L’étrange réveillon – Bertrand Santini et Lionel Richerand

L'étrange réveillonTitre: L’étrange réveillon
Auteur: Bertrand Santini
Illustrateur: Lionel Richerand
Éditeur: Grasset Jeunesse
Nombre de pages: 40
Résumé: L’histoire poétique d’Arthur, orphelin, qui décide d’inviter des morts au réveillon de Noël, est racontée avec tendresse et humour par Bertrand Santini.
Allié aux illustrations graphiques et parfois sombres de Lionel Richerand, l’ensemble forme un beau conte de Noël, plein d’amour, d’imagination et de retrouvailles, tout en permettant d’aborder la question de la mort et du souvenir.

Cet album fait partie du panier Tremblez mortels emprunté à la médiathèque.

Comme vous pouvez le constater sur la couverture, les dessins sont spéciaux pourtant, j’ai trouvé qu’ils collaient parfaitement avec l’histoire à la fois irréaliste et sombre sans pour autant faire peur : je ne dirais pas que les cadavres ne sont pas un peu répugnants avec les asticots qui leur sortent des oreilles, les mouches qui volètent autour de leurs têtes ridées, etc, mais pas trop non plus. J’ai presque trouvé qu’ils étaient moins terrifiants que les domestiques entourant le petit Arthur avec leur nez proéminent, leur torse épais, et leurs jambes cagneuses et maigrelettes.

L'étrange réveillon p3Quant à l’histoire, j’ai adoré. Le héros, jeune orphelin, est attachant, d’autant plus qu’il cherche des réponses à ses questions sur la Vie et la Mort, questions qu’on s’est tous posé un jour ou l’autre, questions restant toujours sans réponses. C’est un sujet un peu triste sans pour autant tomber dans le mélo, ça sonne juste. Par contre, j’émets un petit bémol quant à la fin, pas sûre que pour un enfant qui se trouverait dans la situation d’Arthur, cela transmet le bon message… mais je n’en dirai pas plus.
Autrement, en ce qui concerne le texte, j’ai adoré même s’il est étrange :  par moment, cela rime, d’autres pas forcément, ça donne une sensation de boiterie dans la lecture – si c’est bizarre, ça n’en est pas forcément désagréable.

Bref, j’ai adoré cette lecture, c’est un très bel album et le thème m’a accrochée.

Le garçon oublié – Marie Potvin

Zoélie l'allumeteTitre: Le garçon oublié
Saga: Zoélie l’allumette, tome 1
Auteure: Marie Potvin
Éditeur: Kennes
Nombre de pages: 265
Quatrième de couverture: On m’appelle l’allumette.
J’ai les oreilles en portes de grange.
Mes parents ont oublié que j’existe.
À part ma cousine Zabeth, je n’ai pas d’amis.
Mais tout ça va changer!
Le jour où quatre garçons diaboliques tentent de frotter mon visage avec du papier sablé pour voir si je suis une vraie allumette, un jeune inconnu bien mystérieux se porte à mon secours. Mon nouvel ami n’est pas un garçon ordinaire. Il m’appelle par mon prénom : Zoélie.
Il ne se moque jamais de moi.
Et il a besoin de mon aide.

J’ai eu la chance d’obtenir ce partenariat lors d’une masse critique Babelio. Je les remercie grandement pour la confiance qu’ils m’accordent ainsi qu’aux éditions Kennes.

Lorsque j’ai ouvert ce livre à la réception – j’ouvre toujours pour avoir le plaisir d’en découvrir la présentation – j’avoue que j’ai été choquée par la taille de la police : elle est tout bonnement énorme et alignée à gauche (l’habitude du « justifié »). Même ma fille a halluciné. Cf l’image ci-dessous.
Si pour des adultes ça étonne grandement, c’est sûrement plus attractif pour le public visé c’est-à-dire les 9 ans : ainsi, c’est plus facile à lire et les 265 pages peuvent leur faire moins peur.

Zoélie l'allumette, tome 1 p135Mon choix s’est porté sur ce roman en raison du thème qu’il abordait : Zoélie est grande, maigre et est harcelée par une bande de sales morveux. Une situation régulièrement vécue par ma puce avec qui j’ai lu cette histoire – et pour ceux qui se posent la question, on a eu droit à une accalmie mais c’était pour reprendre de plus belle aujourd’hui.
J’ai beaucoup aimé le style d’écriture de l’auteur : les phrases utilisées sur le ressenti de Zoélie quant à la séparation de ses parents ou ses malheurs sonnent justes – de quoi rassurer un peu les loulous qui vivent ce genre de situations : ils ne sont pas seuls à subir ça. On a également beaucoup rigolé sur les différentes exclamations qu’elle emploie (« crotte de crapaud », crotte de hibou », « crotte de babouin » – et à chaque fois, le personnage se renouvelle).

Les personnages sont sympathiques. Le petite Zoélie est attachante, tout autant que Eugène. Par contre, elle est un peu longue à la détente : d’accord, c’est difficile d’admettre que son nouveau copain est un fantôme, mais tous les signes sont là ; j’ai quand même apprécié qu’elle cherche une explication rationnelle à tous les détails bizarres mais elle met le temps.
Par contre la fin, grrrrrrr !

