Chien pourri – Colas Gutman & Marc Boutavant

Titre : Chien pourri
Texte : Colas Gutman
Illustrations : Marc Boutavant
Éditeur : L’école des loisirs
Nombre de pages : 54
Quatrième de couverture : Il aimerait tant faire le beau pour quelqu’un. Il s’appelle Chien Pourri. Il sent la sardine, il est couvert de puces, et son pelage ressemble à une vieille moquette râpée. Pour ne rien arranger, il est aussi bête qu’il est moche. Un jour, il décide de courir le vaste monde à la recherche d’un maître. Hélas, les gentils maîtres ne courent pas les rues, et le vaste monde se révèle truffé de pièges…

Encore une lecture qui me divise.
La quatrième de couverture donne le ton un peu humoristique, mais rien n’annonçait ce qui m’attendait.

Chien pourri vit dans une poubelle avec son ami Chaplapla. Il est naïf, pas très malin et ressemble à une serpillière. Un jour, il s’intéresse aux laisses des autres chiens et découvre l’existence des maîtres. Il décide de partir chercher le sien.
Bon, jusque là, pas de soucis : il cherche sa famille pour la vie. Sauf que ses rencontres sont catastrophiques et ce sont elles qui m’ont dérangée et divisée.

Pour un adulte, les aventures de Chien pourri ne sont certes pas de très bon goût, mais on a le recul suffisant pour trouver ça drôle… enfin, surtout et exclusivement les jeux de mots parce que ça ne m’a pas fait rire que le maître que suit notre héros aille vendre les deux chiens qui l’accompagnent à un marchand de hot dog afin qu’ils servent de charcuterie. Et ce n’est pas le seul évènement qui m’a fait tiquer.

Par contre, pour un enfant j’ai trouvé que c’était une lecture horrible, pas parce que le récit est atroce : je ne suis pas certaine que la majorité des enfants à qui est destiné ce petit roman comprenne les sous-entendus, mais parce que la manière de réagir de Chien pourri est gênante. Il ne comprend rien à ce qui se passe, son enthousiasme est néfaste : sans s’en rendre compte, il finit par approuver de finir empaillé dans un musée sans savoir ce que ça veut dire… sa stupidité est un accord tacite à toutes les horreurs que les hommes leur infligent.
Encadré et dans un contexte scolaire, ça peut peut-être donner sujet à réfléchir et à travailler dessus, mais lu comme ça sans contexte, c’est juste atroce.

Je suis déçue, je m’attendais à ce que ce soit aussi drôle que le journal d’un chat assassin, mais on en est loin. Au final, ça m’a juste révoltée.

Birdy Melody – David Périmony

Titre : Birdy Melody
Auteur : David Périmony
Éditeur : Editions de la Gouttière
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Deux oiseaux amoureux et mélomanes préparent leur petit nid douillet pour l’arrivée d’un œuf. Un jour, cette tranquillité est perturbée par l’arrivée d’un chat, qui s’attaque au futur papa. L’oiselle se retrouve contrainte à quitter le cocon avec son œuf sous l’aile. Sa quête pour retrouver celui qu’elle aime sera ponctuée de rencontres musicales et d’aventures inattendues !

En premier lieu, je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que les éditions de la Gouttière pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant ce partenariat.

Deux choses m’ont attirée quand j’ai choisi cette bande-dessinée :
le résumé avec une quête, des rencontres musicales et des aventures inattendues, tout était là pour me plaire.
la couverture que je trouvais chouette avec des couleurs toutes douces.
Cet ouvrage a tenu toutes ses promesses.

Deux oiseaux se rencontrent et font leur nid. Ils coulent des jours paisibles au son d’un gramophone que monsieur Oiseau active pour enchanter sa mie. Malheureusement, son chemin croise la route d’un chat et le félin parvient à capturer le volatile.
Ni une ni deux, madame Oiselle attrape son œuf et vole à la recherche de son amoureux et rencontre quelques mésaventures.

Dans l’histoire, les deux oiseaux n’ont pas de noms, c’est moi qui les ai nommés pour faciliter l’écriture de cette chronique.
Cette bande-dessinée n’a pas de texte ; ça m’a étonnée parce que je ne m’y attendais pas, mais le récit est tellement bien fait, la physionomie des personnages est si expressive qu’aucun dialogue n’est nécessaire. C’est même un gros plus parce qu’on peut se concentrer entièrement aux illustrations qui sont magnifiques. Un mélange parfait entre un vieux Disney et un Ça cartoon, en plus beau.
Les couleurs sont harmonieuses, d’une douceur et d’une chaleur incroyables. Je me suis plu dans cet univers et je regrette que ce fut si court.

