Contes du sonneur de cloches – Geneviève Duhamelet

Titre: Contes du sonneur de cloches
Auteur: Geneviève Duhamelet
Éditeur: Alsatia
Format: E-book
Nombre de pages: 121
Quatrième de couvertureCet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

Je me suis achetée cet e-book afin de pouvoir valider l’item éphémère en cours dans le challenge coupe des 4 maisons. Je me suis dit que des contes, ça devait être rapide à lire, bingo, en deux petits jours, c’était torché si je puis dire !

C’est un recueil de 23 contes, tournant tous autour de quatre grandes fêtes chrétiennes : Noël, la chandeleur, Pâques, la Toussaint.
Avec autant de récit, chacun peut y trouver son bonheur et un peu de chaque genre. Certaines histoires sont passionnantes (le Jacquemart), d’autres ennuyeuses (une nuit de vigile) ; quelques unes se terminent mal (le Noël du petit N’Zollo), beaucoup offrent une lueur d’espoir (la petite fille du cinéma, aujourd’hui même…) ; pour une majorité, elles sont pleines de bons sentiments (l’oie de Noël, la pièce d’or).
Histoire d’agrémenter ce roman, une illustration est insérée au début de chaque partie. Elles sont simples, mais sympathiques : sur une liseuse de sept pouces, on ne voit pas suffisamment pour s’y attarder.

J’ai longuement réfléchi à la manière d’écrire cette chronique : dois-je résumer cette compilation de contes comme c’est souvent le cas pour les autres romans ? Je pourrais, mais je ne le ferai pas : non pas que j’en suis incapable, mais, ces histoires sont tellement courtes que j’y passerai un temps fou pour finir par vous spoiler. Donc vous aurez un avis globale de mon ressenti.

Je suis assez partagée quant à cet ouvrage. Certains contes m’ont vraiment plu, principalement celles qui retraçaient les événements de la vie quotidienne.
Quelques unes ont été déplaisantes à lire, surtout celles qui contenaient un fort côté chrétien, ou une morale religieuse.
Dans l’ensemble, cela s’est laissé lire, c’était une bonne lecture, sans plus.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère: Prunes dirigeables
– un livre avec une cloche dans le titre ou sur la couverture – 180 points

 

Loup, y es-tu ? – Henri Courtade

Titre: Loup, y es-tu ?
Auteur: Henri Courtade
Éditeur: Folio SF
Nombre de pages: 388
Quatrième de couvertureEt si les êtres maléfiques des contes de notre enfance existaient réellement ?
Sans doute ces créatures vampiriseraient-elles notre planète. Elles seraient de tous les génocides, manipuleraient les plus grands dictateurs. Bref, tapies dans l’ombre d’Hitler ou sous le feu des projecteurs des plateaux télé, elles auraient entre leurs mains expertes le devenir de l’humanité.
Sinistre tableau !
Si de tels êtres vivaient, il serait à souhaiter que leur alter ego bienfaisant existe également. Qu’en ce début du XXIe siècle, ces personnages merveilleux s’éveillent et décident de se battre.
Et alors, qui sait de quel côté la balance pencherait…

J’ai mis quasiment quinze jours à lire ce roman, non pas qu’il n’était pas bien, mais j’ai eu du mal à entrer dedans – on passera le fait que j’étais occupée.
J’ai adoré la trame de base : que se passerait-il si les personnages de conte avaient survécu et traversé les siècles jusqu’à notre époque ?
La méchante reine Marilyn Von Sydow vit dans le monde actuel et a bâti un empire grâce aux nouvelles formes de communication. Elle traque quatre princesses de conte de fée – enfin, au moins trois : Cendrillon, la Belle au Bois Dormant, Blanche-Neige et le Petit Chaperon Rouge. Elle parvient par différents stratagèmes à se débarrasser de deux d’entre elle, notamment grâce à l’aide du Loup avec qui elle s’est associée. Elle recherche les deux dernières survivantes mais c’est sans compter l’aide des Veilleurs et du Traqueur.

Je suis un peu plus mitigée quant à la manière dont l’histoire est menée. On alterne entre plusieurs chapitres dans les années 2000 (2001 et 2001) entrecoupés par des récits passés qui placent le contexte.
J’avoue que mes passages préférés étaient ceux d’antan. Je trouve qu’ils apportent beaucoup à la narration et surtout aux personnages ce qui est logique puisque les héroïnes sont amnésiques en 2011. Malheureusement, ça les rend un peu fadasses et je pense que c’est la raison pour laquelle j’ai eu tant de mal à entrer dans l’univers.
J’ai bien plus accroché aux Veilleurs, leur mémoire n’est pas touchée, ils ont soufferts et partagent leurs tourments avec nous. Bref, on peut s’attacher à eux.

En conclusion, je dirai que c’est une bonne lecture, mais sans plus.