Ça a été une lecture agréable qui s’est lu rapidement. Ma fille a adoré et tient absolument à ce qu’on se procure le second tome mais pour ça, il faudra attendre la mi-juin.

La Boutique des cartes perdues – Pierdomenico Baccalario

Ulysse Moore tome 2Titre: La Boutique des cartes perdues
Saga: Ulysse Moore, tome 02
Auteur:
Pierdomenico Baccalario
Éditeur:
Bayard Jeunesse
Nombre de pages:
293
Résumé
:
Égypte pharaonique, pays de Pount. Jason, Julia et Rick ont franchi la Porte du Temps. Ils se retrouvent dans la Maison de Vie, une gigantesque bibliothèque aux allures de labyrinthe, dans laquelle sont conservés des papyrus, des parchemins et des tablettes provenant des quatre coins du monde antique. Cette fois, les trois aventuriers sont à la recherche d’une carte mystérieuse. Seul l’étrange propriétaire de la Boutique des Cartes perdues connaît l’indice qui les mettra sur la piste…

A la fin du premier tome, ma fille et moi étions super enthousiasmées par cette lecture pourtant, il ne s’y passait pas grand chose, mais on avait aimé.
Pour ce second tome, c’est beaucoup plus délicat : il s’y passe encore moins d’événements. On découvre le pays de Pount et sa maison de vie avec ses nombreux couloirs, salles et alcôves. Le principe aurait pu en être sympathique, mais c’est beaucoup trop brouillon, les explications ne sont pas claires (par exemple, le système du jeu de cartes même après 2 relectures du passage, j’ai rien compris).
Par contre, j’ai aimé la visite de la boutique des cartes perdues, seulement, c’était court et la suite ne s’annonçait pas meilleur que le début.

Finalement, on ne l’a pas terminé, on a lu 175 pages, c’est-à-dire 60% et quand j’ai proposé à la puce de continuer avant-hier soir, elle m’a sorti : « ah, non ! c’est trop chiant ! On peut changer d’histoire ? »
Bref, je crois qu’en peu de mots, elle a tout résumé.
De mon côté, le point positif est que je me suis tellement ennuyée avec ce second tome d’Ulysse Moore que j’ai finalement trouvé ma lecture en cours -Son Excellence Eugène Rougon de Zola- pas si chiante que ça : je n’irais pas dire que je trouve mon Zola bien, mais il est moins chiant que La Boutique des cartes perdues.

Je crois qu’avec cette dernière phrase tout est dit. Ce fut donc une grosse déception.

La malédiction Grimm – Polly Shulman

La malédiction Grimm - Polly ShulmanTitre: La malédiction Grimm
Saga: Grimm Legacy, tome 1
Auteur: Polly Shulman
Éditeur: France Loisirs
Nombre de pages: 516
Quatrième de couverture: Elizabeth Drew, 15 ans, s’ennuie au lycée, peine à s’y intégrer, et ne s’entend pas avec la nouvelle femme de son père. Sur les conseils de son prof préféré, elle se présente à un entretien d’embauche pour un emploi de bibliothécaire. Or, il ne s’agit pas d’une bibliothèque ordinaire : aucun livre à l’horizon, seulement des objets, certains inspirés des romans de G. H. Wells, d’autres issus des contes des frères Grimm – comme les bottes de sept lieues ou le miroir magique de la belle-mère de Blanche-Neige…
Bientôt, Elizabeth apprend la vérité : les objets entreposés dans la galerie Grimm sont magiques ! Mais ce n’est pas tout : les gens peuvent les louer, à leurs risques et périls. Car la magie est parfois dangereuse, et le genre de caution que doit laisser l’emprunteur est assez insolite : son sens de l’humour ou son premier-né, ou encore ses souvenirs d’enfance…

J’ai lu ce livre en lecture commune avec Berellyn de The Witch Library et si contrairement à mes autres LC, j’ai eu bien moins de temps pour en discuter, on a quand même pu partager nos impressions quotidiennement et ça a été un plaisir.

