L’homme que les arbres aimaient – Algernon Blackwood

Titre: L’homme que les arbres aimaient
Auteur: Algernon Blackwood
Éditeur: Arbre vengeur
Nombre de pages: 400
Quatrième de couvertureConsidéré par Lovecraft comme son égal, célébré pendant des décennies comme l’un des maîtres du fantastique, Algernon Blackwood n’a pas en France le public qu’il mérite. La richesse de son œuvre, la puissance de son inspiration, qui va chercher jusqu’au fond des forêts les mystères qui hantent l’humanité, et sa maîtrise narrative lui vaudraient pourtant de nombreux lecteurs. C’est que Blackwood n’est pas de ces bricoleurs d’épouvante qui se ressemblent tous. Avec lui c’est toute la Création et la Nature, à la fois attirantes et inquiétantes, qui sont convoquées face à des hommes effarés de découvrir ce que leurs âmes recèlent.
La formidable puissance de suggestion de ce génie de l’étrange, de cet homme que les mots aimaient, se retrouvera dans les cinq longues nouvelles choisies ici.
Pénétrez dans l’univers unique d’Algernon Blackwood, l'”homme fantôme” si cher au cœur des Anglo-Saxons.

On m’a offert ce recueil de nouvelles à mon dernier anniversaire. J’étais partagée quant à cette lecture : la curiosité me poussait à le lire mais je redoutais grandement le fait que le nom d’Algernon Blackwood soit associé à celui de Lovecraft… à ma grande honte (ou pas), je n’aime pas du tout l’auteur du mythe de Cthulhu, ce qui explique mes craintes.

Ce recueil se divise en cinq nouvelles :
Les saules : Deux hommes ont l’habitude de partir ensemble en expédition. Cette fois-ci, ils traversent le Danube en cru et se retrouvent bloqués plusieurs jours sur une île. La nuit, ils se passent des choses étranges: des bruits de milliers de pas, les saules qui les entourent abritent des êtres terrifiants… à moins que ce ne soit leur imagination…
Elle est longue à se mettre en place et à se lire, mais tellement entêtante qu’il a été difficile de passer à la suivante.
Passage pour un autre monde : Norman est invité par Diane, une femme qu’il apprécie particulièrement, à participer à une chasse chez l’oncle de la belle. Il s’y rend. Les gens du coin semblent superstitieux, ce qui étonne le héros. En se renseignant, il apprend que la nuit s’ouvre un passage vers ailleurs.
Je me suis ennuyée, par contre, la chute m’a surprise et cela m’a plu.
Le piège du destin : John Burley et sa femme héritent d’une maison qu’on dit hantée – quiconque y passe la nuit se suicide. Pour pouvoir la vendre et démentir cette rumeur, le couple accompagné d’un ami décide d’y rester lors de la nuit la plus courte de l’année. Ce fameux ami n’est autre que l’amant de la femme.
J’ai bien aimé cette nouvelle. Elle était certes prévisible mais bien mise en scène et pas trop longue.
Celui que les arbres aimaient : Mr Bittacy a une affection particulière pour les arbres. Il convainc sa femme d’inviter un artiste peintre du nom de Sanderson qui parvient à saisir toute la dimension de ces végétaux. Ce dernier répond à l’invitation et passe du temps avec le vieil homme à discuter de leur passion. Il tire la conclusion que les arbres de la forêt jouxtant à la maison Bittacy ont compris que le maître des lieux leur voulait du bien et qu’ils l’aimaient un peu trop.
Beaucoup de réflexions sur l’âme : les végétaux en ont-ils une ? Est-ce une hérésie de songer à cela ? S’ils sont dotés de vie et de conscience, cela signifie-t-il que l’on rejette Dieu ?
J’ai trouvé l’histoire longue, cela tournait un peu en rond et la fin était ennuyeusement prévisible.
La folie de Jones : Jones croit dans les vies antérieures. Il se rappelle l’une d’elle qui remonte à quatre cents ans où un homme l’a torturé. Il croit l’avoir retrouvé dans la présence de son directeur. Son ami imaginaire Thorpe le pousse à se venger.
Je suis partagée quant à cette dernière lecture : j’ai trouvé le début très long et surtout très confus. Jusqu’à la moitié, j’étais incapable d’en faire un résumé et puis à partir de ce point, le récit devient plus intéressant.

Je n’ai pas aimé ce recueil de nouvelles. J’ai trouvé cette lecture laborieuse, beaucoup de descriptions ce qui habituellement ne me pose pas de soucis, mais là, l’auteur utilise souvent les mêmes artifices narratifs et cela m’a rapidement ennuyée. Dommage.

Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Pétards surprises
– un livre que l’on vous a offert – 20 points