Quelle épique époque opaque ! – Anne Pouget

Quelle épique époque opaqueTitre: Quelle épique époque opaque !
Auteur: Anne Pouget
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 172
Quatrième de couverture
: Épique ?
Quand Merlin l’Enchanteur lui-même vous appelle au secours, il y a forcément du mouvement, de l’action, des bagarres… c’est épique quoi !
Époque ?
Le temps jadis, quand de preux chevaliers comme Philibert galopaient dans la campagne pour mener des quêtes exaltantes…
Opaque ?
Absolument ! L’époque était confuse, trouble, obscure… tout comme le cerveau de Cornebulle, l’écuyer de Philibert.

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque pour mon fils, je pensais que le titre titillerait sa curiosité comme ça a été le cas pour moi. Finalement, il ne l’a pas lu et je pense que ce n’est pas un mal.
Ce qui m’a attirée pour ce roman, hormis le titre très drôle – j’adore le répéter encore et encore et de plus en plus vite – c’est la couverture : elle mélange assez bien le côté jeunesse et médiéval.
Quand j’ai commencé la lecture, j’ai rapidement été emballée par cette lecture : on découvre doucement les personnages. Au début, ils sont amusants, l’humour est spécial, il y a énormément de jeux de mots qui m’ont fait éclater de rire à plusieurs reprises.

Seulement, au bout d’un moment, les héros, Philibert et Cornebulle, sont le maillon faible de cette histoire :
l’écuyer est complètement abruti, si c’est drôle au début, ça devient très vite lourd – si encore il se comportait comme un homme de son époque, hermétiquement fermé, totalement opaque, ça aurait pu passer-, mais il est juste idiot et ses réflexions sont hors du temps.
Quant à Philibert, il rêve d’aventure, son héros, c’est Tristan (et Iseult) et il espère vivre une épopée du genre… mouais ben c’est loupé : il accepte la mission que lui confie Merlin, une tâche qui est, n’ayons pas peur des mots, totalement grotesque.
On voyage donc au côté du chevalier et de son écuyer à travers le pays, notamment des lieux mythiques comme la forêt de Brocéliande et gros point positif : c’est l’occasion de découvrir quelques contes et croyances de l’époque médiévale – on a même à la fin un appendice qui nous les explique.

Le problème, en ce qui me concerne, c’est la manière dont est conté l’aventure, elle n’est pas suffisamment épique, je m’y suis ennuyée.
Du coup, c’est une déception pour cette lecture qui m’a pris une bonne semaine malgré le peu de pages qu’il contient. Dommage !

Une guitare pour deux – Mary Amato

Une Guitare pour deuxTitre: Une guitare pour deux
Auteur:
Mary Amato
Éditeur: Nathan
Nombre de pages:
288
Format: e-book
Quatrième de couverture:
La mère de Tripp lui a confisqué sa guitare tant qu’il ne sera pas plus sociable et meilleur élève. Lyla, quant à elle excellente élève et musicienne hors pair, a besoin de s’entraîner pour ses concerts de violoncelle. Les deux adolescents entament alors le partage de la salle de répétition du lycée et une correspondance, d’abord acide puis plus complice. Bientôt le guitariste rebelle et la violoncelliste sage que tout oppose se retrouvent autour de leur passion commune : la musique…

J’ai lu ce livre suite au défi lancé par ma binômette, Psycho-Boook lors du challenge Les mascottes se défient #2. Je devais choisir un livre dont le thème était la musique ou dont la couverture contenait un instrument de musique. J’ai décidé de tenir compte des deux. Le choix de son défi est évident: hier, c’était la fête de la musique, on était donc totalement dans le thème de juin.

C’est un roman jeunesse qui se lit très rapidement même si j’ai eu un peu de mal à me plonger dedans principalement en raison du conflit mère-fils qui oppose Tripp et sa maman. J’ai trouvé l’adolescent très énervant à ne pas remplir sa part du contrat, c’est-à-dire faire ses devoirs d’école pendant les grandes vacances, mais en même temps, sa mère aurait dû réagir plus tôt… donc j’étais prise entre les deux et ça m’a un peu énervée. En même temps, c’était le meilleur moyen pour lancer l’histoire.
J’ai bien aimé le personnage de Lyla, elle est l’élève modèle par excellence répondant aux désirs de son père, ses professeurs ou ses amies, pourtant, elle souffre de cette situation ; je n’ai eu aucun mal à m’attacher à elle et à compatir à son sort. Par contre, Annie m’a prodigieusement énervée à ne pas la laisser respirer.

J’ai adoré les rapports que les deux protagonistes entretiennent, leur petite correspondance m’a donnée plus d’une fois le sourire. Et ça a été tout aussi agréable de les suivre par la suite lorsqu’ils se rapprochent réellement.
Par contre, j’ai trouvé les paroles des chansons un peu nazes, même si, disons-le, le cheminement et le travail de coopération pour y arriver étaient intéressants. J’aurais aimé en entendre la musique, je ne me suis décidée à chercher sur le net s’il n’existait pas un site qu’à la fin – ce qui est totalement nul de ma part – et n’ai pas pu regarder correctement – sur mon téléphone, c’était pas terrible.
Si ça vous intéresse, vous pouvez y faire un tour, voici le lien : The Thrum Society (oui, c’est le nom du groupe de Tripp et Lyla).

