Le Club des Tricoteuses du vendredi soir – Kate Jacobs

Le club des Tricoteuses du Vendredi SoirTitre: Le Club des Tricoteuses du vendredi soir
Auteur: Kate Jacobs
Éditeur: Éditions City
Nombre de pages: 366
Quatrième de couverture:
Sept femmes, âgées de 20 à 70 ans et vivant dans le même quartier de Manhattan, décident de créer un club de tricot.Tous les vendredis soirs, elles se retrouvent pour tricoter et pour discuter. Ces soirées sont l’occasion de tisser des liens et de créer des amitiés.

J’avais très envie de me changer les idées, d’une lecture rapide et légère. Dans l’ensemble, c’est relativement réussi. J’ai passé un bon moment, je ne me suis pas trop prise la tête.

Le début a été difficile: les sept héroïnes sont rapidement présentées en quelques mots, leur description est très succincte, leur activité professionnelle est décrite en quelques mots, sans compter que certains prénoms se ressemblent quand même comme Darwin et Dakota; bref, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’y retrouver dans les premiers chapitres, pourtant, j’adore quand les personnages sont nombreux mais là, je n’ai pas aimé la façon dont elles ont été amenées: trop rapide, trop confus.

C’est la seule chose qui ne m’a pas plu dans ce livre. Autrement, j’ai apprécié la façon d’écrire de l’auteure, son style est fluide, clair. Je ne suis pas habituée à lire ce genre de livre que je classerais dans la catégorie Tranche de Vie ; ce n’est nullement péjoratif, je lis beaucoup ce genre dans les mangas, mais en roman, c’est plus rare parce que je me demande toujours où l’auteur veut en venir. Et celui-ci n’a pas fait exception à la règle. Pourtant, dès que je me plongeais dedans, j’étais incapable de m’arrêter.

On suit sept héroïnes de différents âges avec des métiers et des situations sentimentales différentes, il est donc très facile de s’identifier à un moment ou à un autre à une voire plusieurs protagonistes.
Si l’auteure a zappé bon nombre de descriptions physiques ainsi que du décorum, en revanche, elle dépeint avec justesse les situations dans lesquelles sont placées ses héroïnes et surtout les sentiments qu’elles éprouvent face aux difficultés qu’elles rencontrent ou même face au bonheur qu’elles éprouvent, bonheur qui au passage est souvent teinté d’une certaine désillusion; la parfaite illustration d’une de mes phrases préférées: « méfie-toi de ce que tu souhaites, parce que ça pourrait bien arriver ». C’est loin d’être noir comme lecture, mais tout n’est pas parfait dedans et heureusement. Les émotions décrites sont complexes et c’est ce qui m’a fait aimé ce livre.

En conclusion, j’ai passé un excellent moment avec ce roman et je l’aurai fini bien plus rapidement si mon emploi du temps me l’avait permis. 🙂

Une vie entre deux océans – Margot L. Stedman

Une vie entre deux oceans -M L-StedmanTitre: Une vie entre deux océans
Auteur: Margot L. Stedman
Éditeur: Stock
Nombre de pages: 449
Quatrième de couverture:
Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler «l’incident» et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices… Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du cœur et du sang.

J’ai obtenu ce livre grâce à un partenariat Livraddict et Editions Stock. Je les remercie grandement pour leur confiance.
Le résumé m’avait beaucoup plu et je suis ravie d’avoir pu découvrir ce magnifique roman.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré. Ça aurait pu être un coup de cœur, malheureusement, deux détails ont fait que non. Le premier est que j’ai mis du temps à le lire non seulement parce que mon planning ne me l’a pas permis mais aussi parce que par moment, j’ai ressenti le besoin de souffler un peu.
La seconde raison m’a beaucoup plus embêtée: un changement de conjugaison trop brutal. Dans la troisième partie, les sous-chapitres commencent au présent, au fil des lignes et progressivement, ça passe à l’imparfait et au passé simple: la transition se fait très bien, je n’ai rien senti, j’étais totalement portée par le récit. Sauf que lorsque je passais au sous-chapitre suivant, le récit reprenait au présent et ça m’a beaucoup perturbée. Les premières fois, je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait mais en étant plus attentive, j’ai fini par mettre le doigt dessus et c’était vraiment très dérangeant. Je n’ai pas rencontré ce problème lors des deux premières parties ou alors, je n’ai pas fait attention, ce qui m’étonnerait parce que ça me sortait du récit. Alors est-ce un problème de traduction ? Je ne saurai le dire.
Et c’est vraiment dommage parce qu’à part ce détail, le style de l’auteur est très agréable, très fluide. J’ai beaucoup aimé la lire.

