Klaw, tome 07 : Opération Mayhem – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Opération Mayhem
Saga : Klaw, tome 07
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Les « Oubliés » ont lancé l’opération Mayhem. Leur but est de prendre le pouvoir sur l’ensemble des vingt-quatre Dizhis existants. Mais au sein des « Oubliés », l’entente est fragile, et il n’y a pas pires ennemis que les amis d’hier… Surtout que le pouvoir monte vite à la tête. Tout le monde voit son jeu redistribué et trouve une nouvelle place. Des alliances inédites se créent dans l’attente du grand affrontement final. Et Ange attend son heure pour sortir ses griffes…

J’ai été à la médiathèque samedi et ma récolte fut bonne, une dizaine de bande-dessinée dont le septième tome de Klaw.
Étant donné que je n’avais pas aimé le précédent, je redoutais un peu celui-ci. J’ai décidé de le lire en premier soit pour m’en débarrasser s’il avait aussi peu d’intérêt que le six, soit pour me remotiver à continuer la saga… et heureusement, on est dans le second cas de figure : il était trop bien !

Les “Oubliés” se sortent enfin les doigts. Puisque les autres dizhis savent qu’ils sont vivants, ils n’ont d’autres choix que d’entrer en guerre et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont aussi violents qu’efficaces. Ils affrontent les autres dizhis et les capturent un à un :
– Lisa et Théo : j’étais trop contente de retrouver ces deux-là.
– malgré toutes les précautions qu’a prises Ange, ses coéquipiers (Pierre et le lapin – je n’ai pas son nom) ont été attrapés, y a que Paula qui s’en sort à peu près.
– même le buffle prend cher.
Il y a des dissensions dans l’équipe des Oubliés, des disputes qui finissent mal… et ça nous détournent de leur but ; je ne suis d’ailleurs pas très sûre de la raison pour laquelle ils capturent les autres dizhis au lieu de les tuer et de voler leurs pouvoirs. C’est presque étonnant qu’un groupe si brouillon soit aussi efficace.

Bref, c’est un tome qui dépote : beaucoup d’actions dans des lieux différents puisque les dizhis sont éparpillés à travers le monde. On n’a pas le temps de s’ennuyer ce qui est un bon point, mais surtout, je n’ai pas eu l’impression que les scènes successives étaient bâclées : l’essentiel est révélé en peu de vignettes.
Les dessins sont à nouveau plus sympathiques avec cette sensation qu’ils sont plus travaillés. Les couleurs sont aussi un peu plus vives tout en restant harmonieuses.

J’ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans les cinq premiers.
Bref, j’ai adoré cette lecture et j’ai trop les nerfs de ne pas avoir le huit… et pire : de l’avoir lu si tôt dans le mois, parce que je vais devoir attendre un long mois avant de retourner chercher le suivant à la médiathèque… scrogneugneu !

Terrarium, tome 1 – Yuna Hirasawa

Titre : Terrarium, tome 1
Auteur : Yuna Hirasawa
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Balade poétique dans un monde en ruine où la nature a repris ses droits
Chico la technologue d’investigation et son petit frère Pino arpentent des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Les deux explorateurs tentent de les accompagner dans leurs derniers souhaits, mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ?
” Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ? ” C’est la question soulevée par ce récit d’aventure SF crépusculaire.
L’auteur et l’éditeur de ce beau manga n’étaient pas des plus connus au Japon. Mais la beauté de l’ouvrage a suffi pour que les libraires japonais le mettent en avant dans leurs boutiques et provoquent un vrai coup de cœur chez les libraires français, en voyage au Japon pour fêter les 50 ans de Glénat ! Le voici enfin en France, pour illuminer vos bibliothèques…

Deux choses m’ont attirée dans cette lecture :
– la couverture que je trouve très jolie avec les couleurs très chouettes, très douces, tout comme dans les premières pages qui sont colorisées
le résumé qui annonçait une lecture poétique.
Malheureusement, ce n’est pas ce que j’en attendais et la trame de l’histoire est très classique pour de la science-fiction.

