L’Impératrice des chimères – Jérôme Camedescasse

Titre : L’Impératrice des chimères
Auteur : Jérôme Camedescasse
Éditeur : Crin de chimère
Nombre de pages : 502
Quatrième de couverture : Brouillard de cauchemar mortifère, la Chevelure de Hel a envahi les Terres du Nord. Tjor de Noirelouve est-il animé par sa foi, ou par une sorte de témérité aveugle, pour oser vouloir s’y frotter et chasser une telle malédiction ? Entouré d’une cohorte de « héros » aux motivations aussi variées que douteuses, il devra s’y aventurer et y affronter des créatures vomies des tréfonds des enfers.
Perdition. Aliénation. Au-delà de ces monstruosités et de ces sbires décérébrés, un être malicieux attend. Une entité inconnue déterminée à retourner contre eux angoisses et déchirures de l’âme grâce à moult illusions. Invisible et insaisissable, elle sèmera leur chemin d’embûches, déterminée à les détruire ou les confiner à la folie.

Avant tout, parlons de la couverture que je trouve magnifique. Le résumé me plaisait bien.
C’est une lecture mitigée : certes, j’ai bien aimé l’histoire.
Les Terres d’Hiver sont envahies par un brouillard maléfique. Personne n’y entrant n’en ressort jamais. Tjor, mandaté par le prince, monte une expédition pour libérer cette partie du monde, mais le jarl responsable de la région refuse de les laisser passer. Il invoque donc une ancienne coutume « le sacrifice des sept » (je me souviens du nom scandinave utilisé, mais je ne me risquerait pas à l’écrire de peur de me tromper). Ainsi, il choisit six compagnons qui l’aideront à mener à bien sa quête. Il est loin d’imaginer qu’ils ont chacun d’autres projet en l’accompagnant. La traversée de la Chevelure de Hel s’avère compliquée, faite de faux-semblants difficiles à démêler.

Le principe de passer d’une aire à l’autre hanté par des rêves et cauchemars m’a plu, cette impossibilité de discerner le songe de la réalité est bien joué, la plume de l’auteur est plaisante et les descriptions intéressantes ; une connaissance suffisamment poussée des mythes nordiques pour que j’y prenne plaisir, un florilège de créatures fantastiques digne de toute saga fantasy.
Paradoxalement, pour une lecture qui avait tout pour me plaire, ça m’a paru interminable !

Je n’ai pas réussi à vibrer en même temps que les personnages, leur peur ne m’a pas été communiquée, un peu plus pour Signe que pour les autres… pas assez au final. Tout comme je n’ai pas ressenti grand-chose à leur contact.
J’avoue que Grikar est un bâtard et son franc-parler vulgaire m’a fait rire, la perte de patience de Tjor m’a surprise et j’ai adoré sa façon d’y réagir. Knud m’a énervée dès le début, Rehn m’a insupportée de par son mépris, ses airs supérieurs et sa façon de traiter les autres (sauf quand elle morigène le champion), Jarand et Aslak m’ont laissé indifférente, seule Signe passait à peu près mais elle est trop effacée.

J’ai aussi eu beaucoup de mal à me concentrer et j’ai souvent perdu le fil de l’histoire, mes yeux poursuivaient la lecture pendant que mon esprit faisait un black-out complet – je ne peux même pas dire que je pensais à mes courses, ma prochaine tâche ménagère ou ma série en cours, je n’étais juste plus là et c’est assez désopilant surtout que ça ne m’arrive que rarement.
Certains chapitres commencent par une ellipse et ça ne m’a pas aidée : j’avais du mal à me plonger dans le récit et ça me demandait beaucoup d’effort pour poursuivre.

Le pire, c’est que je ne peux même pas dire que j’ai détesté cette lecture, ce n’est pas le cas. Ça a été trop laborieux pour que je puisse dire que j’ai aimé. Je crois simplement que je n’ai pas accroché et c’est dommage, il avait tout pour me plaire : des combats épiques, des héros bien dépeints, un background travaillé et complet, un univers sombre.

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre C :
17/26

La Balafre – Jean-Claude Mourlevat

Titre : La Balafre
Auteur : Jean-Claude Mourlevat
Éditeur : PKJ
Nombre de pages : 127
Quatrième de couverture : Olivier et sa famille viennent d’emménager à la campagne, dans un petit village nommé La Goupil. Un soir, alors qu’il se promène seul dans le quartier, Olivier est effrayé par un chien qui aboie furieusement derrière la grille d’une maison abandonnée. Ses parents pensent que c’est de la pure imagination car cette maison délabrée est inoccupée depuis bien longtemps et à leurs yeux, ce chien n’existe pas non plus ! Pourtant, notre héros persiste à croire qu’il y a quelque chose de mystérieux dans cette demeure. Sa seule voisine, une vieille dame, en sait-elle quelque chose ? Un jour soir, il aperçoit à nouveau le chien mais cette fois-ci accompagné d’une petite fille. Puis, ils disparaissent subitement tous les deux, comme par enchantement ! Ces faits troublants vont l’inciter à poursuivre son enquête jusqu’au bout.

