Isaac Asimov, l’étrange testament du père des robots

Mardi dernier, à la médiathèque André Malraux, j’ai assisté à la projection du film documentaire « Isaac Asimov, l’étrange testament du père des robots », suivie d’une rencontre avec le réalisateur Mathias Théry. Étant autrice et blogueuse littéraire à mes heures perdues, j’avais hâte de découvrir cette vidéo.
Je connais Asimov et ses 2 principaux cycles (les robots et fondation) depuis très longtemps, mais j’ignorais tout de la vie et des inspirations de cet auteur. Ce fut l’occasion de découvrir ses origines, ses passions, ses conseils.
Réalisé à une période où les deepfakes commençaient à se démocratiser en France, le résultat est troublant. Avec le filtre, difficile de dire s’il s’agit d’une véritable interview. Quant à la voix, impossible de déterminer si les intonations ressemblaient à celles humaines : une voix off très mécanique la couvrait.

Asimov est considéré comme l’empereur de la science-fiction, un visionnaire qui a su prédire les avancées technologiques de notre époque tout en nous mettant en garde contre leurs dérives. C’était un passionné d’histoire ; grâce à cela, il a pu comprendre le fonctionnement des sociétés à travers leur évolution, s’approprier leur comportement, leurs angoisses pour les transposer à ses personnages. Ça rejoint ma conviction profonde : pour savoir où tu vas et qui tu es, tu as besoin de savoir d’où tu viens.
Dans ses œuvres, 2 camps s’opposent souvent : les pro-technologies et ceux qui la rejettent. Cette opposition résonne aujourd’hui avec des mouvements comme les accélérationnistes et les doomers.

Les lois de la robotique ont été abordées dans le documentaire : Asimov précise qu’il les a faites suffisamment vagues pour que les robots trouvent le moyen de les contourner, ce qui a entraîné les dérives qu’on connaît dans ses romans.
Ces derniers temps, je vois beaucoup de débats autour l’alignement des IA, la crainte qu’inspirent, même aux spécialistes, les fameuses boîtes noires (capacité des IA à générer des compétences ou à fournir des réponses inattendues sans qu’on comprenne pourquoi). Certains se sont posés la question : doit-on intégrer à leur programmation les lois de la robotique afin de nous préserver des dangers qu’elles pourraient représenter ? Sachant ce qu’Asimov lui-même en pensait, est-ce vraiment la solution ?

Des expériences ont été menées sur le sujet : des IA sont parvenues à tricher, à contourner leur programme pour atteindre leur objectif premier : l’efficacité. Les hallucinations des agents conversationnels en sont un exemple flagrant – ils sont capables de donner des réponses biaisées et erronées afin de remplir leur mission : répondre coûte que coûte à l’utilisateur.
Alors, comment espérer que des lois, aussi bien pensées soient-elles, puissent les cadrer ?
L’avenir ressemblera-t-il aux œuvres d’Asimov ? À nous, acteurs du domaine des IA, de construire des solutions adaptées à ces enjeux, afin de transformer nos craintes en opportunités.

Deadpool & Wolverine

Titre : Deadpool & Wolverine
Réalisateur : Shawn Levy & Rhett Reese
Casting : Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin, Matthew Macfadyenn, Rob Delaney, etc.
Durée : 2h07
Genre : Fantastique, comics
Synopsis : Après avoir échoué à rejoindre l’équipe des Avengers, Wade Wilson passe d’un petit boulot à un autre sans vraiment trouver sa voie. Jusqu’au jour où un haut gradé du Tribunal des Variations Anachroniques lui propose une mission digne de lui… à condition de voir son monde et tous ceux qu’il aime être anéantis.
Refusant catégoriquement, Wade endosse de nouveau le costume de Deadpool et tente de convaincre Wolverine de l’aider à sauver son univers…

Ça fait très longtemps que je n’ai plus écrit de chronique sur les films, mais là, je ne pouvais pas m’abstenir !

Wade Wilson déprime depuis que les avengers ont refusé sa candidature et que son histoire d’amour s’est fini. Le TVA (Tribunal des Variations Anachronique) vient le chercher afin qu’il aide au rétablissement du flux temporel. Pour cela, il doit accepter la destruction quasi-immédiate de son monde qui est condamné depuis la mort du super agglomérateur, c’est-à-dire Logan. Mais comme Deadpool n’en fait qu’à sa tête, il décide de sauver son univers en ramenant un Wolverine d’une terre parallèle.

