Battle Royale – Koushun Takami

Battle RoyaleTitre: Battle Royale
Auteur: Koushun Takami
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 830
Quatrième de couverture:
Dans un pays asiatique imaginaire existe un programme gouvernemental connu sous le nom de “Battle Royale”. Chaque année, une classe de 3ème est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un survivant…
Ceci afin de servir d’exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades.

Si j’ai lu ce livre, il y a une excellente raison : j’ai vu le film il y a de cela de très nombreuses années (oui, en 2000 lors de son année de sortie) ; j’avais adoré et c’est peu dire, un film culte à mes yeux. Seulement voilà, j’ignorais qu’il existait un livre… Lorsque je l’ai découvert il y a deux ans, je n’avais qu’une idée en tête, le lire, tout en redoutant grandement d’être déçue. Raaahhhh, que ne l’ai-je lu plus tôt !

Si j’ai adoré le film, il en va de même pour le livre. Je redoutais de m’y ennuyer étant donné que je me souvenais relativement bien de beaucoup de morts et d’événements marquants, pourtant, c’était palpitant. On suit les 42 élèves, il me semble qu’aucun n’est laissé de côté et le passé de chacun est parfaitement détaillé -du moins ceux qui ont un rôle plus ou moins important à jouer-, les raisons de leur choix quant à participer au jeu ou non, à faire équipe ou se la jouer solo, etc… Si on exclut Kiriyama, j’ai trouvé que pas mal d’élèves avaient des circonstances atténuantes à leur folie et un certain nombre de passifs m’ont horrifiée autant que les combats entre les 3èmeB de Shiroiwa.

Il y a tant de personnages qu’on a droit à un panel complet des jeunes et leur façon d’être, entre les élèves modèles, les racailles, les geeks, les sportifs, etc…
On a beau se retrouver dans un monde imaginaire où la République de Grande Asie mène la danse, les écoliers ne sont pas particulièrement différents des jeunes japonais actuels. On sent derrière ce livre une critique acérée et une dénonciation de la société japonaise avec sa population grégaire… La battle royale, un moyen de museler les foules par la peur, d’éliminer l’opposition ou plutôt les jeunes qui sont hors normes et ne rentrent pas dans le moule.
A méditer pour que l’avenir ne tourne pas ainsi.

Par contre, c’est vraiment un pavé : 830 pages ; un récit complet mais très dense et plutôt éprouvant.
J’ai adoré chaque passage, la fin est peut-être un peu longue, du moins les deux derniers chapitres ; et la fin est une fin ouverte ce que je n’aime pas des masses, c’est le seul détail qui m’a un peu embêtée. Dommage, autrement, ça aurait été un coup de cœur :p

Enon – Paul Harding

Livre mystère n°3Titre: Enon
Auteur: Paul Harding
Éditeur: Cherche Midi
Nombre de pages: 287
Quatrième de couverture:
“La plupart des hommes de ma famille font de leurs épouses des veuves, et de leurs enfants des orphelins. Je suis l’exception. Ma fille unique, Kate, est morte renversée par une voiture alors qu’elle rentrait de la plage à bicyclette, un après-midi de septembre, il y a un an. Elle avait 13 ans. Ma femme Susan et moi nous sommes séparés peu de temps après.”
Ainsi commence Enon, du nom de la bourgade de Nouvelle-Angleterre où Charlie Crossby, détruit par cette tragédie, va entamer une longue descente aux enfers qui le mènera aux confins de la folie. Dans un paysage de fin du monde, Charlie se débat avec les démons de la drogue et le peuple des fantômes qui ne cessent de l’assaillir : celui de sa fille, dont l’existence trop brève se reconstitue à travers le prisme de ses souvenirs chaotiques, mais aussi celui des autres morts d’Enon, endormis sous la terre du petit cimetière paroissial que hante Charlie, errant nuit et jour à la recherche de la délivrance.

Voici le troisième livre que j’ai lu dans le cadre du prix de la rentrée littéraire Fnac que je remercie au passage ainsi que les éditions Cherche midi pour la chance qu’ils m’ont donné en découvrant ce superbe roman. Je l’ai lu du 21 au 26 juin 2014.
Enon - Paul HardingDes trois, c’est sûrement celui que j’ai préféré. Ce roman m’a beaucoup touchée, j’ai trouvé que la plume de l’auteur était emplie de justesse quant à ce drame qui peut toucher n’importe lequel d’entre nous. J’avoue qu’avec un tel résumé, je n’ai plus grand chose à dire de l’histoire en elle-même, la plupart des événements marquants y sont cités : la descente aux enfers d’un père qui a perdu sa fille unique, le soleil de sa vie, qui finit par tomber dans une folie douce, touchant à la drogue comme à l’alcool (vous me direz quelle différence y a-t’il entre ces deux substances ? ), incapable de lutter tellement la douleur est pénétrante. Mais ce qui compte, c’est le cheminement de Charlie, ce père endeuillé : si on en connaît le pourquoi, on se demande comment il est tombé si bas et c’est ce à quoi l’auteur répond dans ces pages.

