Et nous danserons sous les flocons – Clarisse Sabard

Titre : Et nous danserons sous les flocons
Auteur : Clarisse Sabard
Éditeur : Charleston
Format : E-book
Nombre de pages : 374
Quatrième de couverture : Après des années d’absence, Valentine est de retour à Vallenot, le village de son enfance qu’elle a quitté très jeune pour se marier. Un mariage pour lequel elle a sacrifié toutes ses propres aspirations, obnubilée par l’idée de construire une famille, loin du schéma familial qu’elle a connu, de sa mère et sa grand-mère qui ont élevés leurs enfants seules. Mais c’est bien seule que Valentine revient aujourd’hui, ou plutôt, uniquement accompagnée de son fils adolescent, car le mari, lui, a préféré continuer sa route avec une autre…. En cette période de fêtes, elle va croiser le chemin d’un Anglais récemment installé au village, de Rémi, qu’elle n’avait pas vu depuis des années… et d’une vieille photo représentant un beau jeune homme marocain, qui aurait vécu à Vallenot dans les années 50/60, avant de disparaître du jour au lendemain…

C’est une histoire qui démarre tout doucement :
Valentine décide de retourner vivre à Vallenot, le village qui l’a vu grandir, après que son mari lui ait annoncé qu’il la quittait pour une autre.
Elle travaille en tant qu’institutrice remplaçante dans une maternelle et survit comme elle peut à son divorce et à l’affront d’avoir été trompée. Jules, son fils de 15 ans, ne rend pas la situation plus facile, même s’il n’est pas souvent présent puisqu’il est à l’internat.

On découvre donc la nouvelle vie de Valentine et les personnes qui l’entourent : ses parents qui sont divorcés depuis belle lurette, mais qui sont restés proches pour leurs trois filles ; sa sœur Chloé qui vit à New-York depuis douze ans et qui depuis tout ce temps est fâchée avec sa jumelle Albane sans qu’on sache pourquoi.
J’ai d’ailleurs adoré le personnage de Chloé, elle est vive, sympathique et attachante. Elle est bien plus chouette que sa jumelle, même si c’est dur de se faire une idée plus précise de cette dernière puisqu’on ne la voit pas des masses.

La mère de Valentine tance sa fille aînée pour qu’elle retrouve un homme… il n’y a pas des tonnes de choix possibles :
– le beau Alan avec ses superbes yeux bleus, le seul bémol dans un premier temps est qu’il est anglais… enfin jusqu’à ce qu’on en découvre plus sur lui.
Rémi, pompier et barman de son état : la femme qu’il aimait l’a quitté. Dès le début, je l’ai apprécié et j’étais persuadée que Valentine se tournerait plutôt vers lui… c’était prévisible : elle se débattait trop pour que ça ne se termine pas ainsi.

Hormis le mystère de la dispute des jumelles, d’autres petites intrigues se greffent au récit : les amours de Jules, l’identité secrète du grand-père maternel de Valentine, etc. On a des indices au fil des pages ce qui m’a donné envie de continuer, et ça a rendu la seconde moitié de ce roman passionnante.
Malgré un début un peu longuet, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture que j’ai adorée.

Coupe de champagne (romance de Noël)

Coupe des 4 maisons :
Bal de Noël (item éphémère, La danse des flocons de neige) – Une romance de Noël25 points

Les étoiles brillent plus fort en hiver – Sophie Jomain

Titre : Les étoiles brillent plus fort en hiver
Auteur : Sophie Jomain
Éditeur : Charleston
Format : E-book
Nombre de pages : 304
Quatrième de couverture : Aux Galeries Hartmann, les Féeries sont le plus gros événement de l’année. Alors quand sept jours avant leur lancement, le nouveau directeur exige que la décoration de Noël soit intégralement refaite, le sang d’Agathe ne fait qu’un tour : personne ne touchera à son travail, et surtout pas cet arriviste arrogant. Mais le grand magasin est désormais sous la responsabilité d’Alexandre Hartmann, et aussi talentueuse que soit Agathe Murano, c’est avec lui qu’elle devra traiter.
Lui et personne d’autre. Ces deux-là auraient préféré ne jamais se rencontrer, mais puisqu’un père Noël et son chat magique viennent d’être embauchés pour exaucer les souhaits, pourquoi ne pas en profiter pour s’amuser ? Mais aux dépens de l’un comme de l’autre, bien sûr…