J’ai attrapé ce livre sur ma Pile à Lire sans savoir de quoi ça parlait… j’avais juste besoin d’un livre court, et que je pouvais emmener à la plage, je n’avais pas envie de prendre ma liseuse pour la laisser cramer au soleil. Le hasard a bien fait les choses parce que c’était une lecture passionnante.

Olivier a 14 ans. Son père est muté dans un village pour 10 mois et toute la famille le suit. Un soir, peu avant la rentrée, l’adolescent va prendre l’air et en rentrant, passe devant le grillage de la maison voisine qui semble abandonnée ; soudain, un chien venu de nulle part l’attaque, heureusement la clôture le protège. Quand il en parle à ses parents, personne ne croit en l’existence du cabot. A-t-il rêvé ?
Il cherche à démêler le vrai du faux et peut-être que sa voisine, madame Goret qui semble avoir assisté à la scène, a la clé du mystère.

J’ai bien aimé les personnages, ils sont bien dépeints et on y croit.
J’adore surtout la relation qu’Olivier entretient avec ses parents que j’ai trouvés super cool vu l’état de ses résultats scolaires.
Je regrette un peu que son amitié avec Jérôme soit si peu développée, ça pêche un peu de ce côté-là.
En ce qui concerne madame Goret, c’était assez mitigé. Bien sûr, elle a un côté sympathique, mais l’aura de mystère qui l’entoure m’a fait me méfier d’elle.

Ce roman était super rapide à lire : si mon emploi du temps n’avait pas été si chargé, je l’aurais fini en une petite journée. C’était frustrant de devoir interrompre ma lecture : j’avais tellement envie de savoir comment il s’était fait sa balafre ? Le chien et la petite fille sont-ils des fantômes ou existent-ils réellement ? Que cache la vieille madame Goret ? Tant de questions qui, heureusement, trouvent une réponse au fil des pages.

Quant à la plume de l’auteur, je l’ai bien appréciée : elle est fluide et très agréable. Il faudra que j’essaie d’autres romans de cet auteur.
Bref, je ne vais pas m’étendre davantage sur cette lecture que j’ai adorée.

Anuki, tome 01 : La guerre des poules – Stéphane Sénégas & Frédéric Maupomé

Titre : La guerre des poules
Saga : Anuki, tome 01
Scénario : Frédéric Maupomé
Illustrations : Stéphane Sénégas
Éditeur : La Gouttière
Nombre de pages : 33
Quatrième de couverture : La vie d’un petit Indien, ça n’est pas facile tous les jours…. Anuki, garçon vif et attachant, part à la recherche de son jouet perdu et rencontre en chemin des animaux dangereux ou farceurs. Les péripéties d’un scénario sans texte sont merveilleusement servies par un dessin fin et poétique. Au final, Anuki est une bande dessinée drôle et attendrissante !

C’est une bande-dessinée muette, c’est-à-dire sans dialogues. Une lecture idéale pour les jeunes enfants, à partir de la maternelle. Le mieux est que l’adulte accompagne les petits pour la première fois et les questionne gentiment pour qu’ils raconte eux-mêmes l’histoire. Il y a d’ailleurs une explication à la fin sur la meilleure manière de procéder.
J’ai trouvé le principe super intéressant. Et le personnage principal, Anuki le petit indien, est amusant.

Après avoir fait face à un sanglier, Anuki trébuche et se fait mal. Une indienne vient le consoler et lui offre un oiseau sculpté. Tout content, le jeune indien décide de le ramener au village, mais une fois de plus, sa maladresse lui joue des tours et sa figurine atterrit en haut du totem.
Il essaie de le récupérer, c’est sans compter les poules qui lui mettent des bâtons dans les roues.

C’est une histoire assez simple avec un héros sympathique. Comme il ne parle pas, on est libre d’interpréter ses actes comme bon nous semble : sale gosse qui ne fait pas attention à ce qui l’entoure et fonce tête baissée, ou gentil gamin maladroit qui subit la vengeance des poules rancunières.
Les dessins sont chouettes et m’ont plu, les décors sont quasiment inexistants et ça fait la force de cette bande-dessinée parce qu’on se concentre sur les personnages et sur ce qu’ils font. D’ailleurs, c’est si bien fait qu’on n’a même pas besoin de dialogues tant les illustrations sont expressives.

J’ai beaucoup aimé cette lecture. Il faudra que je regarde si les suivants sont à la médiathèque.

