Burger royal – Laure Allard d’Adesky

Titre: Burger royal
Auteur: Laure Allard d’Adesky
Éditeur: Secrètes
Nombre de pages: 175
Quatrième de couvertureEléonore, 30 ans, jeune médecin à l’avenir prometteur, vit sa vie comme elle l’entend : aucune contrainte, pas de compte à rendre à un homme, une meilleure amie géniale. En somme, elle veut rester libre. Alors quand sa famille se met en tête de jouer les entremetteurs, Eléonore fait l’inverse : elle fuit les hommes. Par le plus grand des hasards, son chemin croise celui du prince Oscar von Silver, le célibataire le plus convoité de la planète…
Entre amour et désillusion, il n’y a parfois qu’un pas et ce n’est pas sûr qu’Eléonore l’entende de cette oreille.

Je ne lis pas souvent de romance, j’en ai essayé plusieurs et je n’accroche jamais. Là, je me suis lancée dans la lecture de celui-ci pour une raison toute simple : j’aime beaucoup la plume de l’auteure. De plus, ses personnages sont toujours hauts en couleur. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle.

La trame principale est assez basique : Éléonore, chirurgien pédiatre, croise un soir le chemin d’un prince et, oh surprise ! ils vont s’éprendre. On pourrait se dire que c’est une romance comme tant d’autres et imaginer aisément la suite, mais c’est sans compter le caractère bien trempé de chacun des héros.
Déjà, leur rencontre sort des sentiers battus : c’est elle qui le dépanne et non lui qui vient à son secours. De plus, l’auteure ne nous dépeint pas une banale histoire d’amour où tout est toujours merveilleux, ou l’héroïne est parfaite, tout lui sourit et elle devient princesse en un claquement de doigt. Non, le récit est relativement réaliste et tient compte des difficultés que n’importe qui rencontrerait dans cette situation (les paparazzis, le travail, les relations humaines, etc.) Et c’est tout ça qui fait la force de ce récit !

En ce qui me concerne, j’ai deux bémols : cela se passe bien trop vite (les sentiments sont trop rapidement puissants comme s’ils étaient ensemble depuis des semaines) et parfois, j’ai un peu de mal avec Éléonore (par moment, elle est super forte, elle sait ce qu’elle veut et se bat pour l’obtenir et d’autres fois, elle pleurniche et/ou abandonne ce qui m’a un peu saoulée). Mais cela ne m’a en rien empêché d’apprécier ce court roman.

J’ai bien aimé cette lecture, elle était plaisante. Cela s’est lu rapidement et j’ai passé un bon moment.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
Horcruxe : Diadème de Rowena Serdaigle – un livre avec une couronne en couverture – 20 points

Une simple histoire de chance – Laure Allard d’Adesky

Titre: Une simple histoire de chance
Auteur: Laure Allard d’Adesky
Éditeur: Anyway Editions
Format: Ebook
Nombre de pages: 53
Quatrième de couvertureAnaïs Cerf est un chat noir. Elle ne peut pas sortir de chez elle sans déclencher des catastrophes. Le sort s’acharne tellement sur elle qu’elle s’y est habituée et, toujours célibataire, elle travaille de chez elle pour s’exposer le moins possible aux coups du destin. Heureusement, elle peut compter sur ses amies pour lui remonter le moral et affronter les tracas du quotidien. Et pourtant, un jour de Saint-Valentin, sa chance va tourner.

Habituellement, je ne lis pas beaucoup de romance, c’est un genre avec lequel j’ai beaucoup de mal, principalement parce que je ne me retrouve pas dans les personnages, ni même dans l’histoire.
Mais j’ai beaucoup aimé Une simple histoire de chance parce qu’il est drôle, entre autre.

Et puis, le récit tourne davantage autour des relations d’amitié entre Anaïs et ses amies. Alors en effet, l’héroïne est seule, cette nouvelle nous plonge en pleine période de Saint-Valentin, donc forcément la question d’un hypothétique petit-ami se pose et intervient dans l’histoire, mais à mon sens, ce n’est pas le fil conducteur principal.
Ce que j’ai le plus aimé, ce sont bien entendu toutes les allusions à la poisse qui accompagne Anaïs, j’ai trouvé ça très drôle et n’ai pas pu m’empêcher d’en rire. Et puis, je me suis sentie moins seule niveau pas-d’bol, même si pour le chat noir qu’est l’héroïne, sa guigne paraît beaucoup plus problématique que la mienne parce que cela touche de plein fouet ses proches.
Heureusement pour Anaïs et un peu pour le lecteur aussi, le vent tourne et les anecdotes malchanceuses ne sont pas contés tout au long du récit, uniquement à des moments choisis, ce qui n’est pas plus mal parce que ça aurait pu devenir lourd à la longue ; mais l’auteure a su parfaitement doser la touche d’humour qu’elle instille au récit.