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à une telle lecture. Je pensais que ce serait un récit classique de Noël, une romance traditionnelle… ben, pas vraiment en fait. Les personnages et leur histoire familiale prennent beaucoup de place et ça m’a plu.

Agathe Murano est décoratrice et travaille aux Galeries Hartmann. Elle et son assistante, Joséphine, ont installé les décorations de Noël comme prévu avec le propriétaire du magasin, décédé quatre mois auparavant, en vue de l’événement le plus important de l’année : les Féeries. Son fils, Alexandre, a repris l’entreprise familiale et une semaine avant le début des festivités, il se rend dans le magasin et ordonne de changer toute la décorations.
Assez rapidement, j’ai compris la raison de cette décision, bien avant qu’il n’en donne l’explication à sa sœur, et ça m’a semblé évident. Il est le grand patron, il ne se justifie pas auprès de ses employés ce qui m’a semblé normal, mais il est loin d’être diplomate : il se montre désagréable et lui et Agathe passent leur temps à se prendre la gueule.

Chacun vit une situation personnelle lourde :
Alexandre doit faire son deuil, ce qui n’est pas évident en travaillant aux Galeries, le magasin bâti par son père. Sa douleur m’a touchée, il a beau la cacher sous sa dignité tout en se noyant dans le travail, il souffre et ça se sent, notamment dans ses réactions suite à sa (non-)relation avec Agathe, ce qui a des répercussions dans sa vie professionnelle : il est par moment dur et injuste, et pas qu’avec elle.
Agathe s’occupe de sa nièce avec l’aide de ses parents parce que sa sœur malade a abandonné sa fille bébé… mais quand elle revient, la vie de chacun est bouleversée. Ce que vit Agathe au quotidien la rend agressive, un peu trop même… je la comprends, mais je l’ai trouvée agaçante quand elle est face à Alexandre. J’avoue que ce qui lui arrive la veille du Réveillon m’a fait hurler, mais ce n’est pas si étonnant, elle n’a plus la tête à grand-chose, la pauvre.

J’ai adoré les personnages : ils sont terriblement humains avec leurs qualités et leurs défauts. J’ai cru en leur existence, je me suis attachée à chacun, à part peut-être à Valeria.
Quand à l’ambiance, elle fait très Noël avec ses décorations, une atmosphère joyeuse où plane malgré tout l’ombre de problèmes personnels. Un récit parcheminé de moments de grâce et d’autres très durs.
C’est un coup de cœur pour ce roman.

Vive le vent
(hiver)

Noël au pays des bretzels – Ena Fitzbel

Titre : Noël au pays des bretzels
Auteur : Ena Fitzbel
Éditeur : J’ai Lu
Format : E-Book
Nombre de pages : 320
Quatrième de couverture : Comme chaque année, Daphné, médecin généraliste, choisit la Martinique pour remplacer un confrère.
Ainsi, tous les hivers, elle échappe au froid de la métropole, auquel elle préfère la douceur et l’exotisme des îles. Mais en ce jour de novembre, tandis qu’elle choisit de nouveaux maillots de bain sur Internet en prévision de son départ au soleil, Daphné reçoit un e-mail qui fait voler en éclats son projet : son déplacement est annulé ! Après moult recherche, il ne reste plus qu’un poste disponible en Alsace, dans un village complètement paumé et enneigé…
Cerise sur le gâteau, si Daphné accepte l’offre, elle sera hébergée par Matthieu, père célibataire, et devra cohabiter avec le chien de la maison, un énorme berger suisse ! Mais a-t-elle vraiment le choix, de toute façon ?

