Les Quatre de Baker Street, tome 1 : L’affaire du rideau bleu – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien

Titre : L’affaire du rideau bleu
Saga : Les Quatre de Baker Street, tome 1
Scénario : Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand
Dessin : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !
Billy, Charlie et Black Tom sont inséparables. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l’East End londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la protection d’un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d’espions des rues… Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve… en s’adjoignant les services d’un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l’époque victorienne !

Décidément, ces derniers temps, j’en ai bouffé du Holmes ! Entre la série Sherlock, le film Enola Holmes et maintenant cette bande-dessinée. Bon, au moins, je reste dans le thème !

Les quatre de Baker Street sont en réalité trois… enfin, au début. Black Tom, Billy Fletcher et Charlie. Le quatrième larron les rejoindra au cours de l’aventure. Trois gamins des rues qui servent d’indics, de messagers et d’espions au célèbre détective Sherlock Holmes.
Quand la petite amie de Tom est enlevée, le garçon mène l’enquête avec ses deux acolytes. D’ailleurs heureusement qu’ils sont là, il aurait été mal barré puisque le seul plan qu’il établit est de foncer dans le tas.

Je dois bien avouer qu’il m’a un peu énervée. Alors OK, il est dans l’urgence, mais il a le tort de confondre vitesse et précipitation.
Billy est grande gueule, j’ignore quoi penser de lui, pas sûre de l’apprécier… par contre, j’ai quand même aimé ses discours grandiloquents, ça avait un côté décalé qui rendait certaines scènes fun.
Mon personnage préféré est Charlie, mais il est un peu effacé. J’espère en apprendre davantage sur lui dans les prochains volumes.

J’ai bien aimé les dessins, les couleurs sont chaleureuse et surtout les décors sont chouettes, typiques de ce que j’attendais d’une époque victorienne. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’illustrateur, David Etien, a le sens du détail. J’ai pris beaucoup de plaisir à examiner chaque vignette à la recherche d’éléments pittoresques.

C’est un premier tome introductif que j’ai aimé et j’ai bien envie de découvrir ce que nous réserve les prochains tomes.

Cœur de loup – Katherine Rundell

Titre : Cœur de loup
Auteur : Katherine Rundell
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 332
Quatrième de couverture : Féodora a grandi parmi les loups. Ils sont tout pour elle et, bientôt, elle deviendra maître-loup, comme sa mère. Mais ce destin extraordinaire est anéanti quand surgit l’armée du tsar, dévastant tout sur son passage. Alors que sa mère est faite prisonnière, l’intrépide Féo part avec sa meute à travers les forêts enneigées de Sibérie. Bravant l’ennemi, le froid, les tempêtes, elle est prête à tout pour la sauver…

J’ai lu ce livre en dernier pour le Pumpkin Autumn Challenge pour 2 raisons :
– la sous-catégorie Nausicaa et la vallée du vent est celle qui m’intéressait le moins donc autant le lire en dernier
– la couverture hivernale semblait indiquer que c’était une bonne lecture tremplin pour le Cold Winter Challenge auquel je vais participer.

Féodora, une jeune fille de 13 ans, habite avec sa mère dans une cabane à l’orée des bois. Elles sont maitres-loups de génération en génération. Leur rôle : ensauvager les loups que la noblesse a élevé comme des animaux de cirque. Elles vivent heureuses jusqu’à ce que le général Rakov vienne les menacer : si elles continuent à s’occuper des loups, ses hommes et lui reviendront s’en prendre à elles.
Lorsqu’une nouvelle louve leur est amenée, elles décident de l’ensauvager rapidement et en secret, mais Ilyas, l’un des jeunes soldats chargé de surveiller le territoire des maitres-loups, surprend Féo en train d’ensauvager la nouvelle venue. L’espion est décidé à la dénoncer jusqu’à ce qu’un événement surprenant lui fasse changer d’avis.

Dès l’avant-propos qui nous explique ce que sont les maitres-loup et leur rôle en Russie, je savais que l’histoire me plairait, mais j’étais loin de m’imaginer à quel point.
Je ne m’attendais pas à une telle lecture. Elle était passionnante. Ces dernières semaines, je mets du temps à entrer dans les romans que je lis, mais dans celui-ci, ça a été instantané : en simplement quelques lignes, l’auteure est parvenue à m’immerger dans son récit. Sa plume est sympathique, mais c’est surtout l’ambiance qu’elle a instaurée qui m’a envoûtée : un récit proche du conte.

J’ai adoré les personnages.
Féo est effacée, mais elle est attachante.
Si je ne savais pas quoi penser d’Ilyas à la première rencontre, il devient indispensable par la suite et les rares moments où il est absent, il m’a manqué.
Alexeï est chouette, un peu trop exalté à mon goût.
Sur la fin, j’ai redouté que ça se passe mal : j’ai quand même cru que son armée d’enfants allait mener la révolution, ils n’en sont que le premier rouage et lance le truc, mais ne se révolte pas seuls.
Depuis des années, je voue une fascination pour les loups alors en retrouver dans ce roman, les voir évoluer aux côtés de la charmante Féo avec ce respect qu’elle conserve de leur nature sauvage, ça m’a fait chaud au cœur.