Enon - Paul Harding - chercheMidiLe style de l’auteur est fluide et poétique.
Ça a été une lecture douloureuse qui n’a pas été sans heurt de mon côté. Le développement émotionnel en est tellement bien décrit que je me suis retrouvée à la place du narrateur, que les larmes me sont montées souvent aux yeux.
J’ai vraiment adoré ce roman – je lui ai mis la note de 9/10, il y a quelques petites longueurs, mais assez peu et surtout pas suffisamment pour ne pas en avoir apprécié le contenu. Une très belle histoire à lire si l’on aime les drames humains.

La Voleuse de Livres – Markus Zusak

la voleuse de livres -Markus ZusakTitre: La Voleuse de Livres
Auteur: Markus Zusak
Éditeur: POCKET
Nombre de pages: 633
Quatrième de couverture:
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est – ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret… Celui qui l’a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres…

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC 2014. Comme je n’étais pas la seule à devoir le lire dans ce cadre, j’en ai profité pour faire une LC (Lecture Commune) avec Nymou du blog Rossignol Livresque, ma première véritable LC 😀
J’ai adoré ce partage: on s’était fixé des parties à lire chaque jour et on se retrouvait pour en discuter. Au début, nos plannings respectifs ont perturbé nos discussions, les lectures se faisaient au dernier moment et du coup, on n’avait pas beaucoup de temps pour en discuter mais dès qu’on a pu partager nos avis un peu plus, ça a juste été géniale, surtout la dernière phase qu’on a lu en simultané pour pouvoir mieux en discuter à la fin de chaque partie.

Parlons davantage de ce livre. J’ai adoré cette lecture.
La voleuse de livre - PocketAu début, j’ai bien cru que ce serait un coup de cœur, ce n’en est pas loin mais finalement non. J’ai trouvé le commencement très original dans la façon de conter l’histoire: la mort qui raconte la vie de Liesel Meminger ce n’est absolument pas une surprise puisque c’est annoncé jusque sur la couverture mais j’ai aimé ce personnage de la mort (elle me fait d’ailleurs un peu penser à Mortimer des Annales du Disque-Monde avec un côté nettement moins sarcastique quand même). Au début, elle a une façon très poétique de s’exprimer: lier les couleurs aux personnes et aux morts, j’ai trouvé ça très beau; il en va de même pour un certain nombre de métaphores aussi parlantes que splendides. Par contre, c’est dommage que cela ne se poursuive pas tout le long du livre: les allusions au ciel et ses couleurs se poursuivent mais ce n’est pas le cas pour les métaphores qui me faisaient lever le nez de ma page pour mieux me les imaginer.

L’histoire en elle-même est vraiment belle. Le contexte relativement sombre quand même (Seconde Guerre Mondiale oblige); ç’aurait pu l’être davantage, mais c’est par moment bien suffisant.
Il est à noter que dans beaucoup de livre traitant du sujet de l’Allemagne de 38-45, on suit le calvaire des déportés, on oublie que pour la population allemande, ce n’était pas la panacée: il fallait s’entendre au mieux avec ses voisins, surveiller ce que tu disais, faire attention à ce que tu faisais et à la moindre mauvaise interprétation, tu pouvais finir sur le front russe, dans la LSE (Luftswaffe Sondereinheit – Unité spéciale contre les raids antiaériens ou les ramasseurs de cadavres comme c’est si bien expliqué dans le livre), etc… Sans compter la famine qui touchait les plus pauvres.
Dans ce cadre, je n’avais lu que l’ami retrouvé de Fred Uhlmann et le contexte en était quand même tout autre.

