La légende d’Argassi, tome 1 : La croisée des chemins – Martine S. Dobral

Titre: La croisée des chemins
Saga: La légende d’Argassi, tome 1
Auteur: Martine S. Dobral
Éditeur: Evidence éditions
Nombre de pages: 488
Quatrième de couverture: Lorsque Victoire quitte New York et retourne en France pour le décès de sa grand-mère, elle n’imagine pas l’avalanche d’évènements aussi inattendus qu’improbables qui vont bouleverser sa vie. De retour dans la maison de son enfance, la découverte d’un secret de famille l’entraînera, bien malgré elle, dans une quête initiatique dans le passé, le présent et ailleurs…
Vous croyez un peu aux contes de fées, encore au prince charmant et aux ?ns presque heureuses ? Les paradoxes et l’impossible ne vous font pas peur ? Alors cette histoire est faite pour vous. Et ne dites pas que vous n’étiez pas prévenus…

Je remercie Masse Critique Babelio ainsi qu’Evidence éditions pour la confiance qu’ils ont placée en moi.
Je ressors de cette lecture avec un avis très mitigé. Il y a quelques points positifs, mais pas suffisamment pour que ce premier tome m’ait conquise.

Victoire vit à New-York. Quand sa grand-mère qui l’a élevée décède, elle retourne en France. En farfouillant dans les papiers laissés pour elle, elle découvre que son père lui a menti : non seulement sa mère n’est pas morte comme elle le croyait, mais aussi qu’elle ne l’a pas abandonnée et lui a écrit pendant de longues années. Puis elle tombe sur une formule qu’elle prononce à haute voix (quand est-ce que les héros comprendront qu’on ne prononce jamais une incantation à haute voix ?). Un passeur vient la chercher, l’emmène dans un autre monde et lui donne toutes les armes pour réussir sa mission… Ça simplifie déjà grandement sa quête initiatique.

De nombreuses fautes de frappe courent tout au long du récit (le plus marquant étant un paragraphe entier où les temps devaient probablement être changés, sauf que, pour une raison qui m’est inconnue, on se retrouve avec une contraction des 2 temps). Ce n’est pas dramatique dans le sens où ça n’empêche pas la compréhension de l’histoire mais c’est, malgré tout, perturbant voire freinant par moment.

Je n’ai pas du tout accroché au personnage de Victoire. Elle est hyper stéréotypée : grande, blonde, belle, le port altier, travaillant dans le milieu de la mode et tellement exceptionnelle qu’elle manie l’épée pour la première fois mieux que la princesse entraînée depuis sa tendre enfance à la pratique de l’épée. Je n’ai pas cru un seul instant en elle.
Ce n’est pas davantage passé avec Jason
Je les ai tous deux trouvés assez inintéressants, peut-être parce que leur background est quasiment inexistant.
Leur histoire d’amour est prévisible (ce n’est d’ailleurs pas le seul détail couru d’avance) mais elle m’a semblé fade et ne m’a pas fait rêvé du tout.
D’autres personnages ont suscité un vague intérêt, surtout Enora ou Octave et Flora , mais hormis la princesse Arganne, tous les autres ne sont pas assez présents pour que je m’attache à l’un d’eux.

Certains détails de l’univers m’ont plu notamment la découverte des différentes contrées que les héros parcourent, c’est dommage qu’on passe dessus bien trop rapidement. J’ai bien aimé le récit des passages sans Victoire, dès qu’elle était là je trouvais la lecture laborieuse comme si l’auteure elle-même ne croyait pas à son personnage.
Les descriptions étaient également sympathiques, il n’y en a malheureusement pas assez à mon goût.

Malgré tout ça, à aucun moment je n’aurais abandonné cette lecture qui a titillé ma curiosité. J’avais envie de savoir où l’auteure allait nous amener. Est-ce que l’aventure que vit Victoire est réelle ou est-ce un rêve comme elle l’affirme à plusieurs reprises ? Va-t-elle rentrer chez elle alors que son histoire avec Jason prend de l’ampleur ? Sa mère est-elle encore vivante et va-t-elle la retrouver ?
Bref, j’ai terminé ce roman qui m’a malheureusement laissée indifférente.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Vélane (Quidditch – 5ème année) – Un livre où l’héroïne est une Mary Sue – 50 points