Entrons dans le vif du sujet.
Il y a eu énormément de points positifs, malheureusement, les points négatifs sont intervenus à la fin et m’ont gâché le plaisir ressenti tout au long des vingts premiers chapitres.
– Déjà, ça se lit très vite. Les chapitres font en moyenne une vingtaine de pages, mais on ne les voit pas défiler, tellement l’histoire est prenante.
– Ensuite, l’idée de base est juste géniale : des collections anciennes et rares empruntables dans le Dépôt d’Objets Empruntables de la Ville de New York – parmi elles, on retrouve la Collection Grimm bien entendu, mais également d’autres comme celle Lovecraft ou le Leg Wells (cette dernière faisant justement allusion au second tome de cette saga ; je me demande s’il y aura la collection Lovecraft et ce qu’elle cache).
Pour le moment, revenons-en à la collection Grimm : elle rassemble des objets magiques pouvant être empruntés comme les autres à condition d’y laisser une caution – et quelle caution !
– Tout au long des pages, on retrouve plein d’allusions plus ou moins subtiles aux contes que ce soit Grimm ou Andersen
Ex. : les yeux de la Bête sont grands comme des soucoupes, étonnamment, ça m’a fait pensée au conte Le Briquet d’Andersen que j’ai adoré et lu facilement une vingtaine de fois.
J’ai beaucoup aimé chercher chaque détail au fil des lignes dévorées.
Les personnages passent bien dans un premier temps. Elizabeth est réservée, avec son petit caractère bien à elle. Elle est respectueuse des règles. J’ai eu un peu plus de mal avec Anjali et Marc, personnages secondaires plus ou moins stéréotypés : lui a tout du sportif adulé, elle tout de la jeune fille bien éduquée issue d’une famille riche et allant dans une école privée et même si l’auteur a essayé d’en faire des adolescents sympathiques, je n’ai pas accroché. J’ai nettement mieux aimé Aaron – j’avoue c’était mon chouchou et sa relation avec Elizabeth était très drôle.

Maintenant, passons aux points négatifs :
L’édition : à la fin, on retrouve un résumé de certains contes ce qui est vraiment sympathique et pratique – je me souvenais de presque tous, mais il m’en a manqué deux ou trois -, seulement dans cette édition (j’ignore ce qu’il en est dans la précédente), la page indiquée en note ne renvoie pas au bon conte. Résultat, il faut un peu farfouiller et parcourir les dernières pages pour trouver le bon conte. Ce n’est pas que ça dérangeait réellement, mais c’est quand même énervant ; dans ces cas-là, autant renvoyer à la première page de cet appendice plutôt que de nous envoyer à la mauvaise page.
Les personnages à la fin se sont montrés immatures au possible ; même Jaya qui a 10 ans s’est montré plus mûre que les magasiniers de 16 ans. Ils m’ont prodigieusement énervée et ça m’a gâché le plaisir du début.

C’était très bien parti pour être un coup de cœur, mais finalement, je finirai avec un bémol, j’ai seulement adoré. J’attends de pouvoir lire la suite avec impatience et je suis contente de pouvoir remettre ça avec ma binômette Berellyn dans quelques semaines ^_^

Vous trouverez son avis ici : The Witch Library

Maisie Hitchins, tome 1 : L’affaire des pièces volées – Holly Webb & Marion Lindsay

Maisie Hitchins 1 - Holly WebbTitre: L’affaire des pièces volées
Saga: Maisie Hitchins, tome 1
Auteur: Holly Webb
Illustrations: Marion Lindsay
Éditeur: Castor Poche
Nombre de pages: 159
Quatrième de couverture: Maisie sourit dans le noir:
« Il a raison! Et si les vols recommençaient? »
Maisie glissa la main dans sa poche et tapota sa loupe. Elle ne l’avait pas encore utilisée, mais le simple fait de l’avoir sur elle l’aidait à se sentir comme une vraie détective…
Maisie Hitchins serait sûrement une grande détective si elle ne devait pas aider sa grand-mère à tenir sa pension. En quête d’une énigme dans les rues de Londres, elle sauve un petit chiot qui devient son fidèle assistant. Avec lui, Maisie tente de venir en aide au livreur de la boucherie accusé de vol. Certaine que George est innocent, elle va tout faire pour découvrir le vrai coupable.

La raison principale qui m’a poussée à emprunter ce livre à la bibliothèque, c’est l’auteur  Holly Webb – j’ai adoré sa saga « Rose », j’espérais qu’il en irait de même pour ce petit roman, même si le fait que ce soit classé dans le rayon policier m’a fait y aller à reculons ; pourtant, je me suis lancée me disant que dans le pire des cas, il n’y avait que 160 pages illustrées.

Maisie Hitchins, tome 1 p11En tout cas, le côté policier n’est pas trop prononcé : pour un premier tome, c’est abordable, une entrée en douceur en la matière, une enquête à la portée des enfants et j’ai vraiment apprécié cela.
J’ai beaucoup aimé les personnages. En peu de pages, l’auteur parvient à nous faire aimé la jeune Maisie, elle est tellement attachante, et même sa grand-mère qui est pourtant dure m’a paru de plus en plus sympathique au fil des pages.
Au vu de la présentation de la pension Hitchins, je pensais qu’on verrait davantage les résidents, ce n’est malheureusement pas le cas… Bon, ça n’empêche pas d’autres protagonistes extérieurs d’intervenir et d’installer une atmosphère très fin XVIIIème à Londres.

A l’intérieur du roman, on a droit à un certain nombre d’illustrations que j’ai adorées. Les personnages sont tout en rondeur au niveau du visage. Elles ont fasciné ma puce qui s’y est attardée avec beaucoup de plaisir et a demandé plus d’une fois si on allait voir Maisie dans telle ou telle tenue…

C’est un coup de coeur pour ce premier tome. J’ai autant hâte de lire la suite que ma fille.