Billie – Anna Gavalda

Titre : Billie
Auteur : Anna Gavalda
Éditeur : Le Dilettante
Nombre de pages : 223
Quatrième de couverture : Franck, il s’appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo (Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Allô Maillot 38-37 et tout ça) (si, si, ça existe…) et moi, je m’appelle Billie parce que ma mère était jolie de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She’s just a girl etc.). Autant dire qu’on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu’on n’était pas programmés pour se fréquenter un jour… Non seulement Franck et Billie n’étaient pas programmés pour fredonner les mêmes refrains, mais en plus, ils avaient tout ce qu’il faut en magasin pour se farcir une bonne grosse vie de merde bien ficelée dans la misère – misère physique, misère morale et misère intellectuelle. Vraiment tout. Et puis voilà qu’un beau jour (leur premier), ils se rencontrent. Ils se rencontrent grâce à la pièce On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset. Billie a été tirée au sort pour jouer Camille et Franck, Perdican. A un moment, dans cette scène qu’ils doivent apprendre par coeur et déclamer devant les autres élèves de leur classe, Camille lance à Franck : Lève la tête, Perdican ! et à un autre, un peu plus loin, Perdican finit par avouer à Billie : Que tu es belle, Camille, lorsque tes yeux s’animent ! eh bien voilà, tout est là et tout est dit : ce livre ne raconte rien d’autre qu’une immense histoire d’amour entre deux vilains petits canards, lesquels, à force de s’obliger mutuellement à lever la tête et à se rappeler l’un l’autre qu’ils sont beaux, finissent par devenir de grands cygnes majestueux. En fait, on dirait du Cyrulnik, mais en moins raffiné. Là où Boris aurait employé les mots «gouffre» ou «résilience», Billie, quand elle est heureuse, lâche en ricanant : Et tac. Encore niquêe, la vie. Bah… À chacun, ses maux et sa façon de les écrire… A. G. Billie est le sixième ouvrage d’Anna Gavalda paru aux éditions Le Dilettante. Elle a aussi signe la traduction du roman de John Williams, Stoner.

Je ne suis pas sûre que j’aurais lu ce roman avant longtemps sans mon Challenge coupe des 4 maisons. J’avoue que la couverture me laissait dubitative, et jusqu’à la dernière partie, je m’interrogeais sur la présence de l’âne dessus.

On entre dans le vif du sujet sans préambule : c’était plutôt violent et confus.
Billy et son ami Francky ont fait une chute ; on suppose que c’est lors d’une randonnée, d’un week-end campé ou un truc du genre… on en saura plus qu’à la fin, ça m’a un peu saoulée de devoir attendre l’explication.
Francky est plutôt mal en point, et Billie se retrouve à prier toute la nuit sa bonne étoile en lui racontant son passé : comment elle a mal grandi dans les Morilles, sa rencontre avec Francky, la pièce de théâtre qui les a rapprochés, leurs années d’éloignement pour mieux se retrouver, etc.

J’ai eu un peu de mal avec cette lecture : des difficultés à entrer dans l’histoire, une incapacité à m’attacher aux personnages, à aucun d’ailleurs… si, peut-être Boubou, mais il n’est pas assez présent pour sauver cette histoire. Je pense que c’est dû au ton oral du récit donc à la façon d’être de Billie : elle est cassante et agressive, donc je me suis sentie brutalisée par elle, ce qui était particulièrement désagréable.
L’histoire en elle-même aurait pu me plaire, mais la façon dont c’est amené et conté m’a posé problème : non seulement ça ralentissait ma lecture, mais ça cassait le rythme de mon avancée. Donc je préférais encore faire le ménage que de lire.

En conclusion, j’ai détesté ce roman et même les quelques passages qui m’ont intéressée n’ont pas réussi à me faire changer d’avis, ne serait-ce qu’un peu.

Coupe des 4 maisons :
Bloclang (BUSES) – Un livre dont le titre est en un seul mot?? points