Jane Eyre – Charlotte Brontë

Jane Eyre - Charlotte BrontëTitre: Jane Eyre
Auteur: Charlotte Brontë
Éditeur:
Le Livre de Poche
Nombre de pages:
540
Quatrième de couverture:
Le vent dans les landes désolées a creusé l’âme des sœurs Brontë. Seules, elles se sont inventé une compagnie, célibataires, elles ont rêvé l’amour. Publié en même temps que le livre de sa soeur Emily, Les Hauts de Hurle-vent, le roman de Charlotte connut d’emblée un immense succès.
Une jeune gouvernante aime le père de ses élèves et est aimée de lui. Mais elle résiste à cet amour, découvrant avec horreur l’existence de la première femme de Rochester, pauvre folle enfermée par son mari. L’histoire, qui trouve son origine dans la jeunesse tourmentée de son auteur, fait se succéder coups de théâtre et de passion, fuite éperdue dans les landes et sens du devoir jusqu’à l’héroïsme.
Jane Eyre est l’un des plus beaux romans d’amour anglais du XIXème siècle. Tout y est romantique et tout y est vrai. Jane Eyre, c’était Charlotte Brontë elle-même.

Bon, quand je lis ce résumé, je me demande si la personne qui l’a fait a réellement lu l’histoire. D’abord, il n’y avait pas DES élèves, mais UNE élève. Ensuite, il est sympathique, mais il révèle un peu toute l’intrigue, du coup, l’histoire a un peu moins d’intérêt.
Mais, là, vous me direz, je chipote. Il est vrai!
Pour moi, de lire ce résumé à part me hérisser les poils, ça ne change finalement pas grand chose: l’histoire, je la connaissais du début à la fin parce que c’était ma 3ème relecture du livre. Je l’ai fait parce que je tenais absolument à en écrire un article. J’avais adoré ma première lecture à l’âge de 15 ans, grandement aimé à l’âge de 25 ans et maintenant, pas loin d’une di…kof, kof, kof…aine d’années plus tard, j’ai nettement moins aimé.

Pourquoi ce si gros changement de point de vue? Je pense que c’est parce que je ne me reconnais plus en Jane Eyre. Comme elle, j’avais l’intransigeance qu’une éducation trop sévère avait forgé. Ceci mêlé à l’inexpérience de la jeunesse qui la conforte dans des certitudes un peu trop fermées, ça fait un mélange détonnant. J’étais un peu comme ça. Mais maintenant, je trouve qu’il est déplorable de voir que peu importe les tristes événements qui accablent l’héroïne, elle ne change pas et reste engoncée dans ses certitudes, ne se détournant pas de ses vertus hautement religieuses que je qualifierais avec l’expérience d’hypocrites. Bref, c’est loin d’être un personnage très sympathique mais j’apprécie pourtant le fait qu’elle ne porte pas de jugement sur les actes des autres et qu’elle essaie de comprendre le pourquoi du comment tout en en étant incapable.
Je crois que je déplore surtout le fait qu’autant elle se défend et tient tête à Mr Rochester, autant, elle se laisse manœuvrer face à St John et à sa volonté pastorale de fer. Et ça m’a prodigieusement énervée. Autant que les nombreuses références bibliques et les tout aussi nombreuses et non moins ennuyeuses leçons de morale qui prennent appui dans la religion.

Jane Eyre Folio Classique

J’ai mis pas mal de temps à le lire (une dizaine de jours, ce qui est long quand même, même en comptant que je n’ai pas pu lire plus de 20 pages un fameux week-end très chargé), peut-être était-ce dû au fait que je connaissais l’histoire, aucune surprise, pas davantage l’envie d’avancer, de découvrir une suite et une fin connue.
Je me suis aussi rapidement rendue compte que les parties que j’avais adorée, je m’en souvenais parfaitement et encore maintenant, je les ai vraiment beaucoup apprécié. Mais les parties dont je ne me souvenais pas, je ne les ai pas aimé. Comme quoi, la mémoire est sélective.

Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs EconomesLecture du mois d’avril avec Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes, voici d’autres avis qui y ont participé:

Steam BookJe tu lis Lit-t-rature

Le rêve de Jo March – Louisa May Alcott

Le rêve de Jo March -Louisa May AlcottTitre: Le rêve de Jo March
Auteur: Louisa May Alcott
Éditeur:
Casterman
Nombre de pages:
252
Résumé:
L’infatigable Jo March a enfin la vie dont elle rêvait.
Sa grande maison – presque aussi grande que son cœur – est toujours ouverte aux enfants défavorisés.
Que d’aventures, que de petits drames, que de situations drôles et cocasses ! Quand une bonne douzaine de jeunes garçons vivent ensemble sous la houlette d’une Jo, on ne risque guère de s’ennuyer !

Dans la série les Quatre Filles du Docteur March, je demande le 3 !
Bon, une fois de plus, c’est une lecture relativement ancienne; 8 ans me sépare toujours de cette lecture. Pourtant contrairement aux autres volumes, j’ai nettement moins de difficulté à me souvenir que je n’ai pas du tout aimé, au point qu’une fois ce livre terminé, je n’ai pas lu le quatrième tome. Par rapport aux autres volumes, je l’ai trouvé peu intéressant. Jo est reléguée au second plan au profit des enfants qui peuplent l’école de Plumfield. Ce n’est qu’une suite de petits récits, j’ai trouvé que le fil conducteur de l’histoire était beaucoup trop ténu et du coup, je ne me suis pas attachée aux jeunes protagonistes. Alors peut-être y avait-il trop de personnage, peut-être l’auteur s’est-elle perdu avec tous ces enfants? Je ne saurai dire, en tout cas, il manquait ce petit quelque chose qui ont fait des deux premiers volumes des grands classiques.

Il y a, en tout et pour tout, 21 chapitres, et je n’en ai aimé que 3:

  • Les myrtilles: les enfants de Plumfield partent à la cueillette des myrtilles. Nan et Rob finissent par trop s’éloigner du groupe et se perdent.
  • John Brooke: Tante Jo réveille dans la nuit Demi et Daisy, son neveu et sa nièce, afin qu’ils se rendent auprès de leur père très malade.
  • Autour du feu: différentes petites histoires racontées par bon nombre des habitants de Plumfield.

Et autant dire que 3 chapitres, ce n’était pas suffisant pour remonter le niveau. C’est vraiment dommage parce que je trouve l’auteure très douée pour mettre ses personnages dans des situations délicates, tristes et douloureuses, je l’ai trouvé beaucoup moins douée pour nous placer aux côtés d’enfants insouciants.

Maintenant que 8 ans ont passés, je pourrai enfin, et sans appréhension, lire le quatrième volet dès que l’occasion s’en présentera: La grande famille de Jo March, ainsi, je pourrai clore définitivement cette série.

 

Les filles du docteur March se marient – Louisa May Alcott

Les filles du docteur March se marient - Louisa May AlcottTitre: Les filles du docteur March se marient
Auteur: Louisa May Alcott
Éditeur:
Casterman
Nombre de pages:
253
Résumé:
Trois ans après, nous retrouvons les quatre filles du docteur March. Que sont-elles donc devenues ? Meg a-t-elle épousé John Brooke ? Joe et Laurie sont-ils tombés amoureux ? La santé de Beth s’est-elle améliorée ? Et Amy a-t-elle pu embrasser la carrière dont elle rêvait ?

