Le grimoire d’Elfie, tome 1 : L’île presque – Audrey Alwett, Christophe Arleston & Mini Ludvin

Titre : L’île presque
Saga : Le grimoire d’Elfie, tome 1
Scénario : Audrey Alwett & Christophe Arleston
Illustrations : Mini Ludvin
Éditeur : Drakoo
Nombre de pages : 80
Quatrième de couverture : Elfie et Magda vivent depuis la mort de leur mère chez une tante acariâtre. Mais un jour leur sœur aînée revient de Londres : elle a transformé un bus anglais en librairie ambulante pour aller de village en village. Une nouvelle vie commence ! Leur première étape les amène dans une île bretonne où de vieilles rancœurs secouent la population, pour un mystérieux timbre perdu. Mais surtout, Elfie découvre qu’elle a hérité des talents de sorcière de sa mère, et d’un grimoire qu’elle doit nourrir de ses écrits.

J’ai emprunté ce premier tome à la médiathèque : la couverture me plaisait bien avec ce petit côté magie. Je suis dans une période très sorcière en ce moment.
Ça va être compliqué à résumer, donc je vais le faire en deux temps.

Elfie nous raconte son histoire… enfin, elle l’écrit sur son grimoire afin de le nourrir… oups, je vais un peu trop vite en besogne.
Le background est le suivant : Louette, Magda et Elfie vivaient avec leur mère Mélusine jusqu’à ce que cette dernière décède.
Au début du récit, la sororité en est là : l’aînée Louette est majeure, elle a donc pris le large. Quant aux deux autres, elles vivent chez leur tante qui, avouons-le, n’est vraiment pas sympa.
Louette revient avec un bus anglais qu’elle a transformé en librairie ambulante. Elle a obtenu la garde de ses sœurs et toutes les trois partent faire le tour des petites villes de France. Premier arrêt : Kermalo, une petite île où elles avaient l’habitude de partir en vacances avec leur mère.
La grande donne à ses cadettes leur héritage : Magda a droit à un camé, Elfie à un grimoire (magique).

J’ai apprécié les détails administratifs de cette histoire : hormis que j’ai trouvé trop facile le fait que Louette obtienne la garde de ses frangines sans même que la tante ne soit entendu par le juge, son inscription à la mairie de Kermalo m’a fait sourire (kbis et tout ça), ça tenait la route.
J’ai beaucoup aimé les dessins, ils sont jolis tout plein. Le character design des personnage est réussi, maîtrisé et m’a bien plu. Les couleurs sont harmonieuses et les décors sont sympas. L’illustratrice a le sens du détail.

Le gros point fort, ce sont les personnages : ils sont attachants.
Louette se montre sage et attentionnée.
Magda est énervante par moment, mais elle est fragile, estropiée et tout la blesse – je l’ai trouvée touchante.
Elfie n’est pas toujours cool avec sa sœur ce qui m’a dérangée bien avant de savoir pour la cadette, mais elle est vive et enjouée ce qui la rend sympathique.
J’adore surtout sa grenouille Salicorne, elle est chou et d’une grande aide – et gros plus, elle m’a fait sourire.

J’ai passé un très bon moment, ça démarre doucement puis la magie débute et tout s’accélère ; pour autant, cela reste très humain. J’ai adoré cette lecture et je n’ai plus qu’à attendre que le prochain sorte.

Taïga – Florence Reynaud

Titre : Taïga
Auteur : Florence Reynaud
Éditeur : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 76
Quatrième de couverture : Louve a faim. Elle parcourt l’immensité glacée de la taïga sibérienne, en quête d’une proie. Deux personnages vont croiser son chemin, un trappeur qui veut la tuer et un enfant perdu dans le désert blanc. Au cœur de cet univers de silence, Louve et l’enfant ont besoin l’un de l’autre…

Ce roman a une valeur sentimentale pour moi : c’est le premier livre que ma fille a lu seule et elle l’a tellement aimé qu’elle l’a lu un nombre de fois incalculable. Et je la comprends parce qu’il est vraiment très chouette.

Je ne m’attendais pas à ça… je pensais bien que la rencontre avec l’enfant tournerait ainsi : que Louve, malgré la faim, ne le dévorerait pas et qu’elle ressentirait le besoin de le protéger.
Par contre, en ce qui concerne celle avec le chasseur, c’est différent de ce que j’imaginais : il chasse Louve après qu’elle ait mangé une des proies qu’il avait piégé. La confrontation ne se fait qu’à la fin. C’était super angoissant.

