Kami, tome 2 : Jinx – Jean-Gaël Deschard & Juliette Fournier

Titre: Jinx
Saga: Kami, tome 2
Scénario & dessins: Jean-Gaël Deschard & Juliette Fournier
Éditeur: Jungle !
Nombre de pages: 64
Quatrième de couvertureJinx rend visite à Nura pour lui transmettre la convocation de leur maître. Cependant Nura hésite, préoccupée par l’état de Belsem.

Ce second tome est la suite directe du premier. Nura est rentrée au temple de Belsem avec Gandjah. Elle s’occupe du mieux qu’elle peut de sa divinité jusqu’au jour où son amie Jinx, prêtresse également, vient la chercher afin qu’elles se rendent toutes deux chez leur maître. Cela officialisera définitivement leur statut, comme le veut la coutume. Une fois arrivées à la Ville-Nouvelle, Nura se découvre la vie des divinités au sein de la cité.

J’avais râlé sur la robe de Nura lors de ma chronique du premier, avec raison, celle de Jinx est quand même plus sobre et plus habillée… peut-être que ce détail m’a moins embêtée parce que la nouvelle venue a une carrure plus masculine. Il fallait bien que j’aborde ce sujet puisque je m’étais posée la question du code vestimentaire des prêtresses.

J’ai trouvé que les décors étaient bien plus beaux et plus détaillés que dans le premier. La présence du Kami-line apporte un contraste qui les rend tellement plus impressionnants que ce qu’ils auraient été autrement.
La Ville-Nouvelle nous plonge davantage dans l’univers. On découvre la manière dont les divinités sont traitées au sein de la cité, ça reste une esquisse mais c’est déjà ça. Si on ne voit pas directement l’horreur de leur condition, on la devine aisément.

Les personnages sont aussi attachants que dans le précédent.
Suite à l’événement final du premier, Belsem a une nouvelle apparence au début, il est trop mignon. Par contre, on ne le voit quasiment pas : un peu au début et à la fin. C’est dommage parce que je l’aime beaucoup et j’adore la relation qu’il entretient avec Nura. La prêtresse est tout aussi sympathique, j’aurais aimé en savoir davantage sur son passé ce qui n’est pas le cas. Dommage.
Je ne savais pas trop que penser de Jinx et cette sensation est restée jusqu’à la fin. Par contre, son supérieur est vraiment grave… complètement tordu et mythomane de surcroît. Il représente tout ce qui est détestable dans le capitalisme.

C’est un coup de cœur pour ce second tome. Je l’ai nettement préféré au premier, principalement dû à l’approfondissement de l’univers. Ma grande m’a tout de suite demandé si le troisième était sorti… Ce n’est pas le cas et d’après mes recherches internet, il n’est pas prévu… dommage 🙁

Le roi, sa femme et le petit prince – Mario Ramos

Titre: Le roi, sa femme et le petit prince
Auteur: Mario Ramos
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 24
Quatrième de couvertureJeudi matin, le roi, sa femme, le petit prince, le pingouin, l’hippopotame à vélo et le lion farceur sont venus chez moi pour me serrer la pince.
Comme j’étais pas là, ha ! Le petit prince a dit, hi ! Puisque c’est ainsi, nous reviendrons vendredi !

Je vous présente à nouveau un livre emprunté à la médiathèque. Je l’ai choisi pour une raison toute simple : cela me permettait d’introduire une lecture chantée au milieu des autres lectures.
En feuilletant le début, j’ai eu la confirmation voulue : on pouvait la chanter sur l’air de « l’empereur, sa femme et le petit prince », les paroles étant quasiment les mêmes.

Donc comme dans la comptine, le roi, sa femme et le petit prince se rendent chez le narrateur pour lui serrer la pince… mais comme il est absent, ils repassent le lendemain.
En avançant dans la lecture, j’ai eu la surprise de découvrir que chaque jour, un nouveau personnage se rajoutait. Argh !
Peut-être que pour un chanteur expérimenté, ça ne pose pas de soucis, mais moi, j’ai galéré à maintenir le rythme… et si j’ai réussi tant bien que mal pour les deux premiers rajouts, ce fut nettement plus difficile pour le troisième et totalement impossible pour les suivants.
Mais ça a amusé les enfants, c’est l’essentiel. Par contre, ils n’ont pas accroché sur les illustrations et ont eu plus de mal à rester concentrés sur le livre en lui-même.

On ne lisait pas cet album quotidiennement, il mettait  à mal ma voix, principalement dû à mon absence d’oreille musicale. Cela faisait malgré tout une bonne coupure entre deux histoires.

