Cœur de glace – Gaëlle K. Kempeneers

Titre : Cœur de glace
Auteur : Gaëlle K. Kempeneers
Éditeur : Séma
Nombre de pages : 148
Quatrième de couverture : L’hiver s’est installé et semble ne plus vouloir se terminer. Au cœur de la forêt du Pas-du-Loup, devenue celle du Dieu-Cerf, Sam et Marylou s’apprêtent à accueillir un nouvel arrivant : un tempestaire prénommé Alexandre. Les pouvoirs de ce dernier attireront la puissante magie de la Reine des Neiges. Ce sera alors au tour de Sam de s’engager, via la porte du Pays de l’Hiver, dans une course pour la vie de ses amis mais également réveiller le printemps. Aidé de ses nouveaux dons et face à de bien étranges créatures, le petit renard n’aura pas une seconde à perdre…

C’est une chouette histoire qui se base sur le conte original La Reine des Neiges d’Andersen.
Marylou est ensorceleuse et en tant que telle, elle est chargée de guider son cousin, Alexandre, qui est un tempestaire. Après lui avoir présenté le Dieu-Cerf et son ami Sam transformé en renard, ils essuient un coup de vent et des morceaux de glace se fichent dans leurs corps, un peu comme cela est arrivé à Gerda et Kay dans la Reine des Neiges. Leur vie est en danger et c’est Sam qui va devoir les sauver. Pour cela, il se lance à la poursuite d’Alexandre.

J’ai trouvé l’histoire originale, mais ce qui fait la force de ce roman, c’est l’atmosphère qui s’en dégage : un univers poétique rendu d’autant plus merveilleux par la plume de l’auteure que j’ai adorée par moment et qui à d’autres, m’a laissée dubitative.
Malheureusement, j’ai eu du mal à me plonger dans cette lecture, sans trop savoir pourquoi. C’est assez étonnant parce que c’est un roman assez court qui se lit vite. Et puis, il a tout pour plaire.
L’histoire est prenante, j’avais envie de savoir si Sam parviendrait à sauver son amie. Les personnages sont attachants, surtout le goupil (à chaque fois, je pensais à ma fille qui rêve de pouvoir se métamorphoser en renard), Alexandre n’est pas en reste et si j’ai été incapable de me faire une idée à son sujet au début, par la suite les différents flashbacks l’ont rendu sympathique. J’ai aimé Niala, on ignore tout d’elle mais quelque chose dans sa façon d’être m’a plu.

Je crois que ce qui m’a bloqué, c’est l’impression que c’était une suite : j’ai cru comprendre que Sam avait sauvé Marylou, avait rejoint le Dieu-Cerf qui l’avait transformé en renard… le souci, c’est qu’il y a plein d’allusions du genre, sans que l’auteur entre dans les détails. J’ai regardé sur Livraddict si c’était en effet un tome 2, et rien… jusqu’à ce que j’arrive à la fin du roman et à la bibliographie de l’auteur et là, j’ai recouvert le titre Marylou et l’Arbre-Aux-Murmures. Rahhh, zut !
Ne pas avoir lu le premier n’est pas problématique, ça n’empêche en rien à la compréhension du roman, mais moi qui aime les détails, ça m’a frustrée au point de ne pas réussir à m’immerger totalement dans l’histoire et de ralentir ma lecture.
Bon, OK, ce n’est pas que ça qui m’a freiné, l’état de santé de ma Célestouille y était aussi pour beaucoup.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, j’aurais préféré me sentir apaisée en lisant ce roman, il aurait mérité toute ma concentration. En tout cas, ce fut une belle découverte et j’ai craqué : je me suis achetée en e-book le premier tome afin de savoir ce qui est réellement arrivé au jeune Sam et il y a même une nouvelle du même auteur (je vais donc voir si elle fait partie de cette épopée).