Comme je le disais initialement, j’ai adoré. L’histoire est touchante, émouvante: je n’ai eu aucun mal à me mettre dans la peau des personnages et à prendre position pour chaque parti. J’ai vibré avec chacun, j’ai même pleuré parfois tant certaines scènes étaient douloureusement réalistes. Les sentiments des personnages sont suffisamment bien décrits pour que le lecteur puisse les ressentir de son côté, s’identifier aux protagonistes et compatir à leur souffrance.
J’ai trouvé certains événements assez prévisibles mais ce n’était nullement dérageant: c’était logique et dans la continuité de l’histoire. Par contre, jusqu’à l’avant-dernier chapitre, on ignore comment cela va finir pour cette pauvre enfant qu’est Lucy et c’est très dur,même pour le lecteur; mais au dernier chapitre, je me suis sentie soulagée, vidée de toute la tension accumulée dans cette troisième partie.

Bref, une belle découverte emprunte de douleur comme de douceur, de bons moments comme de tristes événements… En un mot comme en dix: une vie… entre deux océans !

Argentique – Salomé Berlemont-Gilles

Argentique - Salomé Berlemont-GillesTitre: Argentique
Auteur: Salomé Berlemont-Gilles
Éditeur: JC Lattès
Collection: Plein Feu
Nombre de pages: 72
Quatrième de couverture: PLEIN FEU sur un village de boue dans les montagnes mexicaines. Juan a quinze, peut-être seize ans. Chaque année, lors de la Semaine sainte, les touristes débarquent dans de grands bus climatisés. Les appareils photo crépitent. Forcent le silence des indigents.
Juan refuse d’être un chien. Il a quinze, peut-être seize ans. Il va partir.
Portrait d’une errance, Argentique nous plonge sans fard dans l’effroi du tourisme moderne.
Salomé Berlemont-Gilles a vingt ans. Argentique est son premier livre.

J’ai reçu ce livre qui fait également partie de la collection Plein Feu en même temps qu’Une vie de petits-fours. Je remercie à nouveau les éditions JC Lattès pour ce partenariat et cette découverte.

On m’avait averti que le sujet de ce livre était loin d’être gai, je n’ai donc pas été surprise de retrouver le héros vivant dans un village miséreux, essayant de survivre à une pauvreté excessive. Habituellement, j’apprécie énormément les histoires un peu sombres mais là, je n’ai pas trop accroché. Ça se lit certes très bien, le style de l’auteur est fluide et agréable à lire; la lecture en est rapide.
Le récit se passe dans un village pauvre du Mexique. La misère y est bien dépeinte et on se sent aussi indigent que les personnages principaux.
Mais en ce qui me concerne, je me suis sentie trop en dehors de l’histoire, j’ai trouvé que la « critique » envers les touristes n’est pas assez poussée, malgré une scène un peu révoltante (lorsqu’ils offrent des livres alors que Juan aurait préféré recevoir de la nourriture), ça reste trop superficiel à mon goût.
Je crois aussi que je ne me suis pas attachée au personnage de Juan, ni même à aucun autre personnage d’ailleurs. Peut-être était-ce trop court, pas assez développé sentimentalement parlant. Je ne saurai dire mais il me manquait quelque chose pour l’apprécier à sa juste valeur.

Je ne dirai pas que j’ai passé un bon moment, ce serait d’assez mauvais goût au vu de l’histoire.
Mais ça ne m’empêche pas d’avoir quand même bien aimé cette lecture. Seule la fin me laisse un goût de pas fini, c’est un peu dommage.
Si vous appréciez les récits qui se passent en Amérique latine, Argentique ne pourra que vous plaire.

Une vie de petits-fours – Sébastien Marnier

Une vie de petits-fours - Sébastien MarnierTitre: Une vie de petits-fours
Auteur: Sébastien Marnier
Éditeur: JC Lattès
Collection: Plein Feu
Nombre de pages: 70
Quatrième de couverture: PLEIN FEU sur un soir d’élection municipale, une petite ville française conservatrice qui n’a pas connu d’alternance depuis des décennies.
Théophane Tolbiac est l' »inconnu » de la campagne, l’homme sans parti puissant, sans étiquette, le candidat le plus jeune dans une ville vieillissante. Il est idéaliste et cynique, dévoré par l’ambition et le doute, certain de pouvoir l’emporter et mu par le désir sincère de tout changer.