L’atelier des sorciers, tome 8 – Kamome Shirahama

Titre : L’atelier des sorciers, tome 8
Auteur : Kamome Shirahama
Éditeur : PIKA
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Après avoir réussi leur examen à l’Académie, Coco et les autres apprenties sorcières sont de retour à l’Atelier. C’est alors qu’arrive Tarta, qui propose à Coco et à ses amies de l’aider à tenir un stand lors du grand festival annuel des sorciers, la Fête de la Nuit d’argent. Excitées comme des puces à l’idée de prendre part à ces festivités, les petites sorcières entament les préparatifs. Alors que Coco accompagne Tarta voir son grand-père à l’hôpital, elle recroise le chemin de Kustas, le petit garçon qui s’était blessé lors de l’incident près de la rivière…

Je ne sais pas trop quoi penser de ce huitième tome. J’ai aimé, mais pas beaucoup plus que le septième, et ce, pour les mêmes raisons :
même si les apprenties de Kieffrey ont réussi leurs examens et rentrent à l’atelier, elles ne sont pas plus présentes dans ce tome-ci que dans le précédent. Tarta vient leur demander de l’aide pour tenir avec lui un stand de magie lors de la fête de la nuit d’argent. Il ne peut s’en occuper seul, son grand-père étant hospitalisé. Kieffrey décide de l’accompagner voir le malade avec Coco. Là-bas, elle et Tarta retrouvent Kustas qu’ils ont chacun sauvé.

Je ne me souvenais pas du tout du jeune invalide, j’aurais bien aimé que Coco nous rappelle les faits quand elle parle de son sauvetage parce que l’événement commence quand même à remonter – OK, si j’avais lu le résumé, je l’aurais appris, mais je ne l’ai pas fait. Donc je suis restée avec mes interrogations.
Il ne se passe pas grand-chose dans ce huitième tome. Tarta et Coco font équipe pour aider Kustas. C’était l’occasion d’en découvrir plus sur la médecine, l’impossibilité de lier ce savoir à la magie, mais non ! C’est dommage.

Le seul point intéressant, c’est que la confrérie du capuchon noir semble être revenue, mais pour être sûrs que ce soit bien eux, il faudra attendre le prochain qui n’est pas prêt de sortir. J’espère également qu’on replongera un peu plus dans l’atmosphère magique des premiers avec la fête de la nuit d’argent. Peut-être que j’en attends trop du neuvième tome… je redoute d’être déçue. Je verrai bien.

Le monde de Milo, tome 01 – Richard Marazano & Christophe Ferreira

Titre : Le monde de Milo, tome 01
Scénario : Richard Marazano
Illustrations : Christophe Ferreira
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Le Monde de Milo se situe tout près de cette maison au bord du lac, dans laquelle il est si souvent seul. Un jour, il trouve un magnifique poisson d’or, et sa vie bascule ! Car après le merveilleux poisson, c’est un homme à tête de crapaud, puis un autre à tête d’aigle qui apparaissent, bientôt suivis par une jeune fille prisonnière. Milo découvre que, de l’autre côté du lac, existe un monde fantastique dans lequel une bataille entre le Bien et le Mal fait rage.
Il comprend surtout qu’il n’est pas impliqué dans cette histoire par hasard…

C’est une bande-dessinée que j’avais loupée lors d’un ancien 48hBD, mais lors du dernier, je l’ai trouvé à prix réduit en opération spéciale pour l’été, j’ai donc profité de l’offre pour découvrir ce premier tome et je suis ravie de m’être laissé tenter.

Milo vit seul dans sa maison au bord du lac tandis que son père est en voyage pour son travail. Le gamin n’est pas laissé à l’abandon, il a trois vieilles « tantes » qui sont chargées de veiller sur lui : lui amènent à manger, prennent des nouvelles, etc. Tout en lui laissant sa liberté donc il en profite pour s’adonner à son passe-temps : la pêche à l’écrevisse. Sauf que cette fois, ce n’est pas un crustacé qu’il capture, mais un gros œuf jaune… que renferme-t-il ? On ne le sait pas tout de suite, mais cela attire un batracien humanoïde dégueu qui sera source de bien des ennuis.
J’évite sciemment de rentrer dans les détails pour ne pas spoiler.

J’ai bien aimé le personnage de Milo, il est sympathique comme héros, mais j’espère que dans les prochains, son caractère s’affirmera plus.
En ce qui concerne Valia, on n’en sait pas assez sur elle pour s’en faire une idée.
J’ai aussi hâte d’apprendre ce que cachent les trois vieilles.
J’ai adoré le character design de chacun. Ça a un côté très ghibli dans la façon qu’ils ont de se tenir ou de bouger. D’ailleurs, l’histoire en elle-même avait des airs d’un ghibli.
Le seul point négatif, pour moi, sont les couleurs : elles sont un peu ternes, mais ce n’est pas le problème, c’est surtout que les planches sont sombres même en plein jour, c’est déroutant et assez désagréable au final.

C’est un premier tome d’introduction, donc à voir ce que donne la suite, mais ça promet.
J’ai bien aimé cette lecture et il me semble qu’ils ont la saga à la médiathèque, ce sera l’occasion de tous les lire plus ou moins rapidement.