Cette nouvelle est vraiment prenante et j’ai eu du mal à arrêter ma lecture quand les corvées de la vie quotidienne m’y ont obligée.
Bref, j’ai adoré cette lecture, j’ai passé un excellent moment et j’ai bien ri, ce qui n’est pas si courant pour ce dernier point.


Challenge Coupe des 4 maisons :
1ère année : Farces pour sorciers facétieux
– un livre qui t’a fait rire – 5 points

Les enfants font d’épouvantables animaux de compagnie – Peter Brown

les-enfants-font-depouvantables-animaux-de-compagnieTitre: Les enfants font d’épouvantables animaux de compagnie
Auteur: Peter Brown
Éditeur: Circonflexe
Nombre de pages: 40
Quatrième de couverture: Lorsque Lucie, une jeune oursonne vêtue d’un tutu rose, découvre un petit garçon dans la forêt, elle est aux anges et décide de l’adopter. Mais sa maman la met en garde, lui rappelant que les « les enfants font d’épouvantables animaux de compagnie ».
Lucie est déterminée à prouver le contraire, mais elle réalisera qu’il n’est pas facile de domestiquer des animaux sauvages, encore moins des petits garçons…

Ce n’est pas un conte à proprement parler, mais j’ai trouvé que la thématique et surtout les rares décors qui parcheminent les planches sonnent assez « conte » : une oursonne (en tutu rose), qui trouve en forêt un petit d’homme caché dans les buissons, l’emmène chez elle comme un animal de compagnie et essaie de l’apprivoiser malgré les avertissements de sa maman Ourse – ce n’est pas si éloigné de Boucle d’Or, quoique…

les-enfants-font-depouvantables-animaux-de-compagnie-lucie-cherche-gloppyLes dessins font très vieux, j’aurais donné ma main à couper que cet album devait dater des années 80, ben non… de 2010.
La couleur doit y être pour beaucoup ; les techniques et supports utilisés (crayon sur papier, morceau de papier à dessin et de coupe de bois) également.
L’histoire est plutôt amusante, avec un petit côté ridicule surtout quand on découvre Gloppy dans un bac à litière ; les passages où l’enfant fait des dégâts m’ont fait sourire, c’est tellement ça (ce n’est pas une créature très propre, ça se salit, ça casse tout, etc. – je ne vais pas tout dévoiler ; de toute façon, il suffit d’avoir des enfants dans son entourage pour imaginer)

C’était drôle, ça s’est laissé lire. Je n’ai pas grand chose de plus à en dire, il n’y a pas matière à en parler pendant des pages et des pages.

Micronomicon : Peurs d’enfance – Jacques Fuentealba

micronomiconTitre: Micronomicon : Peurs d’enfance
Auteur: Jacques Fuentealba
Éditeur: Luciférines
Nombre de pages: 105
Quatrième de couverture: Selon son auteur, le Micronomicon est le rejeton terrible du Necronomicon qui hante les textes de H. P. Lovecraft. Inclassable, composé de micronouvelles aussi efficaces que cruelles et délirantes, d’illustrations tout en noir et rouge (puisé à la veine), ce fragment de manuscrit ose tout, en particulier les impertinences langagières. Spécialiste des jeux de mots, Jacques Fuentealba propose une série de textes à l’humour noir burlesque sur le thème de l’enfance, de ses démons et de sa magie toujours un peu inquiétante.
« Mis en boîte » fera de vous un chasseur de diablotins. À moins que ce soient eux, les prédateurs.
« Bazars bizarres » saura trouver cette petite babiole insignifiante, qui a toujours eu à vos yeux une valeur incommensurable. Vous la convoiterez et vous l’achèterez à n’importe quel prix.
« Peurs d’enfance » remuera le couteau à beurre plein de confiture dans les plaies encore béantes de votre prime jeunesse.
« Fortune cookies » se dévorera goulûment. Non sans vous laisser un arrière-goût de papier mâché.
Attention ! Ce livre maudit risque de vous inspirer d’affreux calembours pendant 666 jours.

Lorsqu’il est sorti, je n’étais pas certaine de vouloir me le prendre principalement à cause du titre, n’étant pas fan de Lovecraft – attention, j’aime son univers, mais pas son style d’écriture – je craignais un peu de m’y ennuyer. Et puis, j’ai vu en vrai la couverture (il est bon de préciser qu’elle est cartonnée) mais également l’intérieur, j’ai craqué.
J’aime beaucoup la typographie, le texte est aéré et les pages contiennent de la couleur, des dessins sympathiques colorés en noir et orange pour rappeler la couverture.
De plus, je n’avais jamais lu de Short Nouvelles et encore moins de micro-nouvelles. J’avais donc hâte de m’y frotter.