Maman ! Maman ! J’ai mal au ventre ! – Remy Charlip & Burton Supree

Titre: Maman ! Maman ! J’ai mal au ventre !
Auteurs: Remy Charlip & Burton Supree
Éditeur: Circonflexe
Nombre de pages: 44
Quatrième de couvertureQu’a donc cet enfant ? Qu’a-t-il bien pu avaler pour avoir si mal au ventre ? Le docteur n’est pas au bout de ses peines, ni de ses surprises ! Et qu’a-t-il fait de son chapeau ? Humour et fantaisie : la signature du grand Remy Charlip.
A partir de 4 ans.

J’ai emprunté cet album jeunesse à la médiathèque afin de pouvoir le lire le matin avec les enfants que je garde. Je l’ai choisi pour plusieurs raisons :
le titre était parlant puisque ma fille a souvent mal au ventre, c’est donc une phrase qu’on connaît bien.
– je trouvais les décors étranges, à l’image de celle de la couverture, pour le début du moins. Et j’étais curieuse de voir l’effet que cela produisait en lisant l’histoire.
– sans compter que j’estimais originale l’utilisation d’ombre blanche au lieu d’ombre noire pour les personnages.

La trame de l’histoire est vraiment basique : un petit garçon s’exclame qu’il a mal au ventre. La maman appelle le médecin qui vient en urgence. Il l’emmène à l’hôpital et dans ce qui doit être la salle de consultation, il lui retire du ventre toute sorte d’objets insolites.
Assez rapidement, ça m’a évoqué une pièce de théâtre que j’ai vu étant enfant sans que je réussisse pour autant à me rappeler laquelle, ma voix s’est alors mise au diapason de mes souvenirs, prenant les intonations adéquates pour chacun des personnages.
Les enfants ont été fascinés par cet album. Ils ont adoré que je le leur lise. On en a d’ailleurs profité pour nommer tous les objets visibles , et ce, à chaque page, ce qui leur a permis d’améliorer la prononciation de certains mots et d’apprendre à en dire d’autres comme « pommes ».

Bref, ce fut un vrai plaisir de découvrir cet album avec eux. Et si j’ai eu du mal à avoir un avis positif au début étant partagée entre le malaise provoqué par les décors et la fascination exercée par le contraste personnage-image de fond, maintenant, c’est un plaisir de le lire et de le relire.

Le monstre nounou – Tuutikki Tolonen

Titre: Le monstre nounou
Auteur: Tuutikki Tolonen
Illustrations: Pasi Pitkänen
Éditeur: R Jeunesse
Nombre de pages: 355
Quatrième de couvertureIl y a des nounous rigolotes, des nounous trop sévères, d’autres qui vous laissent faire les quatre cents coups, et puis il y a… le monstre nounou !
En l’absence de leurs parents, Halley, Koby et Mimi vont être gardés par cette étrange créature poilue et poussiéreuse qui sent fort le renfermé. Voilà qui promet des vacances pas comme les autres…

J’avais postulé pour ce livre lors d’une mass critique babelio, mais je ne l’avais pas obtenu. Du coup, lorsque je l’ai vu à la bibliothèque, mi-septembre, je n’ai pas hésité une seconde à l’emprunter.

Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à ça en le lisant, l’histoire prend une toute autre tournure après le premier tiers.
Le début correspond tout à fait au résumé et à mes attentes. La mère des trois petits héros, Halley, Koby et Mimi, a gagné le premier prix à la loterie : un voyage en Laponie. Les enfants ne pouvant rester seuls puisque le papa est en voyage d’affaire, il est fourni à la famille un monstre nounou avec quelques instructions. La maman part, le monstre élit domicile dans le placard. C’est parti pour ce début d’expérience comme indiqué dans la circulaire accompagnant le monstre.
Jusque là, le roman est prévisible mais tout se complique lorsque les trois enfants décident de faire des recherches sur les monstres et tombent sur un manuel : Monstres, attributs et caractéristiques de Runar Kalli.
Le monstre nounou n’est pas le seul. Y en a-t-il d’autres dans le coin ? Est-ce cela l’expérience ? Et qui a envoyé le monstre ?
De nombreuses questions se posent. Certaines trouvent réponses avant la fin de ce premier tome, pour les autres, il est à espérer que le second nous les donne.

