L’épreuve, livre I – Le labyrinthe – James Dashner

Le Labyrinthe - James DashnerTitre: Le labyrinthe
Saga: L’épreuve, livre I
Auteur: James Dashner
Éditeur: POCKET JEUNESSE
Nombre de pages: 408
Quatrième de couverture: Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les « coureurs » parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

Cette chronique sera un peu spéciale : je donnerai dans un premier temps mon avis sur le roman de James Dashner puis sur le film puisque je l’ai regardé avec mon grand.

J’ai beaucoup aimé le début : ça s’est lu très vite, très bien, j’avais hâte de connaître la suite ; la fin m’a laissée plus dubitative avec une impression de facilité : tout se goupille beaucoup trop bien.
J’ai bien accroché à l’ambiance au sein du Bloc, l’envie et le besoin du personnage principal d’en franchir les portes et d’affronter le mystérieux labyrinthe. Parlons plus avant de la petite communauté qui a élu domicile au centre du dédale : chacun a un rôle à jouer du cuistot à l’éleveur. J’ai trouvé ça intéressant, j’étais plus mitigée quant à celui des coureurs, les meilleurs blocards -comme se sont surnommés les habitants des lieux- chargés de trouver une issue à cet emprisonnement en parcourant le labyrinthe. L’idée de base est pas mal mais finalement, on a vraiment l’impression qu’ils ne sont aucunement utiles, ils passent leur temps à courir pour revenir bredouille.
Par contre, j’ai trouvé bien plus débile le concept d’effacement de la mémoire : c’est très discutable à partir du moment où l’on apprend un bout de passé des blocards (le morceau d’histoire avec leurs parents et les Créateurs -dur d’expliquer sans tout spoiler)… c’est n’importe quoi de leur effacer toute la mémoire, aucun souvenir soit mais ne leur laisser aucune connaissance, ça n’a pas de sens, d’autant plus qu’on n’a pas particulièrement l’impression qu’ils marchent à l’instinct donc on ne peut même pas parlé de savoir incrusté dans la chair. Donc plus que discutable.

Quant aux personnages, ils passent à peu près : Thomas m’a laissée relativement indifférente après une phase « on voit que c’est le héros, il va me saouler lui ! », Teresa également. Chuck est en effet chiant mais ça aurait pu être pire s’il s’était réellement comporté comme un gamin de 12 ans ce qui n’est pas trop le cas. J’ai bien aimé Newt et Minho, c’est sûrement pour eux que j’ai le plus tremblé. Alby et Gally même combat : ils jouent les gros durs pour masquer qu’en réalité ils sont terrorisés et faibles, c’est couru et ça se sent très/trop tôt.
J’ai bien apprécié les Griffeurs, je me les suis imaginées comme un mélange entre un Scroutt à pétards d’Harry Potter et le Gritche d’Hypérion. J’ai hâte de voir à quoi ils ressemblent dans le film.

La fin, comme je le disais se déroule un peu trop facilement à mon goût. Ils parviennent à trouver le code, ok. Ils ont un plan qui se déroule pratiquement sans accroc, du moins, c’est la sensation que j’en ai eu parce qu’on suit Thomas alors que les autres luttent et font le plus gros et  le plus intéressant du travail. Et puis, j’ai eu plus de mal à lire les 30 dernières pages que les 350 premières.
Donc j’ai bien aimé ce premier tome et je compte bien lire les prochains.

Challenge LEAF Le Manège de PsylookJe passe à 10/50

Le Labyrinthe

Le labyrinthe - afficheTitre: Le labyrinthe
Saga: Le labyrinthe, tome 1
Réalisateur: Wes Ball
Casting: Dylan O’Brien, Aml Ameen, Will Poulter, Thomas Brodie-Sangster, Ki Hong Lee, Kaya Scodelario, Blake Cooper,…
Date de sortie: 15 octobre 2014
Genre: Science-Fiction
Synopsis: Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper. 

Zut, j’ai terminé le livre avant de voir le film… résultat, je me suis spoilé la fin ! XD
Arrêtons-là la déconnade ! Heureusement que j’ai terminé  le roman avant, c’est la raison pour laquelle j’ai passé l’après-midi à tenter de le terminer : afin de voir le film avec mon fils. Je vais forcément devoir comparer les deux supports, autant dire que le film est loin de remporter tous les suffrages.