La magie de Paris, tome 1 : Le cœur et le sabre – Olivier Gay

Titre: Le cœur et le sabre
Saga: La magie de Paris, tome 1
Auteur: Olivier Gay
Éditeur: Castelmore
Format: E-Book
Nombre de pages: 319
Quatrième de couvertureChloé, élève en seconde, assiste un jour par hasard à un combat à l’épée entre Thomas, un élève d’une autre classe qu’elle connaît à peine, et une sorte de démon. L’adolescente tente d’intervenir mais est blessée et perd connaissance. A son réveil, la créature est morte et Thomas lui explique qu’il est un mage et que sa mission est de repérer et fermer les failles vers le monde des démons.

J’ai à peine commencé que je sens que cette chronique va être difficile à écrire. Ne sachant par où débuter, allons-y gaiement avec le titre de la saga. La magie de Paris, avec un tel nom pas de doute possible, cette lecture rentre parfaitement dans l’item éphémère du Tournoi des 3 sorciers Fleur Delacour, un livre dont l’histoire se déroule en France, en l’occurrence dans la capitale française pour celui-ci.

Chloé est en première. Elle fait de l’escrime et est particulièrement douée pour se sport au point de passer en compétition régionale. Alors qu’elle s’entraîne, elle surprend Thomas, le petit nouveau de la classe, en plein combat à l’épée. Il apparaît rapidement à la jeune fille que son camarade est en mauvaise posture, donc elle intervient, le défend et lui offre le temps nécessaire pour incanter un sort. Malheureusement, elle est gravement blessée et pour la sauver, l’adolescent la lie à lui.

Le début ne m’a pas convaincue, peut-être parce que Chloé me laisse froide, ce qui est étonnant car avec un récit à la première personne, je devrais sans problème m’attacher au personnage, or ce n’est pas le cas. Je l’ai trouvée peu convaincante, pas assez réelle ou peut-être pas assez intéressante. Je ne saurais pas dire, mais quelque chose n’est pas passé entre elle et moi.
Pourtant, j’ai trouvé la trame principale intéressante, même si j’aurais préféré que les Goules ou les combats me fassent trembler de peur, d’angoisse ou simplement d’excitation… Un peu comme la dernière bataille.

Le style narratif est simple. La façon de parler des personnages est compréhensible malgré leur âge, pas trop d’expression WTF donc ça passe. À travers le roman, on a un certain nombre de références cinématographiques, mangaesques… J’ai regretté cependant qu’elles soient si bateau – je comprends ce choix, pour que le lectorat s’y retrouve, mais deux ou trois références un peu plus pointues aurait été un gros plus pour moi : Chloé évoque plusieurs fois le mot « manga » et le seul nom qu’on se tape, c’est Luffy… C’est faible comme référence.
Heureusement, le personnage de Thomas a sauvé ma lecture. Je l’ai trouvé sympa et drôle. Je me suis souvent prise à rire de ses échanges avec Chloé.
Et autre point positif : l’épilogue. Il est top, la révélation finale m’a laissée bouche bée, c’est vraiment bien joué.

En résumé, un début auquel j’ai eu du mal à accrocher. Une histoire qui progressivement prend de l’ampleur et s’intensifie au fil des pages. Des personnages secondaires susceptibles d’être plus intéressants que le personnage principal. Une révélation finale étonnante qui le donne envie de découvrir la suite. Un recit rapide et plaisant à lire.
Je pense que je peux dire que j’ai bien aimé cette lecture.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Fleur Delacour (Item éphémère – du 1er au 14 avril 2019) – Un livre dont l’histoire se passe en France – 70 points

Kenny et le Dragon – Tony DiTerlizzi

Titre: Kenny et le Dragon
Auteur: Tony DiTerlizzi
Éditeur: POCKET Jeunesse
Nombre de pages: 148
Quatrième de couverture: Tout le monde sait bien que les dragons crachent des flammes, enlèvent les princesses et sont très méchants. C’est aussi ce que croyait Kenny jusqu’à ce qu’il rencontre Grahame : un vrai dragon. Mais lui, il adore les couchers de soleil et la poésie ! Depuis les deux amis sont inséparables. Le problème : seul Kenny connaît la vérité à propos de Grahame. Et bientôt la chasse au dragon est lancée…