Challenge Coupe des 4 maisons :
5ème année : Animagus
– un livre dont le titre comporte le nom d’un animal existant – 50 points

Bréchéliant – Annick Le Scoëzec Masson

Titre: Bréchéliant
Auteur: Annick Le Scoëzec Masson
Éditeur: Garamond
Nombre de pages: 85
Quatrième de couvertureBréchéliant nous conte une intrigue médiévale. La scène se passe dans un château archétypal, en lisière d’une forêt, seuil de l’inconnu, à une époque qui pourrait être le XIIe ou le XIIIe siècle. Dans cet univers traversé de passions muettes, où le lointain bruit du monde est amorti sous le souffle de la prière, l’apparition d’un mystérieux voyageur précipite le drame…
Variation sur l’Amor de lonh de Jaufré Rudel, ce récit «breton » fait la part belle aux légendes liées à la mythique Brocéliande, ainsi qu’à la poésie courtoise.

Dans un premier temps, je tenais à remercier Babelio ainsi que les éditions Garamond pour la confiance qu’ils ont placé en moi.

C’est un roman qui est loin d’être épais, seulement quatre-vingt-cinq pages, on pourrait se dire que c’est court, mais personnellement, cela m’a paru très long, du  moins pour la première partie qui couvre la moitié du livre.
Le début présente les lieux et les personnages, il ne s’y passe rien. On découvre la châtelaine de Tréhogonteuc qui est de santé fragile, mais reprend des forces quand une conteuse, Ariane, est embauchée pour lui tenir compagnie. Elles vivent au château avec Violaine, belle-sœur de la maîtresse des lieux, et tous deux attendent le retour du Seigneur, parti en Croisade, il me semble.
Cela bouge un peu plus dans la deuxième partie lorsqu’un jeune garçon naufragé est trouvé et hébergé au château – alors je résume grandement, et n’en révélerai pas davantage.

Le récit m’a particulièrement ennuyée, du moins pour la première moitié. La seconde est plus intéressante et s’est lu très vite. Avec le résumé, je m’attendais à ce que cela tourne autour des légendes celtiques surtout avec une conteuse parmi les personnages : on pouvait espérer découvrir ou redécouvrir quelques fables ; ce ne fut pas le cas… ou alors c’était trop brouillon pour que cela me parle.

J’ai adoré la plume de l’auteure, elle écrit vraiment très bien et a beaucoup de style. Si l’histoire manquait de cadence, ce n’est pas le cas de la narration qui est aussi rythmée que chantante. C’est vraiment une lecture à faire à voix haute et j’y ai pris énormément de plaisir quand je le faisais, alors que j’avais du mal à avancer et à conserver ma concentration en lisant dans ma tête.

Pour le coup, mon avis est assez mitigé : une intrigue ennuyeuse et inexistante mais un discours intéressant et plaisant. Pourtant, cela m’a plus ou moins laissée indifférente.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Scrouts à pétards – un livre dont le titre comporte un néologisme (un mot inventé, propre à l’univers) – 60 points

Une saison chez les sorcières, tome 1 : Automne – Anaïs Goldemberg

Titre: Automne
Saga: Une saison chez les sorcières, tome 1
Auteur: Anaïs Goldemberg
Éditeur: Lumignon
Nombre de pages: 64
Quatrième de couvertureAu beau milieu de la forêt se trouve une maison étrange, peuplée de sorcières farfelues. L’automne arrive, et toutes s’apprêtent à goûter les joies de cette belle saison, à commencer par la plus grande : la Course à la Feuille d’Or. Mais la découverte d’une branche malade va les forcer à protéger leur forêt contre un maléfice inconnu. Leur magie sera-t-elle de taille face à ce danger ?

Cela fait un moment que cet album me faisait de l’œil : je trouve que la couverture est splendide, elle possède un côté féérique. Elle est, certes, étrange et représente merveilleusement la maison dans laquelle vivent les sorcières.
J’ai hésité longtemps avant de me le prendre et lorsque je me suis rendue au salon du livre les 24 heures du Mans en octobre 2016, je me suis décidée à me l’acheter au stand du Lumignon et je ne regrette en aucun cas.

Les illustrations à l’intérieur sont à la hauteur de la couverture qui donne le ton. J’ai adoré les couleurs : Anaïs Goldemberg réussit parfaitement à jouer avec les ombres mais également avec les nuances que ce soit dans chacune des planches que contient cet album ou même dans la dédicace qu’elle a faite pour ma fille et ce, avec de simples crayons de couleurs, c’est fort quand même. J’avoue que ça m’a scotchée.
De pus, j’ai grandement apprécié le character design des sorcières et surtout celui du monstre Grogragrou.