J’ai lu ce livre tout de suite après les Quatre Filles du docteur March, c’est-à-dire en septembre 2005, oui, encore une fois, ça remonte à loin. Je n’ai pas hésité un seul instant à continuer cette « série » étant donné que j’avais très envie de lire cette suite et de découvrir ce que les protagonistes sont devenues et ont vécu après la guerre. Par contre, dans l’ensemble, j’ai un peu moins aimé que le premier volet.
On a eu droit à une pause de trois ans dans l’histoire de cette famille, mais heureusement l’auteure n’oublie pas de nous résumer dès le premier chapitre ce que nous avons loupé. Ce volume est la parfaite continuité du premier volet. Le style d’écriture est agréable et reste fluide, l’histoire claire.
Certains moments m’ont fait sourire, mais pas énormément, le ton était quand même un peu plus adulte, notamment avec les histoires de couple de Meg. Je trouve qu’il est bien résumé la difficulté de passer à l’âge adulte lorsqu’on a été une jeune fille de bonne famille très protégée et issue d’un milieu modeste qui fréquente quand même un milieu aisé avec toutes les envies que cela peut engendrer. Les difficultés que peut rencontrer Jo à vouloir devenir une femme indépendante, plus que difficile à l’époque… quoique, de ce que j’en vois autour de moi, cela reste encore très actuel. J’ai surtout gardé le souvenir finalement d’un livre relativement triste,lorsque je l’ai lu, j’étais nettement moins sensible et pourtant, certains passages m’ont grandement attristé. Cela peut peut-être paraître étrange, mais ça reste les parties que j’ai préféré.
L’ensemble est plutôt positif. J’ai certes moins aimé que les Quatre Filles du docteur March, pourtant, en le feuilletant, je me rend compte que j’en ai quand même conservé un bon souvenir.

Les quatre filles du docteur March – Louisa May Alcott

Les quatre filles du docteur March - Louisa May AlcottTitre: Les quatre filles du docteur March
Auteur: Louisa May Alcott
Éditeur:
Castor Poche Flammarion
Nombre de pages:
319
Résumé:
Les quatre filles du docteur March forment une famille gaie et unie, malgré l’absence du père, parti à la guerre. Meg est coquette, Jo, garçon manqué, Beth très sage et Amy, la benjamine, joyeuse et enjouée.
Cette chronique familiale pleine de charme dépeint la vie d’une famille américaine dans la seconde moitié du 19è siècle.

J’ai lu ce livre en septembre 2005. Ça commence à remonter. J’ai eu envie de voir si en le feuilletant, j’étais capable d’en faire un article et de me souvenir de ce que j’en avais pensé. J’avoue que c’est vraiment difficile ! Heureusement, je suis tombée sur un des carnets de lecture que je remplissais à l’époque. Et alors que je me disais que j’avais bien apprécié mais sans plus, là, je constate qu’en réalité, j’avais absolument adoré.
Au début, il ne se passe pas grand chose, on découvre les personnages principaux ainsi que les personnages secondaires qui gravitent autour d’elles, certains plus présents que d’autres. Je me suis très vite attachée à ces quatre sœurs: l’auteure décrit très bien leur vie et je n’ai jamais eu aucun mal à m’imaginer leur apparence ou même leur caractère, caractères suffisamment différents pour nous permettre de s’identifier à l’une d’elles sans trop de difficulté. Malgré cela, le début m’a parfois paru difficilement long.
Mais une fois passées les premières pages qu’on peut considérer  comme une introduction, ce livre est passionnant, il m’a tellement plu que j’ai eu beaucoup de mal à m’en détacher et à le quitter.

les quatre filles du docteur March animé

Il faut bien dire que la curiosité m’avait poussé à le lire. En effet, je connaissais bien et aimais l’animé des Quatre Filles du docteur March mais aussi la série canadienne Little Men ainsi que bon  nombre des films existants. J’avais vraiment envie de voir la différence entre le livre et les supports audiovisuels et je n’ai pas été déçue du tout: le livre était nettement mieux !
Bien sûr, je dois bien avouer que ce n’est que le souvenir lointain d’une lecture qui remonte à plus de 7 ans, mais à lire et relire certains passages pour avoir une idée plus fraîche de cette œuvre, je me suis donnée envie de le relire: le style d’écriture de l’auteure est fluide et facile d’accès. Et l’éventualité de pouvoir découvrir la suite que je ne connaissais pratiquement pas m’a d’avantage incité à terminer rapidement.
J’essaierai de trouver le temps pour une relecture, mais je ne suis pas sûre d’y arriver…

Les Quatre Filles du docteur March

Peter Pan – James Matthew Barrie

Peter PanTitre: Peter Pan
Auteur: James Matthew Barrie
Éditeur:
Folio Junior
Nombre de pages:
239
Résumé:
C’était un vendredi soir. Les parents de Wendy, Michael et John étaient absents et Nana, la chienne terre-neuve, était attachée dans la cour. La voie était donc libre pour que Peter Pan, le garçon qui refusait de grandir, vienne rechercher son ombre et entraîne les enfants vers le Pays de Nulle Part… une île enchantée habitée par des Peaux-Rouges, des fées et des pirates commandés par le sinistre capitaine Crochet.
Un conte magique, enchanteur et drôle, chef-d’œuvre de l’imaginaire. Un héros inoubliable et des personnages attachants. Un classique.
A partir de 10 ans.

