Les Aventures d’Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll

Alice au pays des merveilles - bilingueTitre: Les Aventures d’Alice au pays des merveilles/ Alice’s Adventures in Wonderland
Auteur: Lewis Carroll
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 285
Quatrième de couverture
: “Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d’un bond car, en un éclair, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s’engouffrer dans un vaste terrier sous la haie.”
Pourquoi Alice s’étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C’est au pays des merveilles que l’a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

J’avais déjà lu Alice au pays des merveilles lorsque j’étais plus jeune, mais je n’avais pas accroché. Puis ma prof d’anglais de l’époque nous avait conseillé de le lire en anglais… je ne voyais pas ce ce que ça pouvait changer – oui, du haut de mes 14 ans, j’étais aussi quiche que mauvaise en anglais et certaines subtilités scolaires m’échappaient – pourtant, je m’y étais quand même essayé et j’avais nettement préféré, même si je n’en avais compris que les jeux de mot basiques.

J’ai donc été super contente lorsqu’AnGee du Livroscope me l’a offert en version bilingue lors du Swap Disney vs Marvel.
Je l’ai à nouveau  lu dans les 2 versions et une fois de plus, j’ai nettement moins aimé la version française.
De plus, gros point positif : dans cette collection, un sacré paquet de notes jalonnent le récit en anglais. Parfois, elles m’ont été utiles, d’autres non.

Lorsqu’on me parle d’Alice au pays des merveilles, je pense toujours à 2 dessins animés :
– le premier, c’est forcément la version Disney
– le second est le manga des années 1985 de Taku Sugiyama, celui-là :

Cette lecture m’a forcément fait pensé à l’un comme à l’autre selon les scènes parcourues, je suis donc incapable de ne pas faire de parallèle tellement les deux m’ont marquée dans ma prime jeunesse.
Dans le film de Disney, l’histoire et les personnages sont relativement fidèles et j’en ai été agréablement surprise ; bien entendu, il en manque quelques uns dont l’apparition était plus longue dans le livre que celle avec le Chapelier Fou, le Lièvre de Mars et le Loir – pour ne citer que celle-ci. C’est le cas pour  la Simili-Tortue et le Gryphon ou la Duchesse et la scène du poivre, chacun apparaissant sur plus d’un chapitre – si cette dernière a été oublié chez Disney, ce n’est pas le cas dans le manga, c’est un passage très entêtant qui m’a beaucoup marquée au point d’en avoir encore des flashs quand j’y pense.
Dans le livre, j’ai été étonné de découvrir que certains personnages étaient assez peu intéressants contrairement au dessin animé, notamment la chenille bleue ou le dodo, du coup, c’était un peu laborieux comme passage. Certains sont égaux à ce qu’a imaginé Lewis Carroll comme la reine de cœur ou le Lapin Blanc. Dans l’ensemble peu de surprise du côté des personnages les plus connus.
Petite déception pour le Chat du Cheshire que j’adore je l’ai trouvé moins charismatique, il m’a donc semblé moins présent dans le livre, mais je pense que ce n’est qu’une impression.

Comme dit au début, je n’ai pas aimé la version française, je m’y suis ennuyée.
Par contre, la version anglaise m’a davantage plu, je l’ai trouvée plus rapide à lire et ce, malgré les notes sur lesquelles je m’arrêtais – mon niveau d’anglais étant moyen, je n’ai pas dû comprendre tous les seconds degrés, mais suffisamment pour que ma lecture soit malgré tout plaisante.

Challenge LEAF Le Manège de PsylookJe passe à 11/50

Contes de ma terre – Catherine Lamic

Contes de ma terreTitre:  Contes de ma terre
Auteur:
Catherine Lamic
Éditeur: Tertium
Nombre de pages:
75
Quatrième de couverture:
Contes fantastiques et merveilleux racontent l’histoire d’une terre, où la beauté sauvage du causse, voisine avec la vallée de la Dordogne entaillée par les eaux de la rivière. Cette terre, c’est celle des paysans du Quercy qui l’habitent, qui la font prospérer en travaillant son maigre sol et en élevant des animaux. C’est celle mystérieuse, du Drac, des feux follets et autres malins.

J’ai pu découvrir ce recueil de conte grâce à la Masse Critique Babelio : je remercie donc grandement Babelio ainsi que les éditons Tertium pour leur confiance.

