Brumes et tempêtes – Les aventuriers de la mer 4 – Robin Hobb

Brumes et tempêtes - Robin HobbTitre: Brumes et tempêtes
Saga: Les aventuriers de la mer 4
Auteure: Robin Hobb
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 382
Quatrième de couverture: Quelle ironie ! Alors qu’Althéa prend enfin le chemin du retour, après une année d’absence, la famille Vestrit, à l’image de Terrilville, est plus menacée et divisée que jamais. Ignorant tout des dangers qui pèsent sur elle, la jeune femme espère que Kyle Havre tiendra sa promesse et lui rendra sa vivenef Vivacia, dont elle n’aurait jamais dû être dépouillée. Mais le destin a plus d’un tour dans son sac… Kyle ne possède plus la Vivacia, qui a été arraisonnée par le terrible pirate Kennit. Sa vie et celle de son fils Hiémain ne tiennent maintenant plus qu’à un fil, car le jeune homme doit amputer la jambe gangrenée de Kennit : si le pirate venait à mourir, Kyle et Hiémain passeraient immédiatement de vie à trépas !

Ça fait plus d’un an que j’ai lu le troisième tome des aventuriers de la mer, c’est vraiment dommage d’espacer autant ma lecture, parce que j’adore cette saga. Le bon côté des choses, c’est que l’histoire et le monde créés sont tellement entêtants que je me souviens de quasiment tout et les détails oubliés me reviennent au fil de ma lecture.

J’apprécie toujours autant Althéa même s’il est décevant de constater qu’elle essaie de se persuader que son histoire avec Brashen n’est pas de son fait. La relation qu’elle développe avec la vivenef Ophélie est touchante, et si dans le volume précédent, je n’étais pas parvenue à me faire une idée sur les Tenira, finalement, je les trouve intéressants.
On voit nettement moins Brashen, mais le chemin qu’il suit n’annonce rien de bon pour lui… à voire ce que la suite donnera.
On découvre davantage Ambre : ses rapports avec Paragon restent ambigus, principalement dû au comportement de la vivenef échouée. Par contre, elle se dévoile un peu plus : on découvre qu’elle n’a pas les oreilles dans sa poche, elle interprète admirablement ce qu’elle entend et, chose étonnante, elle semble en savoir beaucoup sur le jeun Gouverneur Cosgo. Elle m’intrigue.
Je déteste toujours autant Malta et son père ; cette sale gamine est juste horrible, manipulatrice et stupide, elle n’a aucune jugeote. Pour Keffria, je ne sais pas trop, ça dépendra de sa façon d’être par la suite, va-t-elle enfin prendre son envol ou rester l’esclave de son idiot de mari ? J’aimais bien Ronica, mais dans ce volume, on sent, plus que dans les autres qu’elle a renié tout ce en quoi elle croyait, c’est un peu décevant.
Quant à Vivacia, je ne sais pas trop quoi penser d’elle, jusqu’à présent, elle était perdue et semble se trouver à travers Hiémain et Kennit. Chacun étant dorénavant lié. Est-ce vraiment une bonne chose ?

J’ai adoré cette lecture même s’il y a eu quelques longueurs principalement sur la Vivacia. La fin m’a laissée un arrière-goût d’inachevé, si je m’écoutais, je prendrais de suite le cinquième, mais j’ai prévu d’autres lectures pour le mois d’août… Il me faudra donc patienter un peu.

La Passe-miroir, Livre 2 : Les Disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

La Passe-miroir, tome 2 : Les Disparus du ClairdeluneTitre: Les Disparus du Clairdelune
Saga: La Passe-Miroir, Livre 2
Auteur: Christelle Dabos
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 550
Quatrième de couverture:
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

J’ai lu le premier tome de la Passe-Miroir en janvier 2014, cela remonte maintenant à plus de 2 ans et j’attendais avec beaucoup d’impatience et de crainte également ce second tome pour différentes raisons ; la première raison est qu’après un si long laps de temps, ma mémoire ne se rappelait pas tous les détails malgré les images entêtantes qu’il me restait des Fiancés de l’hiver, le temps me manquait pour relire le premier et j’avais trop envie de découvrir la suite ; la seconde est que le tome précédent m’a tellement plu que je redoutais que ce second soit moins bien ; la troisième est qu’entre ce Livre et le prochain, il y aura probablement de nombreux mois d’attente.