La plume de l’auteure est vive, les phrases courtes. Ça donne un rythme à la fois punchy et essoufflé qui reflète parfaitement les émotions des personnages.
Au fil des pages, on découvre les raisons qui motivent chacun des trois protagonistes de ce roman : la survie (la faim, le froid, la vente des fourrures qui permettent de survivre tout l’été, etc.). Tout est une question de point de perspective : leur manière de faire est différente, mais leur but est identique. Ça les rend sympathiques.
Il y a un quatrième personnage dans cette histoire qui n’en est pas vraiment un : le décor, Taïga. Dans ce récit, elle semble avoir une volonté propre, c’est déroutant mais intéressant.

Le seul bémol pour moi, c’est l’âge de l’enfant : 8 ans… pourtant, il ne prononce que deux mots « Ivan » et « chien ». Alors d’accord, il a subi un choc, mais quand même, j’y ai moyennement cru. Je l’aurais vu plus jeune, c’est déjà grand pour que lui confonde chien et loup et n’en ait pas peur et pour que Louve le compare à ses petits et accepte de le protéger.
Si ce n’est ce détail, j’ai pris un plaisir énorme à lire ce roman que j’ai adoré.

Anuki, tome 01 : La guerre des poules – Stéphane Sénégas & Frédéric Maupomé

Titre : La guerre des poules
Saga : Anuki, tome 01
Scénario : Frédéric Maupomé
Illustrations : Stéphane Sénégas
Éditeur : La Gouttière
Nombre de pages : 33
Quatrième de couverture : La vie d’un petit Indien, ça n’est pas facile tous les jours…. Anuki, garçon vif et attachant, part à la recherche de son jouet perdu et rencontre en chemin des animaux dangereux ou farceurs. Les péripéties d’un scénario sans texte sont merveilleusement servies par un dessin fin et poétique. Au final, Anuki est une bande dessinée drôle et attendrissante !

C’est une bande-dessinée muette, c’est-à-dire sans dialogues. Une lecture idéale pour les jeunes enfants, à partir de la maternelle. Le mieux est que l’adulte accompagne les petits pour la première fois et les questionne gentiment pour qu’ils raconte eux-mêmes l’histoire. Il y a d’ailleurs une explication à la fin sur la meilleure manière de procéder.
J’ai trouvé le principe super intéressant. Et le personnage principal, Anuki le petit indien, est amusant.

Après avoir fait face à un sanglier, Anuki trébuche et se fait mal. Une indienne vient le consoler et lui offre un oiseau sculpté. Tout content, le jeune indien décide de le ramener au village, mais une fois de plus, sa maladresse lui joue des tours et sa figurine atterrit en haut du totem.
Il essaie de le récupérer, c’est sans compter les poules qui lui mettent des bâtons dans les roues.

C’est une histoire assez simple avec un héros sympathique. Comme il ne parle pas, on est libre d’interpréter ses actes comme bon nous semble : sale gosse qui ne fait pas attention à ce qui l’entoure et fonce tête baissée, ou gentil gamin maladroit qui subit la vengeance des poules rancunières.
Les dessins sont chouettes et m’ont plu, les décors sont quasiment inexistants et ça fait la force de cette bande-dessinée parce qu’on se concentre sur les personnages et sur ce qu’ils font. D’ailleurs, c’est si bien fait qu’on n’a même pas besoin de dialogues tant les illustrations sont expressives.

J’ai beaucoup aimé cette lecture. Il faudra que je regarde si les suivants sont à la médiathèque.

L’échange – Brenna Yovanoff

Titre : L’échange
Auteur : Brenna Yovanoff
Éditeur : Michel Lafon
Format : E-book
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Mackie Doyle n’est pas un humain, même si tous les habitants de la petite ville de Gentry le considèrent comme un des leurs. Voilà seize ans, il a été échangé contre un bébé humain. C’est le prix à payer pour la paix avec le monde d’où il vient : un univers terrifiant où d’obscurs tunnels suintent des eaux pestilentielles, peuplé de morts-vivants et dirigé par une étrange princesse tatouée.
Depuis, Mackie se bat pour survivre, malgré ses allergies mortelles au fer, au sang et aux lieux sacrés. Quand la plus jeune sœur de Tate, la fille qu’il aime, disparaît, il décide de tout faire pour la retrouver, même s’il doit affronter pour cela les plus sinistres créatures. Dans cette descente aux enfers, trouvera-t-il enfin sa véritable place ?

Ça fait très longtemps qu’il est dans ma Pile à Lire et j’ai profité du challenge ABC Imaginaire 2021 pour enfin le sortir.
Je ne m’attendais à rien, ne me souvenant plus du tout ni du résumé ni des chroniques lues à l’époque.