Ce qui m’a attirée, c’est bien sûr le résumé : il m’a convaincue qu’avec ce recueil, je retrouverais une partie de ma jeunesse, et que je voyagerai aux côtés de personnages fabuleux. Cette lecture a été bien au delà de mes espérances. Ça s’est lu bien trop vite à mon goût, c’était frais et surtout dépaysant, sentiment renforcé par les dessins de type bucolique de Marie Bazin.
Ce qui m’a frappée d’un premier abord, c’est la mise en page : la police est relativement grosse, le texte est aéré grâce à des interlignes amples,…

Il contient 14 contes, relativement courts (le plus long fait 7 pages, le plus petit 3). Beaucoup se passent principalement dans la région de Quercy située dans le Massif Central. Les autres semblent être dans le même coin.
Les larmes d’une pierre : L’âme d’un mercenaire est enfermée dans une pierre depuis la guerre de Cent ans, jusqu’à ce qu’une petite fille vienne le réveiller.
J’ai beaucoup aimé ce petit conte, une bonne entrée en la matière, un récit complet qui n’omet pas le passé de l’esprit tout en permettant au lecteur de suivre le cheminement de la fillette.
Frou-Frou, la reine des truffes : Frou-Frou, de peur de finir dans l’assiette des fermiers affamés, fuit sa porcherie jusqu’à ce que la faim la pousse à chercher de la nourriture.
Un petit conte fort sympathique, un personnage attachant de par ses réactions tellement humaines.
Des oies pour richesse : Colline, une jeune paysanne, rencontre une vieille dame qui l’avertit d’un danger et la met à l’épreuve.
J’ai eu peur pour l’héroïne, a-t-elle fait le bon choix en suivant les conseils de la vieille ? J’en ai douté jusqu’au bout.
Le Sang-Dragon : Lorsqu’une dragonne prend sous son aile et élève un enfant humain…
Étant fan des dragons, je ne pouvais qu’adorer ce conte au point de le relire, c’est sûrement mon préféré.
La promesse d’un collier : On suit Lisane, jeune fille vaniteuse ; elle ramasse dans la rivière un collier mais il faut toujours se méfier des apparences et bien davantage des promesses.
Ça m’a fait sourire, surtout la conclusion. J’ai aimé l’ambiance de ce conte.
Mouchette et le déserteur : Jérémie, déserteur en fin de guerre, se cache dans une porcherie jusqu’à ce que le fermier le trouve.
Un conte sympathique qui n’a rien de fantastique et pourrait très bien être tiré d’une histoire vraie, j’ai beaucoup aimé.
Piot le dindon : l’histoire d’un dindon beau mais bête comme ses pieds.
Je n’ai pas trop aimé principalement dû au personnage principal qui est en effet très sot… Par contre, la chute m’a plu.
A la racine du Bonheur : Hilda, une sorcière mise à l’écart en raison de son apparence et surtout de son nez disproportionné, part à la recherche d’un ingrédient qui lui permettrait de modifier ce dérageant appendice. Jusqu’où sa recherche la mènera-t-elle ?
J’ai adoré ce conte, il sonne juste, le personnage d’Hilda est sympathique, attachante en très peu de pages. Quant à la fin, elle est juste géniale.
Le soleil dans la maison : Un fermier trouve un bébé non loin de son champ mais il n’ose l’amener chez lui, sa femme étant acariâtre.
Une histoire simple, une fin un peu prévisible mais ça n’en rend pas moins le récit intéressant.
Le bal des animaux : Différents animaux sont invités à un bal chez un seigneur peu aimé. Ils demandent tous leur chemin à un âne qui les met en garde mais ils n’en ont cure. Quand aucun ne revient, le baudet décide d’aller voir de quoi il retourne.
Un conte divertissant qui m’a fait sourire de par les réponses que les animaux donnent à l’âne après son avertissement.
Poivre et Caramel : Deux chiens chassent les poules. Lorsque sa maîtresse adopte un poussin, les choses se corsent.
Je n’ai pas accroché, c’est sûrement celle que j’aime le moins.

