Sorcières sorcières, tome 5 : Le mystère du monstre noir – Joris Chamblain & Lucile Thibaudier

Titre : Le mystère du monstre noir
Saga : Sorcières sorcières, tome 5
Scénario : Joris Chamblain
Illustrations : Lucile Thibaudier
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Pamprelune est un village de sorciers et de sorcières où la magie est partout. Mais ce matin-là, catastrophe! La magie s’emballe et devient très dangereuse. Quand Miette est victime d’un accident de balai fou, Harmonie n’a plus qu’une idée en tête: découvrir ce qui se passe et tenter d’y mettre fin. Ses pas vont la mener aux abords du village dans un lieu historique où des phénomènes étonnants se produisent et où un monstre noir vient de se réveiller…

Je suis contente d’avoir retrouvé Harmonie et Miette, mais je ne m’attendais à revoir le clan des trois pestes (Mirabelle, Rowena et Cassandre), mais elles ne sont plus si pestes que cela – c’est vrai que ça faisait un moment qu’on ne les avait pas vues.

Mais cela titille Mirabelle de chercher à nouveau les embrouilles – chassez le naturel et il revient au galop. Elle est furieuse, et décide de se rendre au barrage afin de couper la magie. Pas de bol pour elle, c’est sécurisé. De rage, elle se venge sur un petit monstre noir. Mais son geste a des conséquences et le flux de magie s’en trouve perturbé.
Toute la ville est sens dessus dessous (pauvre Arthur T_T ). Le bourgmestre et la mère de Nini décident d’aller au barrage afin d’interrompre le flux magique perverti… en attendant de leur laisser le temps de mener l’enquête.
Ça tourne mal et c’est Harmonie aidée de Cassandre et Rowena qui résolvent le mystère.

Nini et Miette sont moins présentes dans le récit tout en étant au centre de l’histoire. On découvre enfin pourquoi Mirabelle déteste autant Miette et s’en prend à la jeune sorcière, ce qui ne rend pas la peste plus sympathique : enfin pas pour moi, j’ai bien compris ses raisons, mais c’est assez minable de sa part. Elle essaie de se rattraper, on verra si sa rédemption est sérieuse.

Les dessins sont aussi sympathiques qu’à l’accoutumée. Les couleurs sont mi-pastel, mi-flashy – c’est étrange mais pas déplaisant, je n’ai pas le souvenir que les précédents m’ont laissé un tel sentiment.
J’avoue ne pas avoir grand-chose d’autre à dire sur ce cinquième tome si ce n’est que j’ai passé un bon moment, j’ai bien aimé cette lecture.

Sorceline, tome 1 : Un jour, je serai fantasticologue ! – Sylvia Douyé & Paola Antista

Titre : Un jour, je serai fantasticologue !
Saga : Sorceline, tome 1
Scénario : Sylvia Douyé
Illustrations : Paola Antista
Couleurs : Lowenael
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Entrez dans le monde des créatures fantastiques !
Sorceline vient d’entrer à l’école de cryptozoologie pour développer sa passion : l’étude des animaux légendaires ! Analyses de comportements, soins magiques ou dressage sont au menu. Mais les places sont chères et la compétition rude pour obtenir le précieux diplôme. En plus des gorgones, vampires et autres griffons, Sorceline va devoir apprendre à mieux connaître ses nouveaux camarades. Certains deviendront ses amis ; d’autres, ses rivaux.

Ça fait longtemps que cette saga me faisait de l’œil, non pas que je me suis beaucoup renseignée sur l’histoire, mais les couvertures me plaisaient bien et les avis survolés étaient plutôt élogieux… et ce, avec raison.

Sorceline est acceptée pour un stage de cryptozoologie (l’étude des animaux légendaires et mythologiques) auprès d’un éminent fantasticologue : le professeur Balzar. Ils sont six élèves, la compétition s’avère difficile.
Les cours commencent et les étudiants sont confrontés à plusieurs énigmes : Gorgonne est retrouvée blessée non loin du manoir, comment la soigner ? Les fadettes, créatures exclusivement diurnes, sortent de nuit, pourquoi ? Un œuf de volatile éclot et un serpent en sort, comment se fait-ce ? Les élèves de Balzar disparaissent les uns après les autres, que leur arrive-t-il, qui s’en prend à eux et pourquoi ?