Chico est technologue, un mélange entre médecin et ingénieur mécha. Avec Pino, son “frère” robot, elle parcourt l’arcologie à la recherche des derniers androïdes : pour sauver son monde et les humains, elle doit récupérer leurs noyaux.
Une mission rendue difficile du moment où elle les rencontre, parce qu’ils ont chacun un comportement qui les rend sympathiques que ce soit le robot infirmier qui continue à donner les soins à des cadavres ou le facteur qui s’acharne à livrer les dernières lettres que sa besace contient.

Le character design des personnages fait très ghibli avec cependant inégalités dans le dessin. Certains décors sont joliment peints, mais ça m’a laissée froide.
On a très peu de détails sur le passé de l’héroïne : quelques flashbacks avec sa mère, son entrevue avec ceux qui l’envoient en mission… quasiment rien sur l’arcologie si ce n’est que c’est fermé, pas de ciel ouvert, que tout y est automatisé et qu’elle est composée de colonies. Et ce ne sont que des informations données au fil des pages, on n’en voit rien. C’est dommage.

Je n’ai rien à dire d’autre.
Ça m’a laissée indifférente, je m’attendais à un récit et à un univers onirique. C’est loin d’être le cas. C’est une déception.

Sorcières sorcières, tome 5 : Le mystère du monstre noir – Joris Chamblain & Lucile Thibaudier

Titre : Le mystère du monstre noir
Saga : Sorcières sorcières, tome 5
Scénario : Joris Chamblain
Illustrations : Lucile Thibaudier
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Pamprelune est un village de sorciers et de sorcières où la magie est partout. Mais ce matin-là, catastrophe! La magie s’emballe et devient très dangereuse. Quand Miette est victime d’un accident de balai fou, Harmonie n’a plus qu’une idée en tête: découvrir ce qui se passe et tenter d’y mettre fin. Ses pas vont la mener aux abords du village dans un lieu historique où des phénomènes étonnants se produisent et où un monstre noir vient de se réveiller…

Je suis contente d’avoir retrouvé Harmonie et Miette, mais je ne m’attendais à revoir le clan des trois pestes (Mirabelle, Rowena et Cassandre), mais elles ne sont plus si pestes que cela – c’est vrai que ça faisait un moment qu’on ne les avait pas vues.

Mais cela titille Mirabelle de chercher à nouveau les embrouilles – chassez le naturel et il revient au galop. Elle est furieuse, et décide de se rendre au barrage afin de couper la magie. Pas de bol pour elle, c’est sécurisé. De rage, elle se venge sur un petit monstre noir. Mais son geste a des conséquences et le flux de magie s’en trouve perturbé.
Toute la ville est sens dessus dessous (pauvre Arthur T_T ). Le bourgmestre et la mère de Nini décident d’aller au barrage afin d’interrompre le flux magique perverti… en attendant de leur laisser le temps de mener l’enquête.
Ça tourne mal et c’est Harmonie aidée de Cassandre et Rowena qui résolvent le mystère.

Nini et Miette sont moins présentes dans le récit tout en étant au centre de l’histoire. On découvre enfin pourquoi Mirabelle déteste autant Miette et s’en prend à la jeune sorcière, ce qui ne rend pas la peste plus sympathique : enfin pas pour moi, j’ai bien compris ses raisons, mais c’est assez minable de sa part. Elle essaie de se rattraper, on verra si sa rédemption est sérieuse.

Les dessins sont aussi sympathiques qu’à l’accoutumée. Les couleurs sont mi-pastel, mi-flashy – c’est étrange mais pas déplaisant, je n’ai pas le souvenir que les précédents m’ont laissé un tel sentiment.
J’avoue ne pas avoir grand-chose d’autre à dire sur ce cinquième tome si ce n’est que j’ai passé un bon moment, j’ai bien aimé cette lecture.