Pour moi, il ne manquait qu’une seule chose : une playlist susceptible d’orienter le lecteur vers le genre musical qui croise la route de nos deux oiseaux mélomanes.
L’histoire en elle-même était sympathique : un peu exagérée à la manière des cartoon, mais c’était plaisant. Les rencontres que les personnages font sont surprenantes : le chasseur, le joueur (ou la joueuse) de banjo, le groupe de musicos, etc. Et la dernière est touchante.

C’est un coup de cœur pour cette lecture que j’ai dévorée en quelques minutes et que je me suis plu à relire.

Lettres du Père Noël – J. R. R. Tolkien

Titre : Lettres du Père Noël
Auteur : J. R. R. Tolkien
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 159
Quatrième de couverture : Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l’invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d’abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire.
Ces lettres forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l’Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d’un amoureux de Tolkien.

Ça fait longtemps que je voulais me procurer ce roman. Cette année, je me suis fait plaisir et me le suis acheté.
J’en connaissais le principe : J.R.R Tolkien a écrit des lettres à ses enfants en se faisant passer pour le père Noël, mais je ne m’attendais pas à ça !
Ça m’a permis de découvrir un morceau de vie de cet auteur célèbre dont j’ignorais tout : il avait quatre enfants – trois garçon (John, Michael, Christopher) et une fille (Priscilla).

Le père Noël leur envoie la première lettre en 1925, au rythme d’une ou deux par an jusqu’en 1943. Le plus souvent, il répond au courrier des enfants : ce qui est dommage, c’est qu’on n’a pas la missive des jeunes Tolkien, donc par moment, il manque des informations ; je pense notamment aux Bingos – kézako ? À la fin, il est évoqué que ce serait le nom de l’ours de Priscilla… enfin, je devrais dire l’un des ours… parce qu’il y aurait aussi Billy. Dans mon esprit, c’est un peu confus, j’ai dû louper l’info exactes quand j’ai décroché probablement dans les passages où il est question de la parentèle de l’Ours Polaire – faut dire que c’était un peu chiant et que n’étant pas chez moi, je me suis souvent laissé distraire. Pour moi qui aime les détails, c’était un peu frustrant.

Si les premières lettres sont courtes, au fil des ans elles s’allongent et deviennent plus épiques, avec la lutte contre les Goblins voleurs de jouets.
Des personnages apparaissent dans les récits et participent même aux courriers envoyés : d’abord l’Ours Polaire qui cumule les bêtises, l’elfe Ilbereth qui seconde mieux le père Noël au point d’en devenir le secrétaire.
J’ai bien ri en lisant les commentaires de l’Ours Polaire dans la marge des textes. Il fait conneries sur conneries, parfois ça m’a amusée, des fois ça m’a agacée parce que c’était gros… un peu too much pour moi.

Ce que je regrette aussi, c’est un manque de contexte dans la réalité : le père Noël dit plusieurs fois qu’il a eu peur de trouver la maison des Tolkien vide, laissant entendre qu’ils auraient déménagé, notamment lors des années de guerre ; ou lors d’une lettre l’un des trois garçons a eu un accident sans qu’aucun détail supplémentaire ne soit stipulé.
C’était un peu frustrant de ne pas savoir ce qu’il était concrètement arrivé à cette famille à qui on s’est attaché et qu’on voit changer à mesure que les enfants grandissent.

J’ai bien aimé cette lecture que j’ai dévorée en deux petits jours, c’était sans prise de tête et dépaysant.

Coupe des 4 maisons :
Hedwige (5ème année) – un livre à la couverture hivernale 50 points

Cold Winter Challenge :
Magie de Noël
– Lettre au Père Noël (épistolaire, enfance, jeunesse)

Arghentur, tome 2 : La forteresse d’argent – Sigrid Renaud

Titre : La forteresse d’argent
Saga : Arghentur, tome 2
Auteur : Sigrid Renaud
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Depuis sa forteresse, le Maître règne désormais sans partage sur Arghentur.
Ultime espoir de Liléia et de ses alliés gagner le royaume de l’enchanteur Phisor pour y lever une armée. Mais la route est longue et périlleuse. Sous la montagne rôdent de terrifiants prédateurs, les Aquilions… Liléia et les siens parviendront-ils à leur échapper pour livrer le dernier combat contre le Maître d’Arghentur ?