Le labyrinthe - Minho et ThomasIl y a forcément un certain nombre de différence : à commencer par la taille du Bloc, nettement plus grand que ce que j’imaginais, le nombre de portes qui s’ouvrent sur le labyrinthe (1 au lieu de 4, du moins dans les débuts), le vocabulaire des lieux est très différents (le terme le nouveau a remplacé le bleu, et l’insulte tocard a carrément sauté alors qu’il est utilisé à chaque page).
Les personnages également : Gally et Alby sont bien plus sympathiques que dans le roman, Chuck est moins énervant, Minho et Newt sont nettement plus effacés donc bien moins charismatique ; du coup, ça laisse toute la place -trop d’ailleurs- à Thomas au point qu’à la fin, c’est lui le petit chef qui dirige et encourage ses troupes ce que j’ai détesté – dans le livre, Minho est le chef des coureurs et en tant que tel, c’est lui qui ouvre la voie dans le Labyrinthe, normal, il le connaît par cœur.
Les rôles des personnages sont pratiquement inexistants, et les coureurs n’ont aucune utilité puisque les sections du dédale s’ouvrent au rythme d’une par jour donc l’asiatique peut sans souci l’arpenter seul… Du coup, les cartes n’ont aucun intérêt non plus – remplaçons-les par une maquette, c’est mieux !

Et ne parlons pas du sérum : il leur est donné au milieu du film alors que dans le roman, il est là bien avant Thomas ce qui fait que le sauvetage d’Alby et de Minho n’a plus aucun sens, pourquoi ramener dans le Bloc ou risquer sa vie pour quelqu’un de condamné par les Griffeurs.
Le labyrinthe - Griffeur vs ThomasEn parlant des créatures du Labyrinthe, j’ai été assez déçue ; elles sont loin d’être comme je les imaginais : un mélange entre araignée pour les pattes, mouche pour le corps, alien pour la tête et dard de scorpion – on est loin des larves qui roulent et dont le corps se gonfle de piquants au rythme de sa respiration.

Bon, j’ai nettement moins aimé le film que le livre.

La 5e vague – Rick Yancey

La 5eme vagueTitre: La 5e vague
Auteur: Rick Yancey
Éditeur: Robert Laffont
Collection: R
Nombre de pages: 592
Quatrième de couverture:
1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence
La 5e Vague arrive…
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir…
À l’aube de la 5e Vague, sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Du moins, si Evan est bien celui qu’il prétend… Mais la jeune fille doit d’abord faire des choix : entre confiance et paranoïa, entre courage et désespoir, entre la vie et la mort. Va-t-elle baisser les bras et accepter son triste sort, ou relever la tête et affronter son destin ? Car ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort.

Ça fait un moment que j’entends parler de ce roman, il était donc temps que je m’y mette. J’ai passé pas mal de temps sur cette lecture, en raison d’un vilain rhume qui m’a énormément fait dormir, il était donc difficile d’avancer dans ces conditions.

J’ai adoré le début : ça avait un air de Walking Dead – on passe alternativement des souvenirs de Cassie d’avant l’Arrivée à sa survie dans ce qu’il reste du monde ; c’était stressant et oppressant à souhait, ça donnait très envie de lire la suite et de découvrir ce qui arrive à son frère Sammy, si elle parvient à échapper aux drones ou aux Silencieux.
J’ai aimé jusqu’à l’apparition du personnage de Zombie, à partir de là, ça devient plus calme voire trop calme : la vie au camp Haven m’a saoulée, j’ai trouvé que c’était plus que prévisible et plein des stéréotypes qu’on voit dans les films de guerre américains. Heureusement, j’ai bien apprécié le personnage de Ringer : elle est réfléchie, maline, et douée.