Contes de ma terre p56
Les couleurs d’Agneline : Un agneau s’interroge sur le blanc de sa toison, il décide d’aller rejoindre un arc-en-ciel afin de le traverser et colorer ainsi sa laine ; il s’éloigne imprudemment du troupeau.
Un texte plutôt poétique, une belle histoire que j’ai bien aimée.
La jeune fille et le lutin : Lorsqu’un lutin tombe amoureux d’une humaine, il abandonne son immortalité pour la rejoindre, seulement tout a un prix.
J’ai adoré ce conte, par contre, la fin est dure, c’est sûrement ce qui m’a tellement plu au final.
Le pont des âmes disparues : Un berger est chargé par un riche paysans de retrouver sa fille, enlevé par le Roi des Geais, heureusement, il reçoit une aide attendue.
Un très beau conte, dans la lignée des contes classiques, qui clôt magnifiquement ce recueil. J’ai adoré.

Vous l’aurez compris, c’était une lecture passionnante : le style de l’auteur est très agréable, il faudra que je tente d’autres titres, les histoires sont variées et sympathiques.

Les contes du cimetière : Gobelins, fantômes et esprits – Martin Waddell & Tony Ross

Les contes du cimetièreTitre: Les contes du cimetière – Gobelins, fantômes et esprits 
Auteur: Martin Waddell
Illustrations: Tony Ross
Éditeur: Gautier-Languereau
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture:
Quatorze contes hantés pour esprits frappés, et cœurs bien accrochés…
Venez frissonner !

C’est ma cinquième lecture issue du panier emprunté à la médiathèque du nom de Tremblez Mortels !
On retrouve 14 contes que le narrateur, originaire d’Irlande du Nord, a entendu enfant. Je les ai trouvés assez variés, je vous laisse juger :

Jouan Le Froid est un vieux squelette qui hante un cimetière où personne n’ose mettre les pieds excepté Petit Pat, un brave gars qui travaille en échange du couvert. Il est envoyé par Mériadec le Mauvais qui espère que Jouan le tue, histoire de ne pas avoir à remplir sa part du contrat c’est-à-dire lui donner de la soupe chaud pour le travail effectué à la ferme.
Une histoire sympathique pour commencer en douceur cette entrée en matière. Elle ne fait pas peur mais l’ambiance est bien là.

La jeune épousée est l’histoire d’un homme qui épouse Gaïda, une jolie fille du pays. Il surprend à la tombée du soir le projet des gobelins d’enlever sa femme. Il rentre précipitamment et séquestre sa famille dans la maison le temps d’une nuit.
Une histoire un peu plus sombre que la première, un peu angoissante également ou même le lecteur se demande si la femme d’Ardell tiendra et aura confiance jusqu’au bout en son époux.

Il n’y a plus de beurre : le Petit Peuple aide un fermier en échange de rémunération en nature. L’homme décède, sa propriété est rachetée mais le nouvel exploitant, avare, ne croit pas au Petit Peuple et pense que ses ouvriers le volent. Il supprime donc tous les cadeaux…
Ce récit ne fait nullement peur mais la morale est présente et facilement compréhensible pour de jeunes lecteurs.

Danse avec Fanch : Aénor Mahon adore danser, après nombre de recherches, elle choisit Fanch comme partenaire définitif jusqu’au jour où celui-ci se noie.
Une courte histoire qui m’a laissée indifférente.

Tom Coquin : La famille Quinn travaille dur toute la journée, lorsqu’ils rentrent, un esprit invisible les a aidés aux tâches ménagères jusqu’au jour où une mauvaise récolte les oblige à abandonner la ferme qu’ils louent pour revenir dans la maison familiale de Marie Quinn, devant laisser derrière eux Tom auquel ils se sont attachés.
Une famille fort attachante, les Quinn, l’esprit Tom Coquin également d’ailleurs, c’était tout aussi dur pour ma puce et moi de quitter la ferme en le laissant derrière que pour les héros de ce conte.

Les contes du cimetières p15Maligne petite Dora est élevée par sa tante qui la surnomme ainsi alors qu’elle est loin d’être maligne. Elle rêve d’épouser un prince, ce qui est sur le point d’arriver mais le prince y met une condition, qu’elle parvienne à filer 5 fuseaux de laine par jour pendant un mois comme l’a affirmé sa tante. Puisque sa nièce en est incapable, les deux femmes font un pacte avec un gobelin poilu : il fera le travail à sa place mais pour que Dora garde sa liberté, elle doit trouver le nom du gobelin, autrement, elle devra l’épouser.
Le personnage de Dora m’a saoulée, elle est bête comme pas possible et si sa tante n’était pas là, l’histoire se serait mal fini pour elle… D’où la dangerosité de faire croire aux enfants qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas… la franchise, y a rien de mieux ! Et en plus, le texte est long, genre 14 pages.