Je n’ai eu aucune difficulté à me replonger dans l’univers de la Citacielle, un monde d’illusion et de faux semblants. Au début, on y retrouve beaucoup d’intrigues de Cour, de manipulation et Ophélie se retrouve au milieu, prise en étau entre l’esprit de famille du Pôle, Farouk, et les différentes familles qui se disputent ses faveurs.
J’adore toujours Ophélie, elle est encore plus attachante et j’ai grandement apprécié le fait qu’elle s’affirme encore davantage.
Quant à Thorn, malgré tous les doutes que peut en avoir l’héroïne, j’ai été incapable d’avoir les mêmes, je l’aime vraiment trop, sûrement parce que je me retrouve en lui avec son côté rigide, maniaque des règles et loyauté hiérarchique.
On voit un peu moins la tante de la jeune fille et chaperon, Roseline, et c’est bien dommage parce que depuis la fin du premier,elle commençait à m’être sympathique, j’aime beaucoup le duo qu’elle forme avec Berenilde.

J’ai trouvé ce tome plus sombre que le précédent, c’était loin d’être déplaisant mais ça m’a pris un peu plus de temps à le lire. Par contre, la frustration lorsque je devais m’arrêter était toujours la même. Ce que j’ai le moins aimé, c’est sûrement les Bribes, pourtant, c’est super intéressant, ça permet au lecteur d’en savoir plus sur la Déchirure, sur Dieu et ses enfants… seulement, ça casse le récit et ça augmente la frustration. C’est mon seul tout petit bémol

Pour ce second tome, c’est également un coup de cœur et vu la fin, je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour attendre la suite…

Le voyageur bleu, tome 1 : Prophétie – Olivia Lapilus

Le voyageur bleuTitre: Prophétie
Saga: Le voyageur bleu, tome 1
Auteur: Olivia Lapilus
Éditeur: Anyway Editions
Nombre de pages:
252
Quatrième de couverture
: Que feriez-vous si une prophétie menaçait votre règne ?
Anos, roi tyran de la planète Catiopé, est prêt à tout pour sauvegarder son trône. Il ne peut laisser quiconque détruire tout ce qu’il a mis si longtemps à bâtir et encore moins freiner sa quête du Voyageur bleu. Rien ne peut se mettre entre lui et sa soif de pouvoir. Rien à part le destin…

Déjà, commençons par ce qui semble le plus évident : la couverture. Je la trouvais déjà très jolie lorsque je l’ai vue pour la première fois mais une fois en main propre, je me suis rapidement rendue compte que je l’aimais encore davantage : la couleur bleutée de la sphère et de la fumée ressort vraiment bien et davantage en pleine lumière.

J’ai adoré découvrir le monde de Catiopé et les personnages qui y vivent. L’histoire est sympathique et se laisse lire avec plaisir.
L’auteure a créé un univers dépaysant, sensation accentuée par la chronologie si particulière qui jonche le récit mais également par différents termes indigènes. Au début, on retrouve une explication sur la hiérarchie des noms mais aussi sur le calendrier lunaire, ce qui est bien pratique étant donné que le temps est divisé différemment de chez nous : en année/cycle/lune. De plus, à la fin, il y a un lexique complet du vocabulaire catiopéen.
Du coup, c’est bien pratique d’avoir une édition livresque, je me voyais mal appuyer je-ne-sais combien de fois sur les boutons de ma liseuse pour y accéder – même si tout est si bien inséré qu’on comprend grosso-modo de quoi il retourne même sans index.

