et la situation exposée, mais ça aurait pu être plus court. Mais c’était peut-être fait exprès et ça a probablement participé à ce que la suite soit bien plus intéressante : on a eu le temps de s’attacher aux membres de la famille Abott et certains personnages secondaires, à en détester d’autres, de vivre pleinement les émotions qui assaillent Henrietta du haut de ses 10-12 ans, etc.

Par contre, j’ai dévoré la seconde partie. En deux jours, c’était plié tant j’étais imprégnée des événements et du ressenti de notre héroïne. Et puis, j’avais envie de savoir si cette famille s’en sortirait et comment.
Niveau scénario, il ne se passe pas grand-chose, mais étonnamment, ça n’empêche pas le récit d’être dense et l’atmosphère qui s’en dégage entêtante.

J’arrive sur mon lieu de formation, je vais donc abréger : malgré un début longuet, j’ai beaucoup aimé cette lecture.

Take care of cinnamon homes
(Foyer, famille)

Lucien – Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol

Titre : Lucien
Auteurs : Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol
Éditeur : Delcourt
Collection : Mirages
Nombre de pages : 260
Quatrième de couverture : Lucien est le gentil balayeur du parc, un virtuose de la feuille morte, un poète de la bourrasque qui aime les choses simples. Son existence est réglée comme du papier à musique. Il ne veut surtout pas que ça change. Mais on ne le sait que trop, la vie fait ce qu’elle veut. Un jour, au cœur même du parc, tout va imploser, voilant d’une teinte sombre le destin de Lucien…

C’est une bande-dessinée en noir et blanc, ce que j’ai vraiment apprécié. Il n’y a pas de couleur et pourtant, les émotions des personnages sont superbement bien retranscrits… en tout cas, ça m’a pris aux tripes et par moment, les réactions de Lucien m’ont fait peur. Pourtant, il est gentil.

Lucien est balayeur, il passe beaucoup de temps dans le parc et semble pouvoir faire danser les feuilles qu’il balaie, ce qui fascine le jeune Paul. Mais Lucien a un certain retard, il ne comprend pas tout, il subit les moqueries et les méchancetés des gens, ce qui provoque parfois des réactions violentes. Paul devient son ami et parvient à canaliser ses crises… jusqu’au jour où…

Les scènes alternent entre moment de nostalgie, de calme et d’angoisse, ce que j’ai adoré.
J’ai préféré la première partie malgré (ou peut-être en raison de) les montagnes russes émotionnelles ressenties.
Je pense que dans la seconde partie, ce sont les personnages qui m’ont déplu…. enfin, surtout celui de Kadeg, un pervers narcissique dans toute sa splendeur.
Carmen n’est pas terrible, elle m’a exaspérée : elle est aveuglément amoureuse de Kadeg et fait tout pour lui plaire (ou pour le calmer) sans se soucier du bien ou du mal.
En ce qui concerne Maria, je suis partagée je ne suis pas sûre de l’apprécier et pourtant, sa rédemption est touchante.

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à la tournure que prennent les événements. L’histoire est cohérente. J’aurais aimé lire cette bande-dessinée d’une traite, mais je l’ai commencé trop tard hier donc j’ai dû m’interrompre et c’était frustrant.
Bref, je suis ravie de l’avoir emprunté à la médiathèque. C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Le garçon dans la lune – Kate O’Riordan

Titre : Le garçon dans la lune
Auteur : Kate O’Riordan
Éditeur : Folio
Nombre de pages : 354
Quatrième de couverture : Mariés depuis dix ans, Julia et Brian traversent une crise conjugale en demi-teinte.
Julia s’interroge avec causticité sur la personnalité de l’homme qu’elle a épousé. Pourquoi lui semble-t-il si souvent impassible devant certains événements de la vie quotidienne ? Leur fils Sam, sept ans, est un enfant sensible et enclin à la rêverie qui voit dans la lune un petit garçon qui pleure. Lors d’un week-end, ils quittent Londres pour rendre visite au père de Brian en Irlande. Un drame affreux survient, qui se soldera par l’échec de leur union.
Julia pourtant décide d’aller vivre chez son beau-père, un homme tyrannique. En lisant des carnets dérobés, rédigés par la mère de Brian depuis décédée, elle ressuscite le secret qui étouffe les membres de la famille.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé la première moitié de ce roman laborieuse en raison des personnages. Ils sont chiants… enfin, c’est surtout leur relation qui est pénible.

Julia est super désagréable avec son époux Brian qui l’exaspère, et hyper protectrice envers leur fils Sam, sauf qu’elle ne fait rien pour garantir sa sécurité, elle ne fait qu’engueuler Brian parce qu’il se montre flegmatique.
Quand un drame les frappe, le couple explose. Elle va vivre chez son bourru de beau-père où elle gagne la paix nécessaire pour se reconstruire. Quant à lui, il reste dans leur maison et se laisse mourir.
On découvre les secrets de cette famille. Comment Brian a-t-il pu passer de ce gamin protecteur à cet homme imprudent ? Pourquoi Julia se sent obligée d’être aussi acariâtre ?

Une fois que l’histoire et le contexte ont été bien en place, ma lecture est devenue plus intéressante. Je suis parvenue à m’attacher un peu aux personnages, à certains plus que d’autres. On navigue entre présent et passé et ça m’a vraiment plu.
La seule chose qui m’a saoulée, ce sont les passages où le colley apparaît. Je les ai trouvés flous… il venait de nulle part. Est-ce que c’est le chien de Jeremiah ? Si non,  qui est ce chien ? D’où vient-il ?

Malgré un début difficile, j’ai bien aimé cette lecture. L’ambiance est entêtante et je pense que j’aurais du mal à me la sortir de la tête.