C’est un coup de cœur pour cette lecture. Je regrette presque de l’avoir lu si tôt dans l’année, ça aurait été une lecture idéale pour le mois de décembre.

Automne des Enchanteresses
Nausicaä de la vallée du vent (Nature Writting, Ecologie, Nature, Post-Apocalyptique)

Cauchemars, tome 1 : Jack O’Lantern – Sophie Fischer

Titre : Jack O’Lantern
Saga : Cauchemars, tome 1
Auteur : Sophie Fischer
Éditeur : Voy'[el]
Nombre de pages : 264
Format : E-Book
Quatrième de couverture : À seize ans, Niamh O’Bannon est persuadée d’être folle. Quand sa psychiatre l’envoie rencontrer un certain Mr Mardling pour un travail, la jeune fille croit n’avoir aucune chance de décrocher le poste… mais elle découvre, non sans stupeur, qu’elle a toutes les qualités requises pour celui-ci. Car non, elle n’a pas d’hallucinations. Les fantômes qu’elle voit sont bien réels !
Embarquée dans une enquête pour apaiser un esprit frappeur, la voilà forcée de collaborer avec le pire d’entre eux : Jack O’Lantern lui-même !

Même si je n’avais pas participé au Pumpkin Autumn Challenge, j’aurais lu ce livre pour Halloween, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’ai pris.

Niamh est une jeune fille de 16 ans qui vit seule et cherche un job pour survivre. Elle voit les fantômes depuis la mort de son père, six ans auparavant. Tout le monde la croit folle et son psy la bourre de médocs. Du jour au lendemain, son thérapeute est remplacé et la nouvelle cherche à se faire une idée plus précise de la pathologie qui frappe la jeune fille. La doctoresse n’est pas convaincue par la déficience mentale de Niahm, la croit médium et l’envoie chez Mr Mardling qui pourrait être intéressé par son pouvoir. C’est en effet le cas et il l’engage en temps qu’assistante. Une fois cela fait, ils mènent leur première enquête.

Je ne sais pas trop quoi penser des personnages.
J’ai bien aimé Niamh au début et à la fin, mais toute la partie où elle se sent attirée par Mr Mardling, puis par Ian, puis par Jack m’a un peu saoulée. Elle a un peu baissé dans mon estime… et sa relation biaisée avec Jack n’a pas amélioré mon sentiment.
Mr Mardling m’a laissée dubitative : il souffle le chaud et le froid donc par moment, j’ai apprécié sa présence, d’autre j’avais envie de lui en claquer une.
Pour Jack, je suis partagée. Il a un petit côté bipolaire et son comportement est souvent à vomir, mais je crois que je préfère encore son côté pervers à celui prince charmant.
Mon préféré reste Ian. Le pauvre est tout ce qu’il y a de plus normal, ni medium, ni fantôme et il subit les attaques du vilain Jack. Je ne le plains pas, c’est en partie de sa faute, il a qu’à ignorer son bourreau. N’empêche que je l’aime bien.

L’histoire est sympa, je regrette juste que la conclusion de l’enquête ait été si prévisible. Dès qu’on apprend l’existence de Helen, pour moi, l’intrigue était pliée. De plus, ça sonnait incohérent à mon sens et de par mon expérience : les parents auraient dû se rendre compte du subterfuge. Et je m’arrête là parce que je crois que j’en ai déjà trop dit.

J’ai apprécié la plume de l’auteur. Elle est fluide et agréable. J’ai bien envie de découvrir ce que nous réserve les prochains.
Malgré une fin prévisible, j’ai aimé cette lecture.

Automne Douceur de vivre :
Il fait un temps épouvantail ! (Halloween, Samhain, Automne)

Mortelle Adèle au pays des contes défaits – Mr Tan & Diane Le Feyer

Titre : Mortelle Adèle au pays des contes défaits
Saga : Mortelle Adèle Hors-série
Scénario : Mr Tan
Dessins : Diane Le Feyer
Éditeur : Tourbillon (Globulle)
Nombre de pages : 112
Quatrième de couverture : Au pays des contes de fées, la grande élection annuelle de la princesse Étoile se prépare. Toutes les petites princesses, parmi lesquelles Jade et Miranda, participent activement : elles doivent collecter un maximum de « Points sourire » pour remporter le titre convoité. Mais elles voient débarquer une nouvelle concurrente pas comme les autres… Mortelle Adèle. La princesse Adèle est envoyée par ses parents au pays des contes de fées pour apprendre les usages de son rang, mais elle a bien l’intention de n’en faire qu’à sa tête.Avec Adèle dans la compétition, tous les coups bas sont permis !