Mackie, un ado pas comme les autres, vit à Gentry, un ville où un enfant est enlevé et remplacé tous les sept ans. Par qui et pourquoi ? Mystère !
C’est le cas de notre héros et on le découvre rapidement parce que dès le début, on sait qu’il ne supporte pas le contact du métal, au point d’en être malade au quotidien. À partir de là, je n’ai eu de cesse de m’interroger sur le type de créature qu’est Mackie : j’ai opté pour un fae, mais il n’y a pas que le fer qui est son point faible, c’est aussi le cas de l’inox ou d’autres métaux… sauf l’alu. Il y avait donc de quoi douter.

On découvre progressivement le secret qui entoure la ville et les échanges d’enfants, mais aussi le monde des créatures fantastiques qui peuplent le crassier.
Bon finalement, on n’a pas de réelles explications sur ce qu’elles sont et donc sur ce qu’est Mackie, les hommes les appellent esprits, fantômes, démons, changelins, etc. Je ne veux pas dire, mais entre l’un ou l’autre, y a un monde qui les sépare… sans compter qu’ils ont une vraie existence physique, chose impossible pour des fantômes par exemple.
C’est l’un des deux bémols que j’ai quant à cette lecture. L’autre est que les parties qui se déroulent au lycée étaient ennuyeuses, sans grand intérêt.
Par contre, j’ai beaucoup aimé les passages au crassier : l’ambiance qui s’en dégageait, l’attitude ambiguë de la Morrigan et de ses acolytes.
L’histoire s’est laissé lire, c’était cohérent et tout se déroule bien… peut-être trop bien, surtout à la fin.

Les personnages sont sympathiques.
J’ai apprécié la façon d’être de Mackie et de sa famille.
Roswell est un ami fidèle, probablement mon préféré, j’aurais bien aimé en savoir plus sur lui. C’est dommage !
Alice est une sale peste, j’ai eu du mal à comprendre l’attirance que le héros a pour elle… du moins, jusqu’à ce qu’il l’explique.
Tate m’a laissée indifférente et même par la suite, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle, pourtant j’ai essayé.

J’ai bien aimé ce roman, ce n’était pas transcendant, mais j’ai passé un bon moment.

ABC Imaginaire 2021 – lettre Y :
16/26

Obie Koul, tome 1 : Un week-end sur deux chez mon père – Pierre Makyo & Alessia Buffolo

Titre : Un week-end sur deux chez mon père
Saga : Obie Koul, tome 1
Auteurs : Pierre Makyo & Alessia Buffolo
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Mia vit sur terre, Elzeki est extraterrestre. Mia a été enlevée par Elzeki lors d’une mission d’exploration. Ils se sont aimés, puis séparés. De leur amour hétéroplanétaire est né un fils, Obie. À 12 ans, l’adolescent ne sait toujours rien des origines de son père. Lorsque ses parents lui expliquent enfin la vérité, il n’en revient pas. Dorénavant, il va devoir passer un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires sur une autre planète…
Trop cool !

C’est une bande-dessinée jeunesse de science-fiction. Ça débute comme une histoire d’ado banale :
Obie et sa mère déménagent. Il intègre donc un nouveau collège et deux groupes veulent l’incorporer dans leurs rangs : les KD (Kill Dogs) et les RB (Raging Bulls), tout ça parce que sa mère est prof de maths et qu’ils comptent bien se servir de cela. Et rien de mieux pour le convaincre que… de le menacer.
Obie demande donc conseil à son père qui lui apporte différentes aides pour le moins étranges : des espèces d’oiseaux insectes protecteurs, le pouvoir d’altérer sa propre gravité, etc. Des solutions farfelues pour un humain, mais pas pour l’extraterrestre qu’est sont père.

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ça… l’histoire est rythmée entre la vie d’Obie à la maison puis à l’école, mais je me suis ennuyée. Peut-être parce que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, à part peut-être la mère.
Obie est gentil, tout comme Axelle, mais ils ne m’ont inspiré aucune sympathie. Les deux gangs sont aussi bêtes et méchants les uns que les autres, mais ça sonnait faux : il leur manquait un côté humain pour que je puisse y croire… quoique, ils ne sont pas si loin de la réalité quand je pense à ce que ma fille me raconte de certains de ses camarades de classe.
La partie de l’histoire qui aurait pu me plaire est lorsque le père d’Obie l’emmène sur sa planète et qu’il rencontre sa famille… mais c’est très court, très rapide et ça manquait de profondeur.
En ce qui concerne les dessins, ça passait bien, mais sans plus.

C’est une lecture qui m’a laissée indifférente. Si je trouve par hasard le second tome à la médiathèque, je l’emprunterai… sinon, ça ne me manquera pas.