Mon petit Chaperon Rouge – Parisa Baro

mon-petit-chaperon-rougeTitre: Mon petit Chaperon Rouge
Auteure: Parisa Baro
Éditeur: Rouge Safran
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture: Il était une fois, dans un lointain pays, un Petit Chaperon rouge qui s’en. allait rejoindre sa grand-mère pour lui porter un livre de poèmes. Chemin faisant, elle rencontra, non pas un loup mais un ogre, qui l’enleva et la ramena dans son antre. Comme le loup, l’ogre n’est pas bien malin, par contre le Petit Chaperon est courageux et astucieux…
Rempli d’émotion et de douceur, tout à ses couleurs persanes, cette parabole du célèbre conte retranscrit par Charles Perrault et les frères Grimm, montre à quel point la valeur du choix prend toute son importance, et combien la vie est plus difficile pour certains enfants que pour d’autres.

Cet album est une énorme surprise. Je ne m’attendais pas du tout à ce contenu, encore moins à y trouver une telle profondeur. C’est bien entendu un conte revisité du petit chaperon rouge. Comme l’indique la quatrième de couverture, le loup est remplacé par un ogre, mais il est presque pire que le canidé. L’histoire n’est pas situé géographiquement parlant, pourtant, on imagine aisément à quelle partie du monde cela fait allusion : d’un, grâce aux “couleurs persanes” qui m’ont tellement attirée, de deux, grâce aux origines de l’auteure qui est iranienne.

Dans cet album, le petit chaperon rouge ne va pas porter de la nourriture à sa grand-mère mais un recueil de poèmes, rien que cela interpelle : de la nourriture pour l’âme autant que pour l’esprit, pas pour le ventre, ça annonce d’ores et déjà la couleur. La fillette s’attarde et c’est avec l’arrivée de la nuit, de l’obscurité, que l’ogre apparait. En quelques pages, l’auteure fait déjà passé deux messages forts.
Le méchant gronde non pas parce qu’il veut la dévorer mais parce qu’elle est hors de chez elle si tard et on conçoit davantage de quoi il retourne lorsqu’il lui dit :

“Ce n’est pas un voile convenable que tu portes ! Je vais t’apprendre à bien te conduire !”

Vous l’aurez bien compris, toute cette histoire porte sur le sujet délicat du port du voile lié à celui de la liberté que l’auteure aborde de façon subtile mais aussi de la façon dont les monstres issus de l’obscurantisme obligent les femmes à porter ce sinistre morceau de tissu les emprisonnant, les obligeant à se cacher et à nier leur désir de lumière, de couleur, etc.
Et c’est à ce moment qu’on sent toute la souffrance que cela évoque à l’auteure, Parisa Baro, avec ces quelques mots que pense le chaperon rouge :

“Comme je suis moche avec ce tissu noir, on dirait un corbeau…”

mon-petit-chaperon-rouge-p8C’est loin d’être une analyse complète de l’œuvre, je vous ai parlé de la moitié de l’album environ, je vous laisse découvrir le reste et notamment la fin qui est juste sublime de par les textes.
Les dessins sont vraiment sympas, embellis par des couleurs chaudes et surtout les détails contenus dans certains objets comme les tapis, le samovar, le miroir, etc.

En ce qui me concerne, c’est un gros coup de cœur pour cet album. Je l’ai emprunté à la bibliothèque mais je vais devoir me l’acheter parce que je tiens absolument à l’avoir dans ma collection tant je l’ai aimé.

Pays d’hiver – Amria Jeanneret

pays-dhiverTitre: Pays d’hiver
Auteure: Amria Jeanneret
Éditeur: Anyway Editions
Nombre de pages: 25
Format: Ebook
Quatrième de couverture: Dans ce Pays d’Hiver, un lieu étrange, un lieu de légendes, d’une blancheur immaculée, où les montagnes sont de cristal et les brins d’herbe des languettes de givre, là où les fleurs et les feuilles sont de gel et les pommes en verre filé; là où coulent des rivières de diamants aussi pures que des torrents, la reine et le roi du Septentrion se meurent. Neige, leur fille, et son ami Chris, partent en quête du véritable père Noël qui seul pourrait les sauver.

Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ce petit conte, le résumé est sympathique mais j’avoue l’avoir lu en diagonal. Ce qui m’a attirée, c’est surtout la couverture toute simple mais jolie et qui se marie parfaitement au titre, titre qui me plaisait bien, au passage.
J’espérais que cette histoire soit un conte idéal pour ce mois de décembre froid et pourtant féérique, plein de cette magie de Noël qui me met en joie. Je n’ai pas été déçue, il est bien mieux que ce à quoi je m’attendais.