Franchement, y a pas plus fallacieux comme prétexte. D’ailleurs, je vais être honnête, ce film n’a pas vraiment de scénario, c’est du fan service pur et dur, poussé à l’extrême. Attention, je n’ai pas dit qu’il était nul ! D’ailleurs, je suis bien incapable de porter un jugement objectif sur ce troisième volet parce qu’il m’a conquise grâce au nombre incroyable de caméos… je suis ultra faible sur ce coup-là, mais j’assume. Il est bon de stipuler qu’on peut apprécier ce film sans connaître les comics, ça a été le cas pour ma belle-sœur et ma belle-mère qui nous ont accompagné.

J’en ai surtout pris plein la tronche au début quand Deadpool parcourt les univers parallèles à la recherche du Wolverine susceptible de l’aider.
Les références au personnage de Logan sont juste énoooooormes : le borgne à Madripoor, crucifié sur un parterre de crâne (la grande époque Australie), l’ère d’Apocalypse, en costume brun, Old Man Logan, en train de réparer sa moto (j’évite sciemment les détails afin de ne pas spoiler), etc. Je ne me rappelle pas toutes, mais c’était du bonheur : j’ai fait un putain de bond dans le temps… ça me donne envie de relire mes vieux comics, tiens !
Beaucoup de Deadpool différents apparaissent, je ne connais pas plus que ça l’univers de ce personnage, mais certains me disaient quelque chose, d’autres pas.

Il y a également des allusions aux événements réels sur les passages des séries Marvel d’un studio à l’autre.
Et puis le gros plus sont tous les personnages de l’univers Marvel qui apparaissent tout au long du film : Pyro, Toad, Lady Deathstrike, Electra, Blade, Gambit, Mephisto, Cassandra Nova, etc.

J’ai adoré ce film. Je n’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir le revoir en streaming pour pouvoir éplucher les images, mettre en pause, revenir en arrière si besoin.

Le garçon et le héron

Titre : Le garçon et le héron
Réalisateur : Hayao Miyazaki
Durée : 2h03
Genre : Animation, drame
Synopsis : Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l’entoure et percer les mystères de la vie.

Ça fait plusieurs semaines que ce Ghibli est sorti et je l’ai appris la semaine dernière au détour d’une conversation. J’ai donc organisé la planning afin d’aller le voir… il me laisse dubitative. Je ne sais pas trop quoi en penser. J’avais entendu dire qu‘il était spécial et c’est en effet le cas.

Mahito vit à Tokyo avec ses parents. Un soir, la capitale subit un bombardement (ça se passe pendant la seconde guerre mondiale) et sa mère meurt dans l’incendie de l’hôpital où elle travaille. Son père et lui quittent la ville et vont habiter au manoir familial avec la tante du garçon qui est aussi devenue la nouvelle épouse de son paternel.
Là-bas, un héron le nargue. En le chassant, Mahito bascule dans un autre monde. J’ai pris des raccourcis et il manque plein de détails, mais le principal est dit.

En ce qui concerne l’histoire, c’était très bizarre. Je me suis laissé porter, mais c’était souvent dérangeant. Par moment l’angoisse montait, malheureusement, un événement coupait court au stress, c’est dommage. Je l’ai aussi trouvé long à démarrer, peut-être parce que je ne voyais pas où on allait.
J’ai trouvé que l’animation n’était pas ouf. En fait, c’était très inégal : certains passages surtout au début ou dans le mouvement de certains personnages… principalement les perruches géantes en fait. Elles sont drôles, mais terriblement dégueulasses niveau character design, ce qui ne les rend pas du tout crédibles ni effrayantes dans le rôle de méchantes : quand elles tiennent leur putain de couteau, on ne croit pas du tout à une menace, pourtant, elles sont loin d’être sympathiques.

Je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages, si ce n’est à Kiriko et seulement après le premier tiers du film:
– Mahito m’a laissée indifférente
– je ne savais pas trop quoi penser de Natsuko
– Soichi, le père du héros m’a déplu
– le héron est dérangeant
– Himi est sympathique et paraît forte, mais à la fin, elle pleurniche à tout-va.

Le gros point fort de ce film, c’est une fois de plus l’univers, un monde onirique. On se faisait la réflexion, avec ma fille, que nos rêves ressemblaient à ça, ce qui est un peu perturbant.
Comme souvent dans les Ghiblis, il y a un message écologique : les pélicans, la mer polluée, la nourriture manquante, le monde qui s’effondre. Pourtant, ça ne m’a pas mis la claque habituelle.
Bref, ça s’est laissé regarder, mais sans plus.