Je n’avais jamais lu de Mortelle Adèle auparavant, c’est un personnage qui ne m’a jamais intéressée : de ce que j’en avais vu, elle semblait faire partie de la catégorie des « sales gosses » et j’en ai eu ma dose quand mes enfants étaient en maternelle et en primaire.
Je l’ai malgré tout découverte dans les BD Ajax et je détestais la façon dont elle traitait son chaton.
Partant de là, vous vous demandez probablement ce qui m’a pris d’acheter ce hors-série. La raison est simple : je suis faible, la couverture m’a plu. Elle est cartonnée et bordée de dorure… trop belle. Sans compter que je suis fan des contes revisités donc ça avait tout pour m’attirer.

Adèle lit un conte et se pose des questions sur les princesses et le rôle qu’on leur attribue dans ces histoires. Elle finit par s’endormir et voyage jusqu’au pays des contes défaits où elle joue le rôle d’une princesse et participe avec d’autres à un concours de popularité.
C’est Mortelle Adèle donc on pourrait se dire qu’elle va foutre le bordel dans ce monde imaginaire, transformer les princesses douces et obéissantes en vrai petit démons… ben non, non pas qu’elle n’essaie pas, mais elle n’a pas besoin de faire grand-chose. Son intervention porte sur la vie rêvée des princes. C’est étonnant, mais même si le monde devient un capharnaüm sans nom, elle a quand même amélioré les choses.

Avec ce hors-série, Adèle est grandement remontée dans mon estime : sa vision des princesses est la même que la mienne. Elle a d’autres ambitions que de devenir princesse, une potiche bien gentille et souriante, elle veut prendre sa vie en main et même si je n’aime pas la façon dont elle s’y prend, je trouve que sa vision de la vie est très chouette, très féministe et j’ai adoré ça.
Dans ce tome, Adèle est aussi moins violente que dans les Ajax et j’ai apprécié ça : je n’avais pas envie de lui en claquer une à tout bout de champ.
Et puis je suis fan du petit fantôme qui l’accompagne comme sa bonne conscience… il évolue au fil des pages et c’est plaisant de constater que sa vision des conte n’est pas fermée.

Les dessins sont chouettes, les couleurs harmonieuses, même s’il y a un peu trop de rose à mon goût, c’était joli. Il y a un certain nombre de grandes planches et j’aime beaucoup ça dans les BD.
J’ai passé un très bon moment au royaume des contes défaits. Plusieurs passages m’ont fait sourire, d’autres m’ont fait rire (t’as une tache… PISTACHE).
Je suis super contente d’avoir pris cet album que j’ai adoré.
Je me demande si je ne devrais pas m’essayer aux albums Mortelle Adèle… je vais voir si je les trouve à la médiathèque.

L’école des fantômes, tome 2 : Sauvez les murs – Lenia Major

Titre : Sauvez les murs
Saga : L’école des fantômes, tome 2
Auteur : Lenia Major
Éditeur : [Mic_Mac]
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : A Brougépeur, le brillant Hilo a inventé un espionneur à humains.
Grâce à lui, il découvre que Gaspard Bibeleskâs, l’infâme propriétaire, veut vendre le manoir à un promoteur d’agence immobilière. Catastrophe ! Bientôt, le manoir sera rasé !
Les fantômes pensionnaires doivent empêcher la vente, ou ils se retrouveront sans logement et sans école.
Et quand on est un fantôme, les moyens originaux ne manquent pas pour terroriser les humains !

Il y a quatre ans, je lisais le premier tome avec ma fille. D’après la chronique que j’avais rédigée, on avait bien aimé et on était décidée à lire le second tome… et puis, j’ignore ce qu’il s’est passé, mais quatre années ont passé.
J’avoue que je ne me souvenais pas du tome précédent, ça m’est revenu progressivement au fil de ma lecture : sept fantômes qui vivent dans une école située dans le grenier d’un manoir aménagé en plusieurs appartements.

Dans ce petit roman, Hilo le génie du groupe de revenants a inventé une machine à espionner les humains. Grâce à cela, ils apprennent que le propriétaire de la demeure Gaspard Bibeleskäs veut vendre le manoir (son nom me fait rire, c’est un plat typiquement alsacien à base de fromage blanc, et qui correspond bien à son physique… yargh ! J’ai fini par le voir comme la pokemon Tadmorv). Bref, tout le monde est sur le point de perdre son logement. Argh ! Il faut faire quelque chose !

C’était une lecture aussi sympathique que le premier tome. Un peu court à mon goût. J’aime tellement la plume de l’auteur que je suis presque déçue que ce ne soit pas plus long (je me dis qu’il faudra que je m’essaye à d’autres de ses romans). J’ai souri à de multiples reprises tout au long du récit, le style de l’auteur y est pour beaucoup : c’est très léger, fluide et agréable.
L’histoire en elle-même est très jeunesse, l’intrigue est rondement menée et tout se goupille bien, un peu trop bien à mon goût.
Ça manque toujours d’illustrations, c’est bien dommage.
Honnêtement, je n’ai pas grand-chose de plus à ajouter. Ce n’est pas assez développé pour que je m’appesantisse sur les personnages.
C’était super rapide à lire, plaisant et drôle. Ça m’a fait du bien, j’avais besoin de ça.

Automne frissonnant :
Esprit es-tu là ? (Fantôme, Fantôme du passé, Famille, Historique, Classique)