J’ai beaucoup aimé les personnages.
La mort est touchante, pas la bête faucheuse qui prendrait du plaisir à ce qu’elle fait, une créature qui fait ce qui doit être fait mais qui semble compatir au décès des hommes, qui est touchée par leur vie autant que par les accidents les menant dans ses bras et surtout le plus important: elle est respectueuse des corps.
La voleuse de livres - PKJLiesel est sûrement celle qui m’a le moins touché: elle est gentille, douce, souffre de la perte de son frère et de la séparation d’avec sa mère mais j’ai trouvé que c’était le personnage le moins abouti contrairement aux autres où en peu de mots beaucoup de choses sont exprimées, alors que c’est quand même elle qu’on voit le plus.
Hans Hubermann est juste génial ! Il est très doux, compréhensif, aimant, aimable, généreux au possible et c’est cette générosité qui le rend si attachant.
Rosa Hubermann: avec elle, j’ai eu énormément de mal au début. Elle est rude, relativement vulgaire (Saumensch par-ci, Saukerl par-là, Arschloch -j’adore ce gros-mot, pour moi, il évoque mon enfance, le nombre de fois où mon papa nous traitait affectueusement mon frère et moi d’Orshloch, en Alsace ça se prononce avec un “O”). Donc Rosa, un personnage haut en couleur qui a bien du mal à exprimer ses sentiments et se cache comme elle peut derrière sa rudesse, mais une femme avec un cœur gros comme ça, il suffit de la voir en cas de crise, avec Max ou même parfois et de plus en plus au fil des pages avec Liesel. J’ai été particulièrement émue par leur relation.
Max m’a laissé indifférente, c’est dommage en raison de son rôle dans l’histoire.
Rudy Steiner: si je n’ai pas accroché au début avec lui, j’ai appris à le connaître au fil des pages et à l’apprécier grandement.

Bref, je crois que j’en ai assez parlé, j’ai donc adoré ce roman, à la limite du coup de cœur et je ne peux que vous le conseiller si vous avez envie de vibrer avec les personnages, vivre l’angoisse de cette guerre, pleurer et rire (ou au moins sourire) avec eux.

Je passe à 3/26
challenge-bannièreABC2014-complet

Autobiographie d’une courgette – Gilles Paris

Autobiographie d'une courgette - Gilles ParisTitre: Autobiographie d’une Courgette
Auteur: Gilles Paris
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 255
Quatrième de couverture:
Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis “c’est ça, j’ai tué maman”.
Ainsi commence l’aventure d’Icare, alias Courgette, un petit garçon de neuf ans qui tue accidentellement sa mère alcoolique d’un coup de revolver. Paradoxalement, la vie s’ouvre à lui après cette tragédie, et peut-être même un peu grâce à elle. Placé dans un foyer, il pose avec une naïveté touchante son regard d’enfant sur un monde qu’il découvre et qui ne l’effraie pas. De forts liens d’amitié se créent entre lui et ses camarades. Et puis surtout, il tombe amoureux de Camille…

Je viens de le finir pour la Lecture Commune de Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Economes pour le mois de juin. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour le finir malgré un emploi du temps surchargé.

Je suis assez partagée quant à mon avis sur ce livre.
D’un côté, j’ai bien aimé: le personnage principal est particulièrement attachant d’autant plus que la narration est à la première personne, on a vraiment la sensation d’avoir affaire à un enfant de plus ou moins 9 ans (certaines réflexions me font me questionner quant à la maturité du protagoniste): il a la naïveté, la franchise et la fraîcheur d’un enfant. Il m’est arrivé plus d’une fois de sourire ou même d’éclater de rire lors de certaines scènes.
D’un autre côté, c’est cette narration à la première personne qui m’a bloqué et m’a empêché d’aimer cette œuvre touchante. On a vraiment l’impression de se retrouver face au discours d’un enfant mais malheureusement (et c’est LE gros point noir) comme chaque histoire conté par un enfant, le récit est truffé de “et… et… et… et puis… et…”. C’est pas que ça me dérange d’avoir 5 “et” dans une phrase, mais quand même un peu.
Mais soyons honnête, c’est quand même très impressionnant d’avoir réussi à se placer dans l’esprit de Courgette, garçon de 9 ans, de parler comme un gamin de son âge l’aurait fait. Tout aussi impressionnant de maintenir ce style du début à la fin sans ciller. Mais malgré cela, ça reste assez fatigant… Imaginez lire le triste récit de la vie d’Icare et d’un foyer sur 255 pages avec des mots d’enfants! Épuisant! On cherche juste le bouton OFF; là, heureusement quand c’est trop, on peut fermé le livre et faire une pause.

autobiographie-courgette

Ce que j’ai aussi bien aimé, hormis les personnages (parce qu’ils sont tous à leur manière attachants), c’est la sensation par moment de redevenir enfant. En effet, plus d’une fois, les réflexions que peut se faire Courgette, je me les étais souvent faites enfant: dans ma famille, on utilisait beaucoup le langage imagé et il m’est arrivé plus d’une fois de vouloir les prendre au pied de la lettre, essayant de m’imaginer d’où elles pouvaient venir, quel en était leur origine en partant du principe qu’elles devaient avoir un sens pragmatique. Je pense qu’on a tous eu ce genre de pensées, des pensées qu’on a oublié en devenant ces “grandes personnes -qu’il- faudrait […] secouer pour faire tomber l’enfant qui dort à l’intérieur”.
Un charmant retour en enfance.

