Hannibal Lecter, tome 2 : Le silence des agneaux – Thomas Harris

le-silence-des-agneauxTitre: Le silence des agneaux
Saga: Hannibal Lecter, tome 2
Auteur: Thomas Harris
Éditeur: France Loisirs
Nombre de pages: 457
Quatrième de couverture: Pour retrouver un tueur psychopathe, Clarice Sterling, jeune recrue du FBI, doit entrer dans la tête d’Hannibal Lecter.
Mais peut-elle en sortir vivante ?

Depuis de très longues années, je suis une grande fan du film Le Silence des Agneaux, je le trouve grandiose, le personnage d’Hannibal Lecter est captivant, les échanges entre Clarice et lui sont fascinants.
Cela fait un moment que je sais que c’est une adaptation d’un livre de Thomas Harris et jusqu’à présent, je n’ai jamais osé le lire, principalement parce que j’avais deux craintes: dans un premier temps, je redoutais qu’il ne soit pas aussi bien que le film (ça n’arrive pas souvent, mais parfois on a des surprises), dans un second temps, je craignais que le bouquin soit si génial que le film en paraisse fade.
J’ai autant aimé l’un que l’autre, les scénaristes ont conservé pas mal de dialogues du roman. Ouf !

On suit une étudiante de Quantico, Clarice Starling, qui se retrouve envoyée à l’institut du docteur Chilton afin d’interroger Hannibal Lecter et remplir un questionnaire pour le programme de profilage de serial killer – quelque chose comme ça. La raison pour laquelle le choix se porte sur elle est simple : déjà tous les agents officiels sont occupés à traquer Buffalo Bill, le chef Crawford également ; de plus, ses deux diplômes en psychologie et en criminologie, ainsi qu’une bonne formation en médico-légal, entrent en ligne de compte dans cette décision.
C’est à ce moment-là que commencent les échanges entre Starling et Lecter ; ce dernier s’amuse avec elle et l’envoie sur les traces du tueur en série qui occupe tout le département du FBI. L’enquête est délicate mais rondement menée ; forcément plus complète que dans le film et tout aussi intéressante.

J’ai eu beaucoup de difficultés à arrêter ma lecture que ce soit pour manger, travailler ou dormir, sachant que pour ce dernier point, j’ai rarement de mal mais l’intrigue me tenait tellement en haleine que j’aurais volontiers sacrifié de longues heures de sommeil si mon corps et la nausée d’épuisement ne m’avaient pas rappelé à l’ordre.
C’est un coup de cœur pour cette lecture et si je n’ai pas encore lu le premier tome, je compte bien y remédier et lire les suivants courant d’année 2017.

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Challenge LEAF Le Manège de PsylookChallenge LEAF : 16/50

Carrie – Stephen King

carrie-stephen-kingTitre: Carrie
Auteur: Stephen King
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 282
Quatrième de couverture: A dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, Carrie White vit un calvaire, victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté…
Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est compter sans l’aigreur et la mesquinerie des autres élèves.
Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Cela faisait longtemps que je tenais à lire un autre Stephen King que Running Man, j’ai commencé par celui-ci parce que, plus jeune, j’avais adoré le film de 1976, Carrie et le bal du diable ; et dernièrement, j’ai lu une chronique qui m’a grandement donné envie de me lancer.

J’ai été étonnée, je ne m’attendais pas du tout à ça. Je pensais suivre uniquement l’histoire de Carrie comme dans le film, au lieu de cela, le récit est quasiment coupé en 2 : l’avant drame c’est-à-dire la plongée en enfer pour Carrie et l’après drame qui est constitué d’interviews du voisinage, d’articles, de bribes de livre ou encore d’enquête de la commission White, etc.
On parle beaucoup de harcèlement scolaire en ce moment, il est étrange de voir que c’est ce que vit Carrie quotidiennement. Encore plus étrange de se dire qu’avant, on ne collait pas cette étiquette sur les actes des camarades tyranniques pourtant, on est en plein dedans là. Cela, ajouté à l’accumulation du fanatisme religieux maternel qui tend vers la folie, la pauvre Carrie n’est pas aidée.

Jusqu’à la seconde partie portant sur le bal, à aucun moment il n’est spécifié en quoi consiste la catastrophe mais ayant vu les films – oui, il y en a eu plusieurs, j’en ai vu 2 – je le savais. Du coup, ça perd un peu en suspens, c’est dommage. Par contre, dans le livre, le drame est quand même différent et ne se limite pas à l’événement scolaire qui anime les adolescents.
De plus, on n’a pas uniquement la vision de Carrie, l’auteur fait un sacré tour d’horizon des gens qui l’entourent et notamment leurs pensées et leurs ressentis par rapport au personnage éponyme, que ce soit la prof Mme Desjardins ou certaines camarades comme Sue Snell. D’ailleurs, à chaque événement et même en l’absence de l’héroïne, King passe en revue les sentiments de chacun et, en quelques phrases courtes, il parvient facilement à nous les transmettre et c’est super agréable d’avoir une vision complète de l’entourage de Carrie.

