Comme un oiseau dans un bocal : Portraits de surdoués – Lou Lubie

Titre : Comme un oiseau dans un bocal : Portraits de surdoués
Auteur : Lou Lubie
Éditeur : Delcourt
Collection : Hors collection
Nombre de pages : 181
Quatrième de couverture : On parle beaucoup des enfants précoces, mais que deviennent-ils une fois adultes ? Birdo, brillant chef de restaurant, discret et solitaire, sait qu’il est surdoué depuis tout petit. Raya, prise dans une vie qu’elle sabote inconsciemment, cherche des réponses dans son diagnostic tout récent de « Haut Potentiel Intellectuel ». En confrontant leurs expériences, ces deux êtres singuliers vont repenser leur rapport à la douance.

Quelle claque cette lecture !
Bon, cette chronique était partie pour être très personnelle parce que c’est un sujet qui me touche de près et de beaucoup plus près que ce que j’aurais envisagé il y a encore 18 mois, mais j’ai changé mon fusil d’épaule : dans cet article, je donnerai mon avis sur cette bande-dessinée, dans un second, je parlerai de mon cas et je le mettrai en parallèle avec cette lecture.

Birdo est hpi, il a réussi sa scolarité, il est doué dans son boulot, il est intégré socialement, cependant il se sent en décalage avec les autres. Quand il rencontre Raya, il se sent bien avec elle. Elle est aussi haut potentiel, il y a quelques similitudes mais pas mal de différences aussi. Elle était une élève moyenne, elle n’a pas été détectée enfant, elle est hypersensible, etc.
Donc on suit ces deux personnages, on découvre leur parcours et leur quête d’identité.
C’est donc l’occasion pour Lou Lubie de nous présenter l’évolution des neurosciences depuis le début du XXème siècle, de nous expliquer la manière dont les tests peuvent être interprétés. Elle détricote les stéréotypes sur les surdoués et rétablit les traits caractéristiques des profils de ses héros.

Il y avait beaucoup de choses que je savais déjà, mais pas tout. Donc j’ai trouvé cette lecture super intéressante. J’ignore si le scénario peut plaire à quelqu’un qui ne se reconnaît pas dans les personnages parce que finalement, c’est très orienté, mais ça peut assouvir la curiosité des lecteurs face à ce fonctionnement intellectuel et cognitif si particulier et responsable de tant de malentendus et de mésententes.
En ce qui me concerne, ça m’a parlé, ça m’a ému… j’ai même pleuré à la fin quand Birdo se fissure.

Les illustrations sont spéciales, peu de couleurs, mais ça passe bien.
C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Mon expérience neutoatypique

Gengis Khan et l’empire Mongol – Marie Favereau, Laurent Seigneuret & Julie Poinçot

Titre : Gengis Khan et l’empire Mongol
Scénario et pages documentaires : SAGA
Dessins : Laurent Seigneuret
Couleurs : Julie Poinçot
Éditeur : Petit à petit
Nombre de pages : 72
Quatrième de couverture : Le nom de Gengis Khan est resté célèbre dans l’histoire. Mais que sait-on vraiment de l’homme qui se cachait sous l’armure du guerrier ?
À travers ce Docu-BD, découvrez comment la naissance d’un jeune garçon dans les steppes mongoles va bouleverser l’histoire. De l’intimité de son clan aux grandes conquêtes, en passant par les guerres de successions et l’incroyable héritage qu’il laissa, parcourez le destin extraordinaire de Gengis Khan et du plus grand empire de tous les temps. Agrémenté de pages documentaires riches en archives, cet album vous invite aussi à découvrir la vie nomade et les traditions des Mongols, leurs croyances, l’art des chamanes, l’architecture, la politique…

C’est une bande-dessinée documentaire. Je ne l’ai pas acheté pour moi mais pour mon fils. Il est fan d’histoire donc je pense que cela pourrait lui plaire. En ce qui me concerne, j’ai trouvé cette lecture longue.
Cela retrace l’histoire de la conquête de l’empire Mongol : de Gengis Khan jusqu’à Kubilai Khan, donc sur environ un siècle. On découvre les alliances, les stratégies politiques, les guerres de succession, etc.
Chaque période est entrecoupée de petits articles documentaires qui font le lien entre les deux parties.
C’était intéressant, j’ignorais que leur empire s’était étendue si loin et si vite. C’est impressionnant.

