Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus – Eric-Emmanuel Schmitt

Titre : Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus
Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Éditeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 90
Quatrième de couverture : Madame Ming aime parler de ses dix enfants vivant dans divers lieux de l’immense Chine. Fabule-t-elle, au pays de l’enfant unique ? A-t-elle contourné la loi ? Aurait-elle sombré dans une folie douce ? Et si cette progéniture n’était pas imaginaire ? L’incroyable secret de Madame Ming rejoint celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, éclairé par la sagesse immémoriale de Confucius.

Ça fait un moment que je voulais lire ce petit roman, mais comme toujours, je reportais. Samedi, je pensais avoir pas mal de temps à tuer entre chaque rendez-vous avec les profs de ma fille, donc je l’ai pris avec moi.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et je ne sais pas trop pourquoi. J’ai relu les trois premières pages plusieurs fois, mais je ne suis pas parvenue à intégrer le début, donc j’ai continué en me disant que ça coulerait tout seul par la suite et c’est le cas.

Le narrateur se rend en Chine pour le travail. Il fait la connaissance de madame Ming, la dame pipi de son hôtel. À chaque nouvelle rencontre, elle lui parle d’un de ses dix enfants. Comment peut-elle en avoir autant dans la Chine de l’enfant unique ? Et si elle n’en a pas eu dix, comment peut-elle être si convaincante à leur sujet ?

C’est une bonne femme très sage, elle sait rebondir sur les propos du narrateur, a toujours une phrase très juste. Par contre, j’ignore si ça m’a parlé ou si ce n’était pas les maximes de trop… en tout cas, ça coïncidait bien avec la trame de l’histoire. D’ailleurs, est-ce les propos de madame Ming ou ne fait-elle que nous resservir les idées de Confucius ?
Les récits que nous offrent madame Ming sont intéressants : à la fois trop gros pour qu’on y croit, et pourtant racontés de manière tellement naturelle que je me suis laissée convaincre par l’existence de ses dix enfants.

J’ai bien aimé le personnage de madame Ming, mais je n’ai malheureusement pas réussi à me faire une idée plus précise sur le narrateur et avec une lecture si courte et ultra rapide, je n’ai pas eu le temps d’affiner mon opinion sur lui…
Bref, je crois avoir fait le tour. J’ai passé un bon moment et ça m’a plu.

Noël au pays des bretzels – Ena Fitzbel

Titre : Noël au pays des bretzels
Auteur : Ena Fitzbel
Éditeur : J’ai Lu
Format : E-Book
Nombre de pages : 320
Quatrième de couverture : Comme chaque année, Daphné, médecin généraliste, choisit la Martinique pour remplacer un confrère.
Ainsi, tous les hivers, elle échappe au froid de la métropole, auquel elle préfère la douceur et l’exotisme des îles. Mais en ce jour de novembre, tandis qu’elle choisit de nouveaux maillots de bain sur Internet en prévision de son départ au soleil, Daphné reçoit un e-mail qui fait voler en éclats son projet : son déplacement est annulé ! Après moult recherche, il ne reste plus qu’un poste disponible en Alsace, dans un village complètement paumé et enneigé…
Cerise sur le gâteau, si Daphné accepte l’offre, elle sera hébergée par Matthieu, père célibataire, et devra cohabiter avec le chien de la maison, un énorme berger suisse ! Mais a-t-elle vraiment le choix, de toute façon ?

J’ai choisi cette lecture pour deux raisons.
La première est qu’il me fallait un livre paru il y a moins de 3 mois (je suis dans les clous). La seconde est que j’étais curieuse de découvrir les traditions de Noël de ma région vue par une autrice non-Alsacienne.

Daphné est médecin remplaçante. Elle n’aime pas le froid et habituellement, lorsque l’hiver pointe le bout de son nez, elle part sous les tropiques. Sauf que cette année, ça tombe à l’eau. Il faut bien qu’elle travaille, elle accepte donc un poste à Speildingheim, dans une clinique moderne perdue au fin fond des Vosges. Mais en arrivant, elle déchante.
Non mais franchement, si elle s’était un minimum renseignée sur le village, elle aurait senti le piège à des kilomètres !
Bon, finalement elle n’y perd pas au change : elle rencontre le beau Matthieu, les habitants sont curieux mais adorables et chaleureux.

L’ambiance est sympathique, proche des fêtes de Noël. L’accent est mis sur cette période, mais pas plus que ça non plus. Certaines traditions alsaciennes sont mises en valeur : les maisons à colombage, le récit du St Nicolas et Hans Trapp, les spécialités de la région, etc.
Par contre, il y a de la neige… beaucoup de neige… ça participe à cette atmosphère hivernale et j’ai adoré ça, mais on est en Alsace, pas en Laponie : c’est rare qu’il y ait autant de neige… et sûrement pas aussi longtemps.