Quant à l’histoire, elle est super sympa.
On découvre progressivement les sorcières et leur univers. L’été touche à sa fin et pour que l’automne arrive, il leur faut trouver la première feuille d’or. Mais en s’éloignant, Irritantine et Jaloustine découvrent une forêt malade. Elles rentrent d’urgence pour avertir leurs camarades et chacune y met du sien pour sauver les arbres. Seulement, elles ne sont pas au bout de leur peine : à peine ce problème résolu qu’un autre leur tombe dessus.
Dès les premières pages, l’auteur est parvenue à me captiver. Elle a le sens du détail, elle va mettre l’accent sur un événement ou une description relativement sans importance mais va la rendre intéressante de par sa façon de l’aborder et de nous le raconter.
Pour les personnages, il n’y a pas de héros, chaque sorcière apparaît et a, cependant, un rôle primordial à jouer. Dans un premier temps, c’est assez déroutant mais pas moins plaisant pour autant. Et puis, ce n’est pas évident de faire vivre chaque protagoniste de manière aussi égale.

Bref, c’est un coup de cœur pour ce premier tome. Et je compte bien me procurer la suite dans l’année qui suit.

Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Dennis Crivey  un livre d’une jeune maison d’édition (moins de 4 ans ; édition du Lumignon ouvert en 2014) –  20 points

Contes de Noël – Collectif

Titre: Contes de Noël
Auteur: Collectif
Éditeur: Lire c’est partir
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture: Cinq contes ayant pour thème Noël.

J’avais acheté ce petit recueil lors d’un de mes séjours sur Paris. Cela fait un moment que je voulais le lire mais l’envie de le découvrir en décembre était trop forte, je me suis donc résignée à attendre.
Il réunit cinq contes d’auteurs et de style divers.

Le sapin de Hans Christian Andersen : c’est le seul que je connaissais et que j’avais déjà lu. A l’époque, je ne l’avais pas trop aimé mais une seconde relecture me l’a fait voir d’un œil différent et j’en ai apprécié la morale. On ne peut pas dire qu’il est très gai mais il a le mérite d’être parlant.
Un jeune sapin grandit sous le bois protecteur de la forêt, il voit régulièrement des conifères plus vieux se faire couper et il imagine toute sorte d’aventure. Du coup, il n’apprécie pas l’instant présent et brûle de pousser plus vite. Quand son tour vient en période de Noël, il déchante.

La fête des toits d’Alphonse Daudet : la manière dont il est écrit se rapproche de la forme d’une pièce et est divisée en quatre “acte” ; dans un premier temps, chaque partie commence par un texte qui place le décor ou l’avancée des événements puis viennent les dialogues de tous les objets et animaux qu’on trouve sur les toits que ce soient les moineaux, les cheminée, le vent, les carillons, etc.
Chacun attend avec impatience la venue de Noël et quand celui-ci arrive, accompagné de kobolds, afin de faire sa distribution, tous se calment pour le laisser s’exprimer.
Le début m’a laissée un peu perplexe mais à mesure qu’on avance, il gagne en intérêt ; j’ai adoré ce conte, les paroles de Noël sonnent justes et sont très belles.

Les trois messes basses d’Alphonse Daudet : le titre est très évocateur et je ne m’y attendais pas, je pensais que cela faisait allusion à l’expression. Non, puisqu’il est bien question de révérend, de sacristain et des trois messes que le prêtre doit célébrer à Noël. Argh !
Le début m’a un peu rebutée et ennuyée : le personnage principal est partagé entre son devoir et le désir de manger. Mais rapidement, on apprend que son assistant est en réalité le diable chargé de le tenter par gourmandise, un des sept péchés capitaux, rappelons-le. Je n’en dirai pas plus mais une fois qu’on connait ce détail, la fin est prévisible. Pourtant, cette surprise a quand même suscité mon intérêt, me poussant à lire la suite et à prendre du plaisir dans cette lecture.

L’arbre de Noël des pauvres petits de Fedor Dostoïevski : c’est l’histoire d’un petit garçon de six ans qui vit dans une cave avec sa mère et des réfugiés. Lorsque celle-ci meurt, il quitte son abri et découvre la ville le soir de Noël.
Un  conte bien triste, rondement mené mais sans sentiments. Résultat, ça m’a laissée totalement indifférente.

Conte de Noël de Guy de Maupassant : venant de l’auteur de la nouvelle Le Horla, je m’attendais à un récit plus sombre, un peu fou ou un brin oppressant. Il n’en a rien été. Je ne dirai pas qu’il n’était pas légèrement étrange : une femme qui mange un œuf et qui se retrouve subitement possédée, c’est certes un peu bizarre mais c’est surtout et davantage inexpliqué.
Je n’ai pas du tout accroché à ce conte qui m’a semblé assez inintéressant. Ça m’a un peu déçue

Dans l’ensemble, j’ai un avis plutôt mitigé sur cette lecture : le début est très bon, la fin l’est beaucoup moins.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Pullover Weasley (2ème fois) – lire un livre dont le titre comporte le mot « Noël » (toutes les langues sont acceptées) avant le 24 décembre à 23h59 –  50 points