Quand je l’ai vu à la médiathèque, j’ai hésité à le prendre. J’en avais entendu beaucoup de bien, mais comme je suis souvent déçue dans ces cas-là, ce n’était pas un facteur décisionnel. Et puis la couverture avec le petit lapin me faisait redouter une lecture trop enfantine. Mais qui ne tente rien n’a rien, j’ai donc pris le risque de l’emprunter en me disant que même s’il était nul, il serait rapide à lire puisqu’il contenait à peine 150 pages et beaucoup d’images.
Maintenant que je l’ai fini, je peux dire que ce jour-là, j’ai été inspiré en le choisissant parce qu’il est passionnant. Ce qui étonnant au final parce qu’il ne s’y passe pas grand chose.

Un jour, papa Lapin rentre chez lui, paniqué : il a vu un affreux dragon sur ses terres. Son fils, Kenneth – Kenny pour les intimes – décide d’aller voir de plus près, armé comme il peut de casserole en guise de casque, de couvercle de poubelle pour le bouclier, etc.
Il est rapidement repéré par la créature connue pour être un monstre. La peur le paralyse, ce qui laisse tout le loisir à Grahame le dragon de lui parler. Notre héros découvre que la créature fabuleuse n’est pas du tout comme dans les livres qu’il a lus, elle est intelligente et non fourbe, elle est gentille et non agressive, et j’en passe. Ils sympathisent, et le jeune lapin présente même son nouvel ami à ses parents.
Mais Grahame est de taille trop imposante pour passer inaperçu et la peur s’empare du village.

Le scénario est assez simple et la fin est prévisible même si, jusqu’au bout, on ignore le déroulé du plan de Kenny : va-t-il simuler la mort de Grahame ? Va-t-il réussir à le faire accepter par les villageois ? Georges est-il aussi gentil que ce qu’il semble ou prépare-t-il un coup fourré ?
Il y a plusieurs gros points forts dans ce roman :
les personnages : ils sont attachants, contrastant fortement les uns des autres et pourtant tellement complémentaires. Mon préféré étant bien entendu Grahame, un dragon qui en prime adore lire ! Que demander de plus ?.
les illustrations de l’auteur disséminés dans le roman ajoutent du cachet au récit. J’ai adoré m’y perdre et détailler chaque dessin.
l’ambiance instaurée est entêtante. Je me suis rapidement plongée dedans, l’histoire a un petit goût d’enfance.

Je ne m’attendais pas du tout à me laisser prendre si facilement dans ce roman. En le lisant, j’ai eu la même sensation que lorsque j’ai découvert le Bal des dragons, pas le même registre et plus court, pourtant tout aussi captivant. Bref, c’est une surprise et surtout un gros coup de cœur.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Hominum Revelio (Sortilège – 7ème année) – Un livre dans lequel il n’y a pas d’humains – 70 points

Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow city – Ransom Riggs

Titre: Hollow city
Saga: Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2
Auteur: Ransom Riggs
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 510
Quatrième de couvertureJacob et les enfants particuliers sont désemparés : Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l’attaque des Estres, des âmes damnées, sur l’île Cainholm. Les voilà donc livrés à eux-mêmes ! Après avoir essuyé une tempête entre Cainholm et le continent, Jacob et ses amis s’échouent sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Entre fuir des Estres déguisés en soldats, des rencontres avec des animaux singuliers, et la recherche de la dernière Ombrune en liberté afin de redonner à la directrice de l’orphelinat sa forme humaine, cette deuxième aventure de la série s’annonce palpitante et pleine de frissons !

Ça fait plus de deux ans que j’ai lu le premier tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers. J’aurais pu lire le second bien plus tôt, mais j’y ai été à reculons. Pour une raison bien précise : après la lecture du volume précédent, j’ai été voir le film avec une copine, on avait fait très attention à lire le roman avant pour éviter tout spoiler… malheureusement, le film compile la trilogie entière de Miss Peregrine. Du coup, je connaissais toute l’histoire et j’avais bien moins envie de lire la suite.