J’ai eu un peu de mal avec les personnages.
J’ai apprécié le côté indépendant de Daphné : elle n’a pas d’attaches et sait ce qu’elle veut. Malheureusement, ça ne dure pas et elle se laisse attraper… peut-être que son besoin de liberté n’était qu’une façade.
Je n’ai pas aimé Matthieu. Il est très désagréable, surtout avec Daphné. Alors ok, il a de beaux yeux, mais ça ne fait pas tout. En tout cas, il ne m’a pas charmé le moins du monde. Autant je peux comprendre qu’il prenne ses distances et que vu son passé douloureux, il se protège… mais alors sa décision dans les derniers chapitres m’a sciée.
D’ailleurs leur relation va super vite, c’est beaucoup trop rapide ce qui m’a déplu. Je trouve que ça sonnait faux et ça donne la sensation de manquer de profondeur.
J’ai mieux aimé les personnages secondaires : la gentille Zoé m’a plu et Rudolf également. J’ai aussi bien aimé Laura et Serge, les assistants de Daphné.

Bref, c’était une lecture rapide, plaisante mais sans plus.

Au coin du feu
(feel good)

Coupe des 4 maisons :
Retourneur de temps (3ème année) – Un livre publié il y a moins de 3 mois (publié 05/10/2022) – 30 points

Orange, tome 1 – Ichigo Takano

Titre : Orange, tome 1
Auteur : Ichigo Takano
Éditeur : Akata (M)
Nombre de pages : 221
Quatrième de couverture : Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par de nombreux remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle. Aussi, elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même comment elle doit se comporter. Mais Naho, a bien du mal à y croire, à cette histoire… Et de toute façon, elle manque bien trop d’assurance en elle pour suivre certaines directives indiquées dans ce curieux courrier. Pour le moment, la seule chose dont elle est sûre, c’est que Kakeru, le nouvel élève de la classe, ne la laisse pas indifférent…

J’ai entendu beaucoup de bien de ce manga, sans savoir de quoi ça parlait. Je me suis dit que dans le meilleur des cas, ce serait une bonne surprise et c’est le cas.

Naho reçoit une lettre d’elle qui vient de dix ans dans le futur. Dans ce courrier, elle reçoit des indications afin de modifier certains événements. Au début, elle n’y croit pas, mais elle doit bien se rendre à l’évidence : tous les faits relatés dans la lettre se produisent.
Elle fait partie d’une bande avec qui elle passe du bon temps ; un nouveau arrive, Kakeru, et chamboule sa vie.

J’ai aimé bon nombre des personnages :
Naho est gentille et attachante, mais un peu trop effacée.
Kakeru est très secret, et le peu de mystère qui est dévoilé est rude.
Suwa est sympathique, j’aime sa façon d’être avec Naho et la façon dont il la regarde.
Pour les autres, mon avis n’est pas encore fait : ils ne sont pas assez présents pour que je puisse me faire une idée plus approfondie.
Les dessins sont chouettes, légèrement inégaux, mais ça passe bien : ce n’est pas trop flagrant et ça ne m’a pas dérangée plus que ça. Ça fait partie du charme de ce shōjo.

Le dernier chapitre est une histoire à part, à suivre probablement dans le second tome de Orange. Ça s’est laissé lire. Je ne suis pas fan du personnage masculin, il est trop autoritaire : il donne des ordres aux jumelles comme si elles étaient son esclave.

J’ai beaucoup aimé ce premier tome et je lirai volontiers le second quand je l’aurais trouvé.

Le veilleur des brumes, tome 3 : Retour à la lumière – Robert Kondo & Dice Tsutsumi

Titre : Retour à la lumière
Saga : Le veilleur des brumes, tome 3
Auteurs : Robert Kondo & Dice Tsutsumi
Éditeur : Milan (Grafiteen)
Nombre de pages : 195
Quatrième de couverture : Cela fait maintenant trop longtemps qu’il n’y a plus de veilleur à Val-de-l’Aube, le temps presse. Dans moins de 24 heures, les brumes vont attaquer la ville. Pierre suit la piste laissée par le dieu taupe, qui ressemble tellement à son père…

À la base, j’avais prévu de m’acheter ce troisième tome, puisqu’on m’a offert les deux premiers à mon anniversaire. Ça reste un achat prévu mais seulement d’ici quelques mois. En attendant, c’est trop long et je n’ai pas réussi à résister à l’envie de l’emprunter quand je l’ai vu à la médiathèque.

