Gunnm, tome 5 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 5
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 203
Quatrième de couvertureAprès le Motor-Ball, Gally s’intéresse à la musique. Mais le monde où elle vit est toujours plus cruel et elle va faire les frais de cette escalade de violence…
Cette série s’impose comme un classique auprès des adeptes de mangas, ceci étant dû à l’immense talent de Kishiro.

Deux ans ont passé depuis l’affrontement de Gally et Jashugan. Elle a abandonné le motorball pour se consacrer à la musique (oui, vous me direz : ça part en cacahouète tout ça ! C’est un peu l’impression que j’ai eu). Elle joue au New Kansas Bar où travaille Shumira.
En parallèle, on retrouve Zapan (je n’en avais pas parlé dans mes chroniques précédentes mais si vous avez lu le manga il y a longtemps, voici un petit rappel quant à son identité : chasseur de prime dont Gally s’était fait un ennemi, il avait suivi et dénoncé Yugo suite à quoi notre héroïne l’avait affronté et défiguré). On a l’impression que l’histoire ne tournera pas autour de sa vengeance parce que l’affaire est expédiée, mais c’est pour mieux tromper le lecteur.

On rencontre enfin le fameux Desty Nova. Qui est-il ? Le savant (fou assurément) qui a transformé Makaku en vert géant et a prolongé la vie de Jashugan, mais à quel prix ? Il semblerait également que c’est lui qui a racheté le corps de berserker de Gally. Et la vache ! J’avais oublié à quel point il est taré !
Bien sûr, les choses tournent mal, sinon ce ne serait pas drôle et ça chie ! J’avais oublié que la décharge prenait si cher et ça laisse entrevoir un monde post apocalyptique encore pire pour la suite.

J’ai adoré ce cinquième tome et je suis bien contente de pouvoir lire la suite dans la foulée.

Gunnm, tome 4 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 4
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 216
Quatrième de couverture : Gally est devenue la reine du Motor-Ball. Star incontestée de l’ultra-violence, elle gagne sa vie en massacrant ses adversaires.
Ido son créateur a bien du mal à accepter cet état de fait.
En aucun cas il n’avait penser qu’un jour Gally puisse perdre tous sentiments humains…

Je ne vois vraiment pas ce que je vais pouvoir dire sur ce quatrième tome. Pour une raison très simple : il ne se passe pas grand-chose.

À la fin du troisième, Gally a défié Jashugan, mais comme ils ne sont pas de la même ligue, il n’a pas le droit de l’affronter seul à seule. Elle doit donc recruter une équipe et le plus simple est de les choisir lors d’un match histoire d’évaluer leur compétence.
On assiste donc à la première course de Gally en ligue 2.
À côté de ça, ça va pas terrible pour mon chouchou Jashugan : son état de santé se dégrade et Ido l’aide un peu, mais n’ayant pas le matériel approprié, il ne fait que palier ses déficiences et retarder l’inéluctable.
Le seul point nouveau qu’on apprend, c’est le nom du savant fou de Zalem qui a transformé Makaku. Et on finit par se demander si c’est la seule ombre qui plane sur cette cité ou si tous sont comme lui.

Donc on peut partager ce tome en deux parties :
la course de recrutement qui doit faire les deux tiers du manga
le combat contre Jashugan
La première course m’ a paru longue… Trop d’ailleurs. Peut-être parce que j’attendais avec beaucoup d’impatience l’affrontement contre Jashugan, combat qui a été ultra rapide. Les joueurs qui ont été choisis lors du match précédent sont dégommés en deux temps, trois mouvements et les échanges entre le champion et Gally sont peu nombreux. C’en est presque décevant.

Ça ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture,même si j’espérais mieux.

Gunnm, tome 3 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 3
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 208
Quatrième de couvertureAprès la mort de Yugo, Gally a disparu. Ido, son créateur, bien décidé à la retrouver se lance à sa recherche. A force d’enquêter dans les bas quartiers, il finit par trouver une piste qui le conduit sans une arène où l’on pratique un sport assassin, une sorte de roller-ball hyper destructeur.
Sceptique, il a du mal à imaginer que Gally puisse vivre dans un tel univers.
Pourtant, il semble bien que la vie en ait décidé autrement…

C’est probablement un de mes préférés parmi tous les tomes de cette saga – il annonçait la couleur quant à la suite et on peut le résumer en un mot : MOTORBALL !

Le début met un point final à l’histoire avec Yugo et son rêve de rejoindre Zalem. Ouf, c’est pas trop tôt ! Non pas que j’ai sauté de joie, mais presque… Non, je plaisante, replaçons les choses dans leur contexte : je l’avais trouvée touchante la première fois que je l’ai lue et puis je ne m’y attendais pas donc ça m’avait foutu un coup ; cette fois, je savais comment cela se terminait, j’avais néanmoins une boule au ventre.
Puis on retrouve Ido. Il arpente les rues à la recherche de Gally, disparue sans laisser de traces depuis un mois. C’est Shumira qui lui permet de découvrir qu’elle fait de la compétition de Motorball.

Les dessins sont encore plus beaux : il y a une nette amélioration au niveau du visage des personnages. Bon, je dois avouer que la bouche en duckface me saoule un peu (chaque fois que je contemple la forme des lèvres, je ne peux m’empêcher de penser : « bordel, Yukito Kishiro était en avance sur son temps »), le gros progrès, ce sont les yeux – ils sont bien plus réussis.
Je déplore juste les passages lors des matchs de motorball : pour simuler la vitesse, le mangaka utilise encore davantage les traits que d’habitude. En temps normal, ça fonctionne bien, mais là, c’est trop. Du coup, les actions sont un peu moins claires que lors des combats dans les précédents volumes.