L’histoire est plus complexe que ce que laisse supposer le résumé, on ne parcourt que peu le Pays d’Hiver ; cette nouvelle nous raconte principalement la quête de Neige qui tâche de trouver, seule, le père Noël à travers le monde afin de guérir ses parents et s’arrête principalement aux figurants qui sont engagés pour imiter Santa Claus devant le public, jusqu’au moment où elle tombe sur Chris qui va l’aider et l’accompagner dans sa recherche.
Les personnages sont attachants, ils se lient très rapidement d’amitié pourtant, ça sonne juste.

Le style de l’auteure est fluide, très agréable à lire et surtout très poétique, un petit exemple pour vous plonger dedans :

Et son souffle tout près de sa joue ressemblait à un baiser de fée. Léger, aussi subtil que la caresse de la brise dans les rameaux au printemps. Aussi exquis qu’un flocon mis à fondre sur la langue.

Elle parvient à nous plonger dans l’atmosphère de Noël sans aucune difficulté : j’ai adoré retrouver cette magie si particulière qui a bercé mon enfance, il faudra d’ailleurs que je le lise à mes enfants, ça devrait leur plaire – je ne savais pas trop si cela convenait à leur âge, finalement si.
Le seul minuscule bémol que j’émets, est le peu de description que ce conte contient. Ça aurait pu être à double tranchant : soit alourdir le récit, soit le rendre encore plus poétique… C’est le détail qui fera que ce n’est pas un coup de cœur, mais c’en n’est pas loin.

Bref, j’ai adoré cette lecture, c’était agréable à lire, rapide, frais et empli de charme.

Le prince grenouille – Les frères Grimm & Binette Schroeder

le-prince-grenouilleTitre: Le prince grenouille
Auteur: Les frères Grimm
Illustratrice: Binette Schroeder
Éditeur: Nord-Sud
Nombre de pages: 24
Quatrième de couverture: “Il y a très longtemps, alors qu’on pouvait encore faire des vœux, vivait un roi dont toutes les filles étaient belles.” La plus jene d’entre elles l’était encore plus.
Un jour où elle se rafraîchissait au bord d’une fontaine, elle laissa tomber sa balle en or au fond de l’eau. Surgit une grenouille, qui, contre la promesse de son amour, plongea pour la lui rapporter…
Un merveilleux conte des frères Grimm où il est question de la valeur d’une promesse, de sortilège et d’amour, réenchanté par les paysages oniriques et les clairs-obscurs poétiques de Binette Schroeder.

J’ai emprunté cet album à la bibliothèque.
Je connaissais bien entendu ce conte, du coup, c’est davantage les illustrations qui m’ont attirée : je les trouve étranges, à la fois belles et effrayantes – sentiment renforcé par certains détails du paysage et notamment les visages bizarres dans les arbres.
J’aime beaucoup la texture granulée utilisée pour la peau, le tissu ou même les décors en général ; ça rajoute du cachet aux planches.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, elle est assez simple : la plus jeune des princesses, enfant gâtée, promet à une grenouille de devenir son amie, de l’accepter à sa table et dans sa chambre à condition qu’elle lui ramène sa balle en or tombée dans la fontaine. Le batracien tient parole ce qui n’est pas le cas de la jeune fille.
le-prince-grenouille-p15Autant je peux comprendre que la morale de l’histoire est qu’il faut toujours tenir ses promesses, autant je ne trouve pas l’héroïne sympathique bien au contraire. Elle se retrouve contrainte par le roi de tenir parole mais le fait de mauvais gré et se montre plus que désagréable avec la pauvre grenouille. Difficile de croire que son comportement a réussi à lever la malédiction et je trouve que cette partie manque d’explication cohérente.

J’ai bien aimé cette histoire malgré le fait que je n’apprécie nullement la princesse.

Les Contes de Beedle le barde – J.K. Rowling

les-contes-de-beedle-le-bardeTitre: Les Contes de Beedle le barde
Auteur: J.K. Rowling
Éditeur: Folio Junior
Nombre de pages: 124
Quatrième de couverture: Voici les cinq contes de fées qui bercent l’enfance des jeunes sorciers. Chacun a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner.
Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard.

Ce recueil comprend cinq nouvelles :
Le sorcier et la marmite sauteuse : un vieux sorcier, attaché à ses voisins moldus et les aidant au mieux, décède et laisse à son fils insensible une marmite ainsi qu’un petit chausson.
J’ai bien aimé ce conte : comme quoi la gentillesse apporte bien plus que l’égoïsme, dommage que ce ne soit pas venu de lui-même.
La fontaine de la Bonne Fortune : la légende veut qu’une fois par an, une personne peut accéder à la fontaine de la Bonne Fortune après être passé par un chemin difficile d’accès. Trois femmes au passé différent s’allient pour l’atteindre.
Le principe de l’histoire est sympa, la fin également mais je l’ai trouvé un peu longuet.
Le sorcier au cœur velu : un jeune sorcier constate que l’amour change les hommes et les rend bête. Il décide de s’arracher le coeur pour ne jamais tomber amoureux.
Sûrement mon conte préféré des cinq : il est sombre et davantage pour les grands sorciers que pour les plus jeunes.
Babbitty Lapina et la souche qui gloussait : Un roi stupide engage un mage qui s’avère être un charlatan.
J’ai passé un très bon moment avec ce récit, il était drôle.
Le conte des trois frères : trois frères échappent à  la Mort, elle leur accorde un vœu à chacun.
Un conte très court mais l’essentiel y est contenu. J’ai beaucoup aimé