Les Carnets de l’Apothicaire, tome 1 – Hyuuga Natsu, Itsuki Nanao & Nekokurage

Titre : Les Carnets de l’Apothicaire, tome 1
Auteur : Hyuuga Natsu
Illustrations : Nekokurage
Scénario : Itsuki Nanao
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : À 17 ans, Mao Mao a une vie compliquée. Formée dès son jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial ! Entouré de hauts murs, il est coupé du monde extérieur. Afin de survivre dans cette prison de luxe grouillant de complots et de basses manœuvres, la jeune fille tente de cacher ses connaissances pour se fondre dans la masse.
Mais, quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, sa passion pour les poisons prend le dessus. Elle observe, enquête… et trouve la solution ! En voulant bien faire, la voilà repérée… Jinshi, haut fonctionnaire aussi beau que calculateur, devine son talent et la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas peut lui être fatal !

J’ai enfin lu le premier tome des carnets de l’apothicaire. Ça fait des mois que j’en entends parler comme le manga du siècle, meilleures ventes à la boutique où je vais acheter mes mangas. J’étais sceptique, mais après tout, ces derniers mois j’ai découvert des sagas vraiment géniales donc pourquoi celle-ci n’en ferait pas partie ?
D’autant que, point positif : c’est une adaptation d’un roman de Natsu Hyuuga, il y aura donc forcément un scénario… cette info au lieu de m’enchanter, m’a fait tiquer, j’ignore pourquoi.

L’histoire se passe en pays asiatique “médiéval” avec les seigneurs, concubines, etc. Ce n’est ni daté ni situé géographiquement parlant et je ne suis pas suffisamment experte pour tenter de situer l’époque ou même le lieu (même si j’aurais plutôt dit en Chine : l’ambiance et les décors me font penser au film Épouses et concubines).
Mao Mao a 17 ans. Elle a été kidnappée et travaille en tant que servante au palais impérial. Elle essaie de se faire discrète, mais quand un mystérieux mal frappe les nourrissons et leur mère, elle comprend ce qu’il se passe : les symptômes lui parlent… après tout, avant son enlèvement, elle était apothicaire. Elle trouve un moyen subtile de prévenir les deux concubines concernées, mais malgré toutes ses précautions, elle est démasquée et placée en tant que dame de compagnie chez Gyokuyo, la concubine de l’empereur dont la petite fille a survécu.

J’avoue que ce premier tome est une petite déception, non pas qu’il n’est pas bien, mais ça ne vaut pas tout le flan qu’il y a autour…
L’histoire est originale. Et les personnages bien dépeints :
L’héroïne Mao Mao est sympathique, méfiante (vu les circonstances et le lieu où elle est condamnée à travailler, ce n’est pas étonnant), un peu folle dès qu’il s’agit de chercher des remèdes. J’ai bien aimé les grimaces qu’elle fait, ça m’a fait sourire.
Gyokuyo, la concubine chez qui elle bosse a l’air toute gentille, mais des films et livres que j’ai pu découvrir sur le sujet, c’est rarement la cas : jalousie et mauvais coup parmi les concubines. En ce qui la concerne, n’est-ce qu’une façade ?
Les quatre autres dames de compagnie mettent la nouvelle venue à l’écart au début, est-ce un moyen de l’évincer, de la méfiance ou simplement de la compassion ? La réaction de la première dame quand elle en apprend plus sur le passé de Mao Mao me fait opter la troisième possibilité.
Celui qui me laisse perplexe, c’est Jinshin. Je ne vois pas ce qu’il fout là… OK, il est présent pour les besoins scénaristiques, mais là n’est pas ma question : alors que seul les eunuques ont le droit de circuler dans la cour intérieure, qu’est-ce qu’il fait là ? Quel est son rôle ? Son explication d'”appât pour infidèle” ne m’a pas convaincue…

Les dessins sont beaux, et de plus en plus à mesure qu’on avance dans l’histoire, comme si l’auteure prenait confiance en ses illustrations, mais aussi en ses personnages… du moins, c’est la sensation que j’ai eue dans le dernier chapitre que j’ai trouvé différent et mieux que les trois premiers.
J’ai bien aimé cette lecture, mais sans plus. Je pense que je lirai le second tome pour me faire une idée plus précise.