Un dernier mot sur la fin : c’était un peu prévisible que les choses tourneraient mal avant de finir bien, même si, pas totalement prévisible puisque je pensais davantage que Lyla aurait un souci de santé genre problème cardiaque.
J’ai bien aimé cette lecture, ce n’était pas prise de tête, ça s’est bien lu. Bref, j’ai passé un bon moment.

Les Voyageurs des Miroirs, tome 1 – Kriss F. Gardaz

Les voyageurs des miroirsTitre:  Les Voyageurs des Miroirs, tome 1
Auteur:
Kriss F. Gardaz
Éditeur: Editions du Préau
Nombre de pages:
349
Quatrième de couverture:
En vacances chez sa grand-mère dans un manoir que l’on dit un peu hanté, Rose Jersey, douze ans et demi, va découvrir une pièce secrète remplie de miroirs de sorcières, miroirs desquels il ne faut surtout pas s’approcher.
Curieuse, attirée par des pleurs semblant provenir d’un splendide miroir bleu, Rose est happée à l’intérieur et disparaît dans un autre monde. Son frère Andy, et Droopy le chat, vont volontairement la rejoindre pensant pouvoir la ramener.
Erreur! Un miroir de sorcières ne s’emprunte que dans un sens…
Dans quels mondes inconnus devront-ils vivre en attendant de trouver une porte de départ?
Les voyageurs des miroirs pourront-ils un jour rentrer chez eux?

Cela fait un bon moment que j’entends grand bien de cette série, c’est la raison qui m’a poussée à me l’acheter. Ce premier tome est resté quelques mois dans ma Pile à Lire, j’avoue que je redoute toujours le côté jeunesse en fantasy mais heureusement, mes craintes n’étaient pas fondées.

Ça se lit très bien et très vite – même si c’est tombée dans une période chargée donc il était difficile de me concentrer et pourtant, malgré cela, j’ai adoré cette lecture.
Les personnages sont sympathiques, ils sont jeunes : Andy a 10 ans, Rose est un peu plus âgée. Leurs réactions sont naturelles, loin d’être immatures sans pour autant être trop réfléchies ou irréalistes, il était donc plaisant de cheminer à leur côté.
J’ai trouvé que tous les personnages, qu’ils soient secondaires ou principaux sont travaillés, l’auteure parvient à les décrire en peu de mots et ça sonne juste.
Ajoutons que les descriptions sont courtes mais très belles, je n’ai eu aucune difficulté à m’imaginer dans les lieux décrits.

L’univers est complet mais également varié : Andy, Rose et leur chat Droopy traversent plusieurs miroirs de sorcières donc plusieurs mondes. Si leur aventure à travers la terre des Trolls est un peu linéaire et tout s’y passe trop bien, la suite chez les fées et les géants est loin de l’être, l’auteure a réussi à de nombreuses reprises à me surprendre tout en restant cohérente dans son récit.

Ah, j’ai failli oublié de parler des créatures qu’on rencontre : elles sont intéressantes et surtout, ne sont pas ce qu’on pense : les Trolls ne sont pas forcément méchants, les licornes pas forcément gentilles, quant aux fées… je vous le laisse découvrir. Du coup, on se demande régulièrement le long du récit si les héros choisissent le bon camp : ça ajoute du suspens et du stress, c’est plaisant.
Au fil des pages, on se pose pas mal de questions et on a réponse à tout, à la fin ou parfois plus tôt. C’est très agréable : en refermant ce roman, on a cette sensation de plénitude que tout est dit. Pour autant, l’auteure parvient quand même à nous donner grandement envie de lire la suite et d’en savoir plus sur les chats d’argent – ça tombe bien, c’est le titre du 2.

J’ai adoré cette lecture, j’aurais préféré avoir du temps pour le savourer à sa juste valeur mais j’ai passé un excellent moment surtout après leur arrivée dans le monde des géants : j’ai dévoré ce passage.
J’ai vraiment hâte de lire la suite mais pour cela, il va falloir que je me le procure.

Rose et le fantôme du miroir – Holly Webb

Rose et le fantômeTitre: Rose et le fantôme du miroir
Saga: Rose, tome 4
Auteur: Holly Webb
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 280
Quatrième de couverture: Bien qu’elle soit heureuse chez Mr Fountain, Rose s’interroge toujours au sujet de sa vraie famille. Que sont-ils devenus? Sont-ils aussi tous magiciens? Ces questions la tracassent jusqu’au jour où Rose fait une découverte étrange : un miroir en argent ayant autrefois appartenu à sa mère. Quels sombres mystères renferme-t-il?