En ce qui concerne les personnages, on fait la connaissance de nouveaux : certains alliés de Gally, d’autres d’Ido (oui, je les oppose sciemment). La première à apparaître, c’est Shumira et bon sang, ce que j’ai du mal avec elle, elle m’énerve. J’en viendrais presque à regretter Yugo ! Non, c’est pas vrai, faut pas déconner quand même ! Mais ça doit être le même combat.
Celui que j’adorais, c’était Jashugan. Je n’en suis plus aussi fan, mais il a toujours autant la classe et dégage un sacré charisme.

J’adore ce troisième tome et à l’heure où je publierai ma chronique, j’aurais déjà lu le quatrième et très probablement le cinquième !

Gunnm, tome 2 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 2
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 199
Quatrième de couvertureAussi hybride que les cyborgs qu’il met en scène, Gunnm mérite le titre d’œuvre somme. En neuf volumes, cette réédition (complétée d’inédits) narre les pérégrinations de Gally, mélange d’essence de femme et de technologie absolue au milieu du monde désaxé d’une décharge futuriste géante.

Ce second tome termine l’opus de Makaku… Et nous laisse entrevoir un personnage important pour l’histoire qui vient de Zalem…. Quand je disais dans ma chronique du premier qu’elle avait une place importante et pas forcément glorieuse dans cette histoire, on commence à l’entrevoir, notamment grâce à Yugo, un nouveau personnage qui rêve d’y vivre.

Ce second tome tourne autour de la relation que Gally entretient avec ce fameux Yugo. J’avoue que j’ai beaucoup de mal avec lui. Je ne l’apprécie pas davantage maintenant qu’il y a 25 ans. D’un, je le trouve aussi égoïste qu’égocentriste et de deux, il est très bête. Son seul but est de monter à Zalem, il ne voit pas plus loin que ça : il aurait la possibilité de vivre chichement dans la décharge, mais il préfère vivre dans la fange et crever de faim là-haut.
Quant à Gally, elle est amoureuse donc elle perd tout bon sens dès qu’il s’agit de lui.

J’ai serré fort les dents et avancé dans ma lecture, parce que je savais comment les choses allaient tourner. Et si vous vous dites que ça ne termine pas bien et que je m’en suis réjouis, vous avez raison. Enfin, ça ne se finit pas aussi mal que ça devrait pour ce second tome, à voir dans le troisième.

J’ai aimé ce volume, mais un peu moins que le premier et c’est principalement dû à la présence de Yugo.

Gunnm, tome 1 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 1
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 216
Quatrième de couvertureGally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d’ordures déversé par Zalem, la ville suspendue. Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le «Panzer Kust», une redoutable technique de combat, est le seul héritage d’un passé obscur…

Je relis cette saga, afin de valider l’un des items du Challenge Coupe des 4 maisons. Autrement, je ne m’y serai jamais risqué. Pourquoi ? Parce que ce fut un énorme coup de cœur pour cette série et la relire 25 ans après, c’est m’exposer à la voir différemment – entendez par là « moins bien ».
À l’époque (bordel, je me sens vieille), quand la rumeur de sa sortie en Franca a couru, ce fut un grand moment d’effervescence dans le petit monde du manga (en ce temps-là, on n’avait pas autant de choix que maintenant, parmi les grosses séries, on trouvait surtout du Dragon Ball, Sailor Moon ou Ranma 1/2 et côté un peu plus underground parce que peu diffusé, mais tout aussi bon Video Girl Ai). Donc Gunnm, plus connu sous le nom de Battle Angel Alita, c’était l’événement de l’année. Pendant des mois, une attente fébrile s’était installée – personnellement, je comptais les jours et la dernière semaine c’était les heures – et on est nombreux à ne pas avoir été déçu : c’était une saga sombre et violente.
Et l’image qui circulait et enthousiasmait les foules, c’était cette image :

Ido, savant spécialisé dans la réparation de robots plus ou moins évolués, trouve la tête parfaitement conservée d’un cyborg. Il décide de lui reconstruire un corps et lui donne le nom de Gally. On découvre alors le lieu où ils vivent : la décharge au-dessus de laquelle plane la ville de Zalem – déjà là, on sent qu‘il y a un truc pas clair entre les deux mondes. Tout au long de ce premier tome, l’auteur distille des indices qui annoncent la trame des prochains tomes : les hunters, les conduits d’évacuation de la cité volante, le motorball.

Étonnamment, j’aime toujours autant ce premier tome. Bon, les dessins ne sont plus aussi magnifiques que la première fois, les premières planches m’ont fait grincer des dents et même les dialogues entre Ido et l’héroïne ne s’articulent pas aussi bien que dans mon souvenir, et ce, jusqu’au moment où Gally obtient son nouveau corps de Berserker.
Par contre, les scènes de combat sont toujours aussi géniales. Le mangaka possède une maîtrise du dessin des corps qui est hallucinante : que ce soit dans le mouvement ou dans les détails (je pense notamment aux dessins sur les premiers bras de Gally). Et j’ai pris énormément de plaisir à m’attarder sur chaque page.

Malgré un début qui m’a laissé perplexe, une fois plongée dans l’histoire, impossible de m’arrêter. Même 25 ans après, c’est un coup de cœur pour ce premier tome.