Le fantôme du bois des Ghoules : une histoire très courte et une chute très drôle. Petit Mathurin se balade dans le bois des ghoules, il en rencontre une mais affirme qu’il n’a pas peur… grave erreur.
Sûrement ma préférée !

Le champ qui scintillait : Vieux Grippe-Sou, son nom en dit long, se rend sur la colline La Cabosse, lieu où le peuple des korrigans festoie, entouré de trésor, dans le but de les voler.
Une histoire prévisible qui m’a un peu ennuyée.

La Dame de Llyn Y Fan Fach : Ardell se rend au lac tous les jours, il y rencontre une Dame du lac qui lui plait et c’est réciproque. Il traverse l’épreuve du père de la demoiselle et peut l’épouser à condition qu’il ne doute pas d’elle 3 fois ou elle retournera dans les flots.
Comme celle d’avant, prévisible et un peu longue… Quant aux doutes que le mari émet sur sa femme, ils n’étaient pas tous très convaincants…

L’Ogremitaine : deux tailleurs rivaux, l’un coud vite mais mal, l’autre lentement mais très bien. Le premier essaie de se débarrasser du second en pariant qu’il ne parviendrait pas à prendre les mesures de son dernier client, le tailleur lent relève le défi, or, il est envoyé s’occuper du monstrueux Ogremitaine.
Une histoire qui se lit bien, sans plus. Ma puce n’a pas trop comprise la chute qui est un peu une fin ouverte.

Le fantôme de Porlock erre depuis des années dans le village cherchant quelque chose. Seule Mirabelle prend le temps de l’aider.
Un personnage sympathique.

Bonnet de Joncs : un homme a 3 filles, les 2 premières lui affirment constamment qu’elles l’aiment mais sont paresseuses, la troisième ne lui dit jamais mais prend soin de son vieux père. Au moment de faire son testament, il leur demande à quel point elles l’aiment, les deux premières répondent comme d’habitude, la dernière par métaphore, mais il ne comprend pas et la jette dehors. Elle cache ses origines et son visage sous un bonnet de joncs et décide de trouver l’amour pour ce qu’elle est et non ce qu’elle parait être. Elle trouve du travail non loin de la maison de son père et y découvre ce qu’elle cherchait, le véritable amour… Avec l’aide de son fiancé, elle décide de faire comprendre à son père la métaphore employée quelques temps auparavant.
L’histoire et le personnage de Bonnet de Joncs sont sympathiques. La morale m’a beaucoup plu.

Déménagement clandestin : un vieux couple vit dans une ferme mais sont harcelés par un méchant farfadet poilu.
La chute était très drôle, j’ai bien ri ; la puce n’a pas compris.

Les veilleurs : Deux familles perdent un être cher. Ils font la course à l’enterrement car il est dit que le dernier enseveli se retrouvera à veiller éternellement le cimetière et aucun ne souhaite ça à leur disparu.
Avec le titre, la fin est prévisible. Une histoire qui termine bien ce recueil qui a commencé dans un cimetière et se finit dans le même endroit.

Un recueil sympathique, des illustrations qui s’accordent bien avec, parfois bizarres, parfois amusantes, pas vraiment terrifiantes.
J’ai bien aimé cette lecture.

Anticontes de fées – Grégoire Solotareff & Nadja

Anticontes de féesTitre: Anticontes de fées
Auteur: Grégoire Solotareff
Illustratrice: Nadja
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 123
Quatrième de couverture
: Dans certains Bois Dormants vivent des princesses Belles, destinées à se piquer le doigt avec un fuseau, et leurs sœurs, les Laides, destinées à être laides, mais aussi à vivre leur vie de manière heureuse et sage. Barbe-Bleue a, lui aussi, un frère caché, Barbe-Rose, toujours joyeux mais totalement inconnu. Jusqu’au jour où Rosalynde, septième femme de Barbe-Bleue, entre dans le cabinet secret de son époux assassin. Par amour, mais un peu trop tard, Barbe-Rose va agir. Comme le Petit Chaperon Vert. Le loup rôde, alors il essaie de sauver le Petit Chaperon Rouge, même si ce dernier est insensé et moqueur.
Contient : Le Petit Chaperon Vert, Barbe-Rose et La Laide au Bois Dormant

Ce recueil de trois contes revisités a été offert à ma puce lors de son anniversaire par une de ses petites copines. On l’a lu dès qu’on en a eu l’occasion ; ça ne nous a pris qu’une petite heure, et encore, c’est parce qu’on s’est arrêté sur les images.