Et bien, je me suis trompée. Le second livre a totalement été zappé du film et c’est bien dommage parce qu’on en apprend énormément sur le monde des particuliers.
Dans ce tome, Jacob et le groupe de Miss Peregrine ont quitté leur île et échappent aux terrifiants Estres après avoir libéré leur ombrune.
En se basant sur leur livre de contes particuliers, ils rencontrent d’autres êtres d’exception, mais pas que. Ils entrent dans la boucle des animaux particuliers. Ils se font capturer par des gitans, puis par leurs ennemis.
Quand ils débarquent enfin à Londres, ils sont les seuls enfants à arriver alors que les autres fuient la capitale et ses bombardements.
J’en ai déjà pas mal révélé, je vais donc m’arrêter là.

J’ai toujours autant aimé les personnages, même si j’ai toujours un peu de mal à comprendre en quoi Emma est si fascinante. Personnellement, elle me laisse plutôt indifférente contrairement aux autres qui m’émeuvent… même Enoch me fait passer de l’exaspération à la sympathie.
Il y a des mystères comme ça.

Ce fut une lecture surprenante de par son contenu… que ce soit la teneur de l’histoire ou la mise en page du livre. La couverture est toujours aussi étrange et magnifique à la fois. Malgré le fait que ce soit un livre de poche, les photos sont présentes… et il y en a vraiment beaucoup ce qui est super plaisant. Le numéro des pages est également entouré d’espèces de barre de séparation.
C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai vraiment hâte de lire le troisième et dernier volume de cette trilogie.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Potions : Felix Felicis (2ème année) – L’auteur a la même initiale pour son prénom et son nom – 20 points

Pumpkin Autumn Challenge :
Automne Ensorcelant
Cristaux, tarot et encens : Étrangeté, mystère, freaks, petits frissons, ésotérisme.

L’arbre d’Halloween – Ray Bradbury

Titre: L’arbre d’Halloween
Auteur: Ray Bradbury
Éditeur: Points
Nombre de pages: 159
Quatrième de couvertureLorsqu’ils frappent à la porte de Montsuaire pour réclamer des bonbons, Tom et ses copains déguisés en zombies ne savent rien de ce qui les attend… Commence alors un fabuleux voyage dans l’espace et le temps… Une quête fantastique et poétique des origines d’Halloween…
« Tout a commencé quand ? En Égypte, il y a quatre millénaires, pour célébrer l’anniversaire de la mort du soleil ? Ou des millions d’années plus tôt, devant les feux nocturnes allumés par les hommes des cavernes ? Ou dans le ciel de Paris, là où d’étranges créatures sont venues se pétrifier pour devenir les gargouilles de Notre-Dame? »

J’avais prévu de lire ce livre à Halloween depuis bien longtemps. Je l’ai dévoré en seulement deux jours. J’ai accroché dès les premières pages : la plume de l’auteur est poétique à souhait et je me suis laissée bercer par ses phrases, le choix de ses mots, des images utilisées et j’ai pris énormément de plaisir à lire certains passages à voix haute.

Un groupe d’enfants fête Halloween tous ensemble, mais le plus important de la bande, Pipkin, manque à l’appel, ce qui est étonnant vu qu’il adore cet événement. Ses camarades partent donc à sa recherche et finissent par le dénicher près d’une maison étrange, à l’écart de la ville. Là, ils font la connaissance de Montsuaire qui les emmène à travers le temps pour découvrir ce jour des morts célébré différemment selon les époques et les pays, mais également pour sauver Pipkin.

Jusqu’au début de leur voyage, j’ai adoré cette histoire qui m’a fait vibrer et stresser. L’ambiance était sombre. Le récit était captivant. J’avais très envie de découvrir ce qui allait se passer.
Mais ça n’a pas duré. Par la suite, certains passages sont lugubres, d’autres inquiétants. Quelques uns sont intéressants culturellement parlant, mais le plus souvent, ils m’ont semblé fades, l’atmosphère instaurée au début a disparu pour laisser la place à un récit froid.

C’est une lecture qui m’a plu de par le style d’écriture de l’auteur – un petit peu comme dans Chroniques Martiennes donc ce n’était pas une surprise en soi. Le début est captivant, mais la suite est en dents de scie avec certains moments intéressants et d’autres moins, certains compréhensibles et d’autres totalement insensés.
Je crois que j’ai aimé, mais je n’en suis pas certaine… c’est étrange.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Chasse aux sucreries : Patacitrouille – Un livre terminé le 31 octobre – 40 points

Pumpkin Autumn Challenge :
Automne Douceur de vivre
Trick or Treat : Halloween.