J’ai choisi cette lecture pour deux raisons.
La première est qu’il me fallait un livre paru il y a moins de 3 mois (je suis dans les clous). La seconde est que j’étais curieuse de découvrir les traditions de Noël de ma région vue par une autrice non-Alsacienne.

Daphné est médecin remplaçante. Elle n’aime pas le froid et habituellement, lorsque l’hiver pointe le bout de son nez, elle part sous les tropiques. Sauf que cette année, ça tombe à l’eau. Il faut bien qu’elle travaille, elle accepte donc un poste à Speildingheim, dans une clinique moderne perdue au fin fond des Vosges. Mais en arrivant, elle déchante.
Non mais franchement, si elle s’était un minimum renseignée sur le village, elle aurait senti le piège à des kilomètres !
Bon, finalement elle n’y perd pas au change : elle rencontre le beau Matthieu, les habitants sont curieux mais adorables et chaleureux.

L’ambiance est sympathique, proche des fêtes de Noël. L’accent est mis sur cette période, mais pas plus que ça non plus. Certaines traditions alsaciennes sont mises en valeur : les maisons à colombage, le récit du St Nicolas et Hans Trapp, les spécialités de la région, etc.
Par contre, il y a de la neige… beaucoup de neige… ça participe à cette atmosphère hivernale et j’ai adoré ça, mais on est en Alsace, pas en Laponie : c’est rare qu’il y ait autant de neige… et sûrement pas aussi longtemps.

J’ai eu un peu de mal avec les personnages.
J’ai apprécié le côté indépendant de Daphné : elle n’a pas d’attaches et sait ce qu’elle veut. Malheureusement, ça ne dure pas et elle se laisse attraper… peut-être que son besoin de liberté n’était qu’une façade.
Je n’ai pas aimé Matthieu. Il est très désagréable, surtout avec Daphné. Alors ok, il a de beaux yeux, mais ça ne fait pas tout. En tout cas, il ne m’a pas charmé le moins du monde. Autant je peux comprendre qu’il prenne ses distances et que vu son passé douloureux, il se protège… mais alors sa décision dans les derniers chapitres m’a sciée.
D’ailleurs leur relation va super vite, c’est beaucoup trop rapide ce qui m’a déplu. Je trouve que ça sonnait faux et ça donne la sensation de manquer de profondeur.
J’ai mieux aimé les personnages secondaires : la gentille Zoé m’a plu et Rudolf également. J’ai aussi bien aimé Laura et Serge, les assistants de Daphné.

Bref, c’était une lecture rapide, plaisante mais sans plus.

Au coin du feu
(feel good)

Coupe des 4 maisons :
Retourneur de temps (3ème année) – Un livre publié il y a moins de 3 mois (publié 05/10/2022) – 30 points

Une journée d’automne – Wallace Stegner

Titre : Une journée d’automne
Auteur : Wallace Stegner
Éditeur : Gallmeister (Totem)
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Suspendue au bras de son mari Alec, Margaret guette avec impatience l’arrivée du train de sa sœur Elspeth, venue d’Écosse pour vivre avec eux dans l’Iowa. Vive et malicieuse, s’émerveillant d’un rien, Elspeth respire la joie de vivre et ne tarde pas à illuminer leur vie de riches fermiers bien installés. Mais alors que l’automne s’annonce, un triangle amoureux se forme peu à peu entre Alec et les deux sœurs. Lorsque survient l’irréparable, celui-ci ne tarde pas à se transformer en piège dramatique. Il faudra alors sauver ce qui peut l’être.

Eh ben, ce fut une lecture rapide : si j’avais pu lire hier soir, je l’aurais terminé en 24h.
Elspeth vient vivre chez sa sœur aînée Margaret et son mari Alec qui habitent dans une ferme en Iowa.
Elle se sent seule et s’entend bien avec l’un des employés de son beau-frère, mais comme ça ne plaît pas à sa sœur, elle prend ses distances pour se rapprocher d’Alec.
On sent bien qu’il va se passer un truc entre eux deux… et s’en est angoissant.