Honnêtement, je ne vois pas du tout ce que je vais dire sur cette lecture, j’espère que ça viendra au il de ma rédaction. Même mon résumé sera court.

Liléia essaie de rejoindre la tour d’Arghentur afin d’affronter le Maître, pour ce faire, elle est accompagnée de ses acolytes dont Celwyn, Rajna, tout un groupe de Torques, pour ne citer qu’eux. Il y a tellement de personnages avec elle que je n’en ai pas retenu la moitié.
En parallèle, son cousin Tomas fait équipe avec les Selves, entre autres, et ils… ils… je ne sais pas ce qu’ils font… ils prennent d’assaut un avant-poste qu’ils conquièrent… pour une courte durée, puis ils fuient. De son côté également, il y a tellement de monde que je suis bien incapable d’en nommer ne serait-ce qu’un quart.

Je pense que c’est ça le problème : beaucoup trop de personnages. Ceux rencontrés dans le premier, je les ai complètement oubliés à part Liléia, Celwyn et Tomas, malheureusement eux trois jouent limite les figurants. Et ceux qui apparaissent dans ce second tome sont fadasses et aucun fait ne les différencie les uns des autres. Du coup, je ne savais jamais si untel était dans le groupe de Liléia ou de Tomas. Ça a rendu cette lecture laborieuse : j’ai passé mon temps à décrocher et à m’endormir au bout de quelques paragraphes.

Le fait qu’il y avait trop de personnages a joué sur tout : sur le rythme lent du récit, la place beaucoup moins importante des héros et même sur l’histoire puisqu’il ne se passe pas grand-chose. Il y a bien eu quelques passages où ça bouge un peu comme l’affrontement entre le dragon et Rajna, mais ça tournait court – je me suis ennuyée à mort.
Je pense que j’ai dit l’essentiel donc je conclurai en disant que j’ai détesté cette lecture.

ABC Imaginaire 2021 – lettre R :
26/26

Coupe des 4 maisons :
Carte du maraudeur (3ème année) – un livre avec une carte à l’intérieur30 points

Cold Winter Challenge :
Marcher dans la neige
– Pôle Sud (voyage, cheminement personnel, évolution)

La trêve de Noël – Michael Morpurgo & Michael Foreman

Titre : La trêve de Noël
Texte : Michael Morpurgo
Illustrations : Michael Foreman
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 38
Quatrième de couverture : Noël 1914.
Ce jour-là, dans les tranchées du front ouest, Jim Macpherson, un jeune soldat anglais, écrit à sa fiancée pour lui raconter l’incroyable événement qu’il vient de vivre…

J’ai acheté cet album pour ma fille qui est en troisième. Elle participe à un concours de bande-dessinée et a choisi le thème de la trêve de Noël qui a eu lieu dans les tranchées en 1914.
Il y a trois ans, on avait vu le film Joyeux Noël qui s’était inspiré de cet événement et elle avait trouvé ça si beau, que ça l’a motivée.

Dans cet album, le narrateur a acheté un ancien bureau à cylindre. En le retapant, il tombe sur une cachette secrète : à l’intérieur, une petite boîte contenant une lettre de Jim MacPherson, soldat dans les tranchées lors de la première guerre mondiale, courrier destinée à Connie, sa fiancée de l’époque. Dans sa missive, il lui raconte comment s’est déroulé le soir de Noël 1914 : comment, Français, Allemand et Anglais ont décidé d’une trêve avec jeux, vivres et moments partagés.
Le plus important est le message d’espoir que cela amène : l’homme n’est pas fait pour ce haïr, personne ne veut de cette guerre, elle ne durera pas un an… s’ils avaient su.

En tout cas, on ne pourra pas nié que cette trêve a été un beau geste, même si elle fut brève et n’a pas abouti à la paix souhaitée.l’auteur nous partage la lettre de Jim, j’ignore si c’est la véritable ou si elle a été réécrite et abrégée pour les besoin de cet album. Ça m’a beaucoup fait penser au film Joyeux Noël, les deux formats doivent avoir la même source.

J’ai bien aimé les illustrations, elles sont joliment crayonnées, certaines m’ont davantage plu que d’autres : je n’ai pas accroché au character design des personnages, ce n’est pas qu’ils sont moches, mais ils sont assez classiques et très anglais. Donc je préfère celles où ils sont plus loin, principalement parce que les décors sont chouettes.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, je suis contente de l’avoir lue, surtout en cette période.