Les quatre de Baker Street, tome 6 : L’homme du Yard – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien


Titre : L’homme du Yard
Saga : Les quatre de Baker Street, tome 6
Scénario : Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand
Dessins et couleur : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : 1893…
La chasse aux francs-tireurs de Baker Street est ouverte!
Caché incognito dans l’East End londonien, Sherlock Holmes poursuit sa guerre secrète contre les anciens associés de Moriarty: le sinistre colonel Moran et le superintendant Blackstone de Scotland Yard, policier de haut rang sans lequel le professeur n’aurait jamais pu édifier son empire criminel…
Bien décidé à débusquer Holmes avant qu’il ne refasse surface pour le démasquer, l’Homme du Yard va tout mettre en oeuvre pour remonter sa piste – une piste qui est aussi celle de nos héros, indispensables auxiliaires de l’insaisissable détective.
Traqués par la police, Billy, Charlie, et Black Tom doivent prendre la tangente. C’est le début d’une cavale semée d’embûches – et qui débouchera sur un terrible drame… Pour les Quatre de Baker Street, rien ne sera plus jamais comme avant…

Décidément, quelle lecture passionnante ! J’adore cette saga, pourtant j’ai toujours une appréhension avant de commencer un nouveau tome et j’ignore pourquoi.

Il y a une ellipse d’une année entre le tome 5 et celui-ci. Sherlock Holmes se cache toujours. Watson ne veut plus en entendre parler et les quatre de Baker Street travaillent toujours avec “le plus grand des détectives” pour démanteler le groupe de Moriarty.
Malheureusement, Tom, Billy et Charlie sont identifiés comme les petits espions de Holmes et le surintendant de Scotland Yard est bien décidé à leur mettre la main dessus en lançant toutes les forces de police contre eux.
Ils n’ont d’autres choix que de se cacher dans la communauté irlandaise dont fait partie Tom.

C’était une lecture dense : beaucoup de dialogues, de conspirations… donc j’ai un peu fait de gymnastique intellectuelle, mais ça na m’a pas toujours aidé : il y a certains détails dont je me souvenais, d’autres pas.
J’aime toujours autant les personnages, ils sont attachants. J’ai apprécié leur synergie dans ce sixième tome, ça faisait un moment que je les trouvais moins en phase, pas cette fois. Je regrette juste un peu le peu de présence du chat Watson, il m’a manqué.

Je n’ai rien d’autre à dire sur cette lecture. C’était prenant, ça bouge bien : on n’a pas le temps de souffler. Bref, j’ai passé un très bon moment, j’ai adoré cette bande-dessinée et j’espère pouvoir lire bientôt le prochain.

Les mauvaises herbes – Keum Suk Gendry-Kim

Titre : Les mauvaises herbes
Auteur : Keum Suk Gendry-Kim
Éditeur : Delcour
Nombre de pages : 480
Quatrième de couverture : 1943, en pleine guerre du Pacifique, la Corée se trouve sous occupation japonaise. Sun, 16 ans, est vendue par ses parents adoptifs comme esclave sexuelle à l’armée japonaise basée en Chine. Après avoir vécu 60 ans loin de son pays, Sun revient sur sa terre natale. L’histoire d’une ” femme de réconfort ” qui en dit long sur l’histoire avec un grand H.

Ce fut une lecture aussi dense que difficile et je mentirai si je disais que je ne m’y attendais pas. Le thème fait qu’il ne pouvait en être autrement.

L’autrice nous conte le passé de Lee Oksun à travers leurs différentes rencontres où la vieille dame se livre sur son vécu et celle de ses compagnes. Issue d’une classe sociale pauvre, elle a été adoptée pour travailler dans un restaurant. Or, son caractère bien trempé fait qu’elle ne reste pas en place bien longtemps. Elle est alors vendue à un bar où des gisaengs, des courtisanes qui ont le même rôle que des geishas. Oksun refuse d’apprendre ce métier, elle est donc envoyée faire une course et est, étrangement, enlevé à ce moment-là. Simple coïncidence ? La question se pose.
C’est ainsi qu’elle devient “femme de réconfort” pour les soldats de l’armée japonaise
Oksun et ses compagnes ont leur comptant de violences sexuelles. Là où l’autrice a fait fort, c’est que ces abus sont cachés : aucune image traumatisante, pourtant les mots, les non-dits et la mise en scène sont d’une violence ! J’en ai eu mal au cœur pour les femmes de ce récit. C’est une des forces de cette histoire.