Tout d’abord, je remercie les éditions JC Lattès mais aussi ma correspondante, Séverine, pour ce partenariat.
La collection Plein Feu est nouvelle. Elle se veut engagée sur le plan politique mais aussi littéraire.

C’est le premier de cette collection que je lis.
Le format est étrange d’un premier abord: 10,5 x 15cm, plus petit qu’un poche. Mais on s’y fait très vite: la taille de la typographie peut sembler un peu petite, pourtant, je l’ai trouvé parfaitement adaptée au format du livre. Mais alors le gros point positif: c’est super pratique pour l’emporter partout avec soi, ça rentre dans la poche arrière d’un pantalon, dans les pochettes des sacs à main, ou même dans de petites besaces.

Quand on m’a proposé de découvrir cette collection, j’ai hésité. Je redoutais un peu la connotation de littérature engagée. De plus, ce livre parlait de politique et je n’ai pas une folle passion pour le sujet. Mais je me suis dit qu’il serait bon d’essayer et de varier un peu les plaisirs, ce que je ne regrette absolument pas.
Au début, je me suis demandée où cela allait nous mener, mais le style fluide et enlevé de l’auteur fait que j’ai continué volontiers et rapidement la lecture.
Finalement, on entre très vite dans le sujet (à tout cassé une dizaine de page), et à partir de là, difficile de s’arrêter.
La politique proposée correspond tout à fait à ma vision d’un gouvernement idéal, ce qui m’a grandement donné envie de poursuivre.
L’approche des gens est très humaine.
La vie privée du personnage principal a autant si ce n’est plus d’importance dans l’histoire que la campagne municipale.
Ses relations avec sa grand-mère, Suzanne, apportent beaucoup au récit, ça rend le narrateur très sympathique.

Bref, j’ai vraiment adoré, j’ai passé un excellent moment, une lecture très agréable que je conseille fortement et qui m’a mis de très bonne humeur pour la journée.

Immobile – Valérie Sigward

Immobile - Valérie SigwardTitre: Immobile
Auteur: Valérie Sigward
Éditeur: POCKET
Nombre de pages: 89
Quatrième de couverture:
C’était les vacances, le soleil. Il faisait chaud. Il y avait le lac. Anna a plongé. Quand sa tête a heurté le rocher, elle a tout de suite compris. Elle n’était pas morte, son esprit fonctionnait, mais quelque chose s’était cassé. Quelque chose qui reliait son cerveau à son corps. Tétraplégique ont dit les médecins à l’hôpital. Ça veut dire immobile. Ça veut dire que tout va changer. Pour elle, mais aussi pour ses proches. Tiraillés par l’incrédulité, l’angoisse, le chagrin, la culpabilité, eux aussi vont devoir réapprendre à vivre. Et accompagner Anna dans le monde de glace et de silence qui est désormais le sien…

Il ne m’a pas fallu plus d’une journée pour lire ce livre en raison du peu de pages qui le compose.
Il est écrit à la première personne: c’est la sœur de la copine d’Anna qui raconte l’avant et l’après accident, sachant que c’est ce dernier point qui a la part la plus importante du récit. J’ai trouvé que le résumé extrapolait drôlement l’histoire: l’accompagnement d’Anna dans ce monde de glace et de silence est pour le moins traité de très loin. On a, d’un côté, l’histoire de ceux qui attendent que les choses s’améliorent, qui errent dans les couloirs de l’hôpital espérant un changement, côtoyant ou croisant d’autres patients et leur famille et de l’autre; la vision d’Anna qui s’intercale entre chaque chapitre le temps d’une ou deux pages maximum.

L’histoire en elle-même est loin d’être originale, un après-fait divers vue du côté des proches, pourtant, un sujet traité avec beaucoup de justesse à mon sens. Une seule chose m’a posé problème: la narration. Je suis de la vieille école, j’aime les ponctuations et les sauts à la ligne. Là, le récit et les conversations se suivent sans points, sans tirets, seulement séparés par des virgules. Ça rend les phrases relativement longues, ça donne la sensation de ne pas avoir le temps de respirer, d’être pris au piège par la rapidité de pensée des protagonistes, par la panique qu’un tel accident peut provoquer chez ceux qui attendent et se sentent coupables. Ça oblige le lecteur à rester attentif à sa lecture, sinon, on est quitte pour reprendre le paragraphe pour mieux comprendre le déroulé des conversations.
J’ai relativement bien apprécié cette lecture, autant par sa rapidité que par la pertinence du récit. De plus, le thème est de saison, un point positif de plus.

Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs EconomesLecture du mois de juillet avec Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes, voici d’autres avis qui y ont participé: