Écoute le rossignol – Lucy Strange

Titre : Écoute le rossignol
Auteur : Lucy Strange
Éditeur : Castelmore
Nombre de pages : 350
Quatrième de couverture : Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d’explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Moogli. Dans le bois d’à côté, elle rencontre Phalène, une dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l’aider à sauver sa famille…

J’ai acheté cet e-book lors d’une opallstars, mais ne me demandez pas laquelle, je serai incapable de répondre.
En tout cas, la couverture et le résumé me bottait bien.

Henrietta vit à Hope House avec sa famille depuis peu. L’année précédente, le frère de l’héroïne est décédé, un drame qui a détruit les membres de la famille Abott :
– la mère a sombré. Au bord de la folie, elle est soignée par l’incompétent docteur Hardy qui la bourre de cachetons et rêve de la faire interner.
– le père, incapable de supporter la situation, fuit à l’étranger pour le travail et laisse Nanny Jane s’occuper de tout.
– Henrietta est prise au milieu de tout ça, à deux doigts de finir comme sa mère… ou pas.
– Porcinette, le bébé né peu après la mort de son frère, est la plus heureuse, jusqu’à ce que…

La première moitié de cette lecture m’a paru longue. Le contexte est placé et la situation exposée, mais ça aurait pu être plus court. Mais c’était peut-être fait exprès et ça a probablement participé à ce que la suite soit bien plus intéressante : on a eu le temps de s’attacher aux membres de la famille Abott et certains personnages secondaires, à en détester d’autres, de vivre pleinement les émotions qui assaillent Henrietta du haut de ses 10-12 ans, etc.

Par contre, j’ai dévoré la seconde partie. En deux jours, c’était plié tant j’étais imprégnée des événements et du ressenti de notre héroïne. Et puis, j’avais envie de savoir si cette famille s’en sortirait et comment.
Niveau scénario, il ne se passe pas grand-chose, mais étonnamment, ça n’empêche pas le récit d’être dense et l’atmosphère qui s’en dégage entêtante.

J’arrive sur mon lieu de formation, je vais donc abréger : malgré un début longuet, j’ai beaucoup aimé cette lecture.

Take care of cinnamon homes
(Foyer, famille)

Lucien – Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol

Titre : Lucien
Auteurs : Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol
Éditeur : Delcourt
Collection : Mirages
Nombre de pages : 260
Quatrième de couverture : Lucien est le gentil balayeur du parc, un virtuose de la feuille morte, un poète de la bourrasque qui aime les choses simples. Son existence est réglée comme du papier à musique. Il ne veut surtout pas que ça change. Mais on ne le sait que trop, la vie fait ce qu’elle veut. Un jour, au cœur même du parc, tout va imploser, voilant d’une teinte sombre le destin de Lucien…

C’est une bande-dessinée en noir et blanc, ce que j’ai vraiment apprécié. Il n’y a pas de couleur et pourtant, les émotions des personnages sont superbement bien retranscrits… en tout cas, ça m’a pris aux tripes et par moment, les réactions de Lucien m’ont fait peur. Pourtant, il est gentil.

Lucien est balayeur, il passe beaucoup de temps dans le parc et semble pouvoir faire danser les feuilles qu’il balaie, ce qui fascine le jeune Paul. Mais Lucien a un certain retard, il ne comprend pas tout, il subit les moqueries et les méchancetés des gens, ce qui provoque parfois des réactions violentes. Paul devient son ami et parvient à canaliser ses crises… jusqu’au jour où…

Les scènes alternent entre moment de nostalgie, de calme et d’angoisse, ce que j’ai adoré.
J’ai préféré la première partie malgré (ou peut-être en raison de) les montagnes russes émotionnelles ressenties.
Je pense que dans la seconde partie, ce sont les personnages qui m’ont déplu…. enfin, surtout celui de Kadeg, un pervers narcissique dans toute sa splendeur.
Carmen n’est pas terrible, elle m’a exaspérée : elle est aveuglément amoureuse de Kadeg et fait tout pour lui plaire (ou pour le calmer) sans se soucier du bien ou du mal.
En ce qui concerne Maria, je suis partagée je ne suis pas sûre de l’apprécier et pourtant, sa rédemption est touchante.

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à la tournure que prennent les événements. L’histoire est cohérente. J’aurais aimé lire cette bande-dessinée d’une traite, mais je l’ai commencé trop tard hier donc j’ai dû m’interrompre et c’était frustrant.
Bref, je suis ravie de l’avoir emprunté à la médiathèque. C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Le garçon dans la lune – Kate O’Riordan

Titre : Le garçon dans la lune
Auteur : Kate O’Riordan
Éditeur : Folio
Nombre de pages : 354
Quatrième de couverture : Mariés depuis dix ans, Julia et Brian traversent une crise conjugale en demi-teinte.
Julia s’interroge avec causticité sur la personnalité de l’homme qu’elle a épousé. Pourquoi lui semble-t-il si souvent impassible devant certains événements de la vie quotidienne ? Leur fils Sam, sept ans, est un enfant sensible et enclin à la rêverie qui voit dans la lune un petit garçon qui pleure. Lors d’un week-end, ils quittent Londres pour rendre visite au père de Brian en Irlande. Un drame affreux survient, qui se soldera par l’échec de leur union.
Julia pourtant décide d’aller vivre chez son beau-père, un homme tyrannique. En lisant des carnets dérobés, rédigés par la mère de Brian depuis décédée, elle ressuscite le secret qui étouffe les membres de la famille.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé la première moitié de ce roman laborieuse en raison des personnages. Ils sont chiants… enfin, c’est surtout leur relation qui est pénible.

Julia est super désagréable avec son époux Brian qui l’exaspère, et hyper protectrice envers leur fils Sam, sauf qu’elle ne fait rien pour garantir sa sécurité, elle ne fait qu’engueuler Brian parce qu’il se montre flegmatique.
Quand un drame les frappe, le couple explose. Elle va vivre chez son bourru de beau-père où elle gagne la paix nécessaire pour se reconstruire. Quant à lui, il reste dans leur maison et se laisse mourir.
On découvre les secrets de cette famille. Comment Brian a-t-il pu passer de ce gamin protecteur à cet homme imprudent ? Pourquoi Julia se sent obligée d’être aussi acariâtre ?

Une fois que l’histoire et le contexte ont été bien en place, ma lecture est devenue plus intéressante. Je suis parvenue à m’attacher un peu aux personnages, à certains plus que d’autres. On navigue entre présent et passé et ça m’a vraiment plu.
La seule chose qui m’a saoulée, ce sont les passages où le colley apparaît. Je les ai trouvés flous… il venait de nulle part. Est-ce que c’est le chien de Jeremiah ? Si non,  qui est ce chien ? D’où vient-il ?

Malgré un début difficile, j’ai bien aimé cette lecture. L’ambiance est entêtante et je pense que j’aurais du mal à me la sortir de la tête.

Supernormal – Robert Mayer

Titre : Supernormal
Auteur : Robert Mayer
Éditeur : Aux Forges de Vulcain
Nombre de pages : 312
Quatrième de couverture : David Brinkley a été le plus grand des superhéros. Mais il est difficile d’être et d’avoir été. Un jour, il prend sa retraite, se marie, commence à perdre ses cheveux, à prendre du poids, et s’installe en banlieue. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand une série de catastrophes décime la population de superhéros disponibles pour sauver New York. Plus de Superman, plus de Batman. C’est David qui doit retrouver ses collants, sa cape et son masque pour sauver une Amérique qui doute, en pleine Guerre Froide. Le seul problème, c’est que notre héros est désormais un homme entre deux âges, dont les pouvoirs tombent parfois en panne, et qui se sent complètement dépassé par l’Amérique des années 70, avec son cortège de nouveautés. Il se lance quand même dans l’aventure, et nous emmène avec lui dans un thriller qui plonge avec humour dans les méandres d’une Amérique qui doute, après l’affaire du Watergate et la fin de la guerre du Vietnam.