Hormis ce côté militaire, l’histoire passe relativement bien même si une incohérence majeure m’a un peu dérangée : les soldats emmènent Sammy dans un endroit sécurisé mais ils refusent de prendre Cassie parce qu’elle est trop vieille… Soit. Sauf qu’étonnamment, Zombie et Ringer qui ont le même âge ont été sauvés, certes pas en même temps que le petit frère de l’héroïne, mais quand même. Du coup, l’excuse du « elle est trop âgée » ne tient plus la route et le lecteur doit se débrouiller et s’inventer une raison (je me suis dit que c’est parce qu’elle dérangerait leurs plans et interférerait dans leur projet mais l’explication manque)

La fin est un peu plus intéressante même si l’infiltration était un peu facile.
Autant j’ai aimé le début, autant la suite m’a ennuyée et je suis soulagée de l’avoir terminé. Je ne lirai pas le prochain.

Challenge ABC2015Je passe à 23/26

Challenge de l'automne

La part de l’autre – Eric-Emmanuel Schmitt

La part de l'autre - Eric Emmanuel SchmittTitre: La part de l’autre
Auteur: Eric-Emmanuel Schmitt
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages:
503
Quatrième de couverture: 8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l’École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde… »

J’ai terminé hier soir dans la nuit ce livre et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce fut éprouvant du début à la fin, je la classerai dans ma catégorie de lecture marathon, c’est-à-dire qu’elle était intéressante mais il s’y passait beaucoup de choses et dans ces cas-là, il est difficile de lire des heures sans s’essouffler et c’est ce qui s’est passé.
J’avais également peur de ne rien avoir à dire dessus, donc j’ai listé ce que chaque chapitre m’inspirait donc commençons par là.

On suit tour à tour Hitler et Adolf H., ce qui permet au lecteur autant qu’à l’auteur de faire la part entre les deux hommes. Le premier a été recalé aux Beaux-Arts de Vienne et est devenu le despote que tout le monde connaît, le second a été reçu, s’est ouvert aux autres et a fait le choix d’une vie « normale ».
A part ce point de départ du roman, leur vie diffère complètement dans un premier chapitre qui s’étire quand même sur 150 pages : ils ne rencontrent pas les mêmes personnes, ne vivent pas les mêmes choses, etc…
Si le récit d’Hitler est beaucoup tourné vers une introspection négative et mégalomane, même ses échecs ne le font pas douter de son talent, de sa chance et de son génie, ce n’est pas le cas de Adolf H. qui évite de se poser trop de question, qui se tourne vers les autres, se fait aider, j’ai adoré sa rencontre avec Freud, un grand moment  – à part ça, je l’ai trouvé assez vide et inintéressant et ce jusqu’au dernier paragraphe.
J’ai eu la sensation de lire deux histoires totalement différentes sans aucun autre rapport l’une avec l’autre que le nom du personnage, même leur vision ou le travail qu’ils donnent sont différents, c’était assez désagréable au final.

Pour le second chapitre, on les retrouve dans une situation pratiquement identique : la guerre des tranchées sauf que leur appréhension de l’événement est carrément à l’opposé. Hitler combat du côté allemand, il exulte, se croit invincible – à se demander s’il ne l’était pas réellement si on compte toutes les chances qu’il a eu de mourir – et sa « folie », si on peut dire, empire. Adolf quant à lui est du côté autrichien, il subit la guerre, préférerait ne pas être là, transpire la peur, bref, il a un côté nettement plus humain, ce qui n’est ni désagréable ni dérangeant.

Dans le chapitre 3, je me suis particulièrement attachée au personnage de Onze-heure-trente, j’ai adoré la relation qu’elle entretenait avec Adolf, ça a été une vraie bouffée d’air frais. Pour la partie avec Hitler, ça a été long et éprouvant.
Le chapitre 4, c’était un peu pareil, c’était très lourd. Si l’auteur dit de cette partie qu’il hait Hitler et qu’il a hâte de le faire mourir, j’avais tout aussi hâte qu’il lui loge une balle dans la tête, sur la fin, je n’en pouvais plus.