J’ai adoré Oksun âgée, elle est attachante. Il se dégage d’elle un sentiment positif ; je n’arrive pas à mettre le doigt sur cette sensation… peut-être de l’espoir : après tout ce qu’elle a subi, elle a survécu.
Il nous est dressé le portrait d’une femme forte. Elle aurait dû être brisée… et probablement qu’elle l’a été puisque même lorsque tout est fini, elle ne trouve pas le bonheur… quand cinquante ans après, elle retrouve sa famille coréenne, sa nationalité d’origine, ce passé destructeur vient tout gâcher.

Les illustrations sont étranges, pas très beaux, pourtant j’ai pris plaisir à détailler certaines planches qui nous plongeaient dans des sentiments parfaitement retransmis par l’auteure : souffrance, attente, espoir, etc.
Dans cette bande-dessinée, on retrouve une forte critique :
de la société coréenne
de la condition des femmes (qui peut facilement s’étendre à d’autres cultures et d’autres époques)
de la guerre et des horreurs dont les hommes sont capables.

Il aura fallu 480 pages à l’auteur pour nous brosser le portrait de Oksun.
Une lecture dense comme je le disais plus haut, mais surtout une lecture passionnante. Un coup de cœur.

Ennemis, tome 2 : Blanc – Tristan Josse & Kid Toussaint

Titre : Blanc
Saga : Ennemis, tome 2
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Tristan Josse
Éditeur : Bamboo
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : C’est une bonne chose que la guerre soit si terrible, sans quoi, nous y prendrions goût.” Général Robert E. Lee Juin 1862. Virginie. L’armée de l’Union fait face à celle du général Lee, retranchée à Yorktown. Le Confédéré Jeb Stuart et sa cavalerie, en reconnaissance, tournent autour des troupes du Nord pour y déceler une faille éventuelle et affaiblir leurs lignes arrière. Devant l’inertie de son général, le Nordiste Philip St. George Cooke monte un escadron qu’il envoie à la poursuite de Stuart… mais sept hommes, mi bras cassés, mi têtes brûlées face à une compagnie faite des meilleurs cavaliers du Sud, c’est peu…

J’avais bien aimé le premier, mais ce n’est rien en comparaison de ce second tome.
On suit toujours la folle équipe de Jonathan Kane qui doit arrêter Jeb et son armée.
Livingston n’est plus avec le groupe, il a été poignardé par Reilly dans le tome précédent, mais il est encore capable de se mouvoir et est bien décidé à se venger. C’est loin d’être la trame principale, mais c’est un détail qui a de l’importance, je trouve.

Il y a deux gros points forts :
au début, il y a un résumé du premier tome, ce qui est toujours sympa quand on met de la distance entre les deux.
on découvre le passé des uns et des autres. Le tome précédent avait laissé entendre que certains personnages étaient liés et on a la confirmation que c’est bien le cas. C’était vraiment génial, ça a fait tout le charme de ce récit ; en tout cas, ça m’a beaucoup plu.

Mon personnage préféré est probablement Elijah : son passé est pour le moins discutable, mais les raisons de ses actes et sa rédemption sont compréhensibles et le rendent sympathique. C’est également le cas pour Joshua.
Les autres sont trop tarés pour que je puisse m’y attacher : entre le psychopathe au couteau, le violeur en série, l’alcoolique notoire ou le fou des explosifs… dur de les apprécier.
Bref, je suis ravie d’avoir emprunté cette lecture que j’ai adorée.