Comme indiqué, plus haut, ce sont des contes revisités :
Le petit chaperon vert est une petite fille que sa maman habille en vert pour passer inaperçue dans la forêt et c’est une idée d’autant plus brillante lorsqu’elle doit porter à sa mère-grand malade un panier de victuailles et croise le grand méchant loup. Elle déteste le petit chaperon rouge qui ment constamment.
Barbe Rose est le frère de Barbe Bleue, il est tout le contraire de son frangin et veut absolument entrer dans le cabinet secret. Comme dans le conte, la nouvelle femme du tyran reçoit un exemplaire de toutes les clés du château et peut se rendre où elle veut, mais ne doit pas ouvrir la fameuse chambre secrète qui abrite le corps des anciennes épouses. J’ai particulièrement aimé le passage avec Anne Masseuranne, il m’a grandement fait rire (private joke quand tu nous tiens !)
La Laide au Bois Dormant : et si la Belle au Bois Dormant avait eu une jumelle laide et cachée de tous ? Une histoire drôle mais également émouvante.

Anticontes de fées p9Si ces courts contes m’ont beaucoup plu, j’ai eu plus de mal avec les illustrations : je ne suis pas une grande fan des volatiles et dans ce recueil, il y en a réellement beaucoup. Pourtant, je m’y suis faite : les dessins se marient bien avec le burlesque des situations.

On a beaucoup aimé cette lecture, ça se lit vite et bien. C’était amusant, dépaysant de par la vision différente des contes traditionnels que nous en dépeint l’auteur. Certains passages sonnent justes et j’ai apprécié ça, notamment la morale de l’histoire du Petit Chaperon Rouge. On a passé un très bon moment.

La mélodie des tuyaux – Benjamin Lacombe

La mélodie des tuyauxTitre: La mélodie des tuyaux
Auteur et illustrateur: Benjamin Lacombe
Conteuse: Olivia Ruiz
Éditeur: Seuil Jeunesse
Nombre de pages: 34
Quatrième de couverture:
Un conte musical dans lequel le jeune Alexandre rencontre une belle gitane andalouse et se découvre un don exceptionnel pour la musique.
Laissez-vous entraîner par les rythmes gitans !

Ma mère a offert ce très bel album à ma fille. J’ai longtemps hésité à le lire, enfin, à l’écouter pour le coup. Je redoutais un peu la déception sans forcément savoir pourquoi, enfin, si, je sais, le thème des gens du voyage y est pour beaucoup – thème qui me touche de loin, la nostalgie de certains récits d’enfance additionnée à tout ce que l’esprit d’une fillette peut imaginer des dits aussi bien que des non-dits.

La mélodie des tuyaux p21Finalement, je suis contente d’avoir pris le temps, il est très bien. J’aime toujours autant les illustrations de Benjamin Lacombe, une fois de plus, rien à redire, elles sont superbes, on y trouve un souci du détail impressionnant. Le format n’est pas toujours des plus pratiques, mais ça permet quand même au lecteur de profiter des planches et de chaque détail qui les accompagne. A chaque page de lecture, de très jolies images viennent l’agrémenter, parfois en haut de page, d’autres en bas ; ça ajoute grandement au charme de l’album.

L’histoire est sympathique, j’ai aimé la façon dont Olivia Ruiz la conte. Les chansons m’ont rappelé de vieux souvenirs – Gipsy King et compagnie qui tournaient en boucle à la maison les dimanches -, ça m’a donc plu. Seul bémol : elles sont chantées en espagnol – pas de souci jusque là – et on retrouve les paroles à la fin de l’album ce qui est un gros plus surtout si l’envie nous prend de nous égosiller en parallèle du CD, mais j’ai un peu regretté qu’elles ne soient pas traduites – pour moi, l’espagnol remonte à loin, j’ai réussi à en traduire certaines phrases ou mots mais ça n’en est que plus frustrant et pour un jeune public, ça manque surtout sur la chanson qu’Alexandre a composé pour Elena et qui l’émeut aux larmes !

La melodie des tuyaux p 22-23

J’ai adoré cette petite lecture, cela avait un goût de voyage, avec la finalité : rien n’est jamais prédestiné dans la vie et ce sont les rencontres que l’on fait qui nous font.