Pierre et ses deux amis doivent rentrer pour sauver leur ville, Val-de-l’Aube, de la terrible vague de ténèbres qui se prépare. Sauf que le cochon ne peut pas rentrer maintenant, il doit escalader la racine qui mène au dieu Taupe et ainsi vérifier si son intuition quant à l’identité de la divinité est juste.
Depuis le tome précédent, je le soupçonnais d’être le père de Pierre, mais jusqu’à ce que notre héros se retrouve face au dieu Taupe, j’ai retenu mon souffle.

Ce troisième tome cache un fort message écologique : le moyen de freiner la propagation des ténèbres n’est pas de construire des barrages pour bloquer sa progression. Seuls les arbres peut les sauver – je vous laisse lire pour savoir comment.
Et puis, rien de telle que l’amitié et l’entraide pour nous sortir des pires situations.

Les personnages sont tout aussi attachants que dans les précédents.
Vince est toujours aussi déjanté et il m’a fait rire. Par contre, j’ai aimé sa famille et leurs relations, c’était fou mais beau.
Je me suis perdue dans la beauté des illustrations. Il y en a encore quelques uns sombres qui sont difficiles à distinguer, mais dans l’ensemble, elles sont douces, pastelles… et reflète l’espoir qui naît dans le cœur de Pierre.
J’ai adoré cette lecture et je suis toute triste que ce soit déjà terminée.

Les lettres volées : 1661, Mlle de Sévigné au temps du Roi-Soleil – Silène Edgar

Titre : Les lettres volées : 1661, Mlle de Sévigné au temps du Roi-Soleil
Auteur : Silène Edgar
Éditeur : Castelmore (Dys)
Format : E-book
Nombre de pages : 306
Quatrième de couverture : A l’époque des Précieuses en 1661, Mlle de Sévigné, fille de Madame et âgée de 16 ans, fait son entrée à la Cour. Françoise y vit nombre d’aventures sans toutefois en parler à sa mère notamment pour ce qui concerne l’enquête qu’elle mène afin de retrouver un papier compromettant qui prouverait l’existence d’une liaison entre sa mère et Fouquet. Serait-il le père secret de Mlle de Sévigné ?

Je ne m’attendais pas à une telle lecture… je pensais naïvement que, comme les romans précédents de Silène Edgar, il y aurait un lien entre passé et époque contemporaine. Ici, ce n’est pas du tout le cas.

On se retrouve en 1661 et on découvre la vie de Françoise de Sévigné, une jeune fille noble de quatorze ans qui doit faire son entrée dans le monde des adultes. Sa mère est aimante, mais exigeante quant à la conduite à tenir, ce qui n’est pas évident pour Françoise parce que, même si elle a été éduquée selon les codes de l’époque, elle a aussi été libre de vagabonder avec ses amis « paysans » la moitié de l’année. C’est une jeune fille douce, mais naïve qui n’est pas encore prêt à affronter la cour et sa méchanceté ; dès son premier salon, ça ne loupe pas : elle fait trois bévues qui la mortifie elle, mais aussi sa mère.

J’ai bien aimé les personnages que ce soient Françoise ou sa mère : elles ont un code de l’honneur très fort et sont fidèles à leurs valeurs. Ça permet à l’autrice de traiter un sujet qui me tient à cœur : la place de la femme dans la société (de l’époque). C’est également l’occasion de réfléchir au fossé qui sépare les classes : au rôle des serviteurs, à la distance que prennent les nobles (distance pour ne pas dire mépris)… une condition difficile pour Françoise qui, jusqu’à présent, entretenait des liens d’amitié avec Fanchon sa sœur de lait ou avec Tiphaine qu’elle apprécie particulièrement. Mais ça change petit à petit.

On ne voit pas grand-chose de la vie à la Cour. Françoise assiste à un salon, elle passe quelques semaines chez Fouquet, c’est d’ailleurs l’occasion pour elle de mener son enquête sur la relation qui lie sa mère à cet homme. Deux événements importants qui permet malgré tout au lecteur de découvrir les courtisans, leurs mauvaises habitudes de médisance, etc. J’avoue que ça m’a largement suffit.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, c’était prenant et ça s’est lu rapidement.

ABC 2022 – Lettre E
25/26

Iceberg
(secret, secret de famille, mystère)

Coupe des 4 maisons :
Sortilège d’Extension Indétectable (Autre) – un livre ne pouvant rentrer dans aucun autre item05 points