Cécil et les objets cassés – Élodie Shanta

Titre : Cécil et les objets cassés
Auteur : Élodie Shanta
Éditeur : Biscoto
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Cécil, une paisible grenouille, tient tranquillement sa boutique d’herboristerie quand soudain, une rate peu sympathique lui demande un ingrédient précis. Lorsqu’elle quitte la boutique, la rate casse un miroir sans s’excuser et laisse tomber derrière elle un mystérieux plan avec une liste d’objets et d’ingrédients… Cécil retrouve son amie Ficelle, qui tient le café d’à côté, lui explique ce qui s’est passé et lui montre le plan qu’elle a trouvé. C’est décidé, il faut partir à l’aventure et percer le secret du manuscrit ?!

J’ai emprunté cette bande-dessinée à la médiathèque parce qu’ayant adoré Crevette de la même auteure, j’espérais que celui-ci serait aussi bien… finalement, il est même mieux.

Pourtant, l’histoire est toute simple :
Cécil tient une boutique d’ingrédients (ouais c’est super vague, mais on ne sait pas trop de quoi, en fait ! Une épicerie, peut-être ?). Elle sert ses clients avec professionnalisme. Un jour, une rate vient lui acheter de la sauge, puis repart en claquant la porte, ce qui fait tomber et casse le miroir de cette pauvre Cécil. En le ramassant, notre héroïne constate que la rate a perdu quelque chose : une carte accompagnée d’une liste d’ingrédients. Quand elle montre ça à son meilleur ami, Ficelle, il s’enthousiasme : une carte au trésor ! Ni une, ni deux, ils partent à l’aventure… mais ne s’attendent pas à retomber si vite sur la véritable propriétaire de la carte.

Ce n’est pas une quête de fous, tout se règle rapidement – trop bien diraient certains, juste comme il faut selon moi. Le gros point fort de cette histoire n’est pas le scénario, c’est le monde dans lequel vivent les personnages, les gens qu’ils rencontrent et les liens qu’ils tissent.
Et puis, c’est une histoire toute douce qui fait chaud au cœur et qui apaise les âmes tourmentées – j’étais totalement dans cet état d’esprit depuis le dernier roman que j’ai lu (tourmentées et de mauvaise humeur sans raison apparente)… et depuis que j’ai terminé Cécil et les objets cassés, je me sens bien et j’ai retrouvé le sourire.

J’ai grandement apprécié les personnages que ce soit la réservée Cécil, petite grenouille fidèle en amitié et serviable ou Nicol qui n’aime que la solitude et pas les gens. Ficelle forme un duo attachant avec sa meilleure amie et la présence de poussière, cette espèce de minuscule fantôme qui les suit partout, rajoute une touche de mignonnitude au récit.
Les dessins sont très simples ce qui est parfait : ça se marie à merveille avec la trame de l’histoire. Les couleurs sont assez fades et pourtant, ça donne du charme à cette bande-dessinée : je ne saurais expliquer comment ça se fait, mais c’est le sentiment que ça m’inspire.
C’est un coup de cœur pour cette lecture que j’ai dévorée d’une traite.

L’histoire sans fin – Michael Ende

Titre : L’histoire sans fin
Auteur : Michael Ende
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 498
Quatrième de couverture : À première vue, Bastien Balthasar Bux n’a rien d’un héros. Les héros sont grands, beaux et forts. Les héros ne courent pas sous la pluie pour se réfugier dans les librairies obscures et échapper ainsi à leurs camarades de classe. Ils ne volent pas non plus les vieux livres pour aller les dévorer dans les greniers de l’école… Bastien n’a pas pu résister. C’est comme si ce livre l’appelait. Son titre ? L’Histoire sans fin. Le garçon plonge dans un univers peuplé de mille créatures étonnantes : elfes nocturnes chevauchant des chauves-souris, Mange-Pierres, escargots de course, tortues millénaires et lions multicolores, Atréju, l’enfant guerrier sans peur et Fuchur, son fidèle Dragon de la Fortune… Toutes vouées à disparaître, avalées par le Néant, ce mal mystérieux qui ronge le Pays Fantastique. Bastien se trompait. Lui aussi a l’étoffe d’un héros. Et avant la dernière page du livre, son rôle lui sera révélé…

Déjà bien avant de commencer cette lecture, j’étais partagée : le film a toujours eu une place importante dans mon cœur de petite fille et aussi vieux soit-il, il reste un de mes films préférés donc je voulais absolument découvrir le vrai récit de L’histoire sans fin… je redoutais cependant que le roman soit trop semblable donc sans surprise et je craignais tout autant qu’il soit trop différent et perde l’âme que m’avait insufflé le film. Finalement, j’ai mis un mouchoir sur mes peurs : j’adore l’œuvre cinématographique, pourquoi n’en serait-il pas de même pour le livre, après tout il est plus que rare qu’un bouquin soit moins bon ?