Gare aux gnomes

Titre : Gare aux gnomes
Réalisateur : Peter Lepeniotis
Durée : 1h25
Genre : Comédie
Synopsis : Chloé vient d’emménager avec sa mère dans une nouvelle maison, où elle rencontre des nains de jardin qui l’appellent à l’aide pour sauver le monde.

Hier soir, avec mon amie Séverine, on s’est goupillé une soirée visionnage de film en commun et comme sa fille était de la partie, on a opté pour un dessin-animé conseillé dans la collection Halloween de Netflix : gare aux gnomes. Et je suis plutôt contente de ce choix.
Bon, pour une soirée d’Halloween, ce n’était pas très effrayant, mais ça a eu le mérite de me sortir de ma morosité (premier Halloween sans les enfants, mon homme avait aussi décidé de sortir avec un pote… bref, j’étais seule avec le chat et le furet, et même eux m’ont abandonné puisque les cris des films d’horreur les font fuir).

La mère de Chloé passe son temps à déménager pour le travail ce qui chagrine l’adolescente : à peine s’est-elle fait des amis, qu’elle doit changer de ville et les autres l’oublient bien vite, à son grand dam.
Elles emménagent dans une maison qui a des airs de château hanté et en effet il s’y passe de drôles de choses : des nains de jardins y ont élu domicile, mais également des gnomes voraces.

Le personnage de Chloé est plutôt sympathique, sa situation fait qu’on prend pitié d’elle et on finit forcément par s’y attacher. Son pote Liam est un peu lourd au début, mais je l’ai tout de suite apprécié. Tiffany est une peste, next ! Les nains sont drôles. Les gnomes ne sont pas très effrayants, mais loin d’être sympathiques.
C’est comme beaucoup de films d’animation américains, ça manque d’originalité, c’est plein de stéréotypes. Malgré ça, j’ai passé un bon moment, pas prise de tête. J’ai souri et j’ai même ri, il ne m’en fallait pas plus. Bref, j’ai bien aimé et mon amie Séverine également.
Et pour un jeune public, avec toutes les histoires de harcèlement, de différence, ça peut leur parler et faire le job.

La loi fondamentale de l’échange équivalent
(Partager une lecture commune, un film un jeu)

Adam à travers le temps

Titre : Adam à travers le temps
Réalisateur : Shawn Levy, Jonathan Tropper, T.S. Nowlin
Casting : Ryan Reynolds, Walker Scobell, Mark Ruffalo, Jennifer Garner, Zoe Saldana
Durée : 1h46
Genre : Science fiction, Aventure, Action, Comédie
Synopsis : Un pilote entreprend un voyage dans le temps aux côtés de l’enfant qu’il était et de son père disparu afin de soigner les plaies du passé, tout en sauvant l’avenir.

Je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir dire sur ce film. J’avais bien envie de le voir, tout en redoutant le jeu de Ryan Reynolds. Faut pas croire, je l’aime bien, il est drôle mais il a toujours des rôles à la Deadpool, toujours la même attitude insolente, toujours des piques à la con, etc. Bref, il ne se renouvelle pas et c’en est lassant à la longue… en tout cas, ça m’a laissée froide : je n’ai pas esquissé le moindre sourire.

L’histoire ne casse pas trois pattes à un canard : Adam vole un vaisseau en 2050 et retourne dans le passé pour sauver sa femme disparue lors d’un voyage dans le temps en 2018. Mais il se trompe d’époque et atterrit en 2022. Il se retrouve face à lui âgé de 12 ans.
C’était un film divertissant, mais sans plus. Par contre les effets spéciaux sont esthétiquement réussis.

En ce qui concerne les acteurs, y a du beau monde.
J’ai eu l’agréable surprise de retrouver Zoe Saldana (Gamora dans les gardiens de la galaxie) ; Mark Ruffalo (Hulk dans les Avengers) a un rôle étonnant : il a de la répartie face à Adam adulte et c’était amusant, mais ça m’a semblé décalé. J’ai apprécié Jennifer Garner dans son rôle de mère dépassée – Adam a des paroles très justes quand il lui parlent et ça m’a touchée -, mais nettement moins quand elle se montre forte devant son fils… c’était trop elle.

Je n’ai rien d’autre à ajouter, j’ai déjà écrit beaucoup plus que ce que je pensais. Ça s’est laissé regarder, sans plus.

Automne douceur de vivre
Chante-moi une chanson Sassenach (voyage dans le temps)