J’ai apprécié le personnage de Margaret, elle est un peu trop collet-monté, mais ce qui lui arrive et sa douleur la rendent attachante.
Je suis plus mitigée pour Elspeth. Dans un premier temps, elle s’est montrée joyeuse et solaire, mais sa naïveté m’exaspérait un peu.
Par contre, dès le début, j’ai détesté Alec et sa manie de raconter n’importe quoi. Ses histoires sont censées être amusantes, elles le sont probablement quand on a 8 ans, ça ne devrait pas l’être quand on a vingt-quatre ans comme Elspeth.

J’ai adoré les descriptions : celles du premier chapitre m’ont un peu ennuyée, mais par la suite, quand elle va se balader, les décors sont magnifiquement détaillés… je m’y suis cru. Les personnages sont tout aussi bien dépeints, de manière réaliste : ils sont humains, avec leurs qualités et leurs défauts.
Ce fut une lecture courte, mais passionnante. J’ai adoré ce roman.

Coupe des 4 maisons :
Citrouilles géantes (item éphémère Spooky Boo) – lire un livre se déroulant à l’automne, ou en octobre 85 points

 

L’Ombre du chardon, tome 1 : Azami – Aki Shimazaki

Titre : Azami
Saga : L’Ombre du chardon, tome 1
Auteur : Aki Shimazaki
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 120
Quatrième de couverture : Mitsuo Kawano est étonné quand il croise par hasard un ancien copain d’école devenu président d’une importante compagnie. Il est encore plus surpris lorsque celui-ci l’invite dans un club très sélect où travaille une autre ancienne camarade de classe, la belle et mystérieuse Mitsuko, devenue entraîneuse. Mitsuo est un homme satisfait, un père de famille attentionné, et il a un bon métier. Certes, son mariage est désormais sexless, mais il se contente de soulager ses besoins dans les salons érotiques. Revoir Mitsuko, son premier amour, le poussera à revisiter ses années de jeunesse et ses rêves d’alors.
Avec ce premier roman d’un nouveau cycle, Aki Shimazaki place sans pitié ses personnages au carrefour de leur vie, là où des choix importants s’imposent, là aussi où se multiplient les inconnus et les possibles.

Je ne sais pas trop ce que je vais dire sur ce roman, non pas qu’il n’est pas bien, au contraire, mais il est court. Le récit est efficace :
Mitsuo est rédacteur dans une revue. Il est marié et a deux enfants, mais son couple ne va pas fort : sa femme et lui s’entendent super bien et s’aiment, mais ils n’ont plus de relation sexuelle depuis plusieurs années.

On découvre leur vie : la manière dont le couple en est arrivé là, le rythme de travail de Mitsuo, le changement de profession de sa femme Atsuko…
Les personnages sont bien dépeints et je n’ai eu aucun mal à croire en leur existence.
Lorsque Gorô réapparaît, c’est le passé de Mitsuo qui ressurgit : il repense à son premier amour, Mitsuko. Et par un heureux hasard, il la retrouve : elle travaille en tant qu’entraîneuse dans un bar et serveuse dans un café.

J’ai bien aimé les personnages :
Mitsuo est humain : il a des défauts et les avoue au lecteur, ça le rend relativement sympathique.
Atsuko me laissait indifférente au début, mais à mesure que j’en ai appris plus sur l’historique de son couple, je l’ai trouvée attachante.
– dans un premier temps, je ne savais pas trop quoi penser de Gorô, quelque chose me dérangeait avec lui, mon instinct me disait de me méfier.
Mitsuko n’est pas assez présente pour que je me fasse une idée précise d’elle. Je crois que je l’aime bien.

C’est un coup de cœur pour ce roman qui m’a été offert par une collègue. Il faudra impérativement que je me prenne la suite.

Coupe des 4 maisons :
Ratatinage (1ère année) – un livre de poche10 points