La première moitié est très semblable au scénario du film : Bastien se réfugie dans une librairie pour fuir les gamins qui le harcèlent et finit par voler le livre qui porte le nom de L’histoire sans fin. Il file à son école, sauf qu’au lieu de rejoindre sa classe, il grimpe s’enfermer au grenier où il peut enfin lire en toute tranquillité : au Pays fantastique, le néant prend de l’ampleur et tout disparaît sur son passage. La petite Impératrice est malade et charge le jeune Atréju de la tribu des Peaux Vertes de découvrir comment arrêter le néant, la guérir et sauver leur univers.
Donc on suit en parallèle la mission d’Atréju et les réactions de Bastien qui découvre les aventures du héros de l’histoire.

Dans l’ensemble, le film est assez fidèle au livre, si ce n’est la fin que l’auteur, Michael Ende, a détestée. Je peux le comprendre d’autant que d’une part, la moitié du bouquin est tronquée, d’autre part il est ridicule que Falkor (Fuchur dans le roman) traverse la frontière pour atterrir dans le monde des hommes… du moins en restant lui-même. Il aurait pu, mais le voyage l’aurait irrémédiablement transformé et le bouquin explique relativement comment et en quoi. C’est le genre de détails que j’ai aimé découvrir… y a d’ailleurs un certain nombre d’explications qui m’ont plu et m’ont fait voir le film autrement. Malheureusement, ça n’a pas sauvé ma lecture qui était pour le moins laborieuse.
Toute la partie que le film nous conte était bien trop semblable jusqu’à certains dialogues que j’ai retrouvés, donc je me suis ennuyée et la façon dont c’est raconté fait très jeunesse et assez superficiel : la mort d’Atrax dans les marais de la Désolation ne m’ont pas rendue triste pour un sou (par contre la raison de son enlisement m’a laissée bouche bée – tellement évidente et pourtant, ça ne m’avait pas effleuré), alors que dans le film, j’ai versé toutes les larmes de mon corps (et maintenant encore, ne me jugez pas 😉 ).

La seconde moitié du récit est inédite pour moi (peut-être que ça a été conté dans le deuxième volet de l’histoire sans fin, mais je ne l’avais tellement pas aimé que je ne me rappelle de rien). Pourtant, c’est probablement la partie la pire : Bastien traverse la frontière qui le mène au pays fantastique, il rencontre la petite Impératrice qui lui donne Auryn afin que, grâce à ses désirs, il reconstruise le monde détruit par le néant. Cela lui confère de grands pouvoirs, mais du haut de ses 10 ans, il se montre lamentable dans cette mission et se laisse corrompre (Anakin, sors de ce corps !)
Déjà au début, juste en tant que simple lecteur, j’avais du mal avec le personnage de Bastien, mais alors là, il est imbuvable…. mais à un point ! J’étais à deux doigts d’abandonner cette lecture tellement je ne le supportais plus… il n’y a finalement que les trois derniers chapitres qui sont à peu près sympas, mais ils n’ont pas sauvé ma lecture que j’ai détestée.
Bref, c’est une grosse déception pour ce roman.