Le premier quart du livre est consacré à la naissance du Micronomicon, une genèse plutôt romancée où l’auteur nous conte les contacts qu’il a eu, son voyage jusqu’en Espagne afin de découvrir la vérité, celle qui le poussera à écrire les micro-nouvelles jonchant cet ouvrage.
Le reste est divisé en quatre parties :
Bazars Bizarres qui fait le tour de différentes échoppes aussi hétéroclites les unes que les autres, une vue d’ensemble qui nous permet de faire un tour d’horizon de tous les protagonistes gravitant autour de ces lieux étranges. J’ai beaucoup aimé voyager dans ces endroits plus où moins insolites.
micronomicon-p29Peurs d’enfance nous rappelle les frayeurs qu’on pouvait avoir étant enfant… personnellement, je n’y ai reconnu aucune de mes craintes, si je redoutais vaguement le monstre sous le lit, celui du placard, en revanche, ne m’a jamais effrayée, quant à la créature sinistre qui se fond dans la nuit ou dans les rêves, elle n’est malheureusement pas évoquée. C’est dommage, il y aurait eu moyen d’étendre davantage cette partie.
Mis en boîte nous fait découvrir les petits diablotins cachés ou enfermés au fond des boîtes à ressort – je m’attendais à une chasse comme l’annonçait la quatrième de couverture, ça n’a pas été le cas, dommage ! Par contre, cette partie, contrairement aux deux précédentes m’a fait sourire.
Fortune cookie est la partie la plus drôle. Sans mauvais jeu de mots, je m’y suis régalée. Malheureusement, en ce qui concerne ma version, elle est vérolée : arrivée à la page 98, le récit reprend page 89 pour s’arrêter page 95. Je ne suis pas certaine d’être réellement déçue de ne pas avoir pu le terminer.

Au final, j’apprécie beaucoup les shorts nouvelles, c’est agréable et rapide à lire. Pour les micro-nouvelles, c’est un peu plus mitigé : c’est vraiment court, quelques lignes ; du coup, pas le temps d’entrer plus profondément dans le vif du sujet. Ce n’est pas particulièrement attrayant, mais ça n’est pas non plus déplaisant, ça se laisse lire.
Par contre, je m’attendais à ce que ce soit plus amusant, à davantage d’humour noir… je n’avais peut-être pas les bonnes références et suis passée à côté, c’est possible.
Bref, une lecture sympathique mais sans plus.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
Éphémère : Jus de citrouille un livre dont la couverture est orange – 90 points

Quelle épique époque opaque ! – Anne Pouget

Quelle épique époque opaqueTitre: Quelle épique époque opaque !
Auteur: Anne Pouget
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 172
Quatrième de couverture
: Épique ?
Quand Merlin l’Enchanteur lui-même vous appelle au secours, il y a forcément du mouvement, de l’action, des bagarres… c’est épique quoi !
Époque ?
Le temps jadis, quand de preux chevaliers comme Philibert galopaient dans la campagne pour mener des quêtes exaltantes…
Opaque ?
Absolument ! L’époque était confuse, trouble, obscure… tout comme le cerveau de Cornebulle, l’écuyer de Philibert.

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque pour mon fils, je pensais que le titre titillerait sa curiosité comme ça a été le cas pour moi. Finalement, il ne l’a pas lu et je pense que ce n’est pas un mal.
Ce qui m’a attirée pour ce roman, hormis le titre très drôle – j’adore le répéter encore et encore et de plus en plus vite – c’est la couverture : elle mélange assez bien le côté jeunesse et médiéval.
Quand j’ai commencé la lecture, j’ai rapidement été emballée par cette lecture : on découvre doucement les personnages. Au début, ils sont amusants, l’humour est spécial, il y a énormément de jeux de mots qui m’ont fait éclater de rire à plusieurs reprises.

Seulement, au bout d’un moment, les héros, Philibert et Cornebulle, sont le maillon faible de cette histoire :
l’écuyer est complètement abruti, si c’est drôle au début, ça devient très vite lourd – si encore il se comportait comme un homme de son époque, hermétiquement fermé, totalement opaque, ça aurait pu passer-, mais il est juste idiot et ses réflexions sont hors du temps.
Quant à Philibert, il rêve d’aventure, son héros, c’est Tristan (et Iseult) et il espère vivre une épopée du genre… mouais ben c’est loupé : il accepte la mission que lui confie Merlin, une tâche qui est, n’ayons pas peur des mots, totalement grotesque.
On voyage donc au côté du chevalier et de son écuyer à travers le pays, notamment des lieux mythiques comme la forêt de Brocéliande et gros point positif : c’est l’occasion de découvrir quelques contes et croyances de l’époque médiévale – on a même à la fin un appendice qui nous les explique.

Le problème, en ce qui me concerne, c’est la manière dont est conté l’aventure, elle n’est pas suffisamment épique, je m’y suis ennuyée.
Du coup, c’est une déception pour cette lecture qui m’a pris une bonne semaine malgré le peu de pages qu’il contient. Dommage !