Aurore Boréale (Aventure, périple, voyage)

La famille Vieillepierre, tome 4 : Léo et la méduse – Joe Todd-Stanton

Titre : Léo et la méduse
Saga : La famille Vieillepierre, tome 4
Auteur : Joe Todd-Stanton
Éditeur : Sarbacane
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Et si le monstre n’était pas celui qu’on croit ? La famille Vieillepierre nous embarque cette fois-ci… en Grèce antique ! Le jeune héros Léo, ami des créatures magiques, se voit confier par Athéna une mission délicate… tuer la Gorgone ! Devra-t-il trahir les principes de la famille Vieillepierre pour protéger Athènes ? Une farandole de créatures mythologiques défile dans cette aventure, pour le plus grand bonheur du lecteur. Couleurs éblouissantes, charme et humour : tout est réuni pour une histoire mémorable. Mais dans celle-ci, deux ingrédients secrets viennent encore améliorer la recette : un message de protection des animaux et… une histoire d’amour ! Assurément l’un des meilleurs volumes.

Je tiens à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Sarbacane pour la confiance qu’ils m’ont accordée avec cette chouette découverte.

C’est le quatrième tome de la saga La famille Vieillepierre, mais il peut se lire indépendamment des autres, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais postulé pour ce partenariat.
Alors en effet, ne pas avoir lu les autres ne pose pas de problème pour la compréhension de l’histoire, mais l’introduction m’a laissé un arrière-goût de manque comme si j’avais loupé quelque chose : un vieux bonhomme nous présente l’un des trésors familiaux qu’il a exhumé et se lance dans le récit des aventures de son ancêtre Léo.

Ce fameux Léo suit des cours de mythologie grecque et rêve de devenir un héros au même titre que Jason, Hercule et tant d’autres. Malheureusement, tuer les créatures mythologiques ne coïncide pas avec les valeurs de sa famille, les Vieillepierre. Un jour qu’il suit Persée, envoyé en mission par Athéna, il se perd et tombe sur le terrible et effrayant Serpent de mer. Cette rencontre va changer sa vie et lui permettre de réaliser son rêve… mais pas de la manière dont il l’imaginait.

J’ai adoré la morale qui se dégage de cette histoire : pourquoi tuer des créatures fabuleuses qui ne nous ont rien fait, juste parce qu’elles nous font peur, alors qu’il y a d’autres solutions ?
Quant au mot de la fin, il m’a parlé… a fait vibrer la corde sensible.

En ce qui concerne les dessins, j’ai trouvé les character design assez simples, mais accrocheurs parce qu’il y a néanmoins beaucoup de détails et j’ai aimé ça. Sans compter que je suis fan des monstres, ils sont trop chou.
Le gros plus, ça reste les couleurs : elles sont belles, harmonieuses et rendent les illustrations superbes. D’autant qu’elles sont grandes et qu’on peut se plonger à loisir dedans.

J’ai pris un immense plaisir à lire cette BD. J’ai adoré, à la limite du coup de cœur, et il faudra vraiment que je me procure les précédents.

42 jours – Silène Edgar

Titre : 42 jours
Auteur : Silène Edgar
Éditeur : Castelmore
Format : E-book
Nombre de pages : 309
Quatrième de couverture : Été 1942. Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l’année scolaire. D’autant qu’ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer ! Une fois sur place, ce n’est pas tout à fait la colonie de vacances qu’ils s’imaginaient – les pensionnaires sont de drôles d’adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti… –, mais les garçons ne s’y ennuient pas une minute avec les jumeaux Éléanore et Léandre. Sans compter que le manoir abonde en secrets sur lesquels enquêter : qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Que sont ces loups qui rôdent dans les parages ?

Ce n’est pas le premier roman que je lis de Silène Edgar et ce ne sera pas le dernier.
Celui-là est un peu différent des autres : que ce soit pour 14-14 ou pour Adèle et les noces de la reine Margot, il y avait toujours un parallèle entre le passé et l’époque contemporaine.
L’auteure essaie de nous faire croire qu’il en est de même dans 42 jours grâce à la présence des fous du manoir. En effet, ils portent tous les noms de personnages historiques célèbres : Napoléon, Louis XIV, Néfertiti, etc. Mais ils ne sont qu’un leurre. Au final, ils ont un rôle secondaire et le héros de l’histoire, c’est Sacha, un garçon d’une douzaine d’années qui, un mois avant le début des grandes vacances, est envoyé avec son petit frère Jacob loin de Paris, chez son oncle Jean qui dirige un établissement.