Coupe des 4 maisons :
Filet du diable (5ème année) – Un livre que vous pensiez aimer mais qui est une déception50 points

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre E :
20/26

Automne douceur de vivre
Eh Jiji, tu ne trouves pas que ça sent drôlement bon à la Gütiokipänja ?! (Parcours initiatique/ Jeunesse/ Famille/ Nourriture)

Sorcières sorcières, tome 5 : Le mystère du monstre noir – Joris Chamblain & Lucile Thibaudier

Titre : Le mystère du monstre noir
Saga : Sorcières sorcières, tome 5
Scénario : Joris Chamblain
Illustrations : Lucile Thibaudier
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Pamprelune est un village de sorciers et de sorcières où la magie est partout. Mais ce matin-là, catastrophe! La magie s’emballe et devient très dangereuse. Quand Miette est victime d’un accident de balai fou, Harmonie n’a plus qu’une idée en tête: découvrir ce qui se passe et tenter d’y mettre fin. Ses pas vont la mener aux abords du village dans un lieu historique où des phénomènes étonnants se produisent et où un monstre noir vient de se réveiller…

Je suis contente d’avoir retrouvé Harmonie et Miette, mais je ne m’attendais à revoir le clan des trois pestes (Mirabelle, Rowena et Cassandre), mais elles ne sont plus si pestes que cela – c’est vrai que ça faisait un moment qu’on ne les avait pas vues.

Mais cela titille Mirabelle de chercher à nouveau les embrouilles – chassez le naturel et il revient au galop. Elle est furieuse, et décide de se rendre au barrage afin de couper la magie. Pas de bol pour elle, c’est sécurisé. De rage, elle se venge sur un petit monstre noir. Mais son geste a des conséquences et le flux de magie s’en trouve perturbé.
Toute la ville est sens dessus dessous (pauvre Arthur T_T ). Le bourgmestre et la mère de Nini décident d’aller au barrage afin d’interrompre le flux magique perverti… en attendant de leur laisser le temps de mener l’enquête.
Ça tourne mal et c’est Harmonie aidée de Cassandre et Rowena qui résolvent le mystère.

Nini et Miette sont moins présentes dans le récit tout en étant au centre de l’histoire. On découvre enfin pourquoi Mirabelle déteste autant Miette et s’en prend à la jeune sorcière, ce qui ne rend pas la peste plus sympathique : enfin pas pour moi, j’ai bien compris ses raisons, mais c’est assez minable de sa part. Elle essaie de se rattraper, on verra si sa rédemption est sérieuse.

Les dessins sont aussi sympathiques qu’à l’accoutumée. Les couleurs sont mi-pastel, mi-flashy – c’est étrange mais pas déplaisant, je n’ai pas le souvenir que les précédents m’ont laissé un tel sentiment.
J’avoue ne pas avoir grand-chose d’autre à dire sur ce cinquième tome si ce n’est que j’ai passé un bon moment, j’ai bien aimé cette lecture.

Sorceline, tome 1 : Un jour, je serai fantasticologue ! – Sylvia Douyé & Paola Antista

Titre : Un jour, je serai fantasticologue !
Saga : Sorceline, tome 1
Scénario : Sylvia Douyé
Illustrations : Paola Antista
Couleurs : Lowenael
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Entrez dans le monde des créatures fantastiques !
Sorceline vient d’entrer à l’école de cryptozoologie pour développer sa passion : l’étude des animaux légendaires ! Analyses de comportements, soins magiques ou dressage sont au menu. Mais les places sont chères et la compétition rude pour obtenir le précieux diplôme. En plus des gorgones, vampires et autres griffons, Sorceline va devoir apprendre à mieux connaître ses nouveaux camarades. Certains deviendront ses amis ; d’autres, ses rivaux.

Ça fait longtemps que cette saga me faisait de l’œil, non pas que je me suis beaucoup renseignée sur l’histoire, mais les couvertures me plaisaient bien et les avis survolés étaient plutôt élogieux… et ce, avec raison.

Sorceline est acceptée pour un stage de cryptozoologie (l’étude des animaux légendaires et mythologiques) auprès d’un éminent fantasticologue : le professeur Balzar. Ils sont six élèves, la compétition s’avère difficile.
Les cours commencent et les étudiants sont confrontés à plusieurs énigmes : Gorgonne est retrouvée blessée non loin du manoir, comment la soigner ? Les fadettes, créatures exclusivement diurnes, sortent de nuit, pourquoi ? Un œuf de volatile éclot et un serpent en sort, comment se fait-ce ? Les élèves de Balzar disparaissent les uns après les autres, que leur arrive-t-il, qui s’en prend à eux et pourquoi ?