Animal Jack, tome 1 : Le cœur de la forêt – Kid Toussaint & Miss Prickly

Titre : Le cœur de la forêt
Saga : Animal Jack, tome 1
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Miss Prickly
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Jack est un jeune garçon. Mais parfois, c’est aussi un singe, un ours ou un paresseux. Parce que depuis qu’il est né, Jack a le pouvoir de se transformer en n’importe quel animal, et tout le monde trouve ça normal ! Même s’il n’a jamais prononcé le moindre mot, Jack est extraordinaire et vit une existence ordinaire avec ses parents dans un village au milieu de la forêt… Une vie paisible qui se retrouve tout à coup troublée par des disparitions inexpliquées d’enfants.
Seul rescapé de ces événements, Jack ne peut rester sans rien faire. Et ses pouvoirs lui seront bien utiles pour résoudre ce mystère ! Car derrière cette histoire inquiétante se cache un étrange secret.

Je ne m’attendais pas à une telle histoire. En même temps, il me suffisait de lire le résumé pour en avoir une petite idée – ce que je n’ai pas fait.
Jack est un enfant étrange. Selon les situations et ses besoins, il peut se transformer en l’animal de son choix. Il ne parle pas, c’est une espèce de luciole qui parle pour lui : elle commente ses faits et gestes, bien pratique pour permettre aux jeunes lecteurs (et aux moins jeunes également) d‘en apprendre davantage sur les différents animaux dont Jack prend l’apparence.

Dans ce premier tome, on découvre le personnage Jack, ses pouvoirs, sa famille ainsi que ses amis : son meilleur pote Malek et Gladys qui fait battre son cœur.
L’intrigue de fond est assez simple : les enfants disparaissent les uns après les autres. Que leur est-il arrivé ? C’est ce que va découvrir Jack.
Jack est attachant, j’aime beaucoup sa façon discrète de protéger son ami, Malek. Par contre, j’apprécie nettement moins la manière dont ce dernier réagit : il se montre désagréable et son rejet pour Jack en est blessant.
Je ne sais pas trop quoi penser de Gladys. Je me ferai sûrement une idée plus précise dans les prochains.

En conclusion, j’ai été agréablement surprise par cette lecture que j’ai adorée.

Ninn, tome 1 : La ligne noire – Johan Pilet & Jean-Michel Darlot

Titre : La ligne noire
Saga : Ninn, tome 1
Scénario : Jean-Michel Darlot
Illustrations : Johan Pilet
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Ninn a été découverte bébé dans le métro parisien par deux ouvriers. Aujourd’hui, elle a 11 ans et le métro est son univers. La jeune fille se pose mille questions sur ses origines et une sourde menace la traque sans répit.

Quand on sort d’un manga comme les carnets de l’apothicaire, les dessins de Ninn piquent un peu les yeux. Heureusement, je m’y suis fait très vite, surtout que l’histoire est aussi sympathique qu’originale donc ça passait bien.

Ninn adore le métro. Elle adore arpenter ses couloirs, passer de station en station. De plus, ses tontons travaillent dans les tunnels du métro. Ils l’y ont trouvé quand elle était bébé et ont réussi à l’adopter.
Tout roule pour la jeune fille jusqu’au jour où elle rencontre un vieux fou qui chasse des papillons invisibles. Quand Ninn les voit à son tour, sa vie bascule.

J’ai bien aimé les personnages.
Ninn est sympathique, je n’ai eu aucun mal à m’y attacher.
J’adore ses deux tontons et Irina, ils sont aimants avec notre héroïne ; j’apprécie la dynamique du quatuor et la relation qu’ils entretiennent.

Il y a deux gros points forts dans ce premier tome :
le contexte du métro avec l’histoire de sa construction, les stations fantômes. Ça donne envie de faire des recherches dessus pour voir ce qui est réel et ce qui a été inventé.
la vision de Ninn du métro et des passagers, de leurs rêves. C’était très poétique… on sent que l’auteur y a beaucoup réfléchi et que ça vient du cœur. En tout cas, ça m’a parlé.

J’ai adoré ce premier tome, il faudra que j’emprunte la suite à la médiathèque.