Ce roman est principalement tourné vers les enfants. Ce sont eux qu’on suit, c’est à eux qu’on s’attache. Le monstre nounou m’a laissée plutôt indifférente. Quand il commence à interagir avec les enfants en s’occupant d’eux du mieux qu’il peut, on le découvre sous un nouveau jour, mais cela ne dure pas et rapidement, il n’est plus qu’un « fantôme ». C’est dommage, j’aurais aimé qu’il soit plus présent. Il en va de même pour la robe de chambre bleue, pas assez là pourtant, c’est ma créature préférée dans ce livre.
Les trois héros sont aussi attachants qu’on peut l’être à six, neuf et onze ans. A part pour Koby, j’ai trouvé que Halley et Mimi réagissez, assez souvent, de manière plus jeune que leur âge. Pour la cadette, je lui aurais davantage quatre ou cinq ans que six ans et demi. Ils sont agréables, mais sans plus.

J’ai bien aimé cette lecture, j’ai passé un bon moment et j’ai grandement apprécié de pouvoir découvrir les illustrations de Pasi Pitkänen. Elles s’harmonisent parfaitement au récit.
Par contre, ça m’embête de ne pas avoir la suite, j’espère la trouver la semaine prochaine, surtout que je viens de vérifier sur le portail de ma médiathèque : ils l’ont et il est disponible.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Botanique : Chourave (4ème année) – Un livre illustré – 40 points

Pumpkin Autumn Challenge :
Automne Douceur de vivre – Pomme au four, tasse de thé et bougie :
Feel Good / Enfantin / Romance / Histoire de famille

Kamo, tome 3 : L’agence Babel – Daniel Pennac

Titre: L’agence Babel
Saga: Kamo, tome 3
Auteur: Daniel Pennac
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Format: Audio livre
Durée: 71 minutes
Quatrième de couverturePourquoi Kamo doit-il absolument apprendre l’anglais en trois mois ? Qui est donc Cathy, sa mystérieuse correspondante de l’agence Babel ? Se moque-t-elle de lui ? Est-elle folle ? Devient-il fou ? Pourquoi ses lettres nous font-elles si peur ? Et les autres correspondants de l’agence Babel, qui sont-ils ? Fous, eux aussi ? Tous fous ? Qui est donc l’étrange vieille qui semble régner sur ce monde ? Menez l’enquête avec son meilleur ami : il faut sauver Kamo !

Je m’étais promise de ne plus m’essayer au format audio livre : ma première et dernière tentative n’avait pas été concluante.
Finalement, en allant à la bibliothèque, j’ai craqué… bon, d’accord, le Tournoi des 3 Sorciers m’a grandement aidée à me décider. J’ai longuement hésité sur le choix du livre. Je connaissais celui-ci parce que mon fils l’avait lu il y a deux ou trois ans et je savais que le fait que ce soit le troisième tome de la saga ne prêtait pas à conséquence pour la compréhension du récit. Le second point qui m’a poussée à prendre celui-ci est la durée… pas trop long donc idéal si cela ne me plaisait pas.
Finalement, j’ai été agréablement surprise : dès le premier chapitre, le conteur qui est également l’auteur a réussi à me prendre dans ses filets et j’ai écouté l’histoire quasiment d’une traite.

Kamo est bon élève dans bon nombre de matière, mais il est absolument nul en langue ce qui désespère sa mère. Elle passe un marché avec lui : si elle parvient à garder un boulot plus de trois mois, il devra maîtriser l’anglais dans le même laps de temps. Elle respecte sa part du contrat et lui se voit contraint d’en faire autant. Afin de l’aider dans son apprentissage, elle lui donne une liste de correspondants à choisir, liste établie par l’agence Babel. Je dois bien avouer que j’adore la mère de Kamo, elle est dure avec lui mais m’a bien plu ; par contre, ma fille a été horrifiée par ses propos.
Finalement, Kamo choisit au hasard Cathy. Elle arrive dès le premier échange à le fasciner au point que cela inquiète son meilleur ami qui est également le narrateur de l’histoire.

J’ignore ce qui m’a tellement plu dans cette histoire : certains détails sont prévisibles notamment par rapport à l’histoire de Cathy ce qui habituellement m’ennuie, mais là, ça ne m’a pas dérangée.
Les personnages sont bien dépeints. Je les ai trouvés drôles et attachants. Ils n’ont rien de particulier, c’est sûrement cela qui les a rendus si réalistes mais aussi touchants.
Le récit s’est laissé écouter, il est rendu original de par les correspondances si singulières. J’ai aimé la fin, elle ne m’a pas particulièrement étonnée, mais j’ai pris du plaisir à me laisser malgré tout surprendre par cette chute.

C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Botanique : Cricasse (7ème année) – Un livre audio – 70 points