Sorceline est une jeune fille intelligente et douée. Elle a un excellent instinct, un aussi bon esprit de déduction ce qui l’aide à résoudre les mystères qui frappent ce petit groupe. C’est un personnage que j’ai bien aimé, je regrette juste qu’on ignore tout de son passé avant le début de cette bande-dessinée : la seule certitude qu’on a est qu’elle a une maman. Elle semble connaître Willa avant, elle ne se présente pas et sont très proches comme deux amis de longues dates.
Les autres personnages passent bien : Alcide est un peu lourd mais gentil et serviable, Mérode est très discret et on sent qu’il cache des informations capitales à l’histoire, Tara et Arlène sont des pestes.

Les dessins sont beaux : le character design des personnages est chouette, les décors sont superbes et les couleurs harmonieuses. J’ai aimé me perdre dans les planches représentant les paysages à la recherche de la moindre créature fantastique qui aurait pu échapper à mon œil de lynx ou du moindre indice me mettant sur la voie du coupable.
J’ai adoré ce premier tome, il faudra impérativement que je me procure les prochains.

Kiki la petite sorcière, tome 1 – Eiko Kadono

Titre : Kiki la petite sorcière, tome 1
Auteur : Eiko Kadono
Éditeur : Ynnis
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : Kiki rêve d’une vie normale : se faire des amies, s’habiller comme elle le veut, avoir l’insouciance de son âge… Mais la jeune fille n’est pas une adolescente comme les autres ?!
L’année de ses 13 ans arrive et, comme pour toutes les sorcières, sa nouvelle vie est sur le point de commencer. À la fois excitée et nerveuse à l’idée du grand départ, Kiki enfourche son balai et met le cap loin, loin vers la mer… Aux côtés des habitants hauts en couleur de Koriko, un long voyage d’apprentissage démarre pour Kiki ?!

Quand j’ai vu ce roman parmi les autres e-book de la dernière grande OP, j’ai hésité à me le prendre… ma crainte : que ce roman soit un copier-coller de l’animé Kiki’s delivery service. Donc j’ai fait quelques recherches – quelques secondes ont suffit – pour découvrir qu’en réalité, c’était le roman qui avait inspiré le film Ghibli ! Curiosité titillée, e-book acheté.

Kiki a 13 ans, elle a décidé de devenir une sorcière comme sa mère et comme le veut la tradition, elle doit partir faire son apprentissage, seule, dans une ville inconnue. Donc elle plie bagages et avec son familier, Jiji le chat noir, et se dirige vers le sud, vers la mer qu’elle n’a jamais vue. Elle s’établit à Koriko. Le souci, c’est qu’elle ne sait rien faire d’autre que de voler sur son balai. Pourquoi ne pas ouvrir un service de livraison, avec pour paiement un échange de bons procédés ? C’est l’occasion de rencontrer des personnages hauts en couleur.

J’avoue que je ne me souviens pas du tout de l’animé, je n’ai donc eu aucun point de comparaison, ce n’en était pas moins frustrant… donc dès ce soir (après le match, scrogneugneu ça va être long !), je regarde le film afin de comparer.
Le bon côté, c’est que je ne m’attendais à rien, je n’ai en aucun cas été déçue par cette lecture, bien au contraire.

J’ai trouvé le personnage de Kiki sympathique et attachante. J’ai adoré la relation qu’elle a avec son chat Jiji – sans surprise, je suis fan de ce familier.
Je déplore un peu le fait que le livre étant court, certains personnages qui ont une importance capitale pour l’histoire de notre héroïne sont un peu effacés : Osono fait occasionnellement une apparition, pareil pour Tombo. Ce n’est pas tant leur réserve qui m’a embêtée que la relation un peu superficielle qu’ils entretiennent avec Kiki. Ça aurait mérité plus de profondeur.

Malgré ce petit point noir, j’ai passé un excellent moment avec cette lecture. Elle m’a fait beaucoup de bien au moral.
Les demandes de livraison sont parfois rocambolesques et notre petite sorcière doit user de bon nombres d’astuces pour se dépatouiller de ces situations et pour mener à bien ses missions. C’était stimulant.
J’ai eu bien du mal à interrompre ma lecture (décidément, c’est la loi des séries. Pourvu que ça dure !)

C’est une saga en 4 tomes, je n’ai pas lu les résumés des prochains histoires de garder la surprise. Mais si j’ai une certitude, c’est que je les lirai tous parce que j’ai adoré ce premier tome.

Automne frissonnant
Double, double, toil and trouble (Sorcière/ Pièce de théâtre/ Prophétie/ Tragédie)