Le jeune garçon est persuadé qu’il va passer trois mois en colonie de vacances, mais une fois là-bas, il réalise que le manoir dirigé par son oncle est en fait un asile. Et chaque pensionnaire, ils sont au nombre de 7, se prend pour un homme célèbre… enfin sauf deux : l’un croit être Shere Khan et l’autre une théière.
Une fois au manoir, les deux garçons font la connaissance des jumeaux Léandre et Éléanore, les enfants des employés, Maud et Charly. Mais rapidement, Sacha réalise que tout le monde a des secrets.

C’est un sentiment que j’ai eu tout au long de la première moitié du roman : l’auteure cache un détail important au lecteur et ça se ressent. J’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose qui ajouterai une atmosphère particulière. J’ai compris la supercherie peu avant que l’enquête de Sacha n’aboutisse : l’époque où se situe l’histoire n’est pas contemporaine et c’est bien joué parce que rien ne l’indique et j’ai mis du temps à réaliser. Bon d’accord, il m’aurait suffit de lire le résumé pour savoir que les personnages vivent en 1942, mais je ne l’ai pas fait pour me garder la surprise.
À partir du moment où tout est révélé, ça a débloqué quelque chose et le récit devient passionnant et je l’ai fini d’une traite.

Je n’ai pas réussi à me faire une idée précise sur Sacha. La plupart du temps, il m’a énervée, mais on ne peut pas lui en vouloir : ses parents lui cachent le contexte mondial parce qu’ils veulent préserver l’innocence de leurs deux fils ; il est donc loin d’imaginer à quel point ses actes mettent sa propre vie et sa famille en danger. Il aurait probablement été moins stupide s’il avait su.
Quant aux autres personnages, à part les parents que je trouve complètement inconscients, je les ai bien aimés. Seuls les fous m’ont laissé indifférente.

Si le début m’a laissée perplexe, j’ai adoré la suite et je suis ravie d’avoir lu ce roman.

Raclette (Famille, amis, secret)

Les Lutins Urbains, tome 1 : L’attaque du Pizz’Raptor – Renaud Marhic

Titre : L’attaque du Pizz’Raptor
Saga : Les Lutins Urbains, tome 1
Auteur : Renaud Marhic
Éditeur : P’tit Louis
Nombre de pages : 127
Quatrième de couverture : On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité. Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains ! Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs d’agaceries, tracasseries, et espiègleries… Quel est donc cet inconnu qui s’en prend aux livreurs de pizzas, leur dérobant leur chargement sans jamais faire main-basse sur l’argent ? Gustave Flicman, jeune policier de la Grosse Cité, croise un soir le voleur. Si ce n’est pas un lutin, ça y ressemble bien… Mais voilà le coupable arrêté : c’était un simple SDF. Affaire réglée. Pas pour Gustave ! Qui ne se doute pas que sa quête du Pizz’ Raptor va le mener jusqu’à l’Université d’Onirie. Là où les Lutins Urbains ont trouvé refuge. Sous la protection du mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie…

Ça fait longtemps que je n’ai plus entendu parlé de la saga des Lutins Urbains, mais à une époque, ça tournait pas mal sur la toile. Quand j’ai été à la 25ème heure du livre au Mans, j’ai rencontré l’auteur et j’en ai profité pour prendre le premier tome.
Ça s’annonçait bien barrée comme lecture.

Des livreurs de pizzas sont attaqués et leur pizzas volées par un singe en pyjama… non, un nain en barboteuse. Le policier Gustave Flicman est chargé par un Supérieur mystérieux d’enquêter sur l’affaire. Quand un SDF est arrêté pour ces vols, l’affaire semble classée, mais le jeune héros est persuadé que le suspect est innocent et il poursuit ses investigations.

C’était un peu moins délirant que ce à quoi je m’attendais. Il y a bien des moments où ça part en cacahuètes, mais dans l’ensemble, c’était presque normal… ou pas.
Certains passages m’ont fait sourire :
– les marques qui ont racheté les institutions judiciaires, administratives ou autres et dont le nom est accolé aux slogans.
– le Psiiit qui remplace les numéros des notes en bas de page
la plume de l’auteur qui est fluide et se lit super bien parce qu’elle est davantage orale qu’écrite.

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Gustave est un peu trop mou à mon goût. Le professeur B. est trop professoral et un brin ennuyeux. Les lutins sont amusants, mais pour un premier tome, ils sont trop peu nombreux et pas assez présents. J’ai fini par apprécier Loligoth sur la fin… mais c’était la fin.

