D’un côté… et de l’autre – Gwendoline Raisson & Ella Charbon

Titre: D’un côté… et de l’autre
Textes: Gwendoline Raisson
Illustrations: Ella Charbon
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 38
Quatrième de couverture: Il est énervant ce grand mur qui empêche de voir de l’autre côté. Oh un trou! On a tout de suite envie de regarder à travers… Quand on retourne le livre, il y a encore ce mur. Et, de ce côté-là, il y a deux ours qui se demandent ce qu’il y a de l’autre côté.

C’est également un livre emprunté à la médiathèque pour le mois d’octobre sur le thème des monstres… là encore, on peut se poser la question du rapport entre lours sur la couverture et les monstres.
Pour y répondre, il faut lire l’histoire.

Les personnages sont séparés par un mur, d’un côté l’ours est seul et de l’autre il y a deux ours… à moins que ce ne soit l’inverse 😉
Dans la partie avec les deux animaux, les deux amis s’interrogent sur le monstre qui se cache derrière le mur. Voilà la raison de mon choix et grand bien m’a pris !

Le livre se lit dans les deux sens et peu importe de quel côté on commence. On découvre une première partie dans un sens et arrivé au milieu, les deux récits se rejoignent ; on passe alors à la seconde partie en retournant l’album et on s’aperçoit que chaque nouvelle planche correspond à celles lues précédemment grâce à des détails plus ou moins subtils.
Je ne sais pas si c’est très clair… sinon, il ne vous reste plus qu’à vous y essayer vous-même ^_^

En tout cas, les enfants adorent quand je leur lis cet album et j’aime beaucoup quand ils me montrent le ballon bleu ou qu’ils terminent les phrases que j’interromps sciemment.
J’apprécie le principe du livre qui se lit dans les deux sens pour découvrir ce qui se passe de l’autre côté du mur et cela plaît beaucoup aux enfants aussi : une histoire qui ne se finit jamais et qui peut être lu à l’infini juste en le retournant.

Le chat – Céline Lamour-Crochet

Titre: Le chat
Auteur: Céline Lamour-Crochet
Éditeur: Mouck
Nombre de pages: 30
Quatrième de couvertureAvec les quatre lettres du mot chat on fait un calligramme.
On fait aussi d’autres dessins qui racontent une histoire amusante de chien, de souris, de poisson et de chatons polissons.

Ce mois-ci, comme pour septembre, j’ai emprunté des livres à la médiathèque dans le cadre de mon travail. Étant donné qu’octobre finissait par Halloween, j’ai trouvé judicieux de le placer sous le signe des monstres.
Vous me direz que vous ne voyez pas le rapport entre l’album le chat et les monstres, pourtant en voyant la couverture, mon cheminement peut sembler évident… ou presque : monstres – Halloween – sorcière – chat noir… non ?
Bon, on est loin du familier des sorcières.

L’histoire nous présente les activités d’un chat domestique qui sort quand le besoin s’en fait sentir.
Le gros point fort de cet album, c’est que le félin est dessiné grâce aux lettres utilisées pour écrire le mot CHAT. C’est également le cas pour les objets ou les autres animaux apparaissant dans l’album : laine, souris, etc.
Ces calligrammes ont fasciné les plus grands, ils se sont attardés sur toutes les illustrations et ont trouvé ça génial.
Quant aux tout-petits, ça ne leur a pas parlé, n’empêche qu’ils ont adoré écouter chaque jour cette histoire. Les positions des calligrammes sont suffisamment expressifs pour qu’ils prennent du plaisir à ne serait-ce que feuilleter les pages cartonnées. Les textes sont simples et j’ai pu sans problème ajouter des petits bruits et des gestes qu’ils ont pu imiter.

Bref, on a adoré cette histoire au point de la choisir comme lecture quotidienne.

Kami, tome 2 : Jinx – Jean-Gaël Deschard & Juliette Fournier

Titre: Jinx
Saga: Kami, tome 2
Scénario & dessins: Jean-Gaël Deschard & Juliette Fournier
Éditeur: Jungle !
Nombre de pages: 64
Quatrième de couvertureJinx rend visite à Nura pour lui transmettre la convocation de leur maître. Cependant Nura hésite, préoccupée par l’état de Belsem.

Ce second tome est la suite directe du premier. Nura est rentrée au temple de Belsem avec Gandjah. Elle s’occupe du mieux qu’elle peut de sa divinité jusqu’au jour où son amie Jinx, prêtresse également, vient la chercher afin qu’elles se rendent toutes deux chez leur maître. Cela officialisera définitivement leur statut, comme le veut la coutume. Une fois arrivées à la Ville-Nouvelle, Nura se découvre la vie des divinités au sein de la cité.

J’avais râlé sur la robe de Nura lors de ma chronique du premier, avec raison, celle de Jinx est quand même plus sobre et plus habillée… peut-être que ce détail m’a moins embêtée parce que la nouvelle venue a une carrure plus masculine. Il fallait bien que j’aborde ce sujet puisque je m’étais posée la question du code vestimentaire des prêtresses.

J’ai trouvé que les décors étaient bien plus beaux et plus détaillés que dans le premier. La présence du Kami-line apporte un contraste qui les rend tellement plus impressionnants que ce qu’ils auraient été autrement.
La Ville-Nouvelle nous plonge davantage dans l’univers. On découvre la manière dont les divinités sont traitées au sein de la cité, ça reste une esquisse mais c’est déjà ça. Si on ne voit pas directement l’horreur de leur condition, on la devine aisément.