Je suis bien incapable de savoir si j’ai aimé ou pas.
J’ai été agréablement surprise mais l’histoire ne m’a nullement passionnée – même si je ne me suis pas ennuyée non plus.
Bref, ça s’est laissé lire.

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Challenge LEAF Le Manège de PsylookChallenge LEAF : 13/50

Aucun homme ni dieu – William Giraldi

Aucun homme ni dieuTitre: Aucun homme ni dieu
Auteur: William Giraldi
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 320
Quatrième de couverture
: Le premier enfant disparut alors qu’il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit – nul cri, d’homme ou de loup, pour témoin.
Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l’histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l’impuissance. Aux premières lueurs de l’aube, Core s’enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute. La quête peut alors commencer.
Aucun homme ni dieu nous entraîne aux confins de l’Alaska, dans cette immensité blanche où chaque corps qui tombe, chaque cri, semble absorbé par la splendeur silencieuse de la nature. Un roman envoûtant, poétique, inoubliable.

Je tiens avant tout à remercier pour ce partenariat Babelio et sa masse critique, ainsi que les éditons J’ai Lu.
Lorsque j’ai découvert le résumé de ce roman, j’étais assez curieuse de voir ce qu’un tel récit pouvait donner. Serait-il vraiment envoûtant, poétique et inoubliable ?

Je n’ai pas été déçue par cette lecture, bien au contraire. Le style d’écriture de l’auteur m’a grandement surprise : il parvient à décrire merveilleusement les décors glacés d’Alaska sans aucune longueur, il y mêle admirablement des mythes issus du village Keelut, j’ignore totalement s’il s’est inspiré de légendes yupiks (indigènes vivants sur les côtes sud-ouest de l’Alaska) existantes ou s’il les a inventés, en tout cas, le résultat en est magnifique. Je me suis laissée emportée avec plaisir dans ces contrées gelées.
Sans compter que l’auteur a réussi à me surprendre sur pratiquement tous les points. Tout en étant cohérents, les retournements de situation m’ont étonnée ce qui est plutôt rare. Un excellent point !

Par contre, pour les personnages, j’ai eu bien plus de mal.
On commence par suivre Russell Core qui répond à l’appel de Medora Slone, puis mène son enquête à travers les plaines glacées en pourchassant les loups responsables de la mort de l’enfant.
Des moments entrecoupés par la vie de Vernon Slone, papa du petit disparu, au front : j’ai détesté ces parties-là, non pas en raison des horreurs décrites, mais à cause de l’homme en lui-même… il est une coquille vide, sans aucune émotion, alors ce n’est pas que c’est désagréable, c’est juste inintéressant. J’ai nettement préféré le passage avec le vagabond, ça m’a vraiment prise aux tripes.
Par contre, j’ai beaucoup aimé Russell, il a tout compris des hommes comme des loups (des animaux que j’adore, c’était donc un plaisir de lire ce qu’il en savait, de démonter les mythes de tueur cruel… non, juste des meutes affamées qui survivent comme elles peuvent dans un monde qui les accule), le souci, c’est qu’on ne le voit pas assez. C’est dommage !

En conclusion, j’ai relativement bien aimé cette lecture, elle était intense, noire, parfois glauque.

Qui part à la chasse… – Jérémy Bouquin

Qui part à la chasseTitre: Qui part à la chasse…
Auteur: Jérémy Bouquin
Éditeur: Éditions Luciférines
Nombre de pages: 171
Quatrième de couverture: Maximilien Fortis est négociant. Sa spécialité ? Un produit de luxe : la viande humaine. Quand un gros client lui passe commande pour un mets d’exception, une famille nourrie au bio, végétarienne et élevée en plein air, Fortis se trouve face à un véritable défi. Il s’agit d’une espèce bien protégée. Comment contourner les lois anti-cannibalisme pour dénicher les victimes idéales ? Épaulé par un chasseur fou, il se lance dans une traque à hauts-risques.
Entre slasher et roman noir, Jérémy Bouquin livre un texte incisif dans un monde dégénéré où personne n’est à l’abri d’un prédateur.

Comme souvent lors de partenariats, les remerciements sont de rigueur : un grand merci à Babelio pour m’avoir choisie lors de leur dernière Masse Critique ; je n’oublie nullement les éditions Luciférines que je remercie également pour leur confiance.
Contrairement aux autres partenariats, celui-ci ne m’a pas été envoyé par la poste : j’ai eu la chance de pouvoir le récupérer directement au stand que tenait la Maison d’Edition, au Village Fantastique, lors du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg et de pouvoir ainsi discuter un peu avec l’éditrice, Barbara Cordier (même si ma vie et mes obligations familiales m’ont rattrapé, ont interrompu notre discussion et écourté nos échanges… Dommage, mais c’était sympathique.)