Sorceline est une jeune fille intelligente et douée. Elle a un excellent instinct, un aussi bon esprit de déduction ce qui l’aide à résoudre les mystères qui frappent ce petit groupe. C’est un personnage que j’ai bien aimé, je regrette juste qu’on ignore tout de son passé avant le début de cette bande-dessinée : la seule certitude qu’on a est qu’elle a une maman. Elle semble connaître Willa avant, elle ne se présente pas et sont très proches comme deux amis de longues dates.
Les autres personnages passent bien : Alcide est un peu lourd mais gentil et serviable, Mérode est très discret et on sent qu’il cache des informations capitales à l’histoire, Tara et Arlène sont des pestes.

Les dessins sont beaux : le character design des personnages est chouette, les décors sont superbes et les couleurs harmonieuses. J’ai aimé me perdre dans les planches représentant les paysages à la recherche de la moindre créature fantastique qui aurait pu échapper à mon œil de lynx ou du moindre indice me mettant sur la voie du coupable.
J’ai adoré ce premier tome, il faudra impérativement que je me procure les prochains.

Mon frère le chasseur – Sarah Herlant

Titre : Mon frère le chasseur
Auteur : Sarah Herlant
Éditeur : Editions EP
Nombre de pages : 96
Quatrième de couverture : Mon frère le chasseur » est un Roman Graphique, autobiographique, contant l’histoire de Thomas, le frère de Sarah Herlant, qui a souffert d’une très grave dépression tout au long de son adolescence.
L’histoire est racontée du point de vue de Sarah, plus jeune que Thomas. Celle-ci éprouve des problèmes quotidiens à l’école et chez elle où elle voit son frère sombrer peu à peu dans la maladie. Elle perçoit aussi le désarroi et l’impuissance de ses parents face au repli sur lui-même de leur fils dont les pensées deviennent de plus en plus noires et morbides.
Le récit fait la part belle à l’entourage de Thomas et scrute leurs réactions dans des petits moments de la vie de tous les jours. Il nous montre la vie presque banale d’une famille fragilisée par la maladie de l’un des leurs et le long apprentissage pour apprivoiser cette sournoise maladie qu’est la dépression.
Un récit noir et léger à la fois !

Je ne sais pas trop quoi dire de cette bande-dessinée. C’était super bizarre et je ne sais pas trop quoi en penser.

On découvre une famille de quatre membres : les parents, Thomas le grand frère et Sarah l’héroïne qui est aussi l’auteure. Ils ont vécu des années à Haïti et rentrent s’installer en Belgique. Un dépaysement pour le moins violent.
Pour Thomas, c’est dur et au fil des ans, il s’enfonce dans la dépression : son père est beaucoup après lui et l’adolescent prend tout ce qu’on lui dit pour une agression.
On le voit s’enfoncer progressivement sans rien pouvoir faire pour lui. La pauvre Sarah n’est pas mieux : elle fait des cauchemars et ses mauvais rêves l’envahissent même lorsqu’elle est éveillée… à un point où ça en devient inquiétant. Malheureusement, tout le monde est tellement occupé par le mal-être de Thomas que personne ne voit rien.
J’aurais aimé que Sarah développe davantage son ressenti.

Les dessins sont aussi étranges que l’histoire. Je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas : le character design des personnages est spécial, mais on s’y attend grâce à la couverture. Ce qui m’a plus dérangée, ce sont les décors urbains, la perspective ce n’est pas toujours ça. Par contre les paysages de jungle sont intéressants et plaisants à regarder.

Mon avis est mitigé quant à cette bande-dessinée : étrange et pourtant je n’ai pas réussi à interrompre ma lecture tant que je ne l’avais pas finie.