Je regrette surtout que l’histoire ne soit pas suffisamment romancée à mon goût, ce que je comprends tout à fait : en 70 pages, ce n’est assez pour s’étendre sur une époque aussi dense. Du coup, ça m’a laissée indifférente.
Les dessins sont assez classiques, je ne m’y suis pas attardée.

Rien d’autre à ajouter.
Maintenant que je l’ai lu, je vais pouvoir le filer à mon loulou et passer à une autre lecture.

Contes du Japon – Pascale Fontaine & Yann Breton

Titre : Contes du Japon
Auteur : Pascale Fontaine
Illustrateur : Yann Breton
Éditeur : Cipango
Nombre de pages : 96
Quatrième de couverturePour découvrir les légendes et les traditions du Japon. Pour comprendre la vénération de la nature et le raffinement esthétique d’un pays fascinant.

Je dois vous faire un aveu : ces prochains jours, vous allez voir passer quelques chroniques de romans dont le thème est les mythes japonais parce que, comme je l’annonçais hier dans mon article sur le recueil Contes japonais, je suis en phase de recherche pour l’écriture d’un manuscrit et comme je suis légèrement monomaniaque sur les bords, je vais lire tous ceux que je possède cette semaine.
Quand j’ai fait ma recherche au Camphrier (boutique spécialisée dans le manga et qui a étendue son activité à d’autres ressources issues du Japon) d’ouvrages pouvant me servir, il y avait celui-ci dans le tas.

J’avais hésité à le prendre, redoutant que les informations soient trop générales. Je ne me leurre pas, c’est le cas : je connaissais pas mal de données dont certaines que j’avais oubliées donc ça m’a rafraîchi la mémoire. Par contre, certains détails que j’ignorais pourront me servir (j’ai toujours dit que c’est aux petits détails qu’on reconnaît une grande histoire), même si je déplore qu’ils n’aient pas été exploités de manière plus complète. Voyons les choses du bon côté, ça me donne de nouvelles pistes pour d’autres recherches.

Il est composé de 10 contes : certains célèbres comme Momotaro ou la princesse des bambous et d’autres moins connus comme les Jizô aux chapeaux de paille.
Chaque histoire est suivie d’une double page documentaire illustrée avec des textes explicatifs très courts sur des thèmes chers aux Japonais (le shintoïsme, le bouddhisme, les différentes fêtes, les monstres et démons, les costumes, etc)
J’ai bien aimé les récits : si la plume de l’auteur n’est pas transcendante, elle a le mérite d’avoir su garder l’âme des contes japonais tout en les rendant accessibles à un public novice.
Quant aux illustrations, je les ai trouvées sympathiques : elles s’harmonisent parfaitement avec le sujet et favorisent une ambiance nippone.
C’était une bonne lecture, rapide à lire et plaisant.

Zéro plastique dans nos océans : comment passer à l’action – Nathaly Ianniello

Titre: Zéro plastique dans nos océans : comment passer à l’action
Auteur: Nathaly Ianniello
Éditeur: Vagnon
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture: Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique finissent leur vie dans les océans. Et d’ici 2050, les poissons seront moins nombreux que le plastique dans l’ensemble des mers du monde.
Comment avons-nous pu en arriver là ?
Ce guide, émaillé d’entretiens avec des acteurs engagés sur le terrain – les chercheurs Jean-François Ghiglione et Stéphane Bruzaud ; le navigateur Yvan Bourgnon ; ou encore Antidia Citores de l’association Surfrider Europe, et Romain Troublé et André Abreu de Tara Expéditions –, dresse un état des lieux clairvoyant sur la pollution plastique et les initiatives, souvent inspirantes, pour l’enrayer.
Un cri d’alerte est lancé !
Face à une telle catastrophe écologique, il est devenu urgent d’agir, chacun à son échelle, en exerçant notre pouvoir de citoyen et de consommateur, à commencer par réduire nos déchets plastiques à la source ; en faisant la chasse au plastique chez soi, dans sa cuisine, sa salle de bains, et en optant pour une consommation alternative. Des gestes plus simples qu’il n’y paraît, à la portée de tous.