J’ai un avis assez mitigé sur cette lecture. J’ai adoré la manière d’écrire de l’auteur, comme souvent il touche juste sur beaucoup de points, de nombreuses réflexions mais je n’ai pas accroché à l’histoire des deux lignes temporelles qui ne se croisent jamais, des deux personnages totalement différents et que rien ne relie à part le nom. Une vie peut être différente, ça ne me pose pas de souci de l’accepter, on rencontre des gens qui nous font en partie, on vit des événements qui nous modèlent, on fait des choix qui nous façonnent nous et notre entourage, cela fait longtemps que je le sais donc ce livre n’est pas une révélation pour moi, pas plus ça que le fait qu’Hitler aurait pu être un homme banal et que n’importe qui peut être un Hitler en puissance, après tout, on est des hommes avec bon nombre de ses défauts : l’égocentrisme, la mégalomanie, le refus ou l’incapacité d’introspection, et j’en passe des meilleurs.
Par contre, je reste persuadée que quelque part, malgré tout ce qui nous façonne, on reste nous, une part de nous reste la même. A mon sens pour que cette « uchronie » soit crédible, il aurait fallu conserver un trait de caractère commun aux deux personnages, en l’occurrence, l’exaltation qu’on retrouve chez Hitler lorsqu’il harangue les foules notamment, moment où l’auteur donne l’impression qu’il fait l’amour à son auditoire, c’était grandiosement décrit, c’est un peu comme une drogue ; on aurait pu avoir la même exaltation chez Adolf lorsqu’il peint, la seule fois où cette sensation est dépeinte, c’est après la première guerre mondiale lorsqu’il parvient à exprimer ses sentiments à travers la peinture -le seul moment ou j’avais l’impression de retrouver une part d’Hitler en Adolf, une part pas forcément sombre- mais ça ne continue pas, ça s’arrête net. Peindre, créer, c’est comme une drogue et finalement, ça ne ressort pas ; dans La part de l’autre version Adolf, ça semble aussi banal que d’aller faire ses courses.
J’avoue que ça m’a déçue, est-ce que l’auteur a eu peur que le lecteur ne parvienne pas à s’identifier à Adolf s’il le dépeignait exalté. Pourtant, on a tous un côté obsessionnel, on a tous des passions ou des loisirs alors d’accord, certains hommes sont plus mono-maniaques que d’autres, certaines occupations prennent plus de temps, de place ou d’énergie que d’autres ; on aurait pu comprendre cette fougue qui habite les artistes.
Pour moi, ça aurait rendu cette seconde version d’Hitler qui a fait le choix d’une vie normale plus crédible.

J’ai presque plus aimé le journal de la part de l’autre où l’auteur nous raconte certains passages de sa vie à partir du moment où il a décidé d’écrire son roman, ça donne certaines explications sur ses choix, même si elles ne sont pas toutes satisfaisantes.

Bref, un avis assez mitigé, j’ai aimé mais en même temps, ça m’a un peu déçue… dommage.

Challenge ABC2015Je passe à 16/26

Les robots, tome 1 – Isaac Asimov

I,Robot - Isaac AsimovTitre: Les robots, tome 1
Saga: Le cycle des robots
Auteur: Isaac Asimov
Éditeur: epub
Nombre de pages: 258
Quatrième de couverture:
Susan Calvin est robopsychologue à l’United States Robots, Inc. Née en 1982, elle a aujourd’hui 75 ans. Ce livre relate ses souvenirs sur l’évolution du robot dans l’histoire humaine, depuis Robbie qui, en 1996, fut vendu comme bonne d’enfants, jusqu’à Byerley qui devint Président de la Fédération Mondiale terrestre en 2044.
A travers ces récits, on voit comment le robot, d’abord esclave soumis à l’homme, parvint peu à peu à être son égal, avant de devenir son maître. Les souvenirs du Dr Calvin forment un livre au charme désuet qui fait revivre l’aube du XXIè siècle, époque où l’homme existait encore indépendamment de son compagnon de métal, le robot.

Pour cet article, je donnerai mon avis sur le premier livre des Robots d’Asimov, mais je ferai également un parallèle et une comparaison avec l’adaptation cinématographique, ce qui est rare.

Cela faisait un certain nombre d’années que je tenais à lire cet auteur, mais je n’avais jamais osé. Je m’attendais à une histoire semblable au film mais ça n’a pas du tout été le cas ce qui m’a grandement étonnée et agréablement surprise.
Comme l’explique le résumé, la robopsychologue, Susan Calvin, relate l’évolution de la robotique à travers différentes histoires, leurs aptitudes de plus en plus exceptionnelles.
On découvre des personnages humains tout en couleur. J’ai particulièrement aimé le duo Powell-Donovan qui sont chargés de tester les nouveaux modèles et de repérer mais aussi de réparer d’éventuels problèmes; autant dire que les pauvres n’ont vraiment pas de chance car ils ne rencontrent que des soucis !