Chaque chapitre commence par une date et un lieu, un peu comme un journal intime, pourtant le récit se fait le plus souvent à la 3ème personne. J’ai beaucoup aimé ce principe, ça ajoute du charme au récit et permet de situer les bribes d’histoire.
Les personnages sont aussi complexes que complet : on découvre les motivations et les sentiments de chacun que ce soit le tyran Anos, ses deux acolytes ou les héros comme Malias ou Nery (je me suis particulièrement attachée à cette dernière). Rien n’est laissé au hasard, l’intrigue est réfléchie comme chaque détail avancé tout au long du récit.
Du coup, quand on termine ce premier tome, on ne se sent pas frustré, on n’a pas la sensation de manque parce que tout est dit et on a la vision de tous les partis ce qui est très appréciable. Malheureusement, ça n’empêche pas le dépit final de ne pas avoir la suite… Grrrr !!!

Petits points faibles en ce qui me concerne : peu de descriptions ou assez sommaires mais heureusement, l’auteure est quand même parvenue à instaurer une certaine atmosphère donc ça passe vraiment bien. Et vers la fin, quelques fautes de frappe et répétitions se sont glissées dans le récit, rien de dramatique mais ça m’a parfois un peu freiné dans ma lancée.
Mais sinon, le style d’écriture est simple, sans l’être trop, et efficace : les sentiments parviennent jusqu’au lecteur et on est rapidement pris dans l’intrigue.

J’ai adoré cette lecture et j’ai grandement hâte de lire la suite, mais pour ça, il faudra attendre encore un peu.

Les Voyageurs des Miroirs, tome 1 – Kriss F. Gardaz

Les voyageurs des miroirsTitre:  Les Voyageurs des Miroirs, tome 1
Auteur:
Kriss F. Gardaz
Éditeur: Editions du Préau
Nombre de pages:
349
Quatrième de couverture:
En vacances chez sa grand-mère dans un manoir que l’on dit un peu hanté, Rose Jersey, douze ans et demi, va découvrir une pièce secrète remplie de miroirs de sorcières, miroirs desquels il ne faut surtout pas s’approcher.
Curieuse, attirée par des pleurs semblant provenir d’un splendide miroir bleu, Rose est happée à l’intérieur et disparaît dans un autre monde. Son frère Andy, et Droopy le chat, vont volontairement la rejoindre pensant pouvoir la ramener.
Erreur! Un miroir de sorcières ne s’emprunte que dans un sens…
Dans quels mondes inconnus devront-ils vivre en attendant de trouver une porte de départ?
Les voyageurs des miroirs pourront-ils un jour rentrer chez eux?

Cela fait un bon moment que j’entends grand bien de cette série, c’est la raison qui m’a poussée à me l’acheter. Ce premier tome est resté quelques mois dans ma Pile à Lire, j’avoue que je redoute toujours le côté jeunesse en fantasy mais heureusement, mes craintes n’étaient pas fondées.

Ça se lit très bien et très vite – même si c’est tombée dans une période chargée donc il était difficile de me concentrer et pourtant, malgré cela, j’ai adoré cette lecture.
Les personnages sont sympathiques, ils sont jeunes : Andy a 10 ans, Rose est un peu plus âgée. Leurs réactions sont naturelles, loin d’être immatures sans pour autant être trop réfléchies ou irréalistes, il était donc plaisant de cheminer à leur côté.
J’ai trouvé que tous les personnages, qu’ils soient secondaires ou principaux sont travaillés, l’auteure parvient à les décrire en peu de mots et ça sonne juste.
Ajoutons que les descriptions sont courtes mais très belles, je n’ai eu aucune difficulté à m’imaginer dans les lieux décrits.

L’univers est complet mais également varié : Andy, Rose et leur chat Droopy traversent plusieurs miroirs de sorcières donc plusieurs mondes. Si leur aventure à travers la terre des Trolls est un peu linéaire et tout s’y passe trop bien, la suite chez les fées et les géants est loin de l’être, l’auteure a réussi à de nombreuses reprises à me surprendre tout en restant cohérente dans son récit.