Ce premier tome se lit très vite, en une après-midi, c’était fini. C’est appréciable.
C’était une bonne lecture, sans plus.

Nuit du solstice (Livre de moins de 300 pages)

Généalogie d’une Sorcière – Benjamin Lacombe & Sébastien Perez

Titre : Généalogie d’une Sorcière
Texte : Benjamin Lacombe & Sébastien Perez
Illustrations : Benjamin Lacombe
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 105
Quatrième de couvertureCoffret de luxe comprenant : – La Petite Sorcière et Grimoire de Sorcières.

Ma maman m’a offert ce coffret il y a déjà quelques années pour la St Nicolas : elle savait que j’adorais Benjamin Lacombe et c’est un des quelques albums dont elle m’a fait cadeau. Et je ne la remercierai jamais assez pour toutes les petites attentions qu’elle a envers moi et mes enfants.

Ce coffret est composé de deux albums :
Grimoire de sorcières : c’est une mini encyclopédie qui regroupe des femmes puissantes possédant un don que ce soit de guérisseuse, d’empoisonneuse, victime de malformation physique, etc. Les pseudo-raisons pour les avoir traitées de sorcières ne manquent pas.
Elles sont au nombre de 13 et on commence par la célèbre Lilith, puis viennent Isis, Méduse, Yama Uba (considéré comme un yôkai), Gretchen (la sorcière de Hansel et Gretel), Jehanne (Jeanne d’Arc), (Mona) Lisa, Malvina (la belle-mère de Blanche-Neige), Leonora (sœur de lait de Marie de Médicis), les siamoises Mary et Anny (elles deux, je ne les connais pas), Mambo (Marie Laveau de la Nouvelle-Orleans), Olga (en gros, c’est la Reine des Neiges qui a voyagé sur le Titanic), Lisbeth (c’est le personnage du second album de ce coffret – oups, j’aurais peut-être dû commencé ma lecture par celui-ci)
On découvre leur histoire, leurs pouvoirs et la façon dont ils se sont développés.
Chaque récit est joliment illustré. À tel point que parfois, je me suis demandé si certains dessins étaient des photos de réels objets retouchés ou plus probablement des trompe-l’œil (ou trompe-les-n’yeux comme j’aime le dire pour rire).
Je connaissais quasiment tous les personnages. Néanmoins, c’était sympa de découvrir quelle version de leur histoire les auteurs ont choisi de raconter dans ses pages.

La petite sorcière : Lisbeth va chez sa grand-mère afin de passer ses vacances de Noël chez elle. Elle y retrouve son ami, Edward qui l’attendait avec impatience. Deux événements changent la vie de la jeune fille : elle découvre sa généalogie dans un grimoire de sorcières, ce qui réveille ses pouvoirs. Et grâce à cela, elle part à la recherche d’Edward qui a disparu.
Alors en effet, j’aurais peut-être dû commencer par cette lecture, pour deux raisons assez simples : d’un, Lisbeth est le personnage qui clôture le second album de ce coffret donc je me suis un peu spoilé son histoire. Et de deux, parce que le fameux grimoire qu’elle lit contient sa généalogie de sorcières : les sorcières citées et les pages énumérées font clairement référence à l’autre album.
Finalement, c’était quand même plaisant et surprenant de lire dans cet ordre, comme ça, je connaissais les détails du grimoire et je n’ai pas eu besoin d’interrompre ma lecture pour m’y reporter.
C’était une lecture plaisante et surtout rapide… peut-être trop. La période où se déroule l’histoire convient parfaitement à décembre et les paysages enneigés m’ont mise dans l’ambiance de Noël et j’ai aimé ça.
Les dessins sont aussi beaux qu’à l’accoutumée, avec ce petit brin d’étrangeté caractéristique à Benjamin Lacombe.

Je suis ravie d’avoir enfin lu ces deux bouquins, ça faisait longtemps qu’ils me faisaient de l’œil du haut de mon étagère. Du coup, j’ai profité du Cold Winter Challenge pour le sortir de ma PàL. Je trouvais qu’un récit de sorcière était la transition parfaite avec le Pumpkin Autumn Challenge.
C’était deux lectures fort sympathiques que j’ai adorées.

Reine des Neiges – Femme de pouvoir, féminisme, sorcière