Les Robots 1 -Asimov - J'ai LuBien entendu, Asimov se base sur les trois lois de la robotique qu’il a créé.
Première Loi: Un robot ne peut nuire à un être humain ni laisser sans assistance un être humain en danger.
Deuxième Loi: Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf quand ces ordres sont incompatibles avec la Première Loi.
Troisième Loi: Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’est pas incompatible avec la Première Loi ou la Deuxième Loi.
L’auteur nous fait suivre des personnages qui croient dur comme fer à l’ancrage des trois Lois dans le « cerveau » des robots et qui se retrouvent confronter à des comportements fallacieux dus à des incohérences dans les lois, des contradictions entre les événements et leur programmation, etc..
Ça nous oblige à réfléchir, à anticiper, à chercher la raison qui dans les éléments de base donnés pourraient nous mettre la puce à l’oreille; ça peut être des soucis mécaniques, informatiques, métaphysiques, philosophiques, etc….Des raisons diverses et variées mais finalement, quand on en apprend la raison, c’est d’une telle logique que c’en est juste génial !

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré, autant l’histoire que le style de l’auteur, c’est fluide et absolument passionnant. J’ai hâte de découvrir la suite.

L’adaptation cinématographique

Affiche film I RobotElle est la raison qui m’a tellement fait hésiter à lire cet auteur. Avant d’avoir lu le premier tome des Robots, j’avais déjà une piètre opinion de ce film mais maintenant, il n’y a pas de mot pour décrire ce navet.
Les personnages sont bêtes mais bêtes… à manger du foin. On se retrouve avec un personnage qui déteste les robots et veut seulement les éliminer sans chercher de raison à leurs actes, un inspecteur de police bourrin qui n’a pas deux sous de jugeote et ne croit nullement à l’efficacité des 3 Lois. Remarquez, vu que les scénaristes ont pris soin de totalement effacer la Première Loi sur des millions de robots, aucun risque d’incohérence de contradictions ni même de réflexion quelconque; de toute façon, pas besoin d’utiliser son cerveau avec ce film.

Heureusement que Will Smith passe beaucoup de temps en caleçon sinon, je me serai ennuyée.
En tout cas, j’ai détesté son personnage qui n’existe absolument pas dans le roman, il est stupide, vide, un charisme digne d’une huitre avariée,… Bref, totalement inintéressant.
Le docteur Lanning est mort… Ok, ça, c’est fait !
Susan Calvin est hystérique, se laisse déborder par ses sentiments, oublie de connecter deux neurones, etc… Alors que dans le roman, elle est rationnelle, quand ses sentiments transparaissent et qu’elle est blessée, sa vengeance est froide et réfléchie… Terrifiante !
Dans ce film, les personnages sont tous plus ridicules les uns que les autres.

I Robot film

J’ai vaguement cru à la fin du film qu’ils avaient compris la théorie qu’Asimov met en avant dans la dernière histoire du roman: les robots qui choisissent de faire ce qui est le mieux pour le plus grand nombre tout en préservant la vie humaine du plus petit nombre, etc…
Ben non, autant tuer l’homme pour le protéger de lui-même, c’est mieux ! Bon, alors, j’abuse un peu, mais pas tant que ça finalement.
Ils ont perverti tout ce qu’Asimov a créé, ses Lois, toute l’atmosphère qu’il a réussi à instillé dans son livre.
Bref, j’ai détesté, je considère que ce n’est pas une adaptation du livre, ce n’en est même pas inspiré ou alors de très… très… très… trop loin.