Avant toute chose, je tiens à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Vagnon pour la confiance qu’ils m’ont accordée.
Parmi la sélection que j’avais faite, celui-ci faisait partie du trio de tête, j’étais donc super contente d’avoir obtenu ce partenariat.
Ça fait quelques temps que j’essaie au maximum de réduire les emballages nocifs. Pour l’alu, c’est réussi, depuis 2 ans j’en ai drastiquement réduit l’utilisation jusqu’à arriver à m’en passer totalement aujourd’hui, et j’ai beau essayer de diminuer ma consommation de plastique, c’est difficile vu que les grandes surfaces en abusent. J’attendais de ce livre quelques solutions.

Il se divise en deux parties :

La première, imprimée sur des feuilles blanches, est surtout documentée.
Au début, beaucoup de chiffres (pourcentage, poids, etc). Ça m’a un peu perdue et j’avoue ne rien avoir retenu.
Mais rapidement, des explications plus complètes et plus intéressantes sont données. Ça permet de comprendre beaucoup de choses, notamment pourquoi telle ou telle invention que je connaissais (comme la « poubelle » des mers Seabin pour ne citer qu’elle) ne sont que partiellement efficaces. Pour faire simple et raccourcir grandement, parce qu’elle ne récupère que les plastiques d’une certaine taille, les nanoplastiques et microplastiques passent au travers de beaucoup de systèmes existants.
Il y a pas mal d’autres détails du même genre que j’ignorais ou dont je n’avais pas assez analysé la situation pour arriver à cette conclusion (je pense notamment à l’économie circulaire du plastique).
Heureusement, il n’y a pas que du négatif dans cette partie documentaire. L’auteur nous présente aussi les projets de loi mis en place par l’Union Européenne, des solutions écologiques qui ont été inventées depuis deux ou trois ans et qui commencent tout doucement à se mettre en place, ou des initiatives lancées par des associations, par certaines villes ou simplement des actions individuelles qui ont pris de l’ampleur grâce aux réseaux sociaux.
Autant je redoutais de m’ennuyer dans cette section avant de commencer, autant je l’ai trouvée passionnante.

La seconde partie imprimée sur papier bleu, nous présente des solutions pour diminuer notre consommation plastique comme de faire ses produits soi-même (lessive, savon pour le corps, soin gommant, liquide vaisselle, etc.).
Personnellement, j’ai commencé depuis un peu plus de deux ans à faire mes lessives moi-même et ça fait quelques mois que je cherche à augmenter ma gamme, histoire d’éradiquer certains bidons plastiques.
Dans Zéro plastique dans nos océans, on trouve quelques recettes de base. Plus facile à concocter que ce que j’ai pu trouver sur le net parce que certaines recettes nécessitent des produits un peu plus simples à trouver…
Il y a aussi quelques astuces pour réduire le plastique notamment dans les supermarchés par des demandes simples mais auxquelles je n’aurais pas forcément pensé parce que je ne connais pas tous les produits d’emballage existants.
Finalement, il y a quand même pas mal d’astuces que j’utilise ou que je me suis promis de mettre en place quand mes horaires de travail redeviendront normaux (c’est-à-dire moins de 58h hebdomadaire, d’ici la fin des grandes vacances) et que j’aurais le temps et l’énergie de faire des tests.

En conclusion, c’était une lecture intéressante que ma curiosité m’a poussée à demander. Je l’ai adorée au point de dévorer en moins de trois jours, ce qui est génial vu que j’ai du mal à lire ces derniers temps.