Bon, entrons dans le vif du sujet.
Maximilien Fortis est le narrateur du livre, on suit donc en direct sa quête de la famille bio qu’il cherche à obtenir pour son client. Dès le début, on est projeté dans son monde, un univers glauque et clairement malsain, rien que son entretien avec Monsieur Joseph, l’acquéreur de cette commande si particulière, m’a fait tirer une grimace… en fait plusieurs…
Son petit business avec la viande humaine est juste horrible, mais ça m’aurait tout autant horrifiée si ça avait été des animaux… et finalement, j’ai fini par me dire que ça ne devait pas en être loin, ça m’a coupé l’appétit.
Étant donné que le récit est à la première personne, l’histoire en est plus vivante : l’auteur a su mélanger avec brio la narration, les actions et les pensées du personnage – habituellement, je ne suis pas fan, je trouve qu’il y a très souvent un décalage entre l’intrigue et les opinions du protagoniste, mais là, ça s’imbrique parfaitement. Une grande réussite de ce côté.

Ce livre est exactement ce que j’en attendais, il est nettement plus osé que ce que j’aurai pu imaginer : glauque à souhait, sanglant, angoissant, passionnant. De plus, le fait que Fortis soit le narrateur rend la lecture encore plus sordide parce que forcément, on ressentirait presque de la compassion pour lui et son pas-de-bol quant à sa cible.
J’ai adoré sa relation avec Clint, chasseur de prime de son état, totalement cinglé -et si on en doutait, l’auteur le dit si souvent qu’on ne peut que le croire… de toute façon, ses actes parlent pour lui, un grand taré ; ses relations avec sa fille de 5 ans, Gladys, m’ont aussi fait sourire toutes les fois ou il a pensé si fort qu’elle le gonflait… enfin un parent qui l’avoue publiquement !
La fin m’a étonnée, je ne pensais pas que l’auteur irait aussi loin mais c’était parfaitement cohérent avec le reste du récit.

En conclusion, j’ai été ravie par cette lecture : enfin un livre loin d’être politiquement correct ! Il m’a fallut trois petits jours pour le lire, le sommeil et la fatigue m’obligeant à le fermer chaque soir, mais c’était dur de le lâcher pour le reprendre le lendemain car j’ai plus qu’adoré, ça a été un coup de cœur.

Bourbon Kid, tome 1 : Le Livre sans nom – Anonyme

Le livre sans nomTitre: Le Livre sans nom
Saga: Bourbon Kid, tome 1
Auteur: Anonyme
Éditeur: Le livre de poche
Format: E-Book
Nombre de pages: 509
Quatrième de couverture
: Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d’œil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock’n’roll et le plus jubilatoire de l’année ! Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte.
II a ensuite été publié en Angleterre puis aux États-Unis, où il connaît un succès fulgurant.

Entrons de suite dans le vif du sujet : je crois que je n’ai pas aimé… je n’en suis pas certaine, mais il me semble. J’ai eu du mal à avancer dans cette lecture et j’ignore pourquoi, après tout, je m’attendais exactement à ça : lire du Tarantino… genre violent, surprenant de par les différents rebondissements qui parcourent les pages de ce livre… mais finalement, en lecture, ce n’est pas ça… pourtant, j’adore voir du Tarantino sur écran donc je pensais que Le livre sans nom me plairait, mais pas vraiment.

Les personnages sont très nombreux mais la narration est si bien faite que je n’ai eu aucun souci à retenir qui était qui, ils sont relativement basiques comme humains donc prévisibles à mon sens, seule surprise les interactions des personnages qu’on ne suit pas et notamment du Bourbon Kid puisqu’il a beau être le personnage principal, on ne le voit que peu : dans pratiquement tout le bouquin, il est cité par les autres, à se demander s’il existait réellement.
Si j’aimais bien Sanchez au début, il a fini par me saouler avec sa conne de Jessica, il était bien le seul à croire qu’elle n’était pas une saloperie – personnellement, j’avais voté pour une succube… loupé !
Jefe m’a énervée depuis les premiers instants, quelle andouille ! Les moines d’Hubal, bof trop naïfs, le contraste avec les vilains de Santa Mondega est fort, c’est parfois drôle mais le plus souvent, c’était énervant qu’ils soient pris pour des cons. J’ai bien aimé Rodeo Rex, mais il n’apparait pas assez longtemps à mon goût. J’ai également bien accroché avec le flic Jensen, la scène avec l’épouvantail est juste géniale, un peu trop courte. Quant à Dante et Kacy, ils m’ont laissé indifférente.

Bref, je suis bien incapable de dire si j’ai aimé ou non, c’est assez bizarre :p

Challenge ABC2015Je passe à 21/26