les-contes-de-beedle-le-barde-p44Chaque histoire est suivie de commentaires de Dumbledore. Le premier et le dernier m’ont un peu ennuyée principalement parce que ses notes étaient connues mais les autres étaient intéressants pour le cœur velu et Babbitty et amusant pour celui de la fontaine. Chacun replaçait les contes dans le monde des sorciers que ce soit dans un contexte historique ou tout simplement magique.
Le petit plus, ce sont les dessins qui jonchent le récit, il n’y en a pas de masses, mais chaque page contient un petit croquis que ce soit en en-tête ou en pied de page.

Ça s’est lu très vite, j’ai passé un excellent moment et j’ai adoré cette lecture.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
1ère année : Reducto – un livre de moins de 150 pages – 5 points

Sisters Red – Jackson Pearce

sisters-redTitre: Sisters Red
Auteur: Jackson Pearce
Éditeur: Le livre de poche jeunesse
Nombre de pages: 428
Quatrième de couverture: Scarlett March ne vit que pour chasser les Fenris, les loup-garous sanguinaires qui ont attaqué sa famille sept ans plus tôt et marqué à jamais son visage. Ce jour-là, Scarlett a sauvé sa sœur Rosie, qu’elle protège depuis. Mais si Scarlett est une guerrière, Rosie rêve d’une existence plus facile, où les loups ne rôderaient pas dans le noir et où elle serait libre. Jusqu’au jour où Rosie tombe amoureuse de Silas, le seul à connaître le secret des sœurs March. Silas voudrait offrir à Rosie la vie normale qu’elle désire. Mais peut-elle abandonner Scarlett et la traque des Fenris ?

J’aime beaucoup la couverture, je la trouve très jolie – je pourrais d’ailleurs passer des heures à la regarder sans me lasser.
Ce roman est un conte revisité du chaperon rouge.
Le début sonne tout à fait ainsi, du moins dans l’atmosphère – l’auteur a cependant pris la liberté de développer deux personnages féminins ce qui n’est nullement dérangeant : deux sœurs, l’une défigurée par les Fenris du nom de Scarlett, ce qui a stimulé sa rage et son besoin de chasse et l’autre plus jeune, mignonne qui n’est pas aussi attachée au désir de se débarrasser des loups.
J’ai adoré les cent cinquante premières pages lorsqu’on découvre les héroïnes dans un milieu connu : le village d’Ellison et le cottage dans lequel elles vivent. Ça avait vraiment un fort côté petit chaperon rouge ce qui était particulièrement plaisant.

Malheureusement, ça ne dure pas. Elles décident avec leur comparse Silas de se rendre à Atlanta, grande ville qu’elles ne connaissent pas et où elles n’ont aucun contact, dans le but de traquer les meutes de Fenris qui s’y rassemblent… Euh… comment dire ? Ça ne semble pas être une bonne idée… Et à partir de là, c’est devenu chiant !
Les loups sont là pour trouver le Potentiel dont nos héros ne connaissent rien, ils ignorent même comment les Fenris se transforment. En surprenant une conversation, ils se lancent dans la recherche d’un probable potentiel – c’était tellement passionnant que je n’arrive plus à me rappeler comment cela les mène jusqu’à la rubrique nécrologique : un ado de quatorze ans qui serait déjà un Fenris puisqu’il se fait remarquer par ses frasques violentes et qui aurait été enterré en petit comité (passons cela, ça n’a aucun intérêt)… mouais, enfin le Potentiel n’est pas censé être un futur loup ? Donc il y a toute une explication abracadabrante, assez incompréhensible (j’ai relu certains passages à plusieurs reprises pour être sûre de bien comprendre) et totalement incohérente par rapport à ce qu’on en apprend dans les pages précédentes.
Puis, l’auteur fait un tour des superstitions par le biais de Rosie (les vampires, les fantômes, les septièmes fils, etc.)… et là… l’évidence m’a sauté aux yeux ! J’ai su comment les Fenris étaient choisis, et qui était le Potentiel. Du coup, l’histoire perd tout son charme pour n’être que prévisibilité…

Bref, c’est une grosse déception. Si le début m’a emballée au point de lire très rapidement les cent cinquante premières pages, les suivantes ont juste été laborieuses. Je suis soulagée que ce soit terminé.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
1ère année : Maisons de Poudlard – un livre aux couleurs de ta maison (Gryffondor : rouge) – 5 points