Odieux festin ! – L.-J. Wagner

Titre : Odieux festin !
Auteur : L.-J. Wagner
Éditeur : Souffles littéraires
Nombre de pages : 132
Quatrième de couverture : La fin du monde aura lieu cette nuit. Pour affronter l’heure fatidique, sept habitants d’un immeuble laissent de côté leurs petites rancœurs et organisent leur dernier repas dans la cour. Les préparatifs vont bon train, lorsqu’un huitième et étrange convive s’invite à leur banquet final. Il leur est totalement inconnu, mais lui, il les connaît tous. Est-il venu pour sauver leurs âmes ?
À quelques heures du baisser de rideau, est enfin venu le temps, de se dire la vérité, de révéler ses ultimes secrets, d’expier ses péchés… Et de partager un festin pour le moins… odieux !

Je tiens avant tout à remercierai masse Critique Babelio ainsi que les éditions Souffles littéraires pour la confiance qu’ils m’ont accordée en acceptant ce partenariat.
Cette lecture a été conforme à ce que j’en attendais, du moins en ce qui concerne la trame principale.

La fin du monde est proche, quelques heures après la début de ce récit. Les habitants d’un immeuble décide de passer leur dernière soirée ensemble, autour d’un dîner : chacun ramène son plat préféré.
J’ai bien compris leur motivation de ne pas être seuls, leur besoin de passer un moment d’allégresse, ils n’ont pas fait le meilleur choix : ils ne s’entendent pas et se disputent (comme toute bonne famille dysfonctionnelle), ils  sont tous différents les uns des autres et l’ambiance n’est pas au beau fixe.
Mathilde a organisé la soirée, c’est un bigote finie. Sa fille Chloé saute tout ce qui a un pantalon et son petit copain du moment, Colin, est une petite frappe. La vieille, Angèle, est un rat-mort. Le couple Élise et Anatole est constamment en train de se chamailler. Merlin, est homosexuel et se montre taciturne. Un dernier convive apparaît, l’Inconnu que tout le monde croît connaître sans savoir d’où. Une situation propice aux quiproquos.

C’est une pièce de théâtre en trois actes.
Le premier se déroule pendant les préparatifs de la soirée et mettent les personnages en situation : ils apparaissent à tour de rôle, et l’on découvre les relations qu’ils entretiennent.
Le second se passe pendant le repas et les disputes entre les convives éclatent. Heureusement que l’Inconnu est là.
Dans le troisième acte, les personnages acceptent de se prêter au jeu proposé par l’Inconnu. C’est l’occasion de découvrir les secrets des uns et des autres.

J’ai bien aimé les personnages. Ils sont loin d’être parfaits… tellement humains sur bien des points : par moment, ils sont sympathiques, d’autres fois leur réaction m’a déplu. Mais dans tous les cas, c’était cohérent avec leur caractère.
Par contre, ce qui m’a surprise est que certains dialogues sont amusants. Les personnages sont certes dans une situation tragiques, mais ils ne s’apitoient pas sur leur sort. Leur naturel revient au galop et ils se charrient, se critiquent et leurs reparties m’ont fait sourire.

J’ai passé un excellent moment avec cette pièce de théâtre ; ce que j’ai préféré, c’était le jeu de l’inconnu. Je regrette presque de ne pas avoir vu jouer Odieux festin ! sur scène.
J’ai beaucoup aimé cette lecture et je suis ravie d’avoir découvert ce roman.

Coupe des 4 maisons :
Nimbus 2000 (4ème année) – Lire un livre en moins de 24h40 points