Quand on a fini le troisième tome, on comprend aisément que Miss Fell en sait davantage sur les origines de Rose que ce qu’elle en dit et peut-être sont-elles de la même famille.
Si le troisième tome m’avait un peu déçue, principalement parce que je l’avais trouvé moins emprunt de magie que les précédents, ce n’est absolument pas le cas pour celui-ci, il est aussi bien que les deux premiers, j’avais trouvé que dans le trois, on ne voyait pas suffisamment Gus, il était trop effacé et ça manquait trop – j’adore ce chat, il est trop fort, littéralement, et super drôle.

Dans ce volume, Miss Fell est chargée de l’apprentissage de Bella puisque l’enfant gâtée de monsieur Fountain ne contrôle pas ses pouvoirs et devient par là même, dangereuse. La vieille femme en profite également pour s’occuper de l’héroïne. La jeune orpheline découvre l’image d’une femme qui lui ressemble dans le miroir de Miss Fell.
De fil en aiguille, les trois jeunes apprentis aidés de Gus découvrent le passé de Rose ainsi que l’endroit où sa mère fut séquestrée à la naissance de Rose. Par contre, on n’a pas réellement le fin mot de l’histoire quant à Brochet : on sait ce qu’il fait mais on ignore comment – il y a bien une hypothèse émise mais aucune certitude… C’est un peu frustrant.
Quant à la bataille contre la Talisie, elle est décidément très voire trop courte. Elle se déroule sur un chapitre et on a un peu droit à une fin ouverte de ce côté là : les troupes sont mises en déroute par les magiciens londoniens, mais ensuite ? Je suis restée un peu sur ma faim.

Ce quatrième tome est la conclusion de la saga Rose, j’avais grandement hâte de le lire et en même temps, je ne voulais pas y mettre un terme… j’ai fait duré autant que possible le plaisir, m’empêchant d’avancer trop vite – et bon sang, que c’était dur !
Malgré une fin bien trop rapide, ça a été un coup de cœur, je suis ravie de l’avoir lu et tristounette que ce soit fini… j’ai adoré l’univers, et je crois bien que je suis fan de l’auteure.

Les tigres n’embrassent pas les lions ! – Tanya Stewner & Anne Montel

Les secrets de Zoé 2Titre: Les tigres n’embrassent pas les lions !
Saga: Les secrets de Zoé, tome 2
Auteur: Tanya Stewner
Illustrations: Anne Montel
Éditeur:
Bayard Jeunesse
Nombre de pages: 214
Quatrième de couverture:
Zoé peut parler au animaux et, d’une simple caresse, redonner vie aux plantes. En dehors des heures de classe, elle travaille comme interprète dans un zoo. Grace à elle, la directrice n’ignore plus les grands et les petits soucis des animaux. Un jour, Shankar, le lion, confie à Zoé qu’il est amoureux de Samira, la tigresse, et que cela le rend malheureux. Car a-t-on déjà vu un lion et un tigre s’aimer ? Zoé, elle, y croit, et décide de libérer les deux félins pour qu’ils se retrouvent la nuit, en secret …

 Ma puce et moi avons été ravies de pouvoir retrouver les aventures de Zoé.
Cette fois-ci, elle travaille pour le zoo qui abrite l’éléphant Martha du premier volume.
On découvre d’autres soigneurs dont Tom qui assez sympathique comme petit gars mais aussi Trina, une sale peste de la pire espèce.
On apprend également à connaître la directrice du zoo, Mme Pierre-Moutarde surnommée le Colonnel Moutarde ; elle est stricte, sa tenue renforce cette impression, son travail oblige, pourtant, elle a malgré tout un côté humain assez développé qu’on découvre un peu plus à chaque événement.
Zoé rencontre un certain nombre d’animaux, principalement des fauves (léopard, lion, tigresse) mais pas que.
Et n’oublions pas le jardinier, M. Pong et son fils Bao aux chaussures de tigres.

Les secrets de Zoé tome 2 p99Les personnages principaux sont toujours aussi attachants, les nouveaux également si ce n’est pour Trina, le terme d’horrible n’est pas assez fort pour la décrire, je ne comprends même pas comment elle a pu conserver son poste au zoo, au début j’ai cru qu’elle avait un lien familial avec la directrice, mais non.
Je ne suis pas parvenue non plus à apprécier comme il se devait Shankar et Samira, alors que je n’ai pas eu ce souci avec Martha mais j’ignore pourquoi. J’avoue que l’histoire entre les deux félins, ce n’est pas ce que j’ai retenu du roman.

Les dessins sont toujours aussi chouettes, certains contiennent plus de détails que d’autres, quelques uns sont plus sobres. Mais dans tous les cas, ils s’accordent toujours aussi bien avec la narration.

J’ai vraiment adoré ce second tome, petit bémol sur la fin : Trina et son acolyte font quelque chose de vraiment très grave et j’ai trouvé la punition légère, il y a bien la menace de la police mais on ignore au final si elle est exécutée ni quelles en sont les conséquences. Il ne nous reste plus qu’à lire le 3 pour voir ce qu’il advient des jeunes filles.