Les Fils de la Sorcière – Mary Gentle

Les fils de la sorcière - Mary GentleTitre: Les fils de la Sorcière
Auteur: Mary Gentle
Éditeur:
FolioSF
Nombre de pages:
739
Résumé:
Aux frontières de la civilisation et de la barbarie, la planète Orthé est le domaine d’un peuple qui ressemble aux humains, mais dont la vie et la mort obéissent au code de l’épée.
Envoyée par la Terre pour établir un contact diplomatique et déterminer si cette société primitive mérite d’être assistée, Lynne Christie découvre peu à peu un monde complexe et fascinant, aux coutumes étrangères à l’entendement humain.
Un monde dangereux : accusée d’être la descendante perfide et maléfique des «Fils de la Sorcière», une race cruelle et impitoyable qui jadis imposa sa domination à la planète entière, Lynne Christie, pourchassée, traquée, devra seule soustraire la planète Orthé à la menace légendaire des «Fils de la Sorcière».

Ce n’est pas très loin du coup de cœur, malheureusement, ça ne l’est pas. La raison, la voici: j’ai eu énormément de difficultés à démarrer.
Je me suis demandée si j’allais continuer cette lecture tout au long de la première partie, sachant qu’elle fait 107 pages, donc c’est long. Au début, j’ai eu l’impression que c’était un sous-Dune. Finalement, on en est très loin. L’explication pour ce blocage est très simple: on arrive sur un nouveau monde, on suit une femme qui ne connait pas grand chose à cette civilisation et qui parle vaguement la langue mais qui ne maîtrise aucune des subtilités nécessaires à la compréhension des traditions d’Orthé. On découvre la ville principale de cette partie du monde nommée Tathcaer et le peuple qui l’habite. On nous présente des personnages avec des noms à rallonge, genre: Haltern n’ri n’suth Beth’ru-elen; facile à retenir, non ? Au début certes pas, mais à la fin, non seulement il est aisé de retenir n’importe quel nom Orthéen, mais en prime, on en comprend le sens et ça, c’est vraiment le pied.
Mais ça ne change pas le fait que la première partie est pénible et douloureuse, parce que les noms des différents personnages ne sont pas les seuls mots compliqués, il y en a un certain nombre. Alors on ne nous laisse pas dans le flou très longtemps sur le sens de ces termes, on a droit à une vague explication, une description parfois tardive de certains animaux orthéens. Donc tout cela rend le début de lecture pénible.
Alors, oui, il y a un glossaire à la fin, mais je trouve que ça rend la lecture saccadée. Les peu de mots trouvés, parce que tous n’y sont pas, ne font pas deux lignes mais pas loin d’une dizaine pour les définitions les moins longues. Je pense que si cela avait été introduit en bas de page, ça aurait été plus simple.

Les Fils de la Sorcière

Puis, lorsque Christie quitte Tathcaer, le récit devient juste génial. J’ai commencé à réellement entrer dans le monde créé, ses coutumes, les subtilités du langage et tout doucement, j’ai finit par tout comprendre et même le davantage explicité par la suite. Les personnages emploient des termes qui ont progressivement fait partis de mon vocabulaire: les s’an, T’an, Ke, kir, ashiren, S’aranth, telestre n’ont plus eu de secrets pour moi.
A la fin de la première partie, quelqu’un tente d’attenter à la vie de l’émissaire Christie, à n’en pas douter, cela se reproduira; je me suis demandée comment l’auteure allait réussir à faire tenir cette intrigue sur plus de 600 pages… et bien, elle y arrive sans aucun problème, elle nous tient en haleine tout du long, en rajoutant bien entendu la découverte de contrées inconnues, sauvages, craintes par les orthéens et peuplées par des créatures féroces ou des barbares incompris et redoutés. Sans compter qu’elle arrive parfaitement à nous rendre totalement paranoïaque pendant un bon bout de trajet, voire limite jusqu’à la fin, mais ça, c’est parce que je suis méfiante de nature.
Je dois avouer que dès la seconde partie, je n’avais qu’une envie, continuer ma lecture sans m’arrêter. Lorsque je me levais le matin, j’organisais ma journée de façon à me dégager un maximum de temps pour pouvoir avancer dans la découverte de l’Australe, des Cent Mille et des zones bordant ces contrées.

Sur la fin, ça retombe un peu, mais je garde un super souvenir du reste. Je ne m’attendais à rien, et je trouve un livre vraiment super. J’avoue être très contente de m’être accrochée, une belle découverte. A lire absolument!