Ah, j’ai failli oublié de parler des créatures qu’on rencontre : elles sont intéressantes et surtout, ne sont pas ce qu’on pense : les Trolls ne sont pas forcément méchants, les licornes pas forcément gentilles, quant aux fées… je vous le laisse découvrir. Du coup, on se demande régulièrement le long du récit si les héros choisissent le bon camp : ça ajoute du suspens et du stress, c’est plaisant.
Au fil des pages, on se pose pas mal de questions et on a réponse à tout, à la fin ou parfois plus tôt. C’est très agréable : en refermant ce roman, on a cette sensation de plénitude que tout est dit. Pour autant, l’auteure parvient quand même à nous donner grandement envie de lire la suite et d’en savoir plus sur les chats d’argent – ça tombe bien, c’est le titre du 2.

J’ai adoré cette lecture, j’aurais préféré avoir du temps pour le savourer à sa juste valeur mais j’ai passé un excellent moment surtout après leur arrivée dans le monde des géants : j’ai dévoré ce passage.
J’ai vraiment hâte de lire la suite mais pour cela, il va falloir que je me le procure.

Le combat de l’Epouvanteur – Joseph Delaney

Le combat de l'épouvanteurTitre: Le combat de l’Epouvanteur
Saga: L’épouvanteur, tome 4
Auteur: Joseph Delaney
Éditeur: Bayard Jeunesse
Nombre de pages: 406
Résumé:
Les sorcières de Pendle deviennent de plus en plus malfaisantes. Le plus inquiétant, c’est que les trois clans – les Deane, les Malkin et les Mouldheel – préparent une alliance. Ensemble, ils seraient capables d’invoquer le Diable en personne ! Tom et son maître vont se rendre là-bas pour éviter le pire. Mais avant, Tom Ward doit passer chez lui pour récupérer les malles que sa mère lui a laissées en héritage. Or, une fois sur place, il découvre que la ferme a été ravagée, la grange brûlée.

Le combat de l’épouvanteur est le quatrième tome de la série, un volet légèrement différent des autres principalement en raison des événements qu’affrontent Tom tout du long. Je m’explique : il combat toujours des sorcières, celles de Pendle cette fois, seulement, on a rapidement l’impression d’être arrivé à la bataille finale -alors que c’est loin d’être le cas- tellement l’ambiance est oppressante, les dangers constants, les rebondissements nombreux et puis on a aucun répit, même dans les moments de repos, genre à Read Hall, l’obscur rôde prêt à faire la peau aux protagonistes de l’histoire.

Dans ce quatrième volet, on en apprend bien plus sur l’organisation des clans de sorcières, le rassemblement de plusieurs clans portant le nom de conventus ; n’oublions pas que Pendle, c’est également là que vit la famille d’Alice, les Deane comme les Malkin, on comprend bien mieux pourquoi elle ne voulait absolument pas y retourner, on y rencontre également la tante -Agnès- qui s’est occupée d’elle avant qu’elle ne finisse avec Lizzie l’Osseuse ;  et surtout, on découvre davantage le passé de la mère de Tom, mais là-dessus, je ne peux en dire plus sans dévoiler une partie de l’intrigue.
On voit également bien peu l’Epouvanteur, il est toujours par monts et par vaux à Pendle, mais ce qu’il y fait, ça reste assez flou… il va convaincre les habitants de rejoindre sa cause contre les trois clans qu ont la main mise sur la région mais il ne revient jamais dans les temps et quand Tom a besoin de lui, il n’est jamais là où il est censé être – plus que dans les autres volets ; du coup, j’ai eu la sensation qu’il était quasi-absent de l’aventure et je me suis demandée plus d’une fois ce qu’il pouvait bien foutre… et l’excuse des visites aux habitants de Downham ne m’a nullement convaincue.

Epouvanteur - carte de PendleJ’ai bien aimé ce quatrième tome, mais nettement moins que les autres. Pourtant, il bouge bien plus, on n’a pas le temps de s’ennuyer, il est plus sombre, mais étrangement, tout se goupillait trop bien puisque la mère de Tom avait prévu un peu tout ça. Du coup, ça ôte une partie du stress et du suspens et le récit perd, on se dit que pour le héros ça va forcément bien se terminer – même si le final ne se passe pas si bien que cela…