Les personnages sont aussi attachants que dans le précédent.
Suite à l’événement final du premier, Belsem a une nouvelle apparence au début, il est trop mignon. Par contre, on ne le voit quasiment pas : un peu au début et à la fin. C’est dommage parce que je l’aime beaucoup et j’adore la relation qu’il entretient avec Nura. La prêtresse est tout aussi sympathique, j’aurais aimé en savoir davantage sur son passé ce qui n’est pas le cas. Dommage.
Je ne savais pas trop que penser de Jinx et cette sensation est restée jusqu’à la fin. Par contre, son supérieur est vraiment grave… complètement tordu et mythomane de surcroît. Il représente tout ce qui est détestable dans le capitalisme.

C’est un coup de cœur pour ce second tome. Je l’ai nettement préféré au premier, principalement dû à l’approfondissement de l’univers. Ma grande m’a tout de suite demandé si le troisième était sorti… Ce n’est pas le cas et d’après mes recherches internet, il n’est pas prévu… dommage 🙁

Le roi, sa femme et le petit prince – Mario Ramos

Titre: Le roi, sa femme et le petit prince
Auteur: Mario Ramos
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 24
Quatrième de couvertureJeudi matin, le roi, sa femme, le petit prince, le pingouin, l’hippopotame à vélo et le lion farceur sont venus chez moi pour me serrer la pince.
Comme j’étais pas là, ha ! Le petit prince a dit, hi ! Puisque c’est ainsi, nous reviendrons vendredi !

Je vous présente à nouveau un livre emprunté à la médiathèque. Je l’ai choisi pour une raison toute simple : cela me permettait d’introduire une lecture chantée au milieu des autres lectures.
En feuilletant le début, j’ai eu la confirmation voulue : on pouvait la chanter sur l’air de « l’empereur, sa femme et le petit prince », les paroles étant quasiment les mêmes.

Donc comme dans la comptine, le roi, sa femme et le petit prince se rendent chez le narrateur pour lui serrer la pince… mais comme il est absent, ils repassent le lendemain.
En avançant dans la lecture, j’ai eu la surprise de découvrir que chaque jour, un nouveau personnage se rajoutait. Argh !
Peut-être que pour un chanteur expérimenté, ça ne pose pas de soucis, mais moi, j’ai galéré à maintenir le rythme… et si j’ai réussi tant bien que mal pour les deux premiers rajouts, ce fut nettement plus difficile pour le troisième et totalement impossible pour les suivants.
Mais ça a amusé les enfants, c’est l’essentiel. Par contre, ils n’ont pas accroché sur les illustrations et ont eu plus de mal à rester concentrés sur le livre en lui-même.

On ne lisait pas cet album quotidiennement, il mettait  à mal ma voix, principalement dû à mon absence d’oreille musicale. Cela faisait malgré tout une bonne coupure entre deux histoires.

Maman ! Maman ! J’ai mal au ventre ! – Remy Charlip & Burton Supree

Titre: Maman ! Maman ! J’ai mal au ventre !
Auteurs: Remy Charlip & Burton Supree
Éditeur: Circonflexe
Nombre de pages: 44
Quatrième de couvertureQu’a donc cet enfant ? Qu’a-t-il bien pu avaler pour avoir si mal au ventre ? Le docteur n’est pas au bout de ses peines, ni de ses surprises ! Et qu’a-t-il fait de son chapeau ? Humour et fantaisie : la signature du grand Remy Charlip.
A partir de 4 ans.

J’ai emprunté cet album jeunesse à la médiathèque afin de pouvoir le lire le matin avec les enfants que je garde. Je l’ai choisi pour plusieurs raisons :
le titre était parlant puisque ma fille a souvent mal au ventre, c’est donc une phrase qu’on connaît bien.
– je trouvais les décors étranges, à l’image de celle de la couverture, pour le début du moins. Et j’étais curieuse de voir l’effet que cela produisait en lisant l’histoire.
– sans compter que j’estimais originale l’utilisation d’ombre blanche au lieu d’ombre noire pour les personnages.

La trame de l’histoire est vraiment basique : un petit garçon s’exclame qu’il a mal au ventre. La maman appelle le médecin qui vient en urgence. Il l’emmène à l’hôpital et dans ce qui doit être la salle de consultation, il lui retire du ventre toute sorte d’objets insolites.
Assez rapidement, ça m’a évoqué une pièce de théâtre que j’ai vu étant enfant sans que je réussisse pour autant à me rappeler laquelle, ma voix s’est alors mise au diapason de mes souvenirs, prenant les intonations adéquates pour chacun des personnages.
Les enfants ont été fascinés par cet album. Ils ont adoré que je le leur lise. On en a d’ailleurs profité pour nommer tous les objets visibles , et ce, à chaque page, ce qui leur a permis d’améliorer la prononciation de certains mots et d’apprendre à en dire d’autres comme « pommes ».

Bref, ce fut un vrai plaisir de découvrir cet album avec eux. Et si j’ai eu du mal à avoir un avis positif au début étant partagée entre le malaise provoqué par les décors et la fascination exercée par le contraste personnage-image de fond, maintenant, c’est un plaisir de le lire et de le relire.