Je ne sais pas trop par où commencer… j’ai mis un temps fou pour lire ce bouquin. Non pas qu’il n’était pas bien, mais il y avait beaucoup d’interruption tout au long de cette lecture : quelque chose comme 200 notes explicatives que ce soient des références à des personnages (célèbres ou imaginaires), ou le contexte historique de l’époque. Le roman a été publié dans les années 70 et probablement écrit avant puisqu’il y a pas mal d’allusion à des célébrités des années 50.
J’ai essayé de passer outre les notes, mais impossible : j’avais peur de louper un détail important.
Ce n’est pas la seule chose qui m’ait ralenti.

J’avançais bien dans les chapitres où on suivait David Brinkley. C’est le personnage principal de l’histoire : il est journaliste, à deux filles, est marié à Pamela qui attend leur troisième enfant. Ils vivent en banlieue, une vie somme toute banale et ennuyeuse. Il a la nostalgie de l’époque où il était super-héros et sauvait le monde. Impossible pour lui de tourner la page parce qu’il n’a pas choisi d’arrêter ce rôle, le déclin de ses pouvoirs l’a obligé à mettre un terme à sa carrière de super-héros et il a disparu des radars huit ans avant le début du roman.
Les chapitres qui m’ont le moins plu sont ceux avec les méchants : mafieux, politiciens, russes. Tous s’allient pour mettre New-York à sac, dans le but de faire sortir le super-héros Indigo de la cachette où il se terre depuis huit ans et de le tuer.

Indigo, est-ce que c’est le vrai pseudo de Brinkley super-héros ou un nom de code ? C’est un des nombreux passages flous de ce roman, et il y en a eu. Davantage du côté des vilains et de leur plan. Mais aussi quelques-uns quand on suivait Brinkley… enfin surtout un : l’existence ou la non-existence de Peter !

Je ne vais pas m’attarder davantage, surtout que je n’ai rien de plus à dire. J’ai un avis mitigé quant à cette lecture. Il y a de bonnes choses et de moins bonnes.

Le poids des secrets, tome 5 : Hotaru – Aki Shimazaki

Titre : Hotaru
Saga : Le poids des secrets, tome 5
Auteur : Aki Shimazaki
Éditeur : Babel
Nombre de pages : 136
Quatrième de couverture : À la saison des lucioles (hotaru), lorsqu’elle rend visite à sa grand-mère Mariko Takahashi, Tsubaki est loin de se douter que celle-ci lui confiera bientôt le secret qui ronge sa vie depuis cinquante ans, incapable qu’elle fut de le révéler à son mari. Étudiante en archéologie, Tsubaki apprend à travers cette confession les lois cruelles de la vie : l’innocence et la naïveté des jeunes filles sont souvent abusées par les hommes de pouvoir et d’expérience, et leur destinée s’en trouve à jamais bouleversée.

J’ai pris tout mon temps pour lire ce roman et c’était frustrant de ne pas lire selon mon envie, pourtant j’ai savouré chaque chapitre ; en fait, je n’avais pas envie de terminer cette saga et comme c’est le dernier tome, j’ai essayé de prolonger le plaisir.

Je me doutais que dans ce cinquième opus, on suivrait Tsubaki, la cadette des filles de Yukio, celle avec qui Mariko s’entendait le mieux et dont l’autrice nous a souvent parlé.
Par contre, ce qui m’a surprise (étonnant, mais bien agréable), c’est que Mariko lui conte son histoire : donc on a les réponses à toutes les questions restées en suspens, notamment dans le troisième tome. On n’avait qu’une vision lointaine et superficielle de sa relation avec monsieur Horibe. Là, on a les détails et c’est pas glop du tout : dès le début, c’est le seul personnage que je n’aimais pas, et le récit que nous en fait Mariko a renforcé ma première impression. C’est un connard fini (pardonnez-moi du peu). Et leur relation est horrible !

Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire sur ce roman.
J’ai déjà donné mon avis sur Horibe. J’apprécie toujours autant Mariko, je l’ai trouvée presque plus touchante après ça. Pour Tsubaki, je reste sur ma faim : je n’ai pas réussi à me faire une idée plus précise de la jeune femme. Les précédents tomes me l’avaient rendu sympathique, mais il n’y a pas de valeur ajoutée à sa présence dans ce dernier tome… il y a bien son histoire avec son professeur, néanmoins c’est trop anecdotique ; ça n’a rien éveillé en moi.

C’est un coup de cœur pour ce roman qui vient clore en beauté cette saga.