Je viens de finir ce grand classique de la littérature jeunesse. A ma grande honte, je dois bien avouer que je ne l’avais jamais lu, je comptais le faire: ça faisait des années que je cherchais une version illustrée pour le lire à mes enfants; finalement, ne l’ayant pas trouvé à un tarif raisonnable, je me suis rabattue sur cette version jeunesse, notamment parce qu’il n’était pas écrit trop petit et qu’il avait suffisamment d’images pour que la lecture soit agréable pour mon fils de 9 ans.

Peter Pan 1 - les sirènesJusqu’à présent, je m’étais contentée des différentes versions télé vues. J’ai donc découvert la version papier avec en tête des images du dessin-animé de Disney ou du film Hook. J’ai, d’ailleurs, retrouvé dans cette œuvre un mixte des deux.  Ça a remis en cause tout ce que je connaissais du personnage de Peter Pan, du pays de Nulle Part et de tous les personnages gravitant autour de l’histoire.
J’ai vraiment beaucoup aimé: ça m’a fait par moment rire, d’autres fois sourire. Certains passages étaient très frais. Ça a été un plaisir de le lire. Le style de l’auteur est relativement fluide, mais par moment, son vocabulaire plus soutenu est étonnant pour un livre jeunesse -je comprend mieux pourquoi il n’est conseillé qu’à partir de 10 ans. De plus, il est arrivé que certaines phrases soient difficilement compréhensibles et doivent être lues plusieurs fois, mais elles sont rares et peuvent être zappées.
L’histoire en elle-même reste du Peter Pan, comme je le disais un mixte entre Hook et le dessin animé Disney, je suis de l’avis du résumé: un conte magique, enchanteur et drôle, pas grand chose à en dire de plus.

Peter Pan 2 - la cabane de WendyPar contre, je pourrais extrapoler sur les personnages sans soucis sur des lignes et des lignes.
Peter Pan est juste horrible: un sale gosse égoïste, égocentrique, sans cœur avec une mémoire de poisson rouge. Il est prétentieux et fanfaron. Ces traits de caractères étaient déjà légèrement développé dans les supports visuels, mais c’était loin d’en être à ce point! Là, il est juste à claquer, absolument insupportable.
J’ai davantage compris Crochet et ses réactions face à ce petit moucheron ingrat et oublieux que celles du héros principal de l’aventure. Le capitaine pirate, parlons-en, est loin d’être aussi stupidement vilain que le montrait les films: il est vraiment méchant à souhait, nettement plus vile que ce que j’en savais, ce qui ne le rend pas du tout sympathique, loin de là, mais il passe du coup pour aussi cruel que sa réputation le laisse entendre. Sa peur un peu loufoque du crocodile est amusante au début, mais plus on connai le personnage, plus cette trouille le rend pitoyable jusqu’à la dernière scène, le comble du lamentable.
J’ai pardonné presque plus facilement aux Enfants Perdus d’être faibles et de se laisser torturer qu’à Peter Pan d’être le bourreau.
Quant à Wendy, il suffit de se rappeler ce que les jeux de papa-maman représentent pour une petite fille pour savoir que sa réaction est normale. Et je dois avouer que je lui en sais gré finalement de ne pas avoir totalement oublié sa vie passée, contrairement à ses frères -même si leur jeunesse peut-être une excuse… pardonnable ?

Peter Pan 3 - jouons à papa maman

Mais malgré tout le mal que j’ai pu dire ou penser des personnages, le livre reste vraiment agréable à découvrir.
Et quitte à me répéter, j’ai vraiment bien aimé, j’y ai quand même retrouvé mon âme d’enfant! ^_^