Bref, je reste sur ma position mitigée: sympa mais sans plus.

Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs Economes

Lecture du mois de juin avec Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes, voici d’autres avis qui y ont participé:
Obsédée par la lectureAu rendez-vous littéraire

Le Parfum – Patrick Süskind

Résumé: Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre qui lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n’avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l’univers, car ” qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes “.
C’est son histoire, abominable… et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

Décevant. Horriblement décevant.
Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour lire, mais je me suis accrochée. Maintenant que j’ai fini, je regrette de m’être acharnée pour un tel résultat. J’ai vraiment la sensation désagréable d’avoir perdu mon temps. Ne reste que le sentiment de soulagement d’avoir fini pour passer à autre chose.
Dans la suite, je détaille partie par partie ce qui m’a plut ou déplut, donc peut-être à éviter si vous ne l’avez pas lu ou voulez le lire par la suite.
Décevant, je l’ai déjà dit. Pourtant, ça avait bien commencé. La première partie était telle que je me l’imaginais: la naissance d’un être effrayant, son évolution à travers un monde qui ne lui ressemble pas et qui craint sa monstrueuse différence. Ça reste sobre au début, mais on sent bien qu’à mesure qu’on avance dans les chapitres, ce sera davantage développé. On apprend à connaître les personnages qui gravitent un temps autour du protagoniste et qui l’aident à survivre où à développer ses talents. Ok, je me serais bien passé des 5 chapitres  et de la trentaine de pages qui décrivent le maitre parfumeur, C’aurait très bien pu tenir en 1 chapitre et en une dizaine de pages maximum, mais non, tant pis !. Bon, j’en prends mon parti, ce n’est pas très grave finalement parce que c’est quand même un personnage important mais alors quand on arrive à la fin de la première partie pour apprendre qu’on en entendra plus parler, on a juste l’impression d’avoir perdu son temps. Mais comme j’ai dit que j’en prenais mon parti, voyons les choses positivement: c’est comme dans la vie, on croise des gens qui nous apportent des choses où qui ne nous apportent rien, et un jour, ils disparaissent de notre vie et on ne regrette pas forcément de les avoir croisé, là, c’est pareil.
On arrive enfin à la seconde partie. Juste une envie de me pendre. J’ai lu les pages les unes après les autres en me demandant quand est-ce que ce délire finirait. Bon, finalement, j’en suis arrivée à bout en me disant que la finalité de cette partie-là était que Grenouille -le personnage principal- avait fini par se découvrir un peu plus et surtout découvrir son manque d’odeur, et l’horreur que cela provoque chez les autres, mais aussi chez lui. Bref, ça n’a été totalement une si grande perte de temps: S’il y a bien un moment important dans la vie du personnage, c’est bien celui-là.
La troisième partie: on replonge rapidement dans le monde humain avec l’arrivée de Grenouille dans le sud. Et là, c’est redevenu aussi bien que dans la première partie avec l’apprentissage de nouvelles techniques de parfumerie et le perfectionnement de son art et talent de parfumeur. O en vient ENFIN au moment tant attendu et annoncé dans le résumé: ce monstre de Grenouille […] entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l’univers, car ” qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes “. Bref, depuis  le début, on sait très bien qu’il va finir par s’approprier une odeur envoutante humaine et il commence par les animaux, forcément, il faut bien commencer quelque part. Mais alors que cette tentative aurait dû être le summum de cette histoire abominable avec une plongée dans les sentiments inhumains qui animent le protagoniste, ben non ! On a juste les faits purs et durs. Pas grave, je me dis que l’auteur réserve cela pour les meurtres humains… Non plus, là, c’est mieux de couper court, de nous sortir complétement de l’histoire, de nous raconter très superficiellement l’épouvante qui habite la populace environnante, de nous conter très froidement les mesures prises par les habitants, etc… De temps en temps, on a droit à un retour vers le personnage principal, mais ça reste très superficiel.

Décevant. Je n’ai rien d’autre à ajouter.