Un monde (presque) parfait – Jack Koch

Titre : Un monde (presque) parfait
Auteur : Jack Koch
Éditeur : Editions du Long Bec
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : – Il y a des nouveaux là-bas qui voudraient du papier et des crayons…
Publiées ces dernières années sur son blog, les dessins de Jack Koch ont été vus et partagés sur les réseaux sociaux de très nombreuses fois.
Un regard tour à tour drôle, bienveillant ou sans concession sur notre monde et qui nous amène à réfléchir…

Je m’attendais à une lecture assez moyenne, redoutant surtout de ne pas comprendre les références aux sujets d’actualité tels que la politique ou d’autres événements marquant un tournant historique parce que je suis très peu les informations.
Heureusement, Jack Koch a su anticiper un tel manque d’intérêt du lecteur et illustre judicieusement des nouvelles (année 2017-2018 environ ) tellement connues que même moi, j’en ai entendu parler. Pfiou, l’honneur est sauf !

On retrouve de petites illustrations sur différents thèmes : les attentats, le racisme, la politique, le dérèglement climatique, le décès de célébrités, le sport, etc.
Les planches sont classées selon l’événement auquel il fait référence et un petit titre l’accompagne, ce qui les replace dans le contexte et ça, c’est top. Pour donner une idée plus précise à mon baragouinage : une dizaine d’image dans la catégorie titrée « Attentat contre Charlie Hebdo« .

Les dessins plus ou moins caricaturaux sont assez classiques, mais j’ai apprécié ça : c’était plaisant à contempler, sans prise de tête. J’avais vu certaines illustrations passer sur les réseaux sociaux, mais j’ignorais que c’était de cet auteur.
J’ai adoré cette lecture, c’était parfois drôle, d’autres fois sarcastique. On ne sait jamais à quoi s’attendre sur la page suivante. Habituellement, je trouve ça déroutant, mais pas là : la surprise était nécessaire et je ne me suis pas ennuyée un seul instant… hier soir, à 1h du mat, j’ai même eu beaucoup de mal à fermer cette bande-dessinée pour dormir, ce qui n’arrive pas souvent.
Ce fut une belle découverte et j’ai passé un très bon moment.

La famille Vieillepierre, tome 2 : Lucie et l’énigme du Sphinx – Joe Todd-Stanton

Titre : Lucie et l’énigme du Sphinx
Saga : La famille Vieillepierre, tome 2
Auteur : Joe Todd-Stanton
Éditeur : Sarbacane
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Une aventure haletante imprégnée de légendes égyptiennes !
Quand son père, l’aventurier Arthur, disparaît en Égypte, Lucie rassemble son courage et part à sa recherche.
Pour résoudre l’énigme du Sphinx, elle doit solliciter l’aide des dieux égyptiens … mais sera-t-elle capable de surmonter ses peurs les plus secrètes pour sauver son père ?
Après Arthur et la corde d’or, une nouvelle aventure de la famille Vieillepierre.

J’ai trouvé ce second tome à la médiathèque, et comme c’est le dernier que je n’avais pas lu, je n’ai donc pas hésité un seul instant à l’emprunter.
Comme pour les tomes suivant, on peut le lire indépendamment des autres.

C’est la suite du premier puisque Lucie est la fille d’Arthur. D’ailleurs, dans les premières pages, on découvre les aventures que ce dernier a vécues par la suite. J’ai adoré ce clin d’oeil.
La demoiselle est loin d’avoir les tripes de son paternel : elle a peur du noir et ne recherche pas les sensations fortes. Mais quand Arthur disparaît, l’inquiétude la gagne : elle fouille son bureau et découvre qu’il est parti pour l’Égypte. Il n’en faut pas plus pour qu’elle se lance sur ses traces. Que ne ferait-on pas par amour ?

J’ai adoré ce récit : Lucie est sympathique, toute douce avec des peurs bien réelles et justifiées. Mais elle est capable de prendre sur elle pour ceux qu’elle aime, je ne l’en ai trouvée que plus attachante.
Les dessins sont super beaux, avec moult détails, encore plus que dans les autres. Il y a des planches de belles tailles dont certaines dépeignent le cheminement de l’héroïne (sur le bateau de Ra, pour ne citer que cette épreuve). Les couleurs sont chouettes : aussi chaleureuses qu’harmonieuses.

Il n’y a que le titre qui pêche parce que finalement, l’énigme du sphinx prend très peu de place dans l’histoire. Toth et Ra sont bien plus présents et ont plus de poids que le sphinx… peu importe, j’ai malgré tout adoré cette lecture, ce n’